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12 juillet 2023 3 12 /07 /juillet /2023 06:29


Editions Copymédia – Format 15x21 – Nombre de pages 107 – illustrations de l’auteure - 2 -ème trimestre 2023 -
 
 
Ce recueil se présente sous la forme d’une sorte de compilation anthologique personnelle où les textes ont été choisis selon des critères de distinctions reçues au fil de diverses joutes poétiques. Nous voici ici emportés dans une turbulence mythologique. Notre poétesse Annick Gautheron déploie son étendard aux armes de la poésie sous « Le souffle de Calliope » muse de la poésie lyrique, libre, insoumise, c’est un signe annonciateur, car c’est bien dans cette perspective que se présente et qu’il faut percevoir l’acte poétique de notre amie. Dans le souffle de la liberté et le droit de rêver.


Notons qu’Annick Gautheron, commence par son inspiration de prédilection l’enfance, les enfants, la famille, ce « Cadeau du ciel » puis évoque les présences mystiques dans les monuments d’antan comme dans l’Abbaye de Cluny, auquel je ne crois pas, je suis justement en train d’écouter au seuil de cette préface : «  Les chants du XII -ème siècle de l’Abbaye de Cluny » composés par Pierre le Vénérable abbé de Cluny.


La plume de notre poétesse nous situe d’amblée au cœur de son jardin d’enfance, là où sans doute elle se ressource pour retrouver la beauté d’une certaine vérité au cœur de l’innocence. C’est ici qu’elle cultive l’espérance, qu’elle ébauche les portraits de l’amour, qu’elle tresse des cœurs dans le ciel.


Inévitablement l’enfance nous conduit, nous projette vers le futur, alors que le nôtre est bien compromis face à cette équation de l’absurde, même le vieux sage ne sait que répondre à l’enfant qui le questionne, sinon que ce monde altéré, violé, exsangue, est le résultat de la cupidité, de l’ignorance et de l’inconscience des hommes : « Dis, Monsieur Rabhi, pourquoi le bleu de ta planète disparait ? » force est de constater : « Mon cher Petit Prince...c’est seulement... la folie des hommes... »


Notre poétesse se surprend à parler aux pierres, aux arbres, aux oiseaux, ce qui nous révèle un petit côté Saint François d’Assise. Cette poésie englobe les présences énigmatiques ressenties dans les vieilles pierres, auxquelles elle donne la parole « Et le temps m’emportera » pour la maison en ruine, le « Manoir infâme » ou « Le moulin du poète », l’Abbaye de Cluny dont l’ombre étend son recueillement sur la poésie d’Annick Gautheron dans les murmures inspirateurs des chants grégoriens. Il n’est pas rare de voir sa poésie passer de l’image afin de se conjuguer avec le verbe. Dans chacun de ses poèmes, il y a une notion de voyage, de découverte de l’inconnu.


La poésie est une surprise qui s’entretient, qui contient toujours un parfum d’innocence, d’étonnement, qui se construit de façon informelle aux sources de l’éphémère, où se compose un nuancier aux couleurs de la mer, du soleil et du ciel, telle est sa conception et composition en forme de liberté : « Relis mon petit poème de liberté, envole-toi pour un voyage rêvé. » 


Prose et poésie se mêlent effrontément, mais se complètent judicieusement. Lorsque la poésie se veut musicale, la prose se fait princière, elle est un refuge qui sécurise, mais également une pérégrination vers l’inconnu. Un vent marin souffle parfois sur les voyelles de la poésie en lui insufflant l’image du voyage.


A la poésie nous pourrions associer l’illustration. Toutefois Annick Gautheron demeure assez discrète sur le fait, elle ne veut rien nous démontrer sur cet aspect graphique, ce n’est qu’un petit supplément à son arc loin d’être négligeable, car par ses compositions en technique mixte, collages, assemblages, photos, pigments divers, notre amie offre une petite touche originale à ses poèmes, c’est une note de fraicheur réhaussant l’esprit.


Annick Gautheron est une perfectionniste, souvent habitée par le doute, l’incertitude, mais toujours en quête d’absolu. C’est une voyageuse qui ferme les yeux et se laisse bercer par ses rêves. Peut-être est-ce une manière de suspendre un peu le temps.


Tout rêveur qu’il soit, le poète n’échappe pas aux coups de boutoirs du cycle de la vie, alors naissent sous sa plume des fragments d’existences, des drames, des joies, des promesses, des détresses, des trahisons, des amours incertaines marquées des stigmates incontrôlés.


L’Amour clé de voûte de l’humaine condition ! L’Amour et la Liberté, thèmes dominants du jardin intime de notre amie. Néanmoins et afin d’entretenir le foyer du désir, je ne vous révélerai rien de plus sur : « Le souffle de Calliope » et j’en resterai à ce texte « Je suis un Poème LIBRE » qui me sensibilise beaucoup, parce qu’il se présente à contre-règles, justement au nom de la Liberté.


Conclusion je n’ai aucun doute sur le fait qu’Annick Gautheron adhère à cette vision, que le poète, comme le peintre, doivent faire en sorte que la beauté devienne visible.

 ©Michel Bénard.       
 

 

 

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