C’est le temps du « coronavirus. »
Sous un ciel atone
Ce matin le monde
Vient de se vêtir
D’étranges effets.
Un vide s’installe,
Le silence se fait pesant
Jusqu’à devenir chape de plomb.
La menace est invisible
Mais bien présente cependant,
Sournoise, invasive, fluctuante,
Pouvant darder à tout instant,
Forts ou faibles tous sont les victimes
De cette mise en scène mortifère.
Le devenir se fait incertain,
Tout apparait insolite, irréel.
Même les chiens font profils bas
Et longent les murs
Qui leur deviennent étrangers.
De notre aveugle ignorance,
De nos excès incontrôlés,
Nous portons les responsabilités.
Cathédrales, basiliques, églises,
Ont refermé leurs portes
Aux bons offices.
Les fidèles ne peuvent même plus
Se placer sous la protection de « Dieu ».
La Grande Dame de pierre
Pourtant si fière
Semble avoir perdu son âme,
Dans les vitraux la lumière s’estompe,
Se fait terne grisaille.
Sous un ciel atone
Ce matin le monde
Vient de se grimer
De haillons étranges et surréels,
Bigarrés et de singulières couleurs.
C’était le temps du « coronavirus. »
©Michel Bénard.
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