21 novembre 2020
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L’aube aux cheveux d’or traîne
Dans le lit des nuages...
La ville ouvre les yeux
atteignant le rivage
où se lève le jour
barbouillé de nuit...
Le silence traduit
les premières formes
en espoirs de couleurs
et les rues vierges
de silhouettes
referment le grand livre
des rendez-vous obscurs...
La première heure blonde
caresse les vieux murs...
J’entre dans le décor
et mon premier regard
découvre des esquisses
aux prunelles muettes
qu’un mal étrange pousse
à courir nulle part...
Peu à peu j’abandonne
à la foule qui s’égare
l’illusion toute nue
de mes jeunes pensées...
Je croise des visages
imprécis ou fermés
on dirait une eau noire
glissant sur des figures
glaciales et figées...
Tant de monde en ce lieu
houle bruyante... fiévreuse
que l’heure métamorphose
en solitudes plurielles...
Transparence des hommes
qui se trompent de route...
Soudain au milieu des masques
une flamme vacille
dans le bleu d’un regard
deux étoiles mystères
qui me tendent la main...
Un prince du trottoir
se dresse devant moi
et dans ses yeux la faim
bousculée par la foule
donne à mon cœur surpris
la chaleur d’un sourire !...
© Victor Varjac
Antibes, 24 novembre 2012
Extrait du recueil « Les fiançailles de l’aube » aux éditions Chemins de Plume
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Antibes, 24 novembre 2012
Extrait du recueil « Les fiançailles de l’aube » aux éditions Chemins de Plume
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