Mirage, mirage dans le sang des mots, dans les rumeurs poussiéreuses des racines, sur des sentes à enluminer.
Faire l’amour comme des éclairs dans l’orage, comme les feuilles sous le vent, comme deux esquifs en perdition sous le regard de Méduse, comme des fantômes dans le lit du torrent, comme des feux de brousse, comme l’encens qui étouffe le jasmin, comme les cernes bleus autour d’une imploration.
Mirages, mirages, les rêves en échos s’enfuient, les énigmes s’enroulent dans l’insolence du vent, dans des traces sans passé.
À s’en rendre fou à s’en rendre sage, ouvrir l’espace du vivre pour une petite mort.
Nuit de lave, drap de suie.
©Nicole Hardouin
In Lilith, l’amour d’une maudite
Ed L.G.R Paris, préface A. Duault
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