© Tourmente – Jean-Claude Bemben
Quand ton cœur dit oui
Mais que le sien dit non
C’est l’enfer qui t’embrasse
Qui te prend et t’enlace…
Et ton ciel azur éclatant
Devient rouge ténébreux
Les jours sont trop longs
Le repos de nuit trop court
Je sais la morsure
De ce serpent moqueur
Et son regard perçant
Qui te nargue de son crochet blanc
Je sais la meurtrissure
De ce tourbillon
Qui soulève le cœur
Et esseule l’abandonné
Je sais encore
La profondeur ultime
De l’abîme sans fond
Qui appelle et mène au néant
Je sais le goût de sang
Qui glace les entrailles
Et ce parfum de mort
Qui enivre la nuit venue
Je sais que l’ombre à la faux
Te cherche et t’attire
Vertige absolu
D’un choix effrayant…
Je sais que la terre sans eau
Se dessèche et meurt
Que le poisson sans oxygène
Périt, ventre en l’air
Je sais que sans amour
Nous ne serons jamais rien
Que des pantins désarticulés
Des êtres sans utilité…
Je sais que l’amour est tout
Que s’il se refuse
La vie s’étiole
Et part au petit matin…
© Jean Dornac
Paris, le 22 avril 2012
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