Aux éditions Ars Longa Roumanie. 2020 - Recueil réalisé par Sonia Elvireanu
Au foisonnement des souvenirs l’auteur laisse apparaitre la torturante remontée des ombres, mon cœur reste en deuil / Son absence est trop lourde, traces qui se tassent dans les reflux des jours, sans jamais disparaître.
Le sable n’est jamais à nu, la mer, que Dornac aime dans sa Bretagne d’adoption, celle en furie qui se fracasse contre les falaises, emmène au loin toutes les traces, les peurs, les joies mais ne les abandonne pas.
La détresse et ses remous sont toujours là dans les soubresauts de la lumière, tenaces échanges muets, avec celui qui est parti, ce frère tant aimé, son image s’impose jusque dans mes rêves.
La solitude va l’amble avec les manques de l’absence il n’y a nulle lumière / Et il n’y a plus d’air / Dans ce puits noir / qu’on nomme solitude.
Mais, pourtant, même si pour le poète La vie est une garce sans pitié, car, il n’oubliera jamais celle qui est partie, celle qui en s’éloignant lui a dit Dans un large sourire / Je n’ai rien à te reprocher, tout au fond de son âme parfois il sait que le destin offre amour et beauté.
Même dans un monde où rien n’est facile, où les virus rôdent, où la violence est omniprésente, l’auteur, fraternité chevillé au corps, murmure les mots de son enfance, c’étaient les mots de ma maman. Espoir dans le regard il écoute le chant de l’oiseau pour trouver que le jour est beau.
Ce recueil dont la photo de la première de couverture est de l’auteur, photographe chevronné qui sait si bien illustrer les poèmes des auteurs sur son site Couleurs et Poésie 2, ce recueil : Au carrefour des tristesses n’est pas noir, car Dornac sait se ressourcer dans cette Bretagne ce pays béni des dieux / qui a reçu en héritage/ Tant de richesses, tant de charmes/ que j’en suis tombé amoureux.
Puisé dans les oscillations des nuages, de la nature, dans le vol des oiseaux la force de survivre est une des leçons de cet ouvrage édité avec élégance en Roumanie, préfacé par l’excellent poète Claude Luezior et élaboré avec art par Sonia Eliveranu, poète et critique.
Jean DORNAC démontre, en poète chevronné, que au fond du puits gisent toujours des étoiles, à chacun de les voir et les remonter.
C’est toujours ce que l’on pas encore découvert qui est, peut-être, le plus important, c’est respirer le vent du large et rêver.
Nicole Hardouin
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AU CARREFOUR DES TRISTESSES
de Jean DORNAC
Édition Perséide-ARS LONGA -2020
mise en forme de Sonia Elvireanu
C’est bien à ce carrefour, en effet, que Jean Dornac nous donne rendez-vous, pour mettre en mots ses propres tristesses mais aussi, et peut-être surtout, les nôtres. Libre, sincère et généreuse, sa poésie nous interpelle, nous délivre un message : « Seulement la beauté pourrait empêcher/le monde de sombrer dans la folie ». Dans sa belle préface, le poète Claude Luezior laisse entendre que cette démarche poétique « touche à l’universel ». En effet, même quand il nous invite dans son intimité, Jean Dornac parle à nos âmes. Au fil des pages, le paradoxe, on ne peut plus universel, entre le bien et le mal, s’impose. « Pourquoi la vie ?/Pourquoi la violence ?/Où donc se trouve le sens/De nos existences » interroge le poète. Chaque poème est un constat. L’amour entre les humains est bien cette beauté qui pourrait sauver le monde. Mais hélas partout règnent indifférence, médisance, haine, racisme... « O tristesse ! Que de chances gaspillées ! » Le poète en déplore les terribles conséquences au nombre desquelles «... ce puits noir/Qu’on nomme solitude !» Il ne le sait que trop bien, « le monde n’a que faire » des solitaires. Et le mal s’aggrave quand arrive sournoisement la vieillesse. Le poète avoue être au nombre de « ...ceux qui n’ont pas vu/Passer le temps... ». Au fond, la principale préoccupation des humains n’est-elle pas de s’enrichir au point de piller la terre et de souiller la nature ? Le verdict est sans appel : « A trop vouloir s’enrichir/L’humain réussira à en mourir/Détruisant son unique bien/La vie de chaque citoyen » Pourtant, cette même vie offre maintes leçons dont l’homme devrait savoir profiter, à commencer par celle du Covid. Pour vaincre ce virus «... invisible/ Et monstrueux meurtrier », il faut nous unir et « Que seul le respect, donc l’Amour, soit notre lien ». L’amour, voilà ce qui est assurément l’essence même de cette œuvre, l’amour dans tous les sens du mot. Amoureux parfois blessé, le poète n’en compose pas moins un hymne à la Femme contemporaine « … accomplie, un peu rebelle/brûlante et dévorée de désirs/Avide de folies et de plaisirs ! » A celui ou celle en quête du « bonheur de vivre », Jean Dornac rappelle qu’ « il suffit parfois/ D’un sourire inattendu... », ou « d’un regard... » que l’on croise, juste ce « petit rien » « Pour que son cœur s’irise/Et tende enfin vers l’absolu... ». Et s’il suffisait tout simplement de rencontrer les mots de Jean Dornac « Au carrefour des tristesses »… Un rendez-vous à ne pas manquer.
Contact : Jean DORNAC
jdornac@gmail.com
Kathleen HYDEN-DAVID
khydendavid@orange.fr
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Si vous souhaitez me lire dans mon nouveau recueil de poésie, n’hésitez pas à me le commander. J’ai quelques exemplaires à disposition pour assez peu de temps. Si vous êtes intéressés laissez-moi un message sur twitter privé ou à mon adresse mail. A très vite, j’espère ! (Jean Dornac)