6 septembre 2019
5
06
/09
/septembre
/2019
06:29

Un frisson de lumière éclaire boucharde, ébauchoir, spatule, rifloir et burin.
Derrière le rideau, le modèle dégrafe sa robe.
Qui est le modèle vivant aujourd’hui ?
Ariane, vrille de joie enivrante à l’échancrure d’une hanche
Pamela à la chevelure défaite et tons chauds de palissandre
Juliette au teint mat, raffinée telle la caudalie d’un Condrieu
Graziella au charme qui ondoie sur le chapeau fleuri du vent
Diane à la beauté altière d’une jeune louve
Nausicaa au nombril poudré d’un sable roux de Sirocco
Ophélie, fuseau de lumière emplie de mystère
Vertige ! Où suis-je ?
De grâce vêtue, le modèle a pris la pause.
L’atelier se pare de la couleur ambre des terres lointaines.
La chaleur monte, exhalant des parfums d’Orient à faire perdre la raison.
L’atelier se pare de la couleur ambre des terres lointaines.
La chaleur monte, exhalant des parfums d’Orient à faire perdre la raison.
L’éclair fugitif d’une idée se fixe sur des esquisses préparatoires.
Arrive ensuite le modelé d’une ébauche en argile où l’artiste pétrit l’âme de sa sculpture.
Dans le frémissement de la chair naît le mystère.
©Roland Souchon
Cliquez ici pour lire la nouvelle chronique Arc-en-ciel :
Le mystère d’une boucharde
Et cliquez ici pour découvrir la nouvelle rubrique "De-ci de-là"
consacrée à la poésie à deux mains
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits