© Les glaneuses - Jean-François Millet
Chacun de nos plus petits francs
Vaut mieux que tous leurs milliards creux !
Il pèse lourd dans notre main,
Echangé contre pain et vin.
Nous vivons la proximité
Et, comme Candide assagi,
Nous cultivons notre jardin
Qui nous le redonne au centuple.
Jamais ne nous viendrait en tête
D’aller piller, aux antipodes,
Les petits sous d’un frère humain !
Il tire aussi sa subsistance
De son sol et de son labeur.
Il sait troquer et marchander
Pour que chacun trouve son compte.
Ni lui, ni nous, assurément,
Ne réclamons meilleur octroi
Que celui d’œuvrer sans effroi.
© Luce Péclard
9 mai 2010
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