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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 06:41
Oeuvre en titre: « Amants » peinture sur papier de Ode©

 

 
 
 
Genèse

Tournent, tournent les saisons
Tourne, tourne l'océan, tourne
Et le sable, sous la roue du soleil
Roule et roule pour nous les heures


Recommencement

Tourne et retourne le vent
Une à une les brèves secondes
Et les pages du temps
Dont nous écrirons les prochains chapitres


Naissance

S'en retourne le passé sans l'oublier
Le cours des événements où nous ferons escale
S'enroule comme plante épiphyte
Torsadées les amours nouvelles


Prélude

Se vrilleront les gestes amoureux
Les mots dits et la présence
Dans les grandes aires enflammées
Des tendres amants réunis



Émergence

Lumineuses seront les saisons nouvelles
En dehors du temps et de l'espace
Inédites et glorieuses puissances
De l'escalade du bonheur


Création

À l'heure bleue nous pèserons le temps
Attiserons les braises
Baptiserons d'un nom nouveau
Nos amours aurorales



Pérennité

Irons à la rencontre assoiffée des fleuves
Une étoile ancienne venue d'Orion
Nous guidera dans nos nuits bleues
Et dans la suite de nos jours


Éternité

Les doux silences des amants
Seront entendus dans l'Univers
Au-delà du vin bu et de la levure du temps
Transgressant l'infinie clarté de leur ivresse



Mémoire

Et la mémoire fait le tour du pinacle
Pour aller dormir au ruisseau béni
Un chant d'oiseau est le témoin
Ô vaste mystère des hauteurs
À en épuiser le regard
À en retourner le souffle
Mémoire des amants d'éternité !



Ode©
25 mars de l'An Deux

 
 
 
 

 

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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 04:10
« La Colombe de la Paix » de Picasso

 

 


Tout est renversement dans les cris de la guerre
Tout est drame dans le silence bleu du feu

Fragments de cendre à rebours d'Orion

 
Où donc est le jour sous la paupière lourde
De la paix abîmée par les hommes

Et l'orage s'allume aux frontières noires
J'entends tes mots impatients du départ
À travers toute déroute des fleuves
Et je revis l'itinéraire de nos amours


Interminable exil de la Colombe

Ô brouillard et chaos de l'Histoire
Vrombissements, échos, murmures, silence
Cri des femmes, des enfants, des hommes
Feu millénaire à l'aube de ce siècle, dérisoire

La terre tremble de tant de champs de batailles

Ô source à la hauteur de la vie, de la mort
Protège en ses lieux mon bien-aimé
Que mes fleurs se rendent à ses rêves
Que ma prière soit entendue, le protège

Dormir tout ce temps pour assoupir l'absence


Ô toi, Colombe ! Vole au-dessus des palmiers
Des sables infinis et rougis par le sang
Que les hommes lèvent enfin les yeux vers toi
Et entendent cette fois ton précieux message

Et j'oserai mériter tes tendres pensées nocturnes
Dans les longues heures de l'attente
Couchée au seuil de la promesse de la naissance
Au seuil de nos tendres amours d'éternité

Et tu verras dans mes yeux au retour
Notre grand fleuve d'amour
Répandre ses larmes
De sel et de joie

Reviens vite !
Reviens-moi sur les ailes de la Colombe !


Ode©
1er avril de l'An Deux
 
 
 

 

 

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1 août 2017 2 01 /08 /août /2017 06:30
Photo: Trois-Pistoles, Québec. Ode©

 

 

 
 
Ils chevauchent dans la plaine
Sous un soleil de plomb
Heureux, libres
Amoureux

 
Ils se promènent en silence main dans la main
Dans les sentiers touffus du frais boisé
Dans les yeux, un avenir certain
Ce soir ils vont s'aimer

 
Ensemble ils enrubannent les heures
D'un sourire, d'un baiser, d'une fleur
Nudité et splendeur des amours tendres
Que rien jamais ne viendra surprendre

 
Ils sont Un dans l'âme
À fleur de cœur

Affinités électives
À fleur de peau

Ils se sont reconnus
À fleur d'antique mémoire

Ils s'aiment
À fleur de corps


Ils s'allongent
À fleur d'étoiles

Ils s'abreuvent
À fleur de source

 
Les amoureux venus de la plaine
 
Ode©
21 juin de l'An Deux

 

 

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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 06:28
Oeuvre de Ary Shever 1835

 

 

 

 
La rouille du Temps parachève l'œuvre
Des amours déconstruites malgré elles
Abandonnées à elles-mêmes dans les ailleurs
Des amants séparés dans le présent composite
Des architectures en ruine

Le fractionnement n'est que parcellaire
Pléonasme de l'éloignement subtil
Tribut du sang, désertion planétaire
Agir est le mot d'ordre pour vivre tranquille
Les amants en paient le tribut

La nuance est infime aux frontières
Paradoxe de l'humanité guerrière
Souffrances, morts, plaies
Au cœur, au corps, à l'âme, il plaît, leurre
Les amants pleurent

Toujours recommencer les mêmes erreurs
Voilà le mot d'ordre des humains fous
La Sagesse n'est pour eux que religion-prétexte
Croyances pour lesquelles on s'extermine
Les amants sont séparés


* * *

La rouille du Temps ne viendra jamais à bout
De la mémoire, de la mémoire-palette
Embellie de l'arc-en-ciel
Des amours belles
Aux jours-désirs et folles nuits
Des amants heureux


 * * *

Et l'amante tend une cassette d'or à l'amant :

« Emporte-moi avec toi !»

Dans ses ailleurs, il ouvre la cassette d'or et lit :


* * *

Je te coucherai
au creux de mes mains
pour voir ton visage
plus près de mon amour.
Je te noierai de mes eaux
afin que l'éternité
n'assoiffe jamais
notre joie d'aimer.


* * *

Ferme les yeux
Mon adoré !
Ferme les yeux !
Revis en pensée
Nos passions
Nos cœurs tendres
Nos corps en action !
Ferme les yeux !
Aimons-nous
À distance !

L'amour est la réjouissance
de la chair
habitée par l'absence.


* * *

En attendant que tu reviennes
je dormirai sur le seuil du soir
Remonte le courant
que je sente ta main
recommencer le monde !


* * *

Ce ventre enfiévré à tes mots
peut souffrir mille maux
dans la seule espérance
que tu reviennes de ton errance


* * *

La page blanche du silence
de nos amours-distance
a été griffonnée par nous
à l'encre sympathique.
Langage encodé
Mots gardés secrets
Encryptés à jamais


* * *

À ta fontaine, j'étanche ma soif
À tes fleurs, je me parfume.
Dans tes hautes herbes, je t'aime
Dans tes nuages, je rêve


* * *

Extase sublime infusée.
Parfum essence de vie.
Sentir monter la marée
De nos amours inachevés.


* * *

Les forces occultes donnent naissance
aux rêves les plus fous
t'ont rappelé mon Oiseau Vermeil
avant la saison prévue


* * *

Les mots que j'écris s'accumulent
Les mots que tu m'écris aussi
Nous en ferons un opuscule
Opus de notre vie !


* * *

Comme l'oiseau en saison froide
j'émigre de mon corps
je n'ai plus faim, plus soif
que de toi, qui reviendras au printemps annoncé


* * *

Tu es l'opale de ma vie
mon diamant brut
le soleil de mes nuits
ma soif infinie, mon amour


* * *

Tu es l'Alpha et l'Omega
tu es mon tout, mon homme à moi.
Je suis tes Amours de Ronsard,
ton Ode à toi


* * *

Ces mots, je les ai écrits pour toi
Je dessine tes lèvres à la noblesse d'un baiser


Ode©

Vingt-neuf novembre de l'An Un
 
 



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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 06:35
Toi – Ode
Oeuvre en titre : « Abécédaire archaïque » papier-matière de Ode©
 
 
 
 
Toi, l'abécédaire de ma vie
De mes jours, de mes nuits
Je te conjugue au présent-absent
Je te conjugue et mes bras te tends
et
Je me conjugue au jour
Tu es mon bonheur
Épinglé à mon ventre
Comme une fibule
Aux pierres précieuses
Retenant à mes hanches
Tes fibres de chairs soyeuses

 
Tu es mon espérance
Homme des attentes
Chevalier du Temps
Beau papillon, vole

 
Tu es mon présent-futur
Luciole
Qui s'allume
Qui s'éteint
Sur mon île ombreuse
Tu es mon soleil de nuit

 
Tu es l'aboutissement de mon jour
Et de l'heure bleue, la lisière
Tu es mon astérie
Au fond de ma mer

 
Mon étoile bleue
Toi, l'absence lunée

Mon amour
Mon aimé

Toi


Ode©
An des éphémères
 
 
 
 



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20 juin 2017 2 20 /06 /juin /2017 06:46
Visage – Ode
Oeuvre en tire : « Visage inconnu » gravure monotype de Ode©
 
 
 
 
 
Votre visage inconnu a visité mon ciel
Rencontre des saisons, des nuages
D'Est et d'Ouest, les vents éternels
Un jour de janvier ou d'octobre, pas très sage

Votre visage inconnu a visité mes eaux
Rencontre des montagnes, des plaines
Des rivières, du grand fleuve et du clair ruisseau
Un jour de calme où n'avait place la haine

Votre visage inconnu a visité mes rêves
Rencontre d'une nuit, à l'automne de mes printemps
Au rendez-vous des amours condamnées, brèves
Celles qui laissent cicatrices et souvenirs du temps
 
Votre visage inconnu a visité ma vie
Rencontre du bonheur, de l'émerveillement
Des joies immenses, des grands appétits
Celle des oiseaux fous trop gourmands

Et pourtant

Nous sommes perchés sur le même roseau
Du même chasseur, les cibles
Autour de nous le même vide
Captifs du moindre coup de vent
Et du même coup de fusil
 
Tremblants de ne plus être
Une fois tiré le coup
Tremblants de n'avoir été jusqu'au bout
Au bout de nous
 
Est-ce la chair énamourée
Qui rend coupable l'oiseau
Coupable d'avoir trahi l'espoir
Et y laisser son sceau
 
Votre visage inconnu a visité mon âme
Rencontre de l'éternité, aux odeurs d'une symphonie inachevée

Ode©
26 octobre 2002

Source : http://zodode.5.50megs.com/CS/visage.htm


Création Ode©





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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 06:31
Le Parfum des Choses - Ode
Oeuvre en titre : « Mer, ma Mère » peinture de Ode©
 
 
 
 
Au clair-obscur du banquet de la création
La lampe veille, cherche, scrute l'inexprimable
Atteint et saisit l'insaisissable
Elle monte la garde de la nuit
Pour au jour, en rapporter les fruits

Évocations, rituels archaïques
Archétypes, synchronies
La table est mise pour l'œuvre à naître
Dépassement subtil de l'objet
Laissant place au parfum des choses


Et tu es là, à la limite du point de fuite
Entre ciel et terre
C'est là que je te cherche, te trouve
Au cœur de la pointe
Dans l'axe de la Vingt-Cinquième Heure

Nous touchons au profond du silence, au sacré
- Mystère des émotions -
Jusqu'à la saveur du Huitième Jour
Jusqu'au délicat parfum des choses
Jusqu'à l'indicible


Et ce regard complice porté,
Fin comme l'ambre,
- Filtre qui teinte nos oeuvres et nos écrits -
Porte de nos amours, les odeurs
Et de nos oeuvres, le parfum

Le secret parfum des choses


Ode©
20 janvier 2003


Source : http://zodode.5.50megs.com/CS/parfum_choses.htm

Création Ode©






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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 06:50
Œillade - Ode
Dessin en titre de Ode©
 
 
 
 
Ton baiser me saute à l'âme
Ton souffle est une œillade
Au parfum d'une pivoine
Subtile et odorante fleur

Un baiser tendre sur mes reins
Sensuelle œillade sur mes seins

Je suis argile entre tes mains
Tu me fais œuvre d'art

Bel oiseau d'or
Mon ange
Je suis l'airain qui coule
Qui moule ton destin
Je veux te couvrir de baisers
D'un seul regard
 
Tu m'as sculptée

Œillade
assassine
sulfureuse
amoureuse

Je suis ton chef-d'œuvre
Sculpteur parmi les sculpteurs

Et le rêve nous appelle
Dans un baiser éternel


Ode©

Source :
http://zodode.5.50megs.com/CS/oeillade.htm

Création Ode©





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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 06:40
Ne dis surtout pas – Ode
Oeuvre en titre : « Les Amants » monotype de Ode©
 
 
 
 

Où que tu sois mon ange bleu
Je te suis de l'âme et des yeux
Partout où tu es, je suis
De Séoul au Caire
Du Pérou aux Pôles et même à Angkor
Je suis présence aussi de corps
Je tiens ta main dans cet univers nucléaire

Que tu t'actives encor
À traîner nos vœux et transformer le monde
Qu'aujourd'hui tu sois sans grades
Et si Prince tu fus
Tu ne peux tourner le dos à nos anciens raffuts


Oui, j'en ai placardé des refus
Plus que la vie n'en impose
Tends-moi la main et après la pose
De fils de soie et d'ors cousus
Porte un regard sur nos amours dévêtues

Et si le miroir impavide en son vieux cadre à fleurs
Donne à ton âme un tain aux antiques couleurs
C'est qu'il ne taira ta vie en apartés
Qu'il te soufflera les mots du bleu de nos étés

 
Et
 
Vassal plus que jamais de notre estimé rêve
Dans cette bulle bleue où tu referas sans trêve
Les chemins de tes hier et de nos amours si belles
Tes yeux verront dans mes yeux des promesses d'aquarelles

 
Ode©
15 février 2003
 
 
 
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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 06:42
Muse et Poète : De la guerre - Ode
Oeuvre en titre de Ode©
 
 
 
{ Muse }
 
Poète, prends ton calame; quitte ta thébaïde
Va et regarde au loin, baigne ton âme à ton encre
Hurle devant le fait, ce que voient tes yeux humides
Trempe ton cœur lourd, libère-toi du chancre
 
{ Poète }

Je suis fille de la Terre Ô ma Muse
Et j'ai peur pour Elle, tout est si sombre
J'ai peur pour mes sœurs, mes frères, Ô Muse
Je vois des voiles noirs, des brumes épaisses, des ombres
Ce que mes yeux voient m'effraie, ne me plaît guère
Je ne vois plus la Planète Bleue mais seule la guerre
 
{ Muse }

Poète, prends ton calame; arme-le de courage
Regarde la jonquille en ton jardin, elle te parle
Te raconte la vie qui renaît. Laisse monter en toi la rage
Te rends de par les Terres, du bout du monde jusqu'à Arles
 
{ Poète }

Mon âme voyage de par le monde Ô ma Muse
Je n'y vois que désolation, peurs, pleurs et sang
Mon calame tremble sous ma main inquiète, diffuse
Le mal est partout, pluriel, les barbares sont en rangs
Leur bras est armé pour la pire des forfaitures
Je rage devant ces incultes illuminés ainsi les sépultures
 
{ Muse }

Poète, prends ton calame; dénonce, crie ce que tu vois
Que les dieux t'entendent ! Que par le monde on entende ta voix
Que le vent glacial porte ton message et crie ton désespoir
Que tes mots fassent taire enfin, des barbares, la rumeur
 
{ Poète }

J'irai Ô ma Muse, j'irai là où de moi on a besoin
Mes mots d'abomination partiront de par le monde
Fasse que les dieux m'entendent et partout au loin
Qu'ils tonnent plus forts que leurs canons immondes
Qu'ils fassent enfin cesser de la guerre la clameur
Que de l'Amour et la Paix reviennent à jamais les odeurs.
 
Ode©
14 mars 2003
 
 
 
 
 
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