Sculpture de Francine Hamelin
voici mes fleuves
filant leurs rêves souples
trois fois sculptés
voici mes preuves
souffle de coquilles éclatées
le bruit que la nuit fait
derrière mes cloisons
je suis le galet qui revient
réparer l’infortune et
recommencer l’érosion
et l’érosion tu sais
est un désir d’ouverture
un flux mélancolique
une dernière énergie
forte d’une première liesse
écoute
comme elle est belle la musique
qui lèche nos pieds
de sa langue amère
pour ouvrir le courant du pur espace
sur l’âme ravie
il n’est nul coin perdu
tout rejoint tout
sans laisser d’autres traces
que la lointaine caresse
d’une larme de lune
venue creuser l’âpre
la tendre quête d’une vie
© Barbara Auzou.
Extrait du recueil « L’envolée mandarine » aux « éditions 5 sens »
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