© Olivier de Sagazan
Quand tu perds toute force
Que ta volonté se dissipe
Que ton énergie n’est plus
Que brillant souvenir
Alors, ami, tu vis l’agonie
Si ton corps refuse
Les ordres que tu donnes
Quand seul le lit
Reste ta consolation
Alors, oui, tu vis l’agonie
Nul besoin de la mort
Pour vivre cette décadence
Elle viendra à son heure
Toujours trop tard
Pour te délivrer de l’agonie
Il est des crépuscules
Plus cruels que le trépas
Le cerveau qui part en lambeaux
L’esprit sans espérance
Une vie devenue inutile
Sais-tu l’angoisse
Du mot que tu cherches
Et qui ne revient pas
En dépit de tes efforts
Et de ta désespérance
Sais-tu la douleur
Qu’inspire les visages tristes
De ceux que tu aimais
Et la dureté de leurs mots
Qui cherchent à te consoler
Comprends-tu l’horreur
De la pitié que tu inspires
Alors même que tu es vivant
Juste amoindri
Par la cruelle maladie
Ton cœur leur pardonne
Tu sais qu’ils t’aiment
Qu’ils sont juste maladroits
Et tu comprends que ton âme
Douloureusement agonise
© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010
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mouloudi mustapha 16/07/2013 03:36
jdor 16/07/2013 07:45