http://www.seronet.info/article/mariage-pour-tous-ca-va-etre-chaud-58826
Que tremblent les dieux
Assis dans leurs faux cieux !
La vieille morale est assaillie
Par de très rudes saillies !
Notre vieux pays se déchire
Renaissent les anciennes rancœurs
J’ai même entendu dire
Que certains hâbleurs
Par la nouvelle loi
Allaient tuer par centaines
D’innocents enfants, ô émoi
C’est du moins ce que dit la haine !
Il n’est pourtant question que d’amour
Et de partage de nouveaux droits
Mais la nouveauté comme toujours
Fait la peur de ceux qui s’imaginent rois
Ah ! Qu’ils sont cruels et féroces
Ceux qui disent détenir La Vérité !
Il n’est pire charge de rhinocéros
Qu’un détenteur de paroles certifiées !
Derrière les intégristes fanatiques
Arrivent, cachés, de tristes politiques
Réalisant d’indécentes alliances
Pour contrer l’insupportable alternance…
S’estimant propriétaire du pouvoir
Oubliant que le droit divin n’est plus
Ils passent leur dignité au lavoir
Et leurs convictions de surplus
On les croyait fiers républicains
Et les voilà devenus affreux puritains
Que se marient deux êtres de même sexe
Voilà qui ce qui les horrifie et les laisse perplexe
Pourtant, il n’est rien de plus beau
Que l’amour en sublime partage
Qu’ils soient homos ou hétéros
Tous vivent le même abordage
Même si je ne suis pas du même bord
J’approuve qu’ils aient les mêmes droits
Que tous les couples, à tribord ou bâbord
Puissent vivre également leurs choix
Le droit des enfants n’est qu’un prétexte
La vie se chargeant toute seule
Selon ses maudits contextes
D’enlever un parent en le jetant en linceul
Ne vaut-il pas mieux deux parents semblables
Plutôt que la souffrance de l’un à jamais absent ?
La nature, elle-même, ou leur dieu ou leur diable
Réduit en cendres leurs certitudes à néant !
L’amour pour tous vaut bien un poème
Pour conjuguer l’aimer à toutes les variétés
Il est temps de rejeter les anathèmes
Des professeurs de fausses vérités !
Qu’est donc un pays qui rejette un droit
Alors que la loi ne lui en enlève pas ?
Sommes-nous devenus si stériles
Pour qu’à la nouveauté, nous soyons hostiles ?
Où sont passés les nobles et grands élans
Dont furent capables nos grands esprits ?
J’aimerais qu’ils renaissent ces beaux artisans
De justice et d’amour toujours épris…
© Jean Dornac
Lyon, le 23 avril 2013
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