Brume en mouvement,
Brume aux doux meuglements,
Clémente, elle vient aux chairs de sang,
Apaiser le regret
Des tiédeurs d’étable,
De leurs couches aimables aux odeurs de près,
De leurs crèches pleines de soleil d’été.
Clémente, elle vient aux corps innocents,
Plus blanche qu’un lait.
Et la brume en mouvement, pâle cri,
Foule la nuit d’un doux meuglement.
Demain, l’immaculée sera de sang.
Et, tels des anges,
De la pénombre saillant,
Revêtus d’ocres et de brun,
Oint de nudité,
Vous serez corps héroïques,
Lumières dans l’assombrissement,
Veaux gras au sacrifice d’un hypothétique retour,
Mémoires mortes aux étals abattues.
©Béatrice Pailler
Revue en ligne Le Capital des Mots
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