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Tant d’images ne cessent d’envahir nos yeux,
tant de paroles résonnent en permanence
à la porte de notre conscience,
tant de nouvelles connaissances viennent chaque seconde
s’ajouter à cette monstrueuse bibliothèque
qu’est notre cerveau.
Avons-nous vraiment la capacité innée
de conserver toutes ces informations inexploitées ?
L’âge et les maladies neurologiques
sont-elles vraiment les seules limites
à la puissance de notre mémoire?
Et si l’effervescence continuelle de nos sociétés
y était pour quelque chose.
Ne sommes-nous pas de ces îles précieuses mais fragiles
que submergent le tsunami et les marées noires
de l’information quotidienne.
Et si l’esprit épuisé, au bord du burn out
laissait l’inconscient faire le tri dans cet amoncellement.
Alors Alzheimer ne serait plus une cruelle maladie
mais la manifestation d’un besoin impérieux,
un désir inavoué
de se protéger du trop-plein,
de l’insoutenable et ravageuse invasion de l’inutile.
©Kathleen HYDEN-DAVID
Extrait de « Les mots du regard » Éditions Paroles & poésie – Collection de l’Eglantier
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