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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 07:34
Illustration de Pinel

 

 

 

 

Eh, oh ! Oui, toi, l’individu que j’aperçois là-bas, une plume à la main et qu’on surnomme aussi, parfois, si je me souviens bien, « le Poète » : arrête un peu de tirer, imbécile !

 

Tu n’as donc pas encore compris que, depuis le début, suite à un besoin compulsif de recourir à l’automutilation, c’est sur toi que tu braques ton projecteur en plein cœur de la polémique.

 

Ça procure quoi comme sensation de se sentir seul dans la ligne de mire, abattu par ses propres paroles, celles que l’on vient justement d’exprimer, là, il y a quelques instants seulement ?

 

La prochaine fois que tu montes au créneau pour exiger la tenue de propos plus pertinents, fais-nous plaisir : pense aussi aux autres.

 

©Michel Duprez

 

  




 

 

 

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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 07:29
René Magritte

 

 

 

 

On lui avait formellement interdit

de répondre aux questions

par d’autres questions…

Et pourtant il l’a fait.

 

Il était convenu que le mot de la fin,

même si celui-ci lui brûlait les lèvres,

devait rester jusqu’au bout top secret…

Et pourtant il l’a dit.

 

Il n’avait pas non plus le droit

de s’exprimer aussi souvent à voix haute…

Et pourtant il l’a pris.

 

On l’a dès lors prié d’effacer de sa mémoire

le souvenir beaucoup trop abstrait

que son travail était près d’aboutir…

Et pourtant il est prêt.

 

Parce qu’il y va de son avenir

et que, quoi que l’on fasse ou décide à sa place,

ce dernier n’appartient qu’à lui.  

 

©Michel Duprez

  




 

 

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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 07:33
Linda Greenberg

 

 

  

 

Si elle est belle ? Et comment donc !

Belle à croquer, sacrebleu !

 

Quant à son image de marque ?

On y viendra, n’ayez crainte.

 

Néanmoins, auparavant, si vous voulez mon avis,

évitez de prononcer le mot « cliché » à son sujet,

y compris sur un ton familier.

Ce serait comme une insulte au bon sens

de tout ce joli monde entré en soi

pour faire en sorte qu’un rêve inaccompli

par la magie d’un cri sourd soudain se réveille

et s’achève en beauté.

 

à présent que j’ai annoncé la couleur,

laissez-les noircir autant de feuilles

qu’ils auront de raisons de revivre,

en d’autres termes calmement, à leur guise,

après s’être grisés à dessein

avec le vin si généreux du Verbe.

 

Et pour que nul d’entre nous n’ait à en rougir,

cachez ce blanc que je ne saurais voir,

ce teint de papier mâché

qui ne correspond en rien à l’idée que l’on se fait

de la chair des choses,

ma soupirante invisible,

amoureuse des sons,

chère et tendre à souhait.  

 

©Michel Duprez

  




 

 

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19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 07:11

 

 
 
 
 
Poète, ô pauvre pécheur ! Face à tous ces canards remontant tes rivières souterraines en colonnes par deux, te voilà contraint de revivre l’enfer au quotidien.
 
Trop d’effets en cascade et de coups de manchettes ont fini par précipiter ta chute.
 
Oublie ces bains de foule qui remplissaient à ras bord le miroir de tes rêves, n’attends plus rien de personne, car, cette fois, tu auras beau mouiller ta chemise et la remouiller encore et encore, ce sera peine perdue. Nous savons de source sûre que tous tes espoirs sont tombés à l’eau.
 
Depuis ce matin, le Diable est devenu une énorme feuille de chou, une oreille orpheline au tympan transpercé de malentendus.
 
Tout a commencé hier-soir, par une nuit à couper au couteau, sous une pluie de feu et de cendres, une avalanche de pierres et d’insultes.
 
Comme si ça n’avait pas l’air d’être la mer à boire, tu as cru pouvoir échapper au déluge en passant entre les gouttes et en ramant ferme. Hélas, il suffit que l’on soit dans le creux de la vague pour toucher le fond sans plus jamais pouvoir se remettre à flot.
 
Ceux à qui tu donnais l’eau à la bouche avec tes poèmes doivent se faire un sang d’encre, c’est certain. Quant aux autres, on peut dire qu’ils ont de la veine !  
 
©Michel Duprez
  


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5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 07:31
Jonathan Wolstenholme – Pour voir certaines de ses autres créations, cliquer sur la photo
 
 
 
 
 
Pendant qu’il devient Lui,
ou qu’elle reste Elle,
on dirait qu’une vision au regard critique
et donc forcément bien réelle,
tantôt bienveillante,
tantôt mal à l’aise
entre deux lignes imprégnées de mystère,
le plus souvent par simple curiosité,
pénètre en moi,
cet homme invisible essayant de s’évader,
agrippé aux parois de son cocon de vers,
déjà prêt à papillonner entre les nuages
et dans tous les sens qui s’offrent à lui.
Un peu comme si vous avions peut-être aujourd’hui,
par un heureux concours de circonstances
ainsi que d’un commun accord,
cueilli les fruits du hasard
en nous retrouvant ainsi réunis l’un et l’une,
ou l’un et l’autre,
seul(e) à seul,
attendant patiemment qu’un vent favorable
accepte enfin de nous indiquer la marche à suivre
pour apprendre à parler comme un livre.  
 
©Michel Duprez
  



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21 septembre 2018 5 21 /09 /septembre /2018 07:03
Dessin de Xavier du site rlass – Cliquez sur l’image pour y aller…

 

 

 
 
Cette fois-ci, ça devient inquiétant.
Jusqu’ici, tout semblait réglé comme du papier à musique et, aujourd’hui, comme par hasard, après un réveil en fanfare, quelqu’un que je ne connais pas ose avancer que ce poème fabriqué avec des bouts de ficelles serait le nœud du problème.
 
L’inconnu dont je fais mention aurait-il été assez soûl pour venir se rincer la cornemuse à nos dépens et ainsi noyer son chagrin sur un air de flûte à champagne évidemment remplie à ras bord ?
 
Quand ce que l’on pensait n’être en réalité qu’un soupçon de fantaisie coule à flots, il y a parfois de quoi sombrer dans la folie et se dire, avec raison, que c’est le moment ou jamais d’accorder ses violons ou de jeter l’encre avant de mettre les voiles.  
 
©Michel Duprez
  



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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 06:52
Brian Kirhagis, peintre surréaliste

 

 
 
 
                                                                            à Jean DORNAC
 
 
Disons que, pour nous,
la poésie, c’est comme une fleur.
 
Ça commence par une toute petite graine.
On lui propose un peu de terre
en précisant bien, pour la rassurer,
qu’elle aura toujours le champ libre.
Elle accepte et grandit peu à peu,
partageant avec nous son parfum
et ses couleurs tellement diversifiées.
 
Comme une fleur, aussi,
un jour, hélas, elle se fane,
elle finit par nous manquer terriblement,
on ferait tout pour qu’elle revienne
et, quand la chance, enfin, de nouveau nous sourit,
quelqu’un se souvient de ses racines,
son corps entier reprend vigueur,
ses feuilles reverdissent
et la regarder fleurir redevient un plaisir.
 
D’autres, au contraire, émettront l’hypothèse un peu folle
que la poésie, c’est n’importe quoi
qui devient quelque chose
aspirant de tout son être
qu’un trait de plume inspiré par la vie
nous traverse l’esprit
et qu’on réussisse à l’agripper
juste avant qu’il s’efface
en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
 
Or, à mon humble avis,
la poésie, c’est tout.
Tout, sauf une chose.
 
Seulement voilà,
personne ici n’est sûr de rien et,
du coup,
seule la poésie sait.  
 
©Michel Duprez
  



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10 août 2018 5 10 /08 /août /2018 06:47
Bernard Buffet : Les clowns
 
 
 
 
 
Ah, les arts ! Beau sujet, mais pas vraiment de quoi amuser la galerie.
En peinture, par exemple, on ne sait jamais à quoi l’on s’expose. À peine terminé, ne voilà-t-il pas en effet que mon portrait en trompe-l’œil commence à perdre de l’huile, tout cela sans motif apparent… Vous voyez d’ici le tableau !
Même moi, qui ai toujours été verni et maintes fois pris comme modèle, je commence sérieusement à me poser des questions sur nos perspectives d’avenir.
Non, croyez-moi, à moins d’être bien encadré, et encore !....
Mes tubes ? Je croyais pouvoir en tirer un meilleur parti en musique : eh bien, détrompez-vous. D’après certaines voix, dites « autorisées », il ne s’agirait là que d’airs empruntés. Il est toutefois hors de question pour moi de rembourser quoi que ce soit. Parce que je suis innocent, totalement innocent en ce qui concerne les faits dont on m’accuse. Si on devait d’ailleurs me reprocher quelque chose, ce serait au contraire d’avoir fait trop souvent des avances. Mais attention : uniquement par amour !
Pour vous aussi, les petits rats, gare aux coups de balais, car c’est fini le temps des entrechats, du grand écart, des pirouettes et ronds de jambe sur fond de cancans. Si vous voulez encore être de celles qui font battre le chœur de l’opéra, sachez rester cha-cha-cha, car aujourd’hui plus personne ne sait sur quel pied danser.
Oh, mais ne vous inquiétez pas, tout est relié. Moi-même, qui ai pourtant toujours été à la page, il suffit que je bénéficie d’une bonne couverture quand un de mes enfants passe en revue pour qu’en général l’envie de coucher par écrit m’obsède et se retourne contre moi.
Et toi, la femme de chambre noire envoyée en ces lieux en vue d’immortaliser nos illustres tronches, arrête un peu de nous mitrailler ! Tu vois bien qu’y-a pas photo. On a les traits bien trop tirés pour que tu nous tires en portrait. Allez, sois gentille, s’il-te-plaît, tire-toi, tire-toi en douceur.  
 
©Michel Duprez  



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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 06:29

 

 

 

N’ayons pas peur des mots. Les siens ne sont d’ailleurs pas si différents de ceux que nous employons au cours de nos échanges quotidiens, même si les nôtres ont l’air beaucoup plus candides et donnent l’impression de couler de source.
 
Pour tout vous dire, ce langage-là n’aspire qu’à chanter aussi bien nos joies que nos peines. Celui qu’il s’est choisi après son réveil et maintes hésitations n’a rien fait pour cacher son penchant naturel pour le rire en gardant malgré tout un œil bienveillant sur ce qu’il pense être bon d’exprimer en vue de rendre également la douleur supportable.
 
S’il s’avère cependant inapte à imposer ses idées et encore moins à vous convaincre, il est important que vous sachiez que chacun d’entre vous possède en lui - et pour cause ! – à tout moment le pouvoir de le transformer selon la façon strictement personnelle avec laquelle il appréhende les choses.
 

©Michel Duprez
 
 
 

 
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13 juillet 2018 5 13 /07 /juillet /2018 06:54
La poésie du chat de Geluck

 

 
 
 
Vous avez la main ? Super !
Profitez-en, l’occasion est trop belle.
Écrivez au plus vite une poignée de vers qui chantent,
quelques morceaux de cette magie
dont se délectent nos mémoires d’enfants,
un nombre impressionnant de ces plaisantes métaphores
qui seraient encore susceptibles
de donner un sens à l’existence,
au destin si hasardeux qui nous attend,
loin de cette éternelle rengaine
affirmant être nous malgré nous,
et rien d’autre.
Et, surtout,
osez respirer !
Lentement,
mais sûrement.
À tous ces spécialistes en littérature appliquée,
ces donneurs de leçons d’anatomie sèche
espérant disséquer un nouveau « cadavre exquis »
et qui s’efforceraient de vous prouver par A plus B
que le fruit de nos pensées ne ressemble à rien,
répondez-leur sur-le-champ « Tant mieux !».
 
Qui serait selon vous encore assez fou pour vouloir mourir de rire
en empruntant la voix de quelqu’un d’autre
face à la Poésie ?
Mais, attention, pas n’importe laquelle, non :
Entendez bien « La Poésie »,
sans accent grave.
 
©Michel Duprez
 



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