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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 07:34
Création continue – Luce Péclard
 
 
 
 
Une foulque
Trace un petit « V »,
Et le cygne
En dessine un grand.
 
Paraphes mêlés,
Signes de victoire
Imprimés sur l’eau.
 
Parchemins d’un nouveau genre,
Les chenaux et les canaux
Déroulent ces brefs sillages,
Fluide et muette harmonie
Toujours en train d’apparaître.

© Luce Péclard
 
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier
 
 
 
 
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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 07:37
AVATAR 2015 – Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
                            (la deuxième personne, pour toi seul (e) 2015)
 
 
Tu commandes une journée bourrée
De souhaits de joie et enveloppée
D’une pluie métamorphosée en rêverie
Sans fin, d’un paysage mouillé à l’infini.
Le destin t’offre une journée pluvieuse
Qui se déborde à verse et s’avoue heureuse
Pour toi seul (e).
 
Journée palpitante changeant la nature,
Les êtres, les allées, les sentiers et les murs.
Pluie et arc-en-ciel, zéphyr somptueux,
Buées de la terre au bouquet vaporeux,
Étrenne folle et bizarre aux confins du cœur
Se délocalisent, s’élancent d’une écluse de bonheur
Pour toi seul (e).
 
Tu déballes ton présent à la hâte afin de jouir
De cette résonance qui bruisse sans finir
Sur les tôles ondulées de ta case. Le sol assoiffé
Et les arbres dénudés de fleurs au ton vif, coiffés
De cette eau bénie du ciel qui chasse la chaleur,
Change le papillon et la libellule d’une autre couleur
Pour toi seul (e).
 
Cette métamorphose aux trésors prodigieux,
De ce jour non étoilé et fastueux,
Qui charme et fascine une pluie tiède d’été,
Invite la tristesse et le désespoir à s’égarer.
Les brindilles de gouttelettes ensoleillées
T’enchantent, se noient sur ta face émerveillée
Tout, pour toi seul (e).
 
Une aire bohémienne sans effroi
Sans soucis ni décrets ni lois
Te déguise en gitane d’un air érotique.
Avant que la dernière goutte ne te quitte,
La nature te choie te dédie sans limite
Une nova aveuglante aux rayons radieux
Te lance en flèche vers la cour des dieux
Sans angoisse, pour des lendemains heureux
 
Pour toi.
Pour toi tout (e) seul (e).
Ce que tu aimes ton cadeau !
 
©Nancy Turnier-Férère
(Chants de Rêves Cris d’espoir 2012)




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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 07:40
Le temps change nos pas – Victor Varjac
 
 
 
 
A maman pour ses 76 ans
 
 
Le temps change nos pas
où rien ne demeure
car nous avançons
vers la forêt des âmes
où frissonne la lumière…
Lorsque l’enfance
n'est plus
qu’une lointaine voix
qu’il est doux
de se souvenir
de ces lieux évanouis
où nous étions
l’étreinte et le bonheur
de la belle insouciance…
Dans nos poitrines poussent
les fleurs que nos yeux
ont saisi du regard
et aujourd’hui
nos mains toutes froissées
portent encore
l’empreinte vivace
des parfums de la sève…
… mais nous sommes
le destin d’un mystère
et tel un rêve dressé
au milieu de l’espace
nous renaissons sans cesse
pour traduire le cri
de la graine du cœur !...

© Victor Varjac
Antibes, le 28 septembre 2000

Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS




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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 07:36
Au-delà – Béatrice Pailler
 
 
 
 
 
« Nous y sommes, à l’heure dite point de repentir »
 
Telle une bête aux abois, dans un va-et-vient incessant, il longe la baie vitrée. L’horloge rythme l’espace. Il s’arrête et contemple, au cercueil des heures, le manège du jeu éternel. Il respire puissamment, se retourne et, d’un geste vif, arrache le rideau.
 
Au-delà de la vitre, comme une gifle, un ciel immense, cerné de gris, se jette à lui. Des déferlantes cotonneuses, boursoufflées de nuit se coursent, luttent et s’entredévorent. C’est un ciel sans borne qui impose sa loi et qui vient impérieux se frotter au ventre de la terre. La lumière est encore incertaine, mais l’on devine, à perte de vue, la nappe fleurie d’une pâture, un verger noueux, aux arbres tordus, croulant sous la floraison et, sautant la clôture, la prairie enfin libre qui s’échappe vers l’horizon. Vaste mer verdoyante, elle vient s’échouer sur l’écueil sombre d’une forêt de grands arbres, ce remparts de lances aigües où s‘empale la nue.
 
Au plus loin de la nuit, dans la mouvance des cieux, tout va très vite. Les nuages rosissant accueillent en leur sein l’aube mûrissante. Au filtre des futaies, l’astre s’élève, vermeil. Des vagues successives de lueurs se déversent. Incendiant les lieux d’un flot rougeoyant, elles frappent, cramoisies, l’homme qui s’enflamme. Le soleil, couronne ses tempes d’or et de sang. Alors seulement, pour le veilleur perdu dans l’au-delà de lui-même, l’apaisement vient tel un baume, dans la lumière consolante.
 
©Béatrice Pailler
 
 
 
 
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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 07:32
Sur la Touche - Michel Duprez
 
 
 
 
 
Nous sommes assoiffés de paroles alors que nos gorges sont vides.
 
Devenus moins enclins qu'autrefois à desserrer les dents et délier nos langues, nous éprouvons la sensation de ne plus parler qu'avec nos doigts.
 
Il semblerait même que nos crayons, stylos, porte-plumes et autres souvenirs des collégiens que nous fûmes aient également été gommés du paysage.
 
On doit cependant bien l'admettre : à présent, nous disposons pour défendre nos opinions d'un choix impressionnant de caractères.
 
Mais le nôtre, si l'on ne s'avise pas bientôt de changer la musique, qui pourra encore nous aider à le déchiffrer sans plus aucune trace tangible de notre écriture ?
 
©Michel Duprez
 
 
 

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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 07:42
Aux femmes bafouées qui voudraient crier – Djida Cherfi
 
 
 
Passionnée de volupté,
Gourmandises chocolatées.
Délicieuse à souhait,
Mielleuse et amoureuse.
Charmée attirée,
Portée, entrainée par…
Le sucré chocolaté !
Dépendante, intoxiquée,
Puis le cœur arraché.
Violentée, malmenée,
Doucereuse brutalement poivrée.
Révoltée enragée,
Un seul cri suffirait
Pour qu’elle soit libérée.
Elève la voix fabuleuse
Furieuse mais délicieuse.
Sucrée chocolatée
Redeviens ce que tu étais !
 
©Djida Cherfi
11/03/2015

 
 

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1 mars 2017 3 01 /03 /mars /2017 07:39
A la barre d’un vaisseau fantôme – Michel Bénard
 
 
 
 
A la barre d’un vaisseau fantôme
Traverser les ombres diaphanes
De paysages invisibles,
Franchir les portes de l’intemporel,
Et voir soudain apparaître
Un port de lumière
Où le mirage devient réalité.
Il s’exhume de l’oubli,
Les codes de l’origine,
Les chants de l’éternel,
Gravés dans les abysses
Des grottes aux traces pariétales
Veillant sur la mémoire du monde
Comme des figures de proues
Belles, telles des reines orientales
Aux chevelures de jais.
 
©Michel Bénard.
 


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28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 07:42
Le Rituel – Ode
Oeuvre en titre de J W Watherhouse
 
 
 
 
Pourquoi arrive le petit matin
Pourquoi se lever au petit matin
Je vis, mon amour meurt
De la vérité est-ce l’heure ?

Pourquoi ne trouvai-je pas grâce à ses yeux ?
Ne suis-je donc pas belle ?
Je ne peux m'envoler, pourquoi n'ai-je des ailes ?
Pourquoi ?


~*~

Je suis de la première nichée
Ève ma sœur pourquoi m’avoir ainsi trompée
Pourquoi ?


~*~

Tout me dit que je suis femme
Amante et aimante, une flamme
Mais je n’ai pas croqué la pomme
Je suis amoureuse que d’un homme
Invincible
Invisible
Amoureuse

Et je vous regarde
C’est mon matin,
Mon matin des rituels
Mon matin des ritournelles


De mes encens qui brûlent
Comme de mes entrailles qui hurlent
Je viens, je deviens
Celle qui est, demain

Les voix vous me dites
Que je suis aujourd’hui maudite
Dans cette Pentecôte de mai
Les Esprits me rendent-ils la monnaie

Du prix que je paie
Des souffrances que j’ai, que j’ai
Sentira-t-il le fumet
Ah ! la douleur que j’ai, que j’ai


~*~

Que ces essences partent vers lui
Que les odeurs troublent ses nuits
Pendant que mon jour s’éveille
Et que mes mystères veillent

Je le veux amoureux, malheureux
Comme je le suis
Ah ! mes dieux
Rendez-le moi soumis


Je suis la prêtresse
De ces lieux
Je suis la maîtresse
Et je le veux

Il est là
Devant moi
Tel un géant
Dans la fumée, tel un ruban


Et je souffle
Elles poussent
Mes ailes
En sortent des hirondelles

Elles feront mon printemps
Mon mois de mai
Mon amant
Est entourloupé

Enfin !
Le rituel est terminé !


Ode
14 décembre 2003
 
 
 
 
 
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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 07:50
Le quai du désir – Jean Dornac
 
 
 
 
Sur le quai du désir
Depuis toujours je t’attendais
Passaient les filles
Comme passent les trains
Dans les ténèbres d’un triste soir…
 
Ces amourettes, vapeurs et fumées
Se dissipaient au gré des vents
Bon ou mauvais, c’était selon
Nos humeurs de passants pressés
Ou d’amants déboussolés…
 
J’aurais préféré t’attendre
Sur une claire jetée
Où ton sublime navire
Serait venu accoster
A la lumière d’un feu de joie
 
Mais non, nos vies suivent des rails
Pas moyen d’y échapper
Tout au plus être ailleurs expédié
Par un tour malin d’aiguillage
Pour t’amener sur le quai d’une autre gare…
 
Tout eut été différent
Si tu avais pu voler de tes propres ailes
Parcourir le ciel, portée par le Zéphyr
De là-haut, tu aurais vu mon amour
Pour ton cœur et pour ton corps…
 
Mais, prise dans la foule du quai des désirs
Dans cette escale d’un autre rêve
Tu es passée à côté de l’amour
Ne me voyant même pas
Moi qui toujours t’ai espérée…
 
Et toi, le train de la vie
Tu es reparti sans moi
Vers d’autres gares et ports
M’abandonnant sur ce quai
De la « Mortelle Solitude »…
 
©Jean Dornac
27 février 2017
 
 


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26 février 2017 7 26 /02 /février /2017 07:42
Je veux remercier, ici, mon ami Francesco Casuscelli qui m'a proposé de traduire en italien, langue que j'affectionne particulièrement, mon poème intitulé " J'aurais tant voulu " du 15 juillet 2009. Qu'il en soit infiniment remercié !
J'AURAIS TANT VOULU

J'aurais tant voulu que le monde soit beau.
La voracité des uns
Et l'indifférence des autres
Ne l'ont pas permis.

Mon âme d'enfant
Ne supporte pas l'horreur
D'un fusil braqué
Sur un gosse et sa famille.
Leurs regards effrayés
Crient l'inhumanité
Et transpercent mon cœur.

J'aurais tant voulu que nous vivions d'amour.
Mais les esprits fossiles
Et la peur des autres
Ne l'ont pas voulu.

Cœur affligé,
Yeux embués,
Je ne vois que haine,
Jalousie et mépris.
Je n'entends qu'envie,
Violence et tueries.

J'aurais tant voulu un monde généreux.
Mais les spectres haineux
Et la foule des marchands
Ont fait de nous des ventres avides.

Pour les servir,
Aveugles et fous,
Je n'aperçois que soldats et policiers
Aux uniformes chamarrés
A l'âme ensanglantée
Pires que tabliers de bouchers.

J'aurais tant voulu un monde fraternel.
Mais les racistes
Et les orgueilleux
Font de nos cœurs des champs de bataille.

Âmes empoisonnées
Cœur desséchés
Esprits figés
Ils détruisent leurs frères
Au nom d'idéologies
Rebuts de la pensée.

J'aurais tant voulu un monde de libertés.
Mais les pouvoirs abusifs,
Et les prêcheurs,
Nous ont emprisonnés.

Les pouvoirs, de toujours,
Enchaînent les corps,
Les plongent dans la nuit.
Les fanatiques des dieux
Placent des fers
Sur nos âmes désolées.

J'aurais tant voulu, j'aurais tant voulu,
Que les promesses de la vie
Ne deviennent pas mensonges
Au service des serpents et des hyènes.

J'aurais tant voulu que le soleil
Brille pour tous,
Que l'eau réconforte chacun,
Que nul ne meure de faim,
De froid et de misère.

J'aurais tant voulu que la vie respire
Comme il l'aurait fallu
Et non pas comme certains
L'ont faite à leur image…


© Jean DORNAC 15 juillet 2009
Avrei voluto tanto
 
Avrei voluto tanto che il mondo fosse buono
ma la voracità degli uni
e l’indifferenza degli altri
non l’hanno permesso
 
La mia anima fanciulla
non sopporta l’orrore
d’un fucile puntato
su un bambino e sulla sua famiglia
i loro sguardi affranti
gridano l’inumanità
e trafiggono il mio cuore
 
Avrei voluto tanto che vivessimo d’amore
ma lo spirito conservatore
e la paura degli altri
non l’hanno voluto.
 
Non vedo che odio,
gelosie e disprezzo.
Non sento che invidia
violenza e uccisioni.
E tanti cuori afflitti,
con occhi gonfi di pianto.
 
Avrei voluto tanto un mondo generoso
ma i fantasmi dell’odio
e la folla dei mercanti
ci hanno trasformati in ventri avidi
 
Per servirli,
accecati e impazziti,
vedo solo soldati e poliziotti
dalle uniformi lucide e decorate
con l’anima insanguinata
peggio del grembiule dei macellai
 
Avrei voluto tanto un mondo fraterno
ma i razzisti
e gli egoisti
fanno dei nostri cuori un campo di battaglia
 
Anime avvelenate
cuori sterili
menti congelate
obbedienti all’ideologia
con un pensiero ripugnate
distruggono i loro fratelli
 
Avrei voluto tanto un mondo di liberta
ma i governi abusivi
e i predicatori
ci hanno imprigionato
 
I potenti di sempre
legano i corpi
e li affondano nella notte.
Fanatismi religiosi
che applicano catene
sulle nostre anime disperate
 
Avrei voluto tanto, ma proprio tanto
che le promesse della vita
non divenissero menzogne
al servizio di serpenti e di iene
 
Avrei voluto tanto che il sole
brillasse per tutti,
che l’acqua desse conforto a tutti,
che nessuno morisse di fame,
di freddo e di miseria.
 
Avrei voluto tanto che la vita respirasse
come avrebbe dovuto
e non come l’hanno modellata alcuni
secondo la loro volontà...
 
 
Francesco Casuscelli 24 Febbraio 2017
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