26 juin 2012
2
26
/06
/juin
/2012
07:10
Atlas
Depuis des siècles, l’homme
A eu trop à porter.
Jusqu’à son ciel s’effrite
En débris de rayons.
Et même le vers du poète
Qui s’appuyait sur douze pieds
Devient bancal et boiteux…
Comme la chaise géante,
Antipersonnelle et vide
Sur la Place des Nations,
Où nul pays ne peut s’asseoir
Sans s’effondrer de l’intérieur.
© Luce Péclard
13.4.2010
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Luce Péclard
25 juin 2012
1
25
/06
/juin
/2012
06:32
http://www.1001stages.com/stage-parler-le-corse-a-nice-9781.html
La mer bouge fort ce matin sous la coque de fer
les cailloux s’enfoncent dans la mousse,
un clocher envole le temps d’Ile Rousse,
un rocher brut dresse vers le bleu sa bannière.
Maigres herbes rampantes et doigts de sorcières,
le sol est dur sous les sabots d’une mule usée,
des figues obscènes éclatent leur ventre violet,
elle est rude et sauvage et antique, cette terre.
Les vagabonds d’Août traînent leur ennui,
reniflent le brocciu et le saucisson d’âne,
les Corses au bistrot maudissent ces pilleurs d’âme,
la canicule enrobe tout et tue toute envie.
Bermudas rebondis et seins nus s’agitent,
les bandes quittent leurs grottes, léchant d’énormes glaces,
les minettes à portable envahissent les terrasses,
les vieux immobiles lorgnent ces autres rites.
Dans la montagne, les vaches errantes grignotent,
les cascades sèchent sur les pierres rassemblées par les dieux,
quelques lézards osent bouger la statique de ces lieux,
le ciel est si sec tant le soleil rabote.
Corse d’abord, on doit reconnaître ton âme,
peuple ancien accroché à tes pentes,
dans les églises s’élève ta voix si dense
ton choeur tragique précise la nature de tes drames
© Claire Prendkis
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Claire Prendkis
24 juin 2012
7
24
/06
/juin
/2012
07:00
© L’adoration du veau – Francis Picabia
Le monde a perdu son visage
en suivant le « veau d'or »
sur la belle autoroute
qui poursuit les mirages :
Richesse ... Pouvoir ... Impunité ...
métamorphosant le quidam
en un robot de chair ...
La campagne disparaît
au profit des mégapoles ...
Villes carnivores où ne poussent
que le business et le béton ...
L'espace est devenu
fonctionnel et rentable
il appartient entièrement
aux sorciers du numérique ...
On admire sur les écrans
la nature née d'un logiciel
le GSM remplace la présence
des parents ... des amis ...
Les routes et les mers
ne sont plus des voyages ...
Internet a rétréci
nations et continents ...
L'espace est enfermé
dans la magie d'un « clic »
et le monde se déverse
suivant l'ordre donné
par la fenêtre d'un portable
comme le bon génie
surgissant de la lampe !
Nous sommes à présent
des êtres qui roulent et parlent
écrivant la rencontre
et la poésie du chemin
en millions de pixels
sur une surface plane
tandis que les médias s'occupent
d'éduquer un à un
les maillons de la chaîne
achevant en douceur
le dressage du troupeau !....
© Victor VARJAC
Extrait de "La Rouille des Jours"
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Victor Varjac
23 juin 2012
6
23
/06
/juin
/2012
07:18
Livre-Violon-Musique de Joaquin Morales Palomino
Fin de semaine, comme d'habitude,
Il était venu ce soir-là.
Bon professeur, dur à l'étude,
Diapason réglé comme un "La".
Claire était follement amoureuse
De son maître, premier violon.
Elle écrivit sa vie heureuse :
"Journal intime de Cendrillon".
En prenant le bras de la belle,
Pour donner bonne position,
Il vit les pages de la "Nouvelle",
Abandonna la partition.
La lecture les a rendu ivres,
L'amour est sulfureux poison,
Mais sans passion on ne peut vivre,
Le cœur en cache la raison.
Au matin, Claire s'est endormie.
Après une danse de chaconne,
Ombre d'amour évanouie,
Méphistophélès en personne !
Plus tard, à la fin de sa vie,
Après les joies, malgré les larmes,
Claire vibre encore de cette envie
Qui la fit tomber sous le charme !
© Pierfetz 2004
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-13Impromptuamoureux.htm
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Pierfetz
22 juin 2012
5
22
/06
/juin
/2012
06:43
La nuit tombe,
Sa cage a un barreau brisé.
Le foudre tombe,
Les amants ont succombé.
La neige tombe,
La peau du ciel compte ses grains.
Le rideau tombe,
Sa robe n’est même pas froissée.
Le couperet tombe,
La terre entière a perdu la tête.
Mais chut…
Mieux vaut laisser tomber
Et rester muet comme une tombe.
© Michel DUPREZ
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez
21 juin 2012
4
21
/06
/juin
/2012
06:46
http://niombrenilumiere.forumgratuit.org/t911-il-etait-une-fois-sur-la-route
Tu partis à l’appel d’un exil pèlerin…
Aujourd’hui revenu, retrouve féodale
L’ombre d’antiques jours égarée au dédale
De tes jeux oubliés et leur complice écrin.
Peut être ressens-tu le douloureux chagrin,
D’avoir si loin porté ta fuite et son scandale ;
Pénible est le bourdon, te blesse la sandale,
Arrachés l’un et l’autre au pays mandarin.
Ramassant les débris d’une illusoire trêve,
Laisse aller tes regrets comme vague à la grève…
Annonce-toi ! Mais crains, avant de battre l’huis :
De découvrir hélas, au-delà de la porte,
Entre un séjour obscur et sans plus d’eaux au puits,
Un lit défait et froid, près d’une lampe morte.
© Claude Gauthier
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.
Published by jdor
-
dans
Claude Gauthier
20 juin 2012
3
20
/06
/juin
/2012
06:32
Le poète est un enfant de l’esprit qui navigue sur les eaux transparentes de l’étonnement et de l’éblouissement au jardin des
candeurs, il se fait quêteur des sens, il possède le regard de la clairvoyance qui pénètre les essences subtiles, il vibre aux appels de l’intangible et de l’ineffable, mais il sait également
devenir l’homme de l’avertissement qui révèle l’unité fondamentale de la création depuis le chaos originel, il formule par résonnance métaphorique et symbolise ses visions prémonitoires, en
décryptant les signes.
Il se métamorphose aussi en semeur de mots tout en rêvant à la symbolique récolte d’une possible beauté intemporelle sertie d’un
éventuel amour universel.
© Michel Bénard.
© Liliane Caumont
Sculpture réalisée par Liliane Caumont pour « Le Poète » de Michel Bénard
Le site de Liliane Caumont : http://www.caumont.com/
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.
Published by jdor
-
dans
Michel Bénard
19 juin 2012
2
19
/06
/juin
/2012
06:37
© John William Waterhouse
Avril
La Forêt, est, à ce temps de l'année,
De sève printanière gonflée,
De couleurs, d'odeurs et de présences
Présences magiques, féeriques
Envoûtement de l'âme et du cœur
Bonheur de tous les instants
Elle se métamorphose aux caresses du soleil
Au chant des Fées qui s'éveillent
Pour enchanter à nouveau le Visiteur
Les petites mares aveuglent l'œil du Curieux
En reflets éblouissants
À la surface d'une eau limpide et cristalline
Le sentier, minuscule ruban de terre ferme
Serpente au milieu d'une végétation
D'un vert profond, promesse de l'été annoncé
Qu'il sera doux de s'étendre dans les herbes hautes
D'y écouter le chant des Fées
De verser dans le Beau Royaume et d'y rêver
Forêt Bleue, ma tendresse
Symphonie de couleurs passant du vert tendre
Au mauve crépusculaire, parfums entêtants
Oiseaux chantant l'Hymne au Printemps
Forêt Bleue, mon ivresse
Mes ennuis, je laisse glisser sur mon esprit
Comme gouttes de pluie
Sur le feuillage d'un arbre
Forêt Bleue, ma délivrance
Je suis à l'écoute de tout ce qui m'entoure
Laissant le soleil caresser mon visage
Le vent ébouriffer mes cheveux
Forêt Bleue, ma caresse
Le parfum entêtant de la terre-renaissance
Monte jusqu'aux confins de mon âme
Je m'apaise, je me retrouve, me reconnais
~§~
Forêt Bleue, ma Vie retrouvée
~§~
Le Rêve atteint son apogée
Elle est là devant moi, entière
Mes pas m'ont menés vers Elle
Elle m'appelait
Que je vous parle d'Elle :
Une large bande de forêt perdue
Entre sous-bois et lisière
Royaume clair-obscur
Où la pénombre du Grand Bois
Rejoint l'éclatante lumière des Plaines
Qui s'étendent au-delà...
Féerie
Silence dans la Cathédrale
Qui semble n'avoir été crée que pour faire entendre
L'écho du chant des Oiseaux
Canevas sonore enveloppant le Promeneur
Au détour d'un chemin étrangement creux
Insolite cicatrice de mousse
Une explosion d'Azur :
Des milliers de petites fleurs bleues
Au parfum entêtant
Clochettes délicates comme perles de rosée
Parsèment le sol
S'étendant à l'infini, dans toutes les directions
Vertige
Un océan de clochettes s'étalent sous les pieds
Ondulant au moindre souffle du vent
Comme pelage végétal
Royaume des Fées
Forêt Bleue habitée
Tout y est si calme
Elles se font discrètes les Fées
Mais je sens leur présence
Impression de magie
Qui émane du sol
Les arbres, majestés sublimes
Les étangs, topographie géométrique
Je pleure, je crie, je hurle
Devant ce qui s'offre à moi
Je vibre comme la corde d'un arc
Devant tant de Beauté fantastique, immaculée
Souvenir qui restera à jamais gravé en ma mémoire
Ma Forêt Bleue
Fidèle au rendez-vous
Amie
Mon âme te remercie
De lui avoir à nouveau
Rendu la Vie
Ode©
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.
Published by jdor
18 juin 2012
1
18
/06
/juin
/2012
06:33
© Léonard de Vinci
Quel poète n’a pas chanté ta beauté
Ô Femme, mère, épouse ou maîtresse
Quel écrivain n’est pas tombé
Entre tes bras accueillants
Séduit par tes sourires
Par tes yeux couleurs de rêve
Envoûté par les charmes
Que la nature t’a offerts ?
Sais-tu ton pouvoir unique
Sur celui qui du bout de sa plume
Dessine sans cesse des lettres
Sur un papier vierge
Ô Femme, tu n’es jamais loin
De son encre et de ses désirs
Toujours, tu es présente
Dans les recoins de son âme
Dans son cerveau
Tu déclenches des tempêtes
Tu troubles si joliment
Son esprit romantique
Tu es vague impétueuse
Lorsqu’il pose les mots
Du texte qu’il te destine
Il est tempête lorsqu’il t’imagine
Le poète n’existe guère sans toi
Tu es l’image de l’amour
Tu es sa muse et son espérance
Tu es sa joie et sa torture
Sa source limpide et fraîche
Son astre du jour toujours brûlant
Tu es son lac apaisant
Sa victoire et sa défaite
Il ne supporte de tes larmes
Que celles de ton bonheur
Et s’il désire que tu trembles
C’est en livrant ton corps
Aux délices sans pareils
Du corps à corps
Des cris ou murmures
Des amants de toujours
Ô Femme éternelle
Que serait son art
Si la nature ne t’avait faite
Si troublante,
Chaude ou froide
Femme toujours
Douce ou violente
Mais Femme à jamais
© Jean Dornac
Paris, le 21 février 2011
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.
Published by jdor
-
dans
Jean Dornac
17 juin 2012
7
17
/06
/juin
/2012
06:56
http://www.pbase.com/pierre56/image/67600771
Parole de femmes, nous la reprendrons
Cette liberté que nous réclamons
A cor et à cri, sans états d’âme
Point n‘est besoin, de vendre nos âmes
En avant femmes du pays de l’or
Faisons lever une nouvelle aurore
C’est bien sur ton dos que tout repose
“Poto Mitan”, vois l’avenir en rose
Souvenez-vous de nos femmes vaillantes
De leurs actes de grandeur éclatante
Leur sang abreuva le sol exploité
Pour nous donner cette gloire méritée
Nous regagnerons cette Liberté
Telle que nos ancêtres nous l’ont léguée
Pour ce faire, il faut sans cesse œuvrer
Toujours ensemble pour la recouvrer
Point n’est besoin de vendre nos âmes…
© Marlène Racine-Toussaint
10 décembre 2009
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.
Published by jdor
-
dans
Marlène Racine-Toussaint