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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 07:18

 

manche.jpg

Sdf. Illustration. | Corbis http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/11/27/1339338_paroles-de-sdf.html



                                                                                 En hommage à tous ceux qui luttent
                                                pour survivre…



Vivre pour survivre
N’est pas une destinée
C’est la croix imposée
Aux peuples démunis
Par des âmes noires
Croupies d’or et d’argent

Pauvre ou miséreux
Qu’il est dur ton chemin…
Lutter pour se loger
Et, partout, être honnis
Lutter pour aimer
Et, toujours, être banni…

Lutter pour travailler
Jusqu’au dégoût
Jusqu’à ne plus pouvoir…
Lutter pour grandir
Et être jeté dans les égouts
Du mépris des prétentieux…

Lutter, toujours lutter
Sans jamais un répit
Jusqu’à ne plus avoir de larmes…
Rester éveillé
En oubliant le dépit
Et le désir de vengeance…

Croire encore
Espérer toujours
En un avenir possible…
Se jeter à perdre âme et corps
Dans le récit tragique
Des humiliations « ordinaires »…

Survivre encore à l’âge de la retraite
Avec un pourboire odieux
On te tend une corde suggestive
Pour effacer ta gênante existence
Tache aux yeux des « gagnants »
Qui signe l’échec de leur âme

Mais tu t’accroches
Tu tends la main
Pour prolonger encore
Cette vie qui est la tienne
Cette sève écrasante
Objet de tant de larmes

Vivre pour survivre
Est ta destinée
La seule que t’ont laissé
Les âmes damnées
Des fortunes engrangées
Pauvres êtres égarés…

© Jean Dornac
Paris, le 6 décembre 2010



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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 07:25

 

fifine49-vip-blog-com-198418Diversity_Matters_photo_without.jpg

http://fifine49.vip-blog.com/vip/pages/fifine49_article2873.html



J’ai rêvé d’un monde multicolore
Où chacun échangerait sa couleur
Passant de noir à blanc
Tout étonné, ravi ou catastrophé
De blanc à rouge
Dans un monde où tout bouge
De rouge à jaune
Sous l’effet d’un tendre baume
Avant que d’être métissé
En une belle soierie tant désirée…

Cette humanité rêvée
Goûtant aux charmes et douleurs
De tous ses frères méprisés
Pour une simple nuance
Offerte par le temps, les climats
Et les aléas de l’histoire…

Et je rêvais encore
Aux expériences de mille teintes
Qu’une nature facétieuse
Nous imposerait comme leçon
Pour apprendre enfin à nous aimer
Au-delà des frontières imaginaires…

Et je sentais, qu’enfin
Mépris et racismes
Tomberaient dans la marre amère
Des folies d’orgueil des pauvres humains
Et que se dissiperait aussi
L’odeur nauséabonde
De l’insensée haine millénaire…

Tous étant chacun
Par la grâce de gènes comédiens
Nul ne serait premier ou dernier
Aucun ne serait enchaîné
Aux drames des générations
Sourdes à l’intelligence
Du cœur et de la raison…

Monde rêvé
Monde désiré…

Nouveau monde possible
Si nos âmes se parent, demain
D’un arc-en-ciel d’Amour…

© Jean Dornac
Paris, le 23 janvier 2010



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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 08:17

 

nuage-copie-1.jpg

© NASA/JPL-Caltech



Je voudrais me baigner dans la mer originelle
Toucher du doigt les vérités essentielles
Traverser les âges de notre univers
Retrouver le magma d’où toute vie est sortie

Je voudrais déchirer les voiles opaques
Tissées au fil des siècles
Par les hommes de foi et de pouvoir
Renverser la myriade de dieux fantaisistes
Qui, sur ma liberté, se sont essuyé les pieds

Je voudrais renaître sans oublier qui je suis
Et te retrouver, Toi, à l’heure où nous nous sommes choisi
Toi, l’amour aux mille visages, que j’ai si souvent perdu
Ne te reconnaissant que trop tard pour nous aimer encore

Je suis là, sur mon banc, sous le franc soleil
Et le chant mélodieux des oiseaux
Libre, en apparence, mais écrasé
Sous le poids des pensées et dogmes imposés
Par de vils potentats des savoirs orientés

Je voudrais me ressourcer dans la mer originelle
Retrouver l’innocence des premiers instants
Parcourir la voie lactée de mes vies passées
Et revivre le souffle par lequel nous nous sommes connus

Je voudrais être le poète chantant la beauté des débuts
M’approchant enfin du mystère de la vie
Débarrassé des scories et poussières
Déposées par les siècles et l’orgueil des puissants
Lavé des miasmes de toutes les mythologies

Je voudrais retrouver l’enfant que je fus
Lorsque me furent donnés l’amour et la vie…

© Jean Dornac
Paris, le 20 avril 2010



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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:27

 

SaintBarthelemy.jpg

http://githibault.blogspot.fr/2010/06/lintegrisme-catholique.html



Des mots contre tous les fanatismes religieux sans distinction de religions… Des mots contre les crimes passés, présents et à venir au nom de vérités discutables et, pire, souvent au nom de l’amour…



Langage de furieux
D’esprits délirants
Gardiens de leur vérité
Qui jamais n’est vérifiée

Tuez et mourez !
Voilà l’infâme parole
Des odieux fanatiques
Drogués à leurs certitudes

Ils lancent des âmes perdues
Dans les combats d’adeptes
D’un dieu assoiffé de sang
Idole des déments

Tuez et mourez !
Vous irez au paradis
Même si l’Hadès vous attend
Par nos fables permanentes

Tuez et mourez !
Supprimez les infidèles
Ils n’écoutent pas nos paroles
Si douces aux oreilles de Satan !

Tuez et mourez !
Vous êtes nos serviteurs
Nous vous avons bien trompés
Pour notre plus grand bonheur

Tuez et mourez !
Nous aurons le pouvoir
Vous sèmerez la mort
Car nous aimons le goût du sang

Tuez et mourez !
Pour notre plus grande gloire
Régnera enfin la terreur
Chaque jour et chaque heure…

© Jean Dornac
Lyon, le 6 mars 2O13



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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 07:01

 

mariage_pour_tous6.jpg

http://www.seronet.info/article/mariage-pour-tous-ca-va-etre-chaud-58826



Que tremblent les dieux
Assis dans leurs faux cieux !
La vieille morale est assaillie
Par de très rudes saillies !

Notre vieux pays se déchire
Renaissent les anciennes rancœurs
J’ai même entendu dire
Que certains hâbleurs
Par la nouvelle loi
Allaient tuer par centaines
D’innocents enfants, ô émoi
C’est du moins ce que dit la haine !

Il n’est pourtant question que d’amour
Et de partage de nouveaux droits
Mais la nouveauté comme toujours
Fait la peur de ceux qui s’imaginent rois

Ah ! Qu’ils sont cruels et féroces
Ceux qui disent détenir La Vérité !
Il n’est pire charge de rhinocéros
Qu’un détenteur de paroles certifiées !
Derrière les intégristes fanatiques
Arrivent, cachés, de tristes politiques
Réalisant d’indécentes alliances
Pour contrer l’insupportable alternance…

S’estimant propriétaire du pouvoir
Oubliant que le droit divin n’est plus
Ils passent leur dignité au lavoir
Et leurs convictions de surplus

On les croyait fiers républicains
Et les voilà devenus affreux puritains
Que se marient deux êtres de même sexe
Voilà qui ce qui les horrifie et les laisse perplexe
Pourtant, il n’est rien de plus beau
Que l’amour en sublime partage
Qu’ils soient homos ou hétéros
Tous vivent le même abordage

Même si je ne suis pas du même bord
J’approuve qu’ils aient les mêmes droits
Que tous les couples, à tribord ou bâbord
Puissent vivre également leurs choix

Le droit des enfants n’est qu’un prétexte
La vie se chargeant toute seule
Selon ses maudits contextes
D’enlever un parent en le jetant en linceul
Ne vaut-il pas mieux deux parents semblables
Plutôt que la souffrance de l’un à jamais absent ?
La nature, elle-même, ou leur dieu ou leur diable
Réduit en cendres leurs certitudes à néant !

L’amour pour tous vaut bien un poème
Pour conjuguer l’aimer à toutes les variétés
Il est temps de rejeter les anathèmes
Des professeurs de fausses vérités !

Qu’est donc un pays qui rejette un droit
Alors que la loi ne lui en enlève pas ?
Sommes-nous devenus si stériles
Pour qu’à la nouveauté, nous soyons hostiles ?
Où sont passés les nobles et grands élans
Dont furent capables nos grands esprits ?
J’aimerais qu’ils renaissent ces beaux artisans
De justice et d’amour toujours épris…

© Jean Dornac
Lyon, le 23 avril 2013



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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 07:13

 

flemmard.jpg

http://nantcye.wordpress.com/2010/02/15/comment-bouger-un-flemmard/



On dit souvent que de nos jours
Le travail forcé n’existe plus
Il suffit de regarder alentour
Pour savoir que c’est farfelu

Ô combien de femmes
Deviennent les bonnes
De leurs maris infâmes
Fainéantes personnes !

Ces hommes crient et pestent
S’ils doivent quitter leur fauteuil
Il n’y a rien qu’autant ils détestent
Que de leur confort faire le deuil…

Ô combien de tendres épouses
À la tâche doivent s’épuiser
Passant du bureau à la blouse
Sans avoir le temps de se reposer !
Sans parler de leurs enfants
Qu’ils soient petits ou grands

Les mâles disent pour se consoler
Que leur travail les a harassés !
Que de dérisoires excuses
Venant de ces cœurs misérables
De leurs femmes, ils abusent
Se montrant tout à fait méprisables !

Et si ces compagnes, d’aventures
Ne peuvent plus les supporter
Qu’à force de fatigue et blessures
À l’amour se permettent de rêver

Que nul ne soit surpris
Si elles cherchent un amant
L’époux n’ayant rien compris
À ce qui du couple fait le ciment…

© Jean Dornac
Lyon, le 6 avril 2013



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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 07:58

 

amitie-copie-1.jpg

© Détail de "Vénus et les trois grâces" de Sandro Botticelli



Elle coule, la source d’amitié
Venue d’on ne sait où
Caracolant vers sa destinée
Calme ou orageuse
Plaines ombragées ou pics acérés

Arc-en-ciel de la vie
Elle aplanit la route
Mène à quelque clairière
Ou à l’ombre d’un vieux chêne
Elle est mélodie si douce au cœur

Parfois, la tempête sévit
Mais très vite, le soleil luit
Parfois, elle vit de sécheresse
Vite oubliée sous la pluie
Des tendres retrouvailles

Moelleuse comme un pain frais
Elle se croque à pleines dents
Douillette comme un édredon
On s’y glisse en rêvant
Confiant en l’ami qui veille

L’amitié n’a pas de sexe
Loin des passions amoureuses
Entre hommes, entre femmes
Entre homme et femme
Le plus souvent, elle est radieuse

Comme l’air qu’on respire
Comme le sang vivifiant
Elle est principe de vie
Amour d’âmes sœurs
Sans voile ni pudeur

Pauvre est l’âme sans amitié
Sur une terre sèche
Elle cherche son chemin
Sans oasis pour se reposer
Ni eau pour se désaltérer

De tout temps, je t’ai aimé
Toi, l’ami qui me tend tes bras
De tout temps, je t’ai attendue
Toi l’amie qui sait écouter
Depuis toujours, en moi, vous vivez

© Jean Dornac
Grasse, le 9 septembre 2010



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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 08:21

 

balthus.jpg

© Balthus



Comme une garce
Tu t’empares de mon être
Tu t’insinues, tu t’infiltres
Jusqu’au plus intime
Sans pitié ni égard
Jusqu’à l’étouffement

Etrange nuit de l’âme
Qui impose les ténèbres
Eloignant toute espérance
Tu es le bistouri
Qui scarifie le cœur
Par un féroce rituel

Ô combien de fois
Tu t’es imposée
Quel que soit ton alibi
En intruse malvenue
Déposant ton venin
Tel un scorpion noir

Tu ronges mes entrailles
Et tu glaces mon sang
Faisant de ma vie
Un effrayant cauchemar
Allant du vide sidéral
Au trop-plein de frayeur

Tu n’es que laideur
Qu’ennemie de la vie
Troubadour du malheur
Trompeuse maladie
Menteuse trop habile
Harpie grimaçante

Il suffit pourtant
D’un simple « je t’aime »
Pour que la lumière explose
Et que tu perdes ton pouvoir
Tu n’es plus, alors, que souvenir
D’un égrégore nuisible

© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010



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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 08:32

 

cuillere.jpg

http://www.psychoenfants.fr/



Je ne sais plus à quel instant
Remonte notre rencontre
J’ai même oublié
Ce qu’enfant, je pensais
A ton propos

Mais je veux
Te rendre hommage
Tu es l’outil le plus sensuel
Tes formes rondes
Disent ta subtile féminité

Je suis ému lorsque
Je te tiens dans ma main
Que je te porte à ma bouche
Que tu sois de bois
D’argent ou métal anodin

Tu es porteuse de vie
Pareille à la future maman
Si généreuse en ton ventre
Tu héberges les mets
Qui nous sont essentiels

Mes mains pourraient me nourrir
Mais tu ajoutes l’élégance
La propreté et l’hygiène
Le pratique au nécessaire
Charme allié à l’utile

Jadis, j’en avais une
Qui portait mon nom
Petite et drôle
Belle à mon regard
Tendresse de parents attentionnés

Parfois, je te gardais
Dans ma bouche gourmande
Pour mieux déguster
Tes formes, ta fraîcheur
Et ta tendre douceur

Tu es gravée dans ma mémoire
Souvenir d’un temps écoulé
Nostalgie d’une époque douce
Où une petite cuillère
Suffisait à mon bonheur

© Jean Dornac
Paris, le 17 octobre 2010



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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:13

 

etang.jpg

http://www.lacsdespyrenees.com/lac-278-Petit étang Fourcat.html



Au début, est le ruisseau
Frêle ou puissant
Fier et gambadant
Il dévale les pentes
Comme un dieu en furie

Au fond de la vallée
Stagne l’étang
Trouble est son eau
Reflets grisaille et pauvreté
Semblant dormir ou mourir

Le ruisseau se moque de lui
Sûr qu’il deviendra rivière
Et finira fleuve
Se jetant impétueusement
Dans l’océan infini
Rêve de pouvoir

Mais, à son insu
L’eau de l’étang
Fini par s’infiltrer dans son cours
Se mélangeant
S’enrichissant de l’eau pure

Que serait le ruisseau
Sans l’apport de l’étang ?
Un filet d’eau insignifiant
Destiné à se perdre
Dans les terres arides

Une part de l’étang
Un peu de son âme
S’évapore
Rejoint les nuages
Qu’il ensemence de sa beauté

La nature est belle
Qui ne se soucie pas
Des puissants
Et rend séduisant
Ce que d’aucuns méprisent

© Jean Dornac
Grasse, le 16 septembre 2010



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