Tableau :
Éclaircie 2, huile, 1990
Exposé à Bruxelles en 1992. Collection particulière.
© Monique Thomassettie
Me voici dans une bourgade, où des roses lourdes et fatiguées se détachent des façades.
Pas le temps de boire à cette fontaine.
Je continue ma route qui me conduit à travers de grandioses paysages.
Les buissons moutonneux répondent aux nuages ruysdaeliens.
La montagne est proche... La fatigue me brouille la vue.
Des cathédrales naturelles surgissent des rochers.
Dévorées de lumière, des formes de pierre ciselée ou par la nature ou par la main de l'homme ou par mon esprit, m'apparaissent soudain passagères.
Comme le feuillage...
L'effritement de la pierre, son usure, sont plus lents, mais la conduisent inéluctablement vers le néant.
Le feuillage, lui, c'est l'éternel recommencement.
Chaque printemps nous apporte une vision de Paradis, de Bonheur.
Tout est question de temps.
Mes yeux toujours fatigués – ou peut-être sont-ils fermés, et que je dors ? et rêve ? – découvrent de nouvelles montagnes où me mènent mes pas.
La lumière fend ces rocs, en fait de la dentelle de pierre.
Lumière ! Ô lumière !
Tu me manquais tant !
TROIS VIES, ET PLUS…
Mon conte de 1986, extrait.
Paru dans mon recueil L’Ombre de Dieu (page 50).
Recueil édité au Mât de Misaine en mars 1989.
©Monique Thomassettie
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