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© Francis PICABIA
De la fenêtre de ma chambre
Je vois tomber les feuilles des arbres
C’est l’automne, la saison de leur mort
De couleurs variées, jaune, marron, rouge
Ocre et vert, elles jonchent le sol
Formant quand même un beau tapis
Acte glorieux de madame nature
À Contempler ce triste spectacle
Une douce langueur m’envahit
Me reviennent clairs et précis
Des souvenirs du temps jadis
De cet amour au destin malheureux
Temps encore précieux pour nous deux
Alors mon cœur s’attriste et pleure
© Marlene Racine-Toussaint (Maratou)
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© Albert Desmangles
Je sais d'où je viens
Et je sais qui je suis
Je suis fille d’Haïti !
Cette petite île située dans le bassin des Caraïbes,
Autrefois lointaine, par rapport à l’Europe, l’Asie et L’Afrique.
Mais grâce à cette nouvelle configuration du monde,
La technologie moderne et la marche du temps
Les distances se rapprochent.
Malgré tous les égards envers ma terre d’adoption
À laquelle je témoigne reconnaissance et affection
Les affres de l’exil, l'aliénation volontaire ou forcée
Et les impondérables qui ont influencé ma vie
N'empêchent que je lui voue un amour éternel
Je porte en moi mon île, je sens les battements de son cœur
Je la vois, je l'entends et ses cris stridents et lancinants
Déchirent mes entrailles, broient mon âme, percent mon tympan
Me font mal au cœur, au ventre, me phagocytent
Et me laissent bourrelée de remords de l’avoir quittée.
Je pense à Port-au-Prince, sa belle Cathédrale
Son beau Palais National et celui de Justice
Ses belles demeures, ses taudis et ses chaumières
Ses rues que j’ai sillonnées, en terres battues ou asphaltées
Maintenant enfouis sous les affreux décombres
Je revois ses manguiers, mon fruit favori, ses bougainvilliers
Ses choublacks et gueules de loups de Kenskoff
Ses temps de cyclones, d’ouragans meurtriers et de pluie
Ses beaux jours ensoleillés et sa mer d’émeraude
Qui ont eu le pouvoir de me faire rêver d’amour
Pardonne-moi chère Haïti, pays ou j’ai vu le jour
Pays où des souvenirs et mon nombril sont restés enterrés
Pour moi tu étais belle, la plus belle d’entre toutes
Jamais je ne t’oublierai, je t’aime à tout jamais
Je voudrais y revenir et mourir dans tes bras
Je sais d'où je viens
Et je sais qui je suis
Je suis fille d’Haïti !
© Marlene Racine Toussaint (Maratou)
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Parole de femmes, nous la reprendrons
Cette liberté que nous réclamons
A cor et à cri, sans états d’âme
Point n‘est besoin, de vendre nos âmes
En avant femmes du pays de l’or
Faisons lever une nouvelle aurore
C’est bien sur ton dos que tout repose
“Poto Mitan”, vois l’avenir en rose
Souvenez-vous de nos femmes vaillantes
De leurs actes de grandeur éclatante
Leur sang abreuva le sol exploité
Pour nous donner cette gloire méritée
Nous regagnerons cette Liberté
Telle que nos ancêtres nous l’ont léguée
Pour ce faire, il faut sans cesse œuvrer
Toujours ensemble pour la recouvrer
Point n’est besoin de vendre nos âmes…
© Marlène Racine-Toussaint
10 décembre 2009
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