11 novembre 2013
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© Tourmente – Jean-Claude Bemben
Quand ton cœur dit oui
Mais que le sien dit non
C’est l’enfer qui t’embrasse
Qui te prend et t’enlace…
Et ton ciel azur éclatant
Devient rouge ténébreux
Les jours sont trop longs
Le repos de nuit trop court
Je sais la morsure
De ce serpent moqueur
Et son regard perçant
Qui te nargue de son crochet blanc
Je sais la meurtrissure
De ce tourbillon
Qui soulève le cœur
Et esseule l’abandonné
Je sais encore
La profondeur ultime
De l’abîme sans fond
Qui appelle et mène au néant
Je sais le goût de sang
Qui glace les entrailles
Et ce parfum de mort
Qui enivre la nuit venue
Je sais que l’ombre à la faux
Te cherche et t’attire
Vertige absolu
D’un choix effrayant…
Je sais que la terre sans eau
Se dessèche et meurt
Que le poisson sans oxygène
Périt, ventre en l’air
Je sais que sans amour
Nous ne serons jamais rien
Que des pantins désarticulés
Des êtres sans utilité…
Je sais que l’amour est tout
Que s’il se refuse
La vie s’étiole
Et part au petit matin…
© Jean Dornac
Paris, le 22 avril 2012
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Jean Dornac
28 octobre 2013
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© Serge CATEL - http://www.lixow.com/serge_catel/galerie_figurative_de_peinture/
Vagues bleues
Au creux de l’âme
Ténèbres rougeoyantes
Au cœur du monde
Tombent les oiseaux par centaines
Meurent les poissons par milliers
S’écroulent les crabes
Sur les plages mortes
Un goût amer
De fin du monde
Agite la faune
Pendant que la flore
Tremble en ses racines
Vagues noires
Au cœur de l’homme
Soleil absent
Désolation sur terre
Le sage doute et souffre
Les fous font bombance
La forêt se tait
Les animaux sont en arrêt
Une odeur d’angoisse
Plane sur le vivant
Les spectres
Volent au vent
Vagues rouges
Guerres et révolutions
Sèment la mort
Vers tous les horizons
Femmes et enfants
Vieillards vénérables
Nul n’est à l’abri
De la folie guerrière
Jeunes, filles et garçons
À peine sortis de l’enfance
Deviennent soldats
Atroce engeance
Vagues de Lumières
Baignant tout l’univers
Son des origines
Qui touche les vivants
L’espoir demeure
Ecartant les ténèbres
Pour les esprits
Qui savent aimer
Si l’Amour
Reste la Vérité
La mort se perdra
Au cœur des trous noirs…
© Jean Dornac
Paris, le 8 mars 2011
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Jean Dornac
14 octobre 2013
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http://rosamystica.kazeo.com/
Tombe la neige
Sur une terre noire
Chargée de lois et de crimes
Tombe la lumière
Sur les âmes ténébreuses
Qui tuent la liberté
La neige fond
La lumière se dissipe…
Danse l’amour
Dans les cœurs aimants
Ames sensibles
A l’émerveillement
Les ténèbres, sur eux
N’ont pas de prise
L’amour grandit
Les ténèbres se dissipent…
Les âmes sans clarté
Aiment les lois
De domination et de mort
Les cœurs-amour
Sauvent la vie Ils sont transparence
La nuit des uns
Ne perce pas le jour des autres…
Étouffer l’amour
Est un vain combat
Seuls les cyniques
Mènent cette lutte
L’Aimer l’emportera
Au fil du temps
Seuls l’amour et la beauté
Délivreront l’humanité…
© Jean Dornac
Paris, le 11 janvier 2011
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Jean Dornac
30 septembre 2013
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http://www.twitfond.com/ciel-orageux-violet.html
Comme une fée, ô combien maléfique
Un jour d’été, tu as percé mon cœur
Avec un tison à la pointe fantastique
Tu m’as laissé pour mort sans parole ni fleur
Au temps de notre rencontre
Je t’ai promis amour et fidélité
Tu me montrais un cœur prêt à fondre
Parlant d’amour et d’éternité
Je n’ai jamais compris
Comment s’est formé le tison
Qu’un jour tu as saisi
Avec une folle passion
Ton discours était subtil
Tu ne me reprochais rien
Mais d’un vif battement de cils
Tu m’abandonnais comme un chien
Depuis, je cours les chemins de traverses
Qui balisent mon âme et mon cerveau
A la recherche d’un ciel sans averses
Où l’Amour serait toujours beau
Fille volage, tu n’étais pas faite pour moi
J’aurais pourtant aimé être ton roi
Mais toujours, ton regard s’en allait
Là où ton corps t’emportait
Le tison brûle encore en mon âme
D’amour déçu, je me désespère
Au moins aurai-je évité le drame
Parce qu’en l’Amour toujours j’espère
C’est là ta plus cruelle défaite
Tu croyais m’abattre en me quittant
Mais tu as fait de moi un combattant
Alors que toi tu erres en tes vaines quêtes
© Jean Dornac
Paris le 3 novembre 2010
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Jean Dornac
16 septembre 2013
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Création Ode©
Oeuvre de Djordje Prudikoff©
http://zodode.5.50megs.com/DO/poetmuse.htm
Le chant des poètes
Pénètre mon cœur
Le sang de leur âme
Coule dans mes veines
Lorsque leurs mots me bercent
Je ne suis plus moi-même
Ils me transforment
Et me transcendent
Ils glissent leurs calames
Dans mes mains tremblantes
J’entends et écrit
Ne sachant qui me dicte…
C’est tout comme
Un premier alphabet
Que je n’aurais pas appris
Qui s’empare de mon esprit
Tendre mélopée
Ou tempête originelle
Poèmes d’amour ou de colère
Leurs mots percent mon cœur
Chant céleste et silencieux
Venu de partout et nulle part
L’inspiration sème ses vers
Dans les âmes accueillantes
© Jean Dornac
Paris, le 21 mai 2011
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Jean Dornac
2 septembre 2013
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http://andenne.skynetblogs.be/archive/2010/08/23/des-ronds-dans-l-eau.html
Si l’Amour était onde
Se propageant
De cercle en cercle
Après qu’un dieu
Ait jeté une larme
Dans la mer originelle ?
D’écho en écho
L’onde se propagerait
Gagnant tout l’univers
Touchant, peu à peu
L’ensemble du vivant
Au plus intime de l’être
Ô onde douce et claire
Deviens au fil des temps
Vague déferlante
Qui emporte tout
Eradique la haine
Et la mort des âmes !
Que les larmes d’étoiles
Se joignent aux divinités
Pour qu’enfin disparaisse
L’antique malédiction
Du chaos universel
Et de la loi du plus fort
Que par l’onde d’Amour
Des fleuves de tendresse
Submergent les âmes
De tout ce qui vit et souffre
Que vienne enfin
L’âge de l’harmonie
© Jean Dornac
Paris, le 23 novembre 2010
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Jean Dornac
19 août 2013
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http://www.cidehom.com/apod.php?_date=060219
Tourbillon infernal
Des jours qui passent
Et que rien ne freine
Ma vie s’écoule
Au jour le jour
Sans que rien
Je ne maîtrise
Le temps passe
Des vies meurent
D’autres naissent
Dans une farandole
Endiablée et sauvage
Des rois aux manants
Tout trépasse
À l’heure dite
Le souffle s’étiole
Et finit par s’éteindre…
Que restera-t-il
Des souffrances
Des bonheurs
Et des joies furtives ?
Que restera-t-il
De nos créations
Etoiles filantes
Dans un univers
Qui semble sans limites ?
Que restera-t-il
De nos amours ?
Feux de paille
Etincelles d’un jour
Ou d’un instant
Avant que les lampions
Ne s’éteignent pour de bon
Aux yeux de celui
Qui s’en va au non-retour
Tourne la roue
Et la valse des vies
Tournent les jours
Et les nuits
Coulent les minutes
Et les secondes
Tout passe, toujours…
Avant, peut-être
Le renouveau
Du printemps des vies…
© Jean Dornac
Mulhouse, le 24 décembre 2010
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Jean Dornac
5 août 2013
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George Minne, Mère pleurant son enfant mort - http://textyles.revues.org/1419
France, juillet 1942
Elle s’appelait Judith
N’avait pas dix ans
Et l’avenir en héritage
Avec l’amour de ses parents
L’effroyable démence
Qui régnait en Germanie
Et l’extrême lâcheté
D’un pouvoir collabo
En villégiature à Vichy
Précipitèrent Judith
Au cœur de l’enfer
Du Vel’ d’hiv’ à Auschwitz
Nul ne sait la souffrance
De la petite fille
Innocence cueillie
Par quelques argousins
Serviteurs sans conscience
De l’abominable sort
Ne restent comme témoins
Que quelques fours odieux
Palestine, première Intifada : décembre 1987
Il s’appelait Mohamed
N’avait pas encore seize ans
Pour lui, pas de futur
Son quotidien s’appelait
Intifada et couvre-feu
La peur et l’ego monstrueux
Qui règnent en Israël
Et l’immense veulerie
Des pouvoirs européens
Aveugles envers l’humain
Ont volé, un jour d’hiver
La vie du jeune Palestinien
Qui sait ce que pensait
Le jeune Mohamed
Juste avant d’être frappé
Au cœur du cerveau
Par la balle d’un soldat
Serviteur sans conscience
D’un pouvoir d’occupation
Restent les larmes d’une mère
À tous les enfants du monde
Ils étaient de partout
Ils étaient de nulle part
Ces enfants de toutes les couleurs
Massacrés par de sombres tueurs
Combien sont-ils
Ces Judith et Mohamed
Victimes désignées
Des pouvoirs ivres
Des idéologies meurtrières
Victimes immaculées
Ecartelées au seuil
De leur vie et destinée
Qu’importe leur patrie
Leur religion, leur culture
Qu’importe encore
Leur appartenance ethnique
Ils étaient nos enfants
Seules promesses d’avenir
Dans un monde sans futur
Gangrené par l’indifférence
Tragique vide de sens
Sur cette terre
Tant que des hommes
Ordonneront ignoblement
Le sacrifice des enfants
Pour satisfaire leur gloire
Et leur pouvoir insensé
De bêtes déchaînées
Tuer les enfants
N’est-il pas le pire crime
Tuer l’innocence, c’est brûler le temps
Et s’enfoncer dans le cercle noir
Des déments sortis de l’enfer
Ces monstres aux visages ordinaires
Qui jettent un voile de ténèbres
Sur une humanité atrophiée
© Jean Dornac
Paris, le 23 octobre 2010
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Jean Dornac
22 juillet 2013
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http://www.centerblog.net/paranormal/307662-11-affirmer-son-amour-
Trois pincées de doux sourire
Une mesure de battement de cils
Une cuillerée de léger rire
Quelques mots en guise de persil
Exprimer de tendres soupirs
Mélanger avec de grands frissons
Regarder avec joie l’avenir
Pour assurer une bonne cuisson
Laisser cuire à feu très doux
Laisser délicieusement mijoter
Pendant ce temps, devenir fou
En servant de merveilleux baisers
Enlever tout ce qui est inutile
Pour un plat totalement nu
Et ajouter ce zeste jamais futile
Pour un repas joliment charnu
Pour que ce plat soit un délice
Ne pas hésiter sur les épices
Plus ces mets seront parfumés et forts
Plus le repas prendra du corps
À mi-cuisson, augmenter la chaleur
Pour renforcer la tendresse des chairs
Touiller sans cesse dans la bonne humeur
Pour surtout ne commettre aucun impair
Ajouter un peu de thym et de l’estragon
Pour le parfum de la belle Provence
De l’amour, elle est le parangon
Elle dessine les plus belles romances
Viendras-tu touiller avec moi de concert
La bonne recette des belles amours ?
Viendras-tu cœur et corps en bandoulière
Parachever la plat avec une pincée de glamour ?...
© Jean Dornac
Lyon, le 10 juillet 2013
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Jean Dornac
8 juillet 2013
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07:03
© Olivier de Sagazan
Quand tu perds toute force
Que ta volonté se dissipe
Que ton énergie n’est plus
Que brillant souvenir
Alors, ami, tu vis l’agonie
Si ton corps refuse
Les ordres que tu donnes
Quand seul le lit
Reste ta consolation
Alors, oui, tu vis l’agonie
Nul besoin de la mort
Pour vivre cette décadence
Elle viendra à son heure
Toujours trop tard
Pour te délivrer de l’agonie
Il est des crépuscules
Plus cruels que le trépas
Le cerveau qui part en lambeaux
L’esprit sans espérance
Une vie devenue inutile
Sais-tu l’angoisse
Du mot que tu cherches
Et qui ne revient pas
En dépit de tes efforts
Et de ta désespérance
Sais-tu la douleur
Qu’inspire les visages tristes
De ceux que tu aimais
Et la dureté de leurs mots
Qui cherchent à te consoler
Comprends-tu l’horreur
De la pitié que tu inspires
Alors même que tu es vivant
Juste amoindri
Par la cruelle maladie
Ton cœur leur pardonne
Tu sais qu’ils t’aiment
Qu’ils sont juste maladroits
Et tu comprends que ton âme
Douloureusement agonise
© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010
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Jean Dornac