J’ai le plaisir d’accueillir, aujourd’hui, Béatrice Pailler, sur les conseils de Michel Bénard. Je les remercie tous les deux pour leur confiance et amitié.
© Jean-Claude Bemben
Aux abîmes aveuglés du lit du couchant
Sur la toile tendue de l’horizon douloureux
Voici que pleure l’orbe rougeoyant.
Une pluie chaude, luisante d’un sombre feu
S’étale pourpre velours au creux des nuages tumescents
En flaques de perles brûlantes, veinées de rouge ténébreux.
Écarlate terni, là sur la Nue dévoilée
S’épanche l’onde poisseuse noire de nuit.
Alors de la voûte céleste aux flancs violentés
De son ventre soyeux violacé et bleuit
S’écoule lourde, rouge marbrée
La rivière boueuse qui roule sans bruit,
Et qui souille rageuse la toison des Nuées.
© Béatrice Pailler
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