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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 06:45

Recension :  - Jeannine Dion-Guérin Silence à haute voix – Editions Editinter - collection poésie – Illustration couverture Marie-Geneviève Simon-Ballou - nombre de pages 119 – format 14x21 – Mai 2023 –

 

Prétendre aborder un poète de l’envergure de Jeannine Dion-Guérin demande toujours

de l’ humilité, du respect et beaucoup de recul. Car elle appartient à ce cercle très restreint des Princes de la Poésie et croyez bien que ce titre n’est nullement usurpé.

Le grand poète belge Auguste Marin, ne disait-il pas : - Il y a toujours péril à parler d’un poète. Certains êtres, il faut les aimer de loin, d’aussi loin que le silence. -

Voici des ans, des lunes, que je connais la poétesse Jeannine Dion-Guérin, que nous avons souvent échangé pour nous retrouver sur le même chemin, celui de la haute poésie, sur la même fréquence et pourtant dès qu’il s’agit de l’aborder au travers de son œuvre, d’effleurer donc la femme, alors je me sens le besoin de prendre de la distance, car avec Jeannine Dion-Guérin nous touchons au suprême, nous croisons un haut chant de poésie.

Elle a le don de la transcendance avec les gammes de pureté ne révélant que l’essentiel. La note juste et intime.

Une nouvelle fois, avec son dernier recueil – Silence à haute voix – nous démontre si besoin était que sa poésie s’ouvre sur un grand silence épuré, une volonté presque minimaliste.

A la lecture de la poésie de Jeannine Dion-Guérin une énigme m’aiguillonne, car elle a toujours manifesté une certaine complicité avec les corbeaux, ces grands oiseaux si intelligents, il me semble que cela remonte à une période où elle consacra beaucoup de temps et d’énergie à Vincent Van Gogh son peintre d’âme et de cœur. Le corbeau a toujours déposé son mystère sur la poésie de notre amie : - C’est l’heure aux corbeaux, l’aube des matins ambigus qui piaillent à la brume…/… -

Jeannine Dion-Guérin laisse les mots de son imaginaire se mêler aux éléments naturels, recouvrir un galet, l’écorce d’un arbre, perdre leur virginité entre les draps d’un lit nuptial et de marivauder avec l’amour. Elle joue de la métaphore possédant l’art de nous dérouter. Ces mots en goutte-à-goutte finissent par polir la pierre de vie, afin de mieux y graver les initiales de son identité. Son regard s’inspire de l’insolite, des rejets sociétaux, du drame de l’humanité.

L’univers de Jeannine Dion-Guérin s’ouvre à nous en son double sens, imprégné de l’illusion du miroir, de l’image fragile et fugitive, où tout se révèle n’être qu’illusion. J’avoue aimer la facette libertine de notre poétesse malicieuse avec ses clins d’œil là où nous ne l’attendons pas. 

-Ayant du goût perdu le sens au fil du temps s’amenuisant, que me reste-t-il à sublimer sinon le parfum de la « Chose » ? -   

Il faut savoir accepter avec beaucoup de patience le temps qui s’égrène et signer avec lui un pacte de vitalité. Le défi semble absurde, mais à bien y réfléchir il ne l’est pas tant que cela, c’est un acte de bon sens et de bon voisinage. À quoi bon lutter lorsque le verdict de la destinée est inéluctable, mieux vaut composer. Néanmoins la grande question avec Dieu que nous voudrions bon, reste en suspend  et nous permet de douter lorsque que nous dévoilons l’image de l’homme. La vie est souvent masquée comme la nature en automne qui à son déclin nous interprète l’air de l’embellie.

Jeannine Dion-Guérin laisse pousser les vignes vierges jusqu’aux pieds de son bureau, elle  humanise la nature, vois les arbres en prière face au ciel vide et indifférent, mais où est donc Dieu cet éternel absent ?

Dans ses pérégrinations oniriques elle se découvre des lieux communs avec Colette – Bourguignonne, ma sœur éprise d’amour et de verdure – Petits plaisirs fantaisistes de la vie, besoin de croire en l’âme sœur.

Le langage est parfois codé, Jeannine Dion-Guérin y brode ses images, ses métaphores étonnantes, elle fait en sorte de saisir l’éphémère pour en extraire la quintessence.

Il faut se méfier de l’habitude, du quotidien, il faut se renouveler, bien que ce ne soit pas toujours aisé.- Tant de pistes négligées demeurent à arpenter -

Notre poétesse qui malheureusement a déjà connu une guerre lui laissant des stigmates douloureux, se préoccupe de l’actualité et ne demeure pas insensible à l’incohérence et à l’absurdité criminelle des tyrans qui répandent le sang des innocents et jettent la confusion. Comment se peut-il que pour une simple volonté égocentrique et personnelle un seul homme et quelques bouffons puissent mettre en péril des nations, en semant le feu et la mort.

La question reste posée ! Qui apportera une réponse ?

Sans doute la cohorte silencieuse des cœurs et du bon sens.   

Beaucoup de poèmes à double sens sont à lire entre les lignes, d’une image, Jeannine Dion-Guérin nous donne à découvrir son négatif, manière permettant de nous rapprocher du mystère créateur.

Par sa poésie notre amie reste simple et modeste tout en veillant à ne pas tomber dans le piège de consumérisme : - restons « écrivaillon » peut-être mais seul maître à rédiger. -    

Jeannine Dion-Guérin a toujours été une semeuse de vie, une complice de l’amour et même avec l’âge qui avance elle porte toujours bien haut le flambeau d’une lumière d’espérance : -Pourvu que demeure en elle, le plaisir d’écrire. – Elle donne une vie à ses poèmes, ne sont-ils pas ses petits, ses peines, mais surtout ses joies. Un souffle de liberté fleurte avec le libertinage, le plaisir du corps : - Offre-lui du « jouir » les friandise qu’il mérite. - Oui notre poétesse, femme avant tout, peut bien s’octroyer ce droit : - d’en avoir en son temps croqué la pomme. - 

Elle joue et jongle avec les mots, se fait bateleuse et improvise sans partition.

Jeannine Dion-Guérin se met en quête de bienveillance absolue, de pacifisme contrôlé et d’écologie mesurée, loin de toutes velléités et absurdités partisanes : - En finir avec les éclats de voix, de haine des échanges mortifères de répandre les guerres sous de fallacieux prétextes de terres vierges à ensemencer. –

Le doute parfois s’installe, peut-on encore faire confiance en l’homme aujourd’hui trop plein de dilemmes. 

Elle possède ce don de magnifier le Verbe, de le transcender tout en demeurant dans la modestie et la mesure, de détourner les vocables et leurs formulations de leurs sens originels.

Jeannine Dion-Guérin est une éternelle première, sorte de Diane chasseresse inconditionnelle toujours à l’affût du beau, du bien, du bon, du charnel. Dans cet esprit, je resterai sur la marque de fabrique de notre amie, qui est nourrie d’espoir et de confiance en l’Amour et laisserais la conclusion à : - un ultime coït triomphant. –

 

 

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

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12 juillet 2023 3 12 /07 /juillet /2023 06:29


Editions Copymédia – Format 15x21 – Nombre de pages 107 – illustrations de l’auteure - 2 -ème trimestre 2023 -
 
 
Ce recueil se présente sous la forme d’une sorte de compilation anthologique personnelle où les textes ont été choisis selon des critères de distinctions reçues au fil de diverses joutes poétiques. Nous voici ici emportés dans une turbulence mythologique. Notre poétesse Annick Gautheron déploie son étendard aux armes de la poésie sous « Le souffle de Calliope » muse de la poésie lyrique, libre, insoumise, c’est un signe annonciateur, car c’est bien dans cette perspective que se présente et qu’il faut percevoir l’acte poétique de notre amie. Dans le souffle de la liberté et le droit de rêver.


Notons qu’Annick Gautheron, commence par son inspiration de prédilection l’enfance, les enfants, la famille, ce « Cadeau du ciel » puis évoque les présences mystiques dans les monuments d’antan comme dans l’Abbaye de Cluny, auquel je ne crois pas, je suis justement en train d’écouter au seuil de cette préface : «  Les chants du XII -ème siècle de l’Abbaye de Cluny » composés par Pierre le Vénérable abbé de Cluny.


La plume de notre poétesse nous situe d’amblée au cœur de son jardin d’enfance, là où sans doute elle se ressource pour retrouver la beauté d’une certaine vérité au cœur de l’innocence. C’est ici qu’elle cultive l’espérance, qu’elle ébauche les portraits de l’amour, qu’elle tresse des cœurs dans le ciel.


Inévitablement l’enfance nous conduit, nous projette vers le futur, alors que le nôtre est bien compromis face à cette équation de l’absurde, même le vieux sage ne sait que répondre à l’enfant qui le questionne, sinon que ce monde altéré, violé, exsangue, est le résultat de la cupidité, de l’ignorance et de l’inconscience des hommes : « Dis, Monsieur Rabhi, pourquoi le bleu de ta planète disparait ? » force est de constater : « Mon cher Petit Prince...c’est seulement... la folie des hommes... »


Notre poétesse se surprend à parler aux pierres, aux arbres, aux oiseaux, ce qui nous révèle un petit côté Saint François d’Assise. Cette poésie englobe les présences énigmatiques ressenties dans les vieilles pierres, auxquelles elle donne la parole « Et le temps m’emportera » pour la maison en ruine, le « Manoir infâme » ou « Le moulin du poète », l’Abbaye de Cluny dont l’ombre étend son recueillement sur la poésie d’Annick Gautheron dans les murmures inspirateurs des chants grégoriens. Il n’est pas rare de voir sa poésie passer de l’image afin de se conjuguer avec le verbe. Dans chacun de ses poèmes, il y a une notion de voyage, de découverte de l’inconnu.


La poésie est une surprise qui s’entretient, qui contient toujours un parfum d’innocence, d’étonnement, qui se construit de façon informelle aux sources de l’éphémère, où se compose un nuancier aux couleurs de la mer, du soleil et du ciel, telle est sa conception et composition en forme de liberté : « Relis mon petit poème de liberté, envole-toi pour un voyage rêvé. » 


Prose et poésie se mêlent effrontément, mais se complètent judicieusement. Lorsque la poésie se veut musicale, la prose se fait princière, elle est un refuge qui sécurise, mais également une pérégrination vers l’inconnu. Un vent marin souffle parfois sur les voyelles de la poésie en lui insufflant l’image du voyage.


A la poésie nous pourrions associer l’illustration. Toutefois Annick Gautheron demeure assez discrète sur le fait, elle ne veut rien nous démontrer sur cet aspect graphique, ce n’est qu’un petit supplément à son arc loin d’être négligeable, car par ses compositions en technique mixte, collages, assemblages, photos, pigments divers, notre amie offre une petite touche originale à ses poèmes, c’est une note de fraicheur réhaussant l’esprit.


Annick Gautheron est une perfectionniste, souvent habitée par le doute, l’incertitude, mais toujours en quête d’absolu. C’est une voyageuse qui ferme les yeux et se laisse bercer par ses rêves. Peut-être est-ce une manière de suspendre un peu le temps.


Tout rêveur qu’il soit, le poète n’échappe pas aux coups de boutoirs du cycle de la vie, alors naissent sous sa plume des fragments d’existences, des drames, des joies, des promesses, des détresses, des trahisons, des amours incertaines marquées des stigmates incontrôlés.


L’Amour clé de voûte de l’humaine condition ! L’Amour et la Liberté, thèmes dominants du jardin intime de notre amie. Néanmoins et afin d’entretenir le foyer du désir, je ne vous révélerai rien de plus sur : « Le souffle de Calliope » et j’en resterai à ce texte « Je suis un Poème LIBRE » qui me sensibilise beaucoup, parce qu’il se présente à contre-règles, justement au nom de la Liberté.


Conclusion je n’ai aucun doute sur le fait qu’Annick Gautheron adhère à cette vision, que le poète, comme le peintre, doivent faire en sorte que la beauté devienne visible.

 ©Michel Bénard.       
 

 

 

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3 juin 2023 6 03 /06 /juin /2023 06:28

 

©Michel Bénard.       

 

 

 

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 07:25

Peinture d’Eliane Hurtado

Ce poème de Michel Bénard est dédié à Eliane Hurtado                                
 
 
 

 

©Michel Bénard.       

 

 

 

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 07:29

ouvrage bilingue franco-russe) – Éditeur Conseil des Poètes et Paroliers, S.A.P.F. –  Préface de Valéry Dvoïnikov – Dessin de couverture Anne-Marie Weyers – format 15x21 – 99 pages – 4ème trimestre 2022.

Des rires de jeunesse, des jambes de femmes,
Des regards de douceur, des rencontres d’amis,
Puis l’amour, puis la vie.../...     JCD.

 

Le poème liminaire du dernier ouvrage de Jean-Charles Dorge – Les sabots dans la masure – est annonciateur et s’offre à nous telle une explosion d’amour, une révélation, un éblouissement intérieur ; une femme en devient soudain la révélation : Elena !


Ce recueil est traduit en russe, preuve d’un bel éclectisme, d’une volonté d’unité et d’ouverture intelligente en ces temps - hélas ! - où nous sommes encore confrontés à l’ignorance, l’obscurantisme et où nous avons tristement tendance à faire des amalgames entre une quête profondément humaniste et les dissonances de l’histoire.  


Les poètes, les artistes, les créateurs ne sont pas responsables des errances incertaines, douteuses et dangereuses générées  par l’avidité inextinguible  de leurs dirigeants.


Installons donc notre campement dans le pays de la poésie où «Les champs d’orge parfument l’air de Paris» !


Jean-Charles Dorge n’est pas loin, dans son expression pastorale, de nous faire songer au grand penseur et poète Philéas Lebesgue, auteur de Mes semailles.


La symbolique du sabot nous situe dans un espace où flotte une certaine rêverie nostalgique, les vibrations du temps passé serti de regrets. La note est donnée : « Les cœurs dansent dans les sabots... ». Le ton s’impose, la plume du poète amorce un retour sur la mémoire où le vin de la joie enveloppe de ses brumes les rêves. « Des pipes fument.../...on rit, on trinque, on chante.../... ».


Voici un ouvrage attachant, qui sent bon le terroir, la terre fraîchement labourée, les blés moissonnés sous le soleil d’été, la senteur des foins coupés et les odeurs d’antan, celle du bon pain de campagne, du lard fumé, du pot au feu au coin de la cuisinière en fonte.


Les poèmes, de factures diverses, évoluent au rythme de la vie : des rires d’enfants, des femmes aux belles jambes et robes affriolantes, des larmes de joie, de peine et d’amour. Le poète se met en observance et chaque bribe du quotidien nourrit et alimente son moulin à poèmes.


Voici aussi qu’il se fait parisien et place ses pas dans les empreintes des grands ainés du passé, où flottent toujours leurs ombres à la Closerie des Lilas. Bonheur pour le lecteur de croiser les scènes de vie au fil d’un chemin de hasard, de rencontrer des artistes, des badauds, de regarder passer les bateaux sur la Seine, de s’enivrer des parfums de femmes, que le poète observe d’une terrasse de café ; le tout noyé dans les effluves des rues. Que serait Paris sans ses          « putains noires  ou blondes  montrant leurs jambes vagabondes .../... où coule une odeur de pas perdus » ?!   


Dans ses errances rêveuses, le poète nous gratifie d’une petite balade poético-géographique, nous entraînant du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest : Picardie, Alsace, Provence... .


Il est bon, parfois, de retourner sur les pas de l’enfance, de retrouver les jeux avec les copains, les premières petites amoureuses et les odeurs de confitures.  


Certains poèmes plus légers respirent et jouent avec les échantillons de nos existences. D’autres sont  plus graves, solennels ; ils aimeraient voir un monde plus sage et responsable, plus apaisé ; ils souhaiteraient voir sécher les larmes et enterrer les armes.


Ils ne portent plus de sabots, ou - pour le folklore - à la fête du village, mais le constat est flagrant : les paysans, aujourd’hui, s’absentent de leurs terres en raison des charges pléthoriques, des endettements forcés, des impôts suicidaires, sans parler des normes crucifiantes, du réchauffement de la planète et d’une écologie hystérique irréfléchie et non maîtrisée. Cependant le poète voit juste car le paysan est bien le seul à être « nécessaire au futur du vivant, lui seul peut obliger les menteurs à se taire, il fabrique le vrai quand ils sèment dans le vent ». Oui, « il faut urgemment revenir à la terre ! ».       


Les parfums de la terre seraient inexistants s’ils ne se mêlaient pas à ceux de la mer, des algues et du sel, qui passent comme un rêve d’écume.


Vivre, vivre est le leitmotiv du poète, constatant que nous sommes bien trop confiants et que nous ne nous méfions pas assez du temps, qui, silencieusement, avance sournoisement en défiant le tic-tac et faisant bonne figure, jusqu’à nous retrouver face au miroir des illusions, où il ne reste dans la mémoire que les traces d’une sonate d’enfance.


L’évidence nous rattrape : combien même le poète se ferait-il voyant, il ne peut pas tout voir, en particulier dans le cœur bien souvent trop noir de l’homme.


Gageons alors que la poésie demeure encore l’ultime moyen de l’illuminer !

 

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

 

 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 07:44


« Que penser d’un monde
Où l’on mutile les statues,
Où l’on brise la roue d’éternité.
Elle est si fragile la Paix,
Si furtive, comme un reflet
Sur un miroir brisé.../... »

M.B
 
Chères amies et chers amis des Arts et de la poésie.
 
Permettez-moi de vous informer de la publication de mon dernier ouvrage :
 
« Les soies de l’imaginaire. »
( bilingue franco-roumain.)

 


Préface Adrian Dinu Rachieru – professeur émérite de lettres et critique littéraire.
Postface et traduction -Manolita Dragomir Filimonescu- professeur de français et traductrice.
Editions ArtPRess -2022-
 
Bonne réception. Très poétiquement vôtre.

 


PS : Vous pouvez faire suivre ce courriel sur vos adresses amies susceptibles d’être intéressées.
 

©Michel Bénard.                                  
 
 
 

 

 

 

 

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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 07:43

Une pensée multidimensionnelle et transdisciplinaire

 


 

« L’art n’a pas de pays, n’a pas de frontières. À mon sens, l’art est la seule chose qui peut créer l’humanisme transcendant et qui nous fait découvrir l’ultime sens du sacré.»
                                                                                                                      Malcolm de Chazal.
 
Ces bien modestes lignes ne sont que les fragiles reflets d’un hommage rendu à Jeanne Gerval Arouff pour sa remarquable étude : « Pour MALCOLM de Chazal l’essentiel monolithe. » Cet ouvrage publié en 2022 est toute la résonance d’une vie de reconnaissance et d’admiration. Car l’auteure découvre ce grand esprit universel vers 23 ans alors qu’elle était encore étudiante.


Je ne reprendrai pas ce qui a déjà été écrit brillamment par la poétesse, écrivaine et essayiste Dana Shishmanian, dans la préface du livre, tout simplement je me laisserai porter par mon ressenti au fil de ma lecture, au rythme de l’esprit et du cœur.


Malcolm de Chazal est un personnage singulier, insaisissable et cependant tellement attachant d’idéal et de passion.


Quelle plus belle preuve d’admiration et de respect puisse démontrer une artiste à ce génie qui est une référence, un guide intellectuel et spirituel, sinon lui consacrer un livre de haute tenue, c’est exactement ce que fit Jeanne Gerval Arouff pour ce penseur mauricien hors normes, défiant toute logique, le philosophe, le poète, le peintre tardif mais étonnant. Malcolm de Chazal, qui pense avoir « trouvé le fil d’universalité... le Principe-Homme », est en quelque sorte un chercheur d’Absolu, un esprit mutant, considéré comme un excentrique sur son île mauricienne et reconnu en France par des écrivains, penseurs et artistes tels que Jean Dubuffet, André Gide, Léopold Sédar Senghor, Jean Paulhan, André Breton, Gaston Chaissac, Jean-Marie G. Le Clézio, Olivier Poivre d’Arvor, etc. etc.     


Esprit d’exception, Malcolm de Chaza, est tout à fait conscient que toutes les choses qui sont les plus importantes pour l’humanité, passent le plus souvent totalement inaperçues. Cependant il n’en démordra jamais : « La poésie seule peut sortir l’humanité de l’abîme où elle se trouve car elle est la seule puissance rédemptrice ayant seule la clé de tout. » « Créer est le seul domaine où il faut se déposséder pour s’enrichir. » La poésie doit demeurer abordable et s’ouvrir sur le cœur.


Malcolm de Chazal dans l’esprit du philosophe Swedenborg croit au principe de « L’homme universel », c’est son côté anthropique, mais il écrit : « L’homme a été fait à l’image de Dieu. » Et il poursuit dans le même élan : « La nature a été faite à l’image de l’homme…/... ». Petite objection à ce propos, il me semble plutôt que ce sont les hommes qui ont créé une image de Dieu, pour servir et justifier en toute bonne conscience, leurs actions ou exactions.


Le parcours de le vie intellectuelle de Malcolm de Chazal fut très marqué par la pensée du philosophe mystique Swedenborg. Ainsi il voit en l’homme la mesure de toute chose, sorte de mètre étalon, c’est la mesure de la connaissance. Ici la priorité est donnée aux sensations. Dans l’œuvre de Malcolm de Chazal le dépouillement particulièrement n’est jamais bien loin, il touche une sorte de nudité divinisée et cosmique qui engendre l’idée du sexe sacral. Ce qui est perceptible dans son œuvre majeure – Sens plastique – où il traverse une période mystique tout à fait significative, dont l’idéal est en fait une volonté d’humanisation de l’art. Poète épris du « Grand Tout », il rêve d’accéder aux noces mystiques, ce qui me conduit à Saint Jean de la Croix. Par ce principe théorique il est très proche de la philosophie zen. Il est fasciné par l’idée du « Grand Œuvre. » Penseur, artiste multidisciplinaire d’une grande ampleur, son œuvre demande une approche progressive. Il possède une vision androgyne fondée sur le principe d’une unité masculin-féminin. Le principe d’un monde global n’est jamais très loin.  


Malcolm de Chazal se marginalisa dès son enfance, il portait déjà en lui un besoin de solitude afin de mieux se plonger dans la source créative. L’idée de poésie est la partie dominante dans son œuvre, il va chercher les matériaux de ses poèmes dans une sorte de jardin intérieur épuré, une piste dans le désert, un refuge aux pieds des météores. Il faut bien comprendre que notre penseur était en avance dans bien des domaines, ce qui l’isole encore un peu plus. Adulé, contesté, admiré, dénigré, il n’en était pas moins pour autant une espèce de réformateur, un novateur de la pensée, passant d’un mysticisme libéré à un panthéisme régénérant.


Il attirait l’attention sur les méfaits d’une modernité incontrôlée devenant la pire pollution de la société contemporaine. Convenez, que nous sommes ici confrontés à un petit parfum prémonitoire.


Sans doute Malcolm de Chazal devait-il se sentir limité, un peu à l’étroit dans ses disciplines initiales, la philosophie, la littérature et la poésie etc., alors il lui vint comme un défi le besoin viscéral de pratiquer les arts graphiques, de faire parler lignes, volumes et couleurs. Tout à son honneur, il n’eut jamais de prétention quant à l’art pictural et reconnaissait volontiers son manque de formation, d’ailleurs ne disait-il pas : « En peinture, il ne me fut pas donné d’avoir des professeurs, d’où ma qualité d’autodidacte. » Aujourd’hui si nous devions situer l’œuvre peinte de Malcolm de Chazal, il serait placé parmi les peintres dits singuliers, naïfs ou art brut, nous pourrions aussi songer au mouvement COBRA, d’ailleurs ce n’est pas tout à fait par hasard qu’il se rapprocha de Gaston Chaissac et Jean Dubuffet, précurseur de ces mouvements à contre-courant. Malcolm de Chazal se rapproche d’un art épuré, simplifié, il veut pouvoir peindre comme les enfants, simplement, sans calcul, naturellement, loin de toutes formes esthétiques. Sa conception est une recherche de la peinture-poèmes, du poème-images. Pour lui ce qui est considéré comme un crayonnage enfantin est l’apogée de l’expression libre. Par cette vision « naïve » il y voit un art qui s’ouvre vers l’universel dont les images surgissent de l’inconscient : « Par la couleurs j’ai le verbe immédiat. » Vous constaterez que la poésie est toujours présente. Retourner au jardin de l’enfance pour peindre comme un enfant et fermer les yeux pour éclairer les étoiles, tel était le rêve intérieur de Malcolm de Chazal, créer des images nouvelles, une effervescence stylistique et chromatique différente.


Néanmoins, si la peinture occupe désormais beaucoup de place dans le champ de ses nombreuses activités, la philosophie reprendra ses droits, afin de rester un homme droit et debout. Il reste cependant prudent, voire distant envers les erreurs philosophiques. La réflexion philosophique conduit irrémédiablement sur des chemins constellés d’hypothèses, qui demandent à être confirmées. Le vide des choses peut vite devenir le plein du cœur et le sens de la vie ne serait-il pas tout simplement rattaché à « La poétique de la rêverie », pour reprendre le théoricien de la poésie de l’imaginaire, Gaston Bachelard. C’est aussi l’idée du retour à l’être androgyne, forme première, voire biblique de l’humanité. C’est la symbolique fusionnelle du conscient et de l’inconscient, de l’intellect et de l’imaginaire, de la raison et de l’intuition. Tout est là, ici je retrouve le grand principe de Nietzsche : « Retourner à l’état androgyne pour renaître – HOMME TOTAL – » l’homme fondu dans le grand TOUT.


Malcolm de Chazal, poète, est un merveilleux créateur d’images et je retiens ici deux extraits significatifs : « La mer avait ouvert ses cuisses et on sentait l’odeur des algues. » ou encore : « Prends-moi nue dit la fleur au soleil avant que la nuit ne me ferme les cuisses. »  


Malcolm de Chazal est ébloui par l’alchimie permanente les métamorphoses universelles. Parmi ses référents je ne peux pas écarter Krisnamurti, ce grand réformateur de la pensée qui nous invitait à nous méfier des philosophies trop excessives et des religions trop dogmatiques, qui ne peuvent que conduire au sectarisme et à l’obscurantisme : «  La vérité est un pays sans chemin ».


Sous forme de conclusion car Malcolm de Chazal est une sorte de massif montagneux à multiples faces dont l’ascension est d’une haute et dangereuse difficulté. Personnage singulier jusqu’à l’extrême, honnête envers lui-même, il avait une aversion pour les honneurs et distinctions qu’il écartait royalement. Dans sa préface de « La vie derrière les choses » Olivier Poivre d’Arvor écrivit : « Il a eu le tort et la grandeur de n’être point commerçant de ses visions. » Mais il avait cette conscience profonde que : « La seule ivresse du poète est l’inspiration. »
Il y aurait tant et tant à écrire, à dire sur un homme à l’esprit kaléidoscopique, à la pensée tentaculaire, cependant je conclurai ici en rendant hommage à celle qui fut son rayonnement, son alter égo, car il est impossible de ne pas louer la clairvoyance de Jeanne Gerval Arouff, artiste également, peintre, sculpteure, et femme de lettres, qui fut comme une sorte de troisième œil pour Malcolm de Chazal. Comme nous le savons les femmes particulièrement possèdent une sorte de sixième sens, des ressentis intuitifs et des visions prémonitoires, les femmes ont cette notion de l’avenir et dans cette perspective, Jeanne Gerval Arouff pressentira le destin d’exception de Malcolm de Chazal. Elle lui consacrera une grande partie de sa vie, et elle vient de publier avec brio un ouvrage qui est une incontournable somme, d’informations, de réflexions, de témoignages : « Pour MALCOLM de Chazal l’essentiel monolithe ». Ouvrage visionnaire, objectif, lucide et pertinent qui nous donne la preuve, si besoin était, que seule une femme écrivaine et artiste est capable d’une telle preuve de compréhension et dévouement.


© Michel Bénard.

 

 

 

 

Publication :
Jeanne Gerval Arouff
« Pour MALCOM De Chazal l’essentiel monolithe. »
Préface Dana Shishmanian.
Facsimilés, documents et illustrations divers.
Format 14 ½ X 20 ½       Nombre de pages 377.
Impression Repro Rapid – Béziers – 2022 –

 

 

 

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30 décembre 2022 5 30 /12 /décembre /2022 07:53

Dessin de Gérard Beaulieu


Blanche apparition,
Gracile silhouette,
Votre âme se profile en filigrane
Aux portes de l’imaginaire,
Là, où naissent les rêves.
Belle comme une espérance
Miroitant sur l’eau claire
D’une oasis ombragée,
Belle comme la musique
De votre corps dévoilé,
Qui se fait symphonie.

 

©Michel Bénard.                          
 
 
 
 

 

 

 

 

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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 07:41

La guerre de Troie - Sculpture de Liliane Caumont

 

Poème dédié à Liliane Caumont, pour sa sculpture « La guerre de Troie. »

 

 


La guerre de Troie,
Légende homérique ou réalité ?
A l’origine se profile une femme
Belle à damner les âmes,
L’aveugle crédulité des hommes,
L’orgueil, la passion, la jalousie,
Anéantiront la cité troyenne,
Pilleront les joyaux de la reine,
Le feu s’étendra à la terre
Sur les ruines d’un lointain passé.
Reviendra encore l’ombre du pouvoir,
La folie chronique et pandémique
De la sempiternelle désolation,
L’histoire sans cesse se renouvelle,
Génocide des innocents
Subissant l’opprobre et l’anathème,   
Ce sont toujours et encore
Les temps mauvais recommencés,
Les ventres de femmes exsangues,
Les visages de l’effroi face
A l’avancée mortifère des boucliers,
Les yeux stigmatisés
Des mères pleurant leurs enfants
Recouverts de froids linceuls.
La fiancée du vent
Interroge le temps,
Afin de porter simplement
Un regard nouveau sur la vie,
Où l’œuvre prendra tout son sens
En rejetant le spectre de la guerre,
Des exactions, des ignorances, des différences,
Généré par l’épopée humaine.


©Michel Bénard.                      
 
 

 

 

 

 

 

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15 octobre 2022 6 15 /10 /octobre /2022 06:40

Recension : Ara Alexandre Shishmanian – Orphée lunaire
Edition L’Harmattan. Collection -Accent tonique- Poésie. Novembre 2021.
Préface et traduction du roumain Dana Shishmanian.
Illustrations : 1ère de couverture. Jean Delville. Orphée mort. Huile sur toile 1893
                         4ème de couverture. Autoportrait 1981
Format 13 ½ X 21 ½.  Nombre de pages 96.

 

Comme tous les poètes, philosophes, écrivains, épris de liberté et de la défense des droits de l’homme, Ara Alexandre Shishmanian a connu les persécutions de la terrible police politique roumaine, sombre époque du communisme sous le joug implacable de Nicolae Ceausescu. Précautions impératives de survie, il lui fallut quitter son pays.    


Cependant, la philosophie, l’histoire des religions, la poésie, lui permirent de maintenir la tête hors de l’eau et de poursuivre son chemin de vie intellectuelle par des publications, colloques, conférences, en de nombreux pays. Sous l’égide de l’ INALCO il organise à Paris le colloque international d’histoire des religions « Psychanodia.»   


Aujourd’hui je découvre un de ses derniers recueils « Orphée lunaire. » Il s’agit ici d’une œuvre reposant sur le socle des hautes traditions, mais très éclectique et ouverte à la modernité, à la vision de son temps où l’esprit de l’immense, penseur, philosophe et écrivain roumain Mircea Eliade véritable référant n’est jamais bien loin.


L’œuvre d’Ara Alexandre Shishmanian révèle une poésie qu’il ne faut pas forcer, qui impose d’être lue en filigrane et dans laquelle nous devons nous laisser porter, lâcher prise pour être transporté par notre imaginaire et les images qui y naissent.


Proche de l’esprit cistercien, notre poète a besoin de rigueur, de sobriété, de dépouillement, dans cette crise de modernité en total étiolement, une nécessité s’impose à lui, la renaissance des mythes fondateurs et le retour au sacré dans la ligne conductrice de Mircea Eliade dont la vison gnoséologique, fit de lui un restaurateur et fondateur de l’histoire contemporaine des religions.


A ce propos d’un retour au sacré, je serai tenté d’en associer l’œuvre d’un immense artiste roumain, Silviu Oravitzan, dont l’œuvre côtoie la transcendance.    


Le poète porte en lui tout le chaos du monde, il en subit les variations, comme une secousse dans le cœur et une déchirure dans l’âme. Il place sur l’abécédaire de son orgue à senteurs, toutes le nuances qui le conduiront au parfum de l’âme, celui que l’on voudrait absolu, proche du Divin. C’est une poésie qui impose la réflexion et s’estompe dans l’ombre d’Orphée.


Ara Alexandre Shishmanian compose des poèmes qui prennent la forme d’un requiem. Il porte un regard sur notre société en sa folie un peu comme son compatriote le grand peintre Corneliu Baba. D’ailleurs ne nous rapprochons nous pas ici de « L’éloge de la folie » d’Erasme.


Notre poète est dans l’observance de l’humanité et voit les dangers de la folie des hommes, dont nous sommes actuellement au cœur, il y voit une sorte de tsunami en haillons, des anges anxieux, des rêves crucifiés. Le poète a parfois ce sentiment d’être perdu, d’être en situation d’absence, alors il se met en quête des valeurs fondamentales oubliées : « .../...mon indifférence vomit le désert de l’exode où j’ai grandi.../... »


Toujours très délicat que de vouloir poser un regard sur la poésie d’un philosophe, de surcroît un gnostique où le béotien se heurte le plus souvent à la barrière de la connaissance.


Il est vrai que l’œuvre d’Ara Alexandre Shishmanian peut paraitre parfois quelque peu hermétique, cependant, il faut savoir doucement en franchir le seuil et s’en imprégner.
Le mythe d’Orphée est le fil d’argent de ce recueil, dont l’auteur voit en la poésie un rayonnement universel, un chemin de vie qui pourrait améliorer la destinée humaine, où tout est fugitif, temporaire, fragile et évanescent.    


Par la pensée orphique, qui fut également début XXème siècle un mouvement artistique cher à Apollinaire, notre poète tente lui aussi, d’ouvrir les portes du mystère, sans doute est-ce la raison pour laquelle il use de formules alchimiques et place dans son athanor l’alphabet de la connaissance, pour peut-être y transmuter le poème d’or.


La poésie est un énigmatique voyage, : « .../... je fabrique des barques à traverser le Styx.../... » une périlleuse traversée qui n’est pas sans nous évoquer l’œuvre fameuse d’Arnold Böcklin « L’ile des morts».


En compagnie de la poésie d’Ara Alexandre Shishmanian, nous traversons des espaces dignes du plus pur surréalisme où : « Les chiens se dessinent tout seuls en disparaissant ../... » Ce qui d’ailleurs me fait songer au film surréaliste de Luis Buñuel : « Le chien andalou. »


Par la poésie notre poète, transforme les mains jointes en coupe sacrée, pour y préserver le sang de la vérité et pourquoi pas métaphoriquement celui du Graal. Il s’interroge sur lui-même au risque de se perdre de nouveau, car après une chute avec les « .../...avalanches ténébreuses des soleils » il est toujours délicat de remonter vers la lumière face aux « .../...avalanches des ombres avec leur noir lent » qu’on boit « en des coupes extatiques ».


Ara Alexandre Shishmanian, fait le constat lucide de notre société où nous ne percevons qu’une sorte de chaos permanent, les leçons des expériences passées ne servant à rien : « Rien n’est plus près du néant qui l’illusion.../... »


Le poète éveillé, initié, oscille entre l’espérance personnelle et l’aliénation où se profile le spectre de la pensée unique


Le constat est irrévocable, pertinent et amer, le fil d’espoir attribué à l’homme est ténu !


La poésie d’Ara Alexandre Shishmanian nous entraine dans un tourbillon d’images rivalisant avec l’insolite : « .../... l’invisible assassine les mirages.../... »


Par le sourire de son intimité, Ariane serait-elle la passeuse du mystère des syllabes, la porteuse d’espoir au sourire enjôleur, celle pour qui le poète prend conscience que l’amour ne doit pas se faire pesanteur, mais bien au contraire devenir un état de grâce. : « Un souvenir qui caresse les cheveux. »

 

Michel Bénard.  

 

 

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