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Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Qui lie ton cœur à ma main
Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Comme une trouvaille de l’enfance
Un éternel partage dans les draps chauffés
Par l’amitié de nos corps ligués
Camarade,
En embuscade, les hommes
Ont bien failli te faire perdre ta magnificence
Pour une supercherie de sang
Camarade,
Te rappelles-tu les chemins adulés
Où côte à côte il nous suffisait à rêver
Pour chasser la fatigue de nos désespoirs
Camarade,
Qu’il est beau ce nom.
© Jean François Cocteau
Extrait du recueil « Evidence » aux éditions
L’Harmattan
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