23 juin 2015
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07:27
Photo J.Dornac© - Moitié fée, moitié sorcière
Jamais je n’ai touché ton corps aimé
Jamais je n’ai touché ta chevelure argentée
Jamais je n’ai senti ton parfum, tes odeurs
Jamais je n’ai pris ta main, sauf avec mon cœur
Moitié terre, moitié lionne
Femme du printemps
Fleuve et flammes
De battre, mon cœur ne cesse
Pour toi
Jamais je n’ai vu ta mer, ton pays
Jamais je n’ai goûté tes moissons, tes fruits
Jamais je n’ai senti tes fleurs, ô douceur
Jamais je n’ai avec toi connu le bonheur
Moitié fée, moitié sorcière
Femme du septentrion
De là-bas, interstellaire
De battre, mon cœur ne cesse
Pour toi
Jamais tu ne m’as serrée dans tes bras
Jamais tu n’as mis ton nez dans mes cheveux
Jamais tes lèvres au creux de mon cou et là où mon cœur bat
Jamais, non jamais encor avec moi tu n’as été heureux
Moitié ange, moitié démon
Femme qui t’attend, femme de passion
Là-haut sur mon nuage
De battre, mon cœur ne cesse
Pour toi
Depuis toujours nous nous sommes aimés.
Dans le Grand Grimoire du Temps il est écrit
que l’heure approche de la rencontre de nous deux
Accroche-toi à tes voiles
Je t’attendrai au quai des songes
Et rappelle-toi que
Je suis moitié terre, moitié lionne
Moitié fée, moitié sorcière
Moitié ange, moitié démon
Mais aussi
Que de battre, mon cœur ne cesse
Pour toi
Ode©
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Ode
9 juin 2015
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06:47
J'exulte de bonheur
à la seule pensée de ton visage
J'exalte de toute mon âme
à la seule pensée que tu m'aimes
À ta fontaine, j'étanche ma soif
À tes fleurs, je me parfume
Dans tes hautes herbes, je t'aime
Dans tes nuages, je rêve
Silence, plus un mot
écoutons le cri des vagues
Savourons ce langage
qui chante nos origines
©Ode
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Ode
26 mai 2015
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07:08
© Stas Dyshlov
J’ai voulu fuir au bout de toi
Une fugue, une fuite
Au bout de mon âme
Une fugue en D’O majeur
J’ai fugué vers des contrées accueillantes
Vers mes grandes eaux, vers mes rapides
Tu es là, toujours là en moi
En périodes successives, lentes, rapides, lentes
Allegro, andante, allegro
In vivo
Une Sonate
Toi, ma Sonate
Ma Sonate en D'O majeur
Ton violon joue dans ma tête
Éveille le désir en mon corps
Ma Sonate printanière
Ma Musique, comme l’éclair de l’orage
Comme les stigmates de l’amour
Comme tempêtes de rêves
Comme le bleu de la nuit
Comme abîme du désir
Comme feu d’horizon
Brûlante comme l’attente
Tu fais tourner mon âme
Sous l’aile de l’archet
Je te vois avancer
Tel l’Oiseau bleu
Dans le silence ensorcelé
De mon Fleuve complice
Vision de joie, d’éternité
Je goûte le sel de mes larmes
Tel un baume à mon âme
Telle l’essence du dictame
Ma Sonate espérée
Je te vois approcher sur les ailes du vent
Pourras-tu vaincre l’imaginaire qui m’habite
De mon enfance, de mon âge qui me surprend
À trouver que rien ne va assez vite
Il y a tellement de temps
Que je t’attends
Ma Sonate tant aimée…
©Ode
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Ode
12 mai 2015
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07:00
Tu me tenais la main ce jour là
Tu me parlais d’amour
Sur la plage, nous nous sommes arrêtés
Tes mains sur ma peau
Tes lèvres sur ma bouche
Nos deux corps soudés
Sans qu’un seul souffle du vent ne passe
Dans ma tête, il y avait tes yeux
En mon corps, le désir
Je nichai mon nez au creux de ton cou blanc
Je sentis sous ta peau battre le flux de ton sang
Ah ! Respirer ton odeur qui m’enivre encore
Et toi qui te laissais couler dans mon corps
Comme un bateau ivre
Dans l’océan de tendresse assoiffée, de caresses de feu
Emmêlant nos boucles en une course folle
Vers nos rivages
Écoutant le vent chanter pour nous
Les corps emmêlés comme rubans de soie
Montaient le soleil des brumes
Et les odeurs végétales
Dans le creux de tes mains tu me tenais
Dans mon corps, je te gardais au chaud
Au fil argenté de l’eau
Nous avons chaviré jusqu'au creux du monde
Jusqu’à la petite mort
Ce jour là...
©Ode
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Ode
28 avril 2015
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07:45
©Rob Hefferan
Il embaumera des encens les plus rares
Et sur nos chairs enlacés là où l’âme bat
Ravissant, superbe, qu’à nul je ne le compare
Les Étoiles et la Lune seront témoins de nos ébats
Nous serons sans nul pareil ainsi sera notre alcôve
Dévoilant mon ventre ivoire et mes seins d’ambre
Unis dans un charmant ouvrage comme des fauves
Dans les tendres effluves de vanille et de gingembre
Que de délicatesse noble et de grâces jolies
Ferons bombance d’amandes et de miel vivifiant
La figue, la mandarine se feront au soleil de nuit
Ainsi triompheront nos plaisirs ardents
Mais la longue attente est amère à ma couche
Le désir brûle en mon ventre et mon sein
Que vienne le jour où il viendra y poser la bouche
Plaise aux dieux de ne me réserver un cruel destin
La rencontre de nous deux est exigeante au fil du temps
Une brume épaisse et floue le dérobe à ma face
Se dénouent mes cheveux en de longs flots rougeoyants
Sur mes épaules nues que seule la lune cette nuit embrasse
Vents d’Est et du Nord, soufflez vers ma couche
Conduisez mon cher amant dans mes draps de cannelle
Qu’il me couvre de son ombre et de sa bouche
En ces odeurs de nous que le désir emmêle
~*~
Mélange de rêveries aux odeurs de vanille et parfums exotiques
Rêveries nordiques pour pays chauds, pays des amants
Magnifique voyage aux odeurs portées par les vents antiques
J’y reviendrai encor car ils varient avec le temps…
©Ode
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Ode
14 avril 2015
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06:59
Photo J.Dornac©
Et le printemps mettait à peine sa robe d'été
Je t'ai donné rendez-vous
Tu es venu
Blessé
Le désir s'est tu
L'amour ne l'a pas entendu
La tendresse l'aura remplacé
L'amour
Le Fleuve l'a porté
Sur ses vagues d'ors
Sous le soleil de là-bas
Nourrie au songe de l'espoir
Qu'un jour tes yeux de silences voient
- Tels mes yeux émerveillés -
L'immensité de sa Beauté
La solitude
Elle est de pierre
Lorsqu'elle envahit et le corps et l'âme
Sans la souhaiter
La chercher
La vouloir
Mais comment exprimer l'horreur vécue
Aux portes de l'impossible
Illusions
Le Monde est illusions
Visions fulgurantes de masques
Où se cachent les yeux de la violence
De la haine, des rapaces
Ainsi les yeux de l'amour et du songe
Paradoxes de l'humanité
Perdue dans ses abstractions
Du désir
Et mon désir court
Il n'est plus le même
Il court après l'espérance de la guérison
Maintenant que je te sais
Il court après ton regard
Et le temps
Qui garde l'amour intouché
Moi, la femme
Moi la femme d'hier et d'aujourd'hui
À la tendresse sans âges
Amie du Fleuve
De ses vents
De ses intempéries
De ses soleils et ses lunes
De ses Étoiles qui se parlent d'amour
À la lisière de mon univers imaginaire
Je te tends la main aux confins de l'inespéré
Malgré l'insistance du lourd silence du temps qui impose sa loi
Ode©
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Ode
31 mars 2015
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07:27
©Anna Razumovskaya
Tisser ses aimances au rouet des jours
Broder ses rêves dans des nuages d’organdi
Nouer des liens dans le moelleux de la doublure de ses amours
Tresser sa vie sur un chemin en passementerie
~*~
Piquer plus bas que la source vive jusqu’au feu central
Jusqu’au fond de la forge ficeler la pierre philosophale
~*~
Tramer le poème dans le fil-à-fil des journées
Tel le fichu de madras qu’elle laissera tomber
Sur la moire antique aux symboles dessinés
~*~
Les fibres des chairs, étoffes précieuses
Taffetas, crêpe de soie, clairs rubans
Embrassent l’amante heureuse
Au velours du corps aimé, de l'amant
~*~
Ainsi les amours ouvragées
Deviennent œuvres maîtresses
Aux tissures éternelles d’ors nimbés
©Ode
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Ode
17 mars 2015
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08:04
© Vladimir Kush
Je garde en ma mémoire
De ces souvenirs d'amour
Que je me rappelle à marée basse
De mots tendres, de toujours
De nuits bleues d'étoiles
De corps vierges aux ventres chauds offerts
Dérive des libertés
Tanguant aux mouvements de la mer
Sources secrètes où le sang monte
Jusqu'au souffle du rêve
~*~
Là, au creux de mon cou, ta voix qui me chuchote :
« Je ne suis que l'écho que crée ta présence
Tu m'y rencontres. Je t'y entends.
Nous sommes les deux parts d'une même chose »
~*~
Nous sommes aussi les deux parts d'un même lieu
De cette île où la mer monte, berçante
Alourdie d'algues que l'on récolte à marée basse
Entraînant l'enfance et ses châteaux de rêves
Nous sommes les deux parts d'un même tout
De cette même scène où se joue le théâtre de nos vies
Je garde en ma mémoire
De ces souvenirs d'amour
Que je me rappelle à marée basse
…Et je pleure jusqu'au bout de mes aimances…
© Ode
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3 mars 2015
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07:48
Flanquée de l'immense invasion d'ailes au retour de la saison
Chargée de labeurs à venir, ramassée au fil des longues nuits des silences passés
Où le printemps verglace quelquefois d'amours mortes
Et la campagne à l'heure bleue qui éclabousse de plaisir les fleurs naissantes
Je reviens dans la saison, ma saison, vêtue du paysage déchiré par l'absence
Aux prémices de ma saison, de cette marche sans fin, sans autre but que le retour
Perdue dans le ramage persistant des oiseaux revenus s'installer au pays
Où se dérobent encore le bonheur, les sourires, les éclats de rire
Visages insaisissables et frileux aux larcins des déchirures
Inutiles voyageurs qui se moquent dans les boisés, se rient des amours amères
Sur la couche sans fin du ponant au long fleuve de la solitude
Ils quittent leur nid pour migrer aux nids de la légende
Assise au seuil de l'inconnu, aux frontières des paroles
Sur la rive du songe, au feu de camp des espérances
Je vois, je sens, sans voir ni sentir les possibles infinis
Où mon amour posera son âme à la lumière du silence
Je regarde le feu attisé des sapinages abattus par l'oubli
Où s'étiole l'éternité des temps passés à attendre
L'espoir ne doit pas faire de bruit à l'approche du crépuscule
J'entends le vent d'Est et l'appel des clartés
Sous la paupière maquillée du paysage blessé des mensonges
Mes amours étanchent leurs soifs aux étoiles cachées
Visions éphémères au temps qui passe et repasse
Elles deviennent immenses au songe des espoirs
Et j'entends chanter les oiseaux de retour
Cette infinie migration aux ailes chargées d'espérance…
© Ode
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ode
17 février 2015
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17
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/février
/2015
08:08
L'heure de l'arrivée, l'heure du départ arrivent
L'impatience ronge mes nuits
Et ce combat incessant de l'hiver avec le printemps
M'enlève la joie des beaux jours à venir
L'hiver fait encore valoir ses droits en cette mi-mars
En mon pays de longues froidures
Où les attentes se font permanences
O, mon pays de contrastes au ventre tourmenté
Obscurité de l'absence dans l'écho bleu des lunes
Mon pays blanc fait attendre ses verdures
Excède ma terre qui veut se réchauffer
Dans les bras forts du soleil chaud
Me ramèneras-tu les oiseaux partis à l'automne
Neige fugitive des fontes ?
Que les glaces des lacs s'effondrent
Sous le poids des soleils et des lunes !
Feras-tu taire le dernier souffle du Nord
Afin que refleurissent dans les champs la verge d'or
Et les amours trop longtemps absentes ?
Que montent vite du terreau
Ces odeurs d'îles et de basses marées !
Que monte vite le soleil des brumes
De nos étés caniculaires !
Et dans les feuillages du songe
Qu'un vent doux fait chanter
Sous l'aile de l'oiseau revenu
Et des musiques végétales
Monteront les mots de chair
Dans les bourgeons d'avril
Que reviennent ces grandes nuits blanches des corps
Illuminés de lunes, habités de bleus et d'ors
Sous la verte passerelle du printemps
Aux encens des muguets
Des lilas mauves et blancs
De la rosée des larmes de bonheur
À la promesse de la source aux murmures immortels
Chant d'amour, chant éternel
Chant de la déraison
Chant de la saison
Chant de chair
Tant attendue
© Ode
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