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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 07:37
Si tu penses à moi - Ode
Illustration de Ode©
 
 
 

Ce trait, silhouette dessinée au creux du temps
N’a plus d’âge désormais, intemporelle réalité
Où que tu ailles, où que ton regard se pose amant
Tu la verras toujours dans ses plaines enneigées

Il ne fallait croire ces bruits des antiques trompettes
Fidèle, jamais ta sœur n’aura été perdue
Faite de sa terre fertile, moulée aux vents de ses tempêtes
De s’inquiéter ton cœur n’aurait jamais dû

J’ai toujours suivi mon chemin ainsi le tien
Double destination, balade singulière
J’ai suivi le vol de l’oiseau blessé et puis plus rien
Le temps m’aura conduite jusque dans ses aires

Un grand vent d’ouest de l’âtre rallume le feu
La braise s’est ravivée, il fera chaud pendant l’hiver
Le toit de lune dorée par la grâce, béni des dieux
N’entendra que la psalmodie des mêmes mots qu’hier

Je prends siège, je défais ce chaud vêtement noir
Je bois le vin chaud, à ta coupe y trempe mes lèvres
Je ferme les yeux et te touche, à ma coupe tu viens boire
Ce plein soleil des jours enfantés remplis de fièvre

Ainsi j’aime ces moments rares et intenses
Où dévêtu de toute pudeur l’amour réclame
Ce qu’il demeure de nous, notre impatience
À se fusionner aux encens de cinname

Je suis fille des sentes de neiges et du printemps
Aussi fille du Fleuve qui coule en mes veines
Partout où je passe, je repasse un temps
Je rentre toujours, c’est toi mon ami qui m’y entraînes…
 
Ode©
8 novembre 2005 



 
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 07:51
À l’Ombre de la Fontaine – Ode
Photo J.Dornac©
 
 
 
 
La marée est un grand corps
aspiré par la lune
Comme le mien le fut par le tien

~*~

Toi, ma Lune sacrée

~*~

À la Fontaine des dieux païens
je m’agenouille
au lever du soleil
Tu es là en moi
Je pense à toi là-bas
au pays des sables éternels

Je me souviens de tes pieds brûlés
tes pieds de sable du désert
Je t’envoie le soleil
pour qu’il te réchauffe
là où tu es
Je voudrais tellement que tu m’accompagnes
tout au long du Fleuve
nous ferions un pique-nique
à Kamouraska

Mais peut-être connais-tu la félicité
dans la quatrième dimension
Peut-être ne voudrais-tu jamais revenir
Jamais je ne le saurai
que si tu me fais signe

Il est vrai que le Grand Héron est revenu
sur mes berges
Est-ce là la trace de ton amour
pour me dire que tu es là

Soudain, en ma tête, j'entends ta douce voix

... laisse aller l'eau du Fleuve
t'y trempe et fais peau neuve...
et dans le doux mélange
des brumes d'un baiser
j'entends rire cet ange
qui vient nous apaiser

~*~

À l'ombre de la Fontaine du Temps,
portant les pierres d'antan
des puissances occultes
apportent la révélation

À l'ombre de la Fontaine du Temps
une prêtresse veille
à ce que s'accomplisse le Jour
 
©Ode



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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 06:46
Attendre - Ode
 

Le pendule de mon ventre se balance
Sur l'axe de votre longue absence
En un mouvement oscillatoire érotique
Rythmes harmonieux de feu et de chairs
Force de l'action qui me rappelle à l'équilibre
Pendule compensateur sur la marche de l'attente...

Explorer la patience en compagnie de l'espoir
En prononçant vos voyelles une à une
Incantations impérieuses au verbe aimer
Aux odeurs annoncées de votre chère présence
Tissant ainsi mes jours à la joie de vous retrouver
O ! Solitude lourde remplie de vos silences...

Qu'arrive enfin cette libération, je la demande, la crie
Afin de réconcilier mon âme veuve de vous
Et que cesse cette césure qui me traverse
En mon cœur crénelé à votre empreinte
Ainsi, je traverse avec force et ferveur des espaces les couleurs
Jusqu'à vous, jusqu'à mon interminable et intime douleur...

Chaque geste, chaque mot écrit, chaque souffle
Chaque pensée, chaque coucher, chaque lever
Vous appartiennent, vous sont offerts, sont à vous
Sentinelles de notre ensemble ainsi protégé
Brasiers mis sous globe pour qu'ils ne se consument
Qu'emmêlés à vos miels comme un embrun d'écumes...
 
Ode©
22 avril de l'An Deux
 
http://zodode.5.50megs.com/CS/attendre.htm



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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 07:20
Dans les bras du Soleil – Ode
Photo et digitalisation de Ode©
 
                 

Vagues de chaleur et de vent
Dans le bruissement d’ailes d’oiseaux multicolores
Vagues de mer enfouies dans la mémoire
Je les sens, les vois, les entends
Dans les bras du Soleil

Mon amour, entends-tu la mer dépasser la vie
Entends-tu mes larmes aux odeurs du crépuscule
Dans le gonflement de la mer lointaine

Flammes échevelées au séjour de la mer
Horizon sans fin embrasé
Seule, sur cette île secrète, je te célèbre
Et crie ton nom

Pour une brindille de bonheur
Un jour
Je créerai un collage
Un grand soleil sur le ventre arrondi de la lune
Afin que le jour et la nuit
S'épousent
Qu’à toute heure du jour, de la nuit
J’embrasse ton visage

…Dans les bras du Soleil…
 
Ode©  




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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 07:22
Rêve et Désirs – Ode
 
 

Tant de lunes ont éclairées mes nuits
Tant de lunes sont venues attiser
Les braises de mon ventre blanc
Mon ventre chaud à faire fondre
Toutes les neiges de mes ans

Je t'appelle dans le rayon qui filtre
Mon corps te réclame
À ta source même
La flamme bleue de tes yeux
Allume l'éternité et fait refleurir
Nos incertaines étreintes

J'appelle les plaisirs de l'amour
Pour la seule joie d'aimer
S'allonge la nuit sur le rouge
De mon ventre de feu
Mon cœur ne chôme pas

Je suis l'amoureuse de l'amour
Et je brûle sous les braises ravivées
Réveillée par le rêve que je fais de toi
Entends-tu monter en toi le désir
Entends-tu monter la musique de mon âme

Et j'arrive à la hauteur de ta flamme
Continuer le rêve
Achever le poème de chair et de sang
Jusqu'aux berges
De son interminable blancheur
 
©Ode  




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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 06:53
Écrits de Femme - Ode
Photo J.Dornac©
 
 
 
Dans les allées de mes écrits
J’ai appelé l’amour, j’ai crié la vie
J’ai parfumé mes pas de foin d’odeurs
Fais cueillette des mots aux branches du cœur

Dans les allées de mes écrits
Je m’y suis perdue, toi aussi
Tu as bu à la robe écarlate des mots
Pour te soûler, t’évader de tes maux
Tu as fait mon rêve tien
Tu as touché de mon Ange, la main
Tu as retrouvé le goût de vivre
Jusqu’à en devenir ivre

Tu m’as emportée avec toi dans les jours renversés de nos terres humides
Des semailles jusqu’aux vendanges, là où le soleil rétrécit la lumière
Je t’ai fait visiter mon île, mes eaux, ma chaleur, mes hautes herbes


Au fil de ma vie,
Au tournant de mes écrits
Tu as humé mes vents
Et tu as fait danser tes tourments
Sur mes nuages ouatés, tu as fait ton lit
En moi tu as fait ton nid
Et je t’ai accueilli

Dans les allées de l’écriture
Est né un amour plus grand que nature
Et tu m’as touchée, là où le cœur bat
Dans le renversement lunaire des ébats

Avec toi j’ai atteint la grandeur, le sublime
Ensemble nous sommes montés jusqu'aux cimes
À mourir d’amour dans les parfums de chair
Qui montent de la haute mer

Et le temps brise tout sur son passage
Dans les allées de nos écrits, s’est déchiré mon corsage
L’épine de la rose en a brisé le tissage

Je reste là, regarde ton beau visage
Tiens ta main jusqu’au bout du paysage

Dans les allées de mes écrits
Dans les sentiers de ta vie...

Le temps d’une vie, le temps du cœur durent le temps de la fleur
jusqu’au verso de l’amour…
 
Ode©
 


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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 07:04
Cicatrices – Ode
 
 
 

Où les mèneront leurs pas
Où les conduisent leurs amours si tendres…
Il est des mots qu'ils se disent
Et ceux qu'ils savent taire
Pour ne pas souffrir...
Cicatrices des mots
Comme fenêtres ouvertes
Sur les saisons des amours
Au-dessus des oiseaux qui s'envolent
Elle entend le chant de son amour
Par-dessus la mer qui divague
Son âme s’apaise de se savoir aimée
Et elle sera belle la poétesse
Contre vous, dans vos bras lovée
Elle se fera passion sous vos caresses
Elle se fera tristesse au moment de vous quitter
Cicatrices des corps
Au-delà du rouge de l'effeuillement d'octobre
Elle ira chercher la face de son désir
Il sera beau le poète
Il récitera bien le poète
Il chantera bien le poète
Elle devinera à l'ombre de ses yeux
Le tendre Nombre de leurs amours
Cicatrices des Secrets perdus
Entre les Étoiles et la Lune
Entre la Paix et le Combat
Entre l'Équerre et le Compas

Au petit matin des Écritures
Cicatrices des mots
Cicatrices des cœurs et des corps
Cicatrices de la séparation
Cicatrices de l'attente
Cicatrices secrètes
…Aux amants, aux poètes…
 
©Ode  




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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 06:45
Laissez-moi – Ode
©Caspar David Friedrich
 
 
 
 
Laissez-moi seule
Laissez-moi seule avec lui
Laissez-moi être le bois
De ses vieilles armoires
Laissez-moi être sa mer
De magie et d'écume
Laissez-moi être son Fleuve
Qui coule en ses veines
Laissez-moi être sa plage blanche
La saumure de son soleil
Laissez-moi être la glaise
Qui le sculptera
Laissez-moi être la toile
Sur laquelle il me verra
Laissez-moi être l'aquarelle
Devant laquelle il se pâmera
Laissez-moi être sa chaleur
Quand il pleure à en épuiser les étoiles
Laissez-moi être sa fleur
Qu'il respire en rêvassant
Laissez-moi être le feu
Qui guérit sa nuit
Laissez-moi être sa brûlure
Dans ses envies d'aimer
Laissez-moi être sa prière
Lors qu'il s'agenouille et crie
Laisse-moi être le baume de son âme
Quand il a mal à son humanité
Laissez-moi être la chair du poème
Celui qu'il lit et sans cesse relit
Laissez-moi être ce chant
Qui le porte à la création
Laissez-moi être sa mer porteuse
Des continents vacillants dans son vent cosmique
Laissez-moi pleurer son matin
Afin que la fleur fasse naître son soleil
Et être l'ombre qui le suit chaque jours
 
Laissez-moi... Laissez moi
Regarder l'envers du miroir de son cœur
Où il écoute l'Oiseau de la première heure
Laissez-moi le veiller jusqu'à l'aube
Jusqu'à la rencontre de nos soleils, de nos lunes
Jusqu'à ce qu'il prenne mon âme dans ce morceau de pain
Jusqu'au silence complice qui embrassera mes paupières
 
Laissez-moi, laissez-moi seule avec lui
Dans le silence infini de mon sang
... Là, tout au fond de moi ...
 
©Ode
 
 
 

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 07:08
Je cherche – Ode
 
 
 
 
Je cherche des morceaux d’âme
Sur un bateau de neige
Pris dans la glace
Sur les rives du fleuve

Je cherche des morceaux de ciel
Étouffé derrière l’avalanche de nuages
Dans la saison enlumineresse
Aux écritures anciennes

Je cherche des morceaux d’enfance
Camouflés dans les courtines du Temps
Dans la blancheur des bancs de neige
Où glissent les traînes sauvages

Je cherche des morceaux de fleuve
Perdu sous des monceaux de glaces
Dans l’attente de l’hirondelle
Même si elle ne fait pas le printemps

Je cherche des morceaux de toi
Égaré dans mes tempêtes, mes poudreries
À la dérive de mon regard
Tel des anges, les amours de nuit

Je cherche des morceaux de moi
Sur les ailes des oiseaux de froidure
Qui volent au-dessus
Du vitrail blanc des hivers

Je cherche des morceaux de nous
Oubliés dans les archives des ans
Par delà les sables et les glaciers fondants
Avec la peur au ventre, de les retrouver...

Et je cherche...
 
©Ode
 



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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 07:10
Vent - Ode
 
 
 
L’interdit à bout de désir
Et de souffle du vent
Ailes de l’oiseau et de liberté
Créatrices d’imaginaire

~*~

Vent à longueur de plaines
À hauteur d’océans
Vent des origines lointaines
Saveurs et odeurs d’antan

Et ce vent dans mon dos
Qui me pousse vers toi
Ce vent derrière moi
Qui me conduit à tes eaux

Ce vent qui me dit de t’attendre
Et que pour toi j’ai tout le temps
Vent vers toi, si tendre
Vent du Saint-Laurent

Vent comme rumeur
Qui souffle à mon oreille
Les désirs de mon cœur
Et que sur moi tu veilles

Ce vent qui me dit que tu gardes mon feu et de mai, l’émeraude
Vent mordant comme tes brûlantes lèvres arrachées à mes jours
Vent du matin premier à la chair languide et aux larmes chaudes
Où la mer s’essouffle à force de hautes marées et de longs détours


Et le vent nous porte, amour…
 
©Ode
 



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