http://parcelledecapara.blogspot.fr/2011_08_01_archive.html
Je sens déjà ton regard se poser sur ma peau,
Non pas celle qui empêche mes os d'avoir froid
Mais l'autre qui chante quand on la touche et qu'un doigt
Trempé d'impatience et de plaisir rêve tout haut.
Il m'arrive souvent d'imaginer ton visage,
Les yeux, surtout, changeants, tels des cristaux de lumière,
Les lèvres aussi, et cette moue un peu amère
Quand vient l'heure où tu te résous à tourner la page
Et que les mots ne sont plus qu'insectes grelottants,
Privés d'air et de chair, meurtris, le souffle en suspens,
Face à ton désir d'être ébloui jusqu'à la moelle.
Je t'imagine, et pourtant je ne pense qu'à moi,
Cet éclat de lune au loin qu'un peu d'encre dévoile
Sans jamais parvenir à combler le désarroi.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits