Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 09:08

 

La-rose-a-la-mouche.jpg

http://michelplaisir-peintremaxirealiste.blogspot.fr/2012_12_01_archive.html



S’envolent les mouches
Bruissent
Bourdonnent
Au sol se couchent
Le long des friches
Aux creux des niches
Chatoyantes bleutées
Vertes irisées.
Elles cherchent le miel
L’odeur vermeille
Le sang des corps
La sueur des morts.
Et sur les lèvres les bouches
S’agitent
S’affolent
S’accouplent les mouches.

© Béatrice Pailler



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 08:44

 

Katia--Gobeaut--Soleils-levants.jpg

© Katia Gobeaut – Soleils levants



Blottie au lit du Soleil par son flanc réchauffé
L’Aube s’éveille attendrie de sueur lactée.

Les lambeaux de Nuit pâles de lune
Fin drapés des sèves nocturnes
Couronnent son corps son front
Caressés et baignés des plus tendres frissons.

Alors de sa peau tiédie de rouge innocent
L’onde vermeille afflux sous le voile d’argent.

Son souffle ses soupires soyeux et irisés
Se déposent légers en perles de rosée
Là où se mêlent l’ambre et le miel des lueurs fécondes
Sur la fine toison des nuées vagabondes.

© Béatrice Pailler



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 08:40

 

Tempete.jpg

© Claude-Joseph Vernet



Etrange assombrissement de la mer sous un ciel charbonneux où la nue plombée grève l’horizon. Nappe luisante de naphte moiré les nuages enténébrés appesantissent l’éther, épaississent la nuit. Vocifère le vent. Chœur des furies hurlantes, la bourrasque se lève et les lames déferlent d’une force inouïe. Les ténèbres s’abattent sur la mer démontée noyant les dernières lueurs livides d’un crépuscule moribond.

Dans le vacarme des éléments rendus fous sous l’écume bouillonnante de la houle l’onde disparaît, avalée. Les rafales se déchaînent et les nuages accélèrent leur course aux confins d’un ciel tourmenté, loin de l’enfer. Réminiscences des batailles anciennes des vagues dantesques se dressent au vent qui souffle en foudre, et croisent le fer. Fétu de paille au sein de l’orage, un léger bâtiment presque à sec de toile fuit dans le tumulte des flots échevelés.

Le pétrel mauvaise augure roi des tempêtes, sous la voûte céleste, lance son cri là où s’ébattent les éclairs. Et le vaisseau en perdition, enlevé sur la crête d’une lame, précipité au fond d’un gouffre, vaillamment lutte contre les eaux. Sa voilure détruite, les haillons de sa toile s’éparpillent dans l’air tels des albatros difformes aux ailes en lambeaux. Mais vers l’horizon brumeux où se rue le tonnerre, les contours menaçants d’une grève empierrée se profil solitaire.

Le salut est-il là ? Enfin pouvoir se mettre à la côte, malgré les coups de butoir de la houle, malgré le ressac violent. Long semis de roches acérées, écueils et brisants font barrage, assaillis sans relâche par l’onde guerrière. Une grève, un littoral, la terre au lieu de l’océan, la terre au lieu de la mer si dure, écumante pleine de colère. Et des lames de fond vagues monstrueuses gonflées de vent surgissent, soulèvent, et emportent le navire vers les noirceurs du ponant.

© Béatrice Pailler
08-10/03/2013



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 07:33

J’ai le plaisir d’accueillir, aujourd’hui, Béatrice Pailler, sur les conseils de Michel Bénard. Je les remercie tous les deux pour leur confiance et amitié. 

 

Jean-Claude-Bemben-objectif.jpg

© Jean-Claude Bemben



Aux abîmes aveuglés du lit du couchant
Sur la toile tendue de l’horizon douloureux
Voici que pleure l’orbe rougeoyant.

Une pluie chaude, luisante d’un sombre feu
S’étale pourpre velours au creux des nuages tumescents
En flaques de perles brûlantes, veinées de rouge ténébreux.

Écarlate terni, là sur la Nue dévoilée
S’épanche l’onde poisseuse noire de nuit.

Alors de la voûte céleste aux flancs violentés
De son ventre soyeux violacé et bleuit
S’écoule lourde, rouge marbrée
La rivière boueuse qui roule sans bruit,
Et qui souille rageuse la toison des Nuées.

© Béatrice Pailler



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche