Dieu marche dans l’air comme sur les eaux
Ses talons caressent les fronts de tous les Adam
de toutes les Ève
depuis le commencement du monde jusqu’à présent
ils passent à travers l’histoire
essuient la sueur de leur front comme de la rosée
leur passage n’est qu’un labeur sans cesse
ils sentent Ses talons comme une nostalgie
comme un rêve
les matins je marche les talons nus dans l’herbe
la rosée est bien Sa larme
dans mon cœur comme une mémoire
surgit le paradis perdu
Avant d’entrer, dimanche, dans l’isoloir pour le vote du second tour de l’élection présidentielle, je vous livre ces quelques lignes écrites au dos de la profession de foi d’un des candidats.
Toutes les époques disent à peu près la même chose. Elles se plaignent de leurs rhumatismes ou de la monotonie de l’existence. Hier était mieux qu’aujourd’hui.
Pourquoi se plaire à perdre tant d’énergie à philosopher sur les aventures de boudoir en y mêlant quelques digressions sur l’argent ? Ah ! la comédie humaine, les français aiment ça. Pardon, j’oublie la météorologie, sujet majeur avec la pluie et le silence des nuits froides.
Aurait-on perdu le modèle, la matrice à fabriquer des héros ? D’Artagnan revient !
Oui, nous avons besoin de chevauchées, d’amours, de festins, de rêves et d’amitié, en y ajoutant une once de nostalgie pour rehausser l’élan novateur.
Oui, c’est l’allégresse qu’il nous faut, l’esprit d’aventure, le goût de fringantes silhouettes et la douceur des alcôves. N’en déplaise aux esprits chagrins.
Il faut vivre autrement en 2022 en légitimant la métaphore ; ce mot doit revenir à la mode sur l’agenda du futur ministre de la culture.
Tout va vite, trop vite – audio – vidéo – texto : C’est le marqueur du temps en ce nouveau printemps.
AIMER, voilà le mot qu’il convient de graver en ce 24 avril 2022, avec l’espoir d’une aube lumineuse :
S’approcher de l’encrier où chantera la source
Prendre une plume d’où jailliront des chants d’oiseaux
Ouvrir un livre d’où s’envolera un papillon bleu.
Pour toi ma sœur, je pense à toi chaque jour
Et même sous la danse mélancolique des flocons
Je viens déposer doucement une petite rose rouge
Sur ta tombe blême, remplie de notre amour à tous.
Je suis si triste, les souvenirs de toi m’envahissent
Toutes nos bêtises, nos éclats de rire, que du bonheur
Et vient le malheur, la douleur qui te tend la main
Puis viens la mort qui t’accueille dans ses bras.
Sur la toile de la nuit je perçois
Les notes d’une partition nouvelle
Que drape un voile de métaphores
Tissé de fils maillés d’or.
Entre deux rives le flot déferle
De la source en liberté à la cascatelle,
Trait d’union entre l’intime et l’univers.
Obole livrée par l’archet du vent
Née au coeur de la rondeur lunaire.
La petite fugue des grillons
Berce la lisière du chemin de la paix.
Sur la toile de ma vie je perçois
La magie du souffle,
C’est mon poème ailé
Prenant son envol.
J’ai le grand plaisir de publier, pour la première fois dans les colonnes de Couleurs Poésies, Ellen Renneboog, poète et excellente photographe ! J’espère que vous saurez l’accueillir avec joie ! Jean Dornac
Je vis avec le cadavre de l'amour
Les arbres sont ma consolation
J'ai contemplé le monde des sommets
La montagne est ma patrie
J'ai puisé au plus profond de moi
La terre nourrit mon âme
Je ne sais pas où je vais
Je navigue au gré des étoiles
Un oiseau s’est posé sur un fil barbelé.
Un oiseau alouette
Ou bien une fauvette
Une bergeronnette ?
Un oiseau funambule sur un filin d’acier.
Boule de plumes minuscule, perché en équilibre sur une pointe acérée
Il frappe à coups de bec les mailles du filet
Tendu par la faucheuse pour répandre l’enfer
Sur les yeux, dans les cœurs, le cortège des mères.
Un oiseau s’est posé sur un fil barbelé.
L’oiseau piaille à tue-tête le matin renouveau
Les larmes asséchées du printemps, de l’été
Reddition des corbeaux.
Un oiseau s’est posé sur un fil barbelé.
Il lance - Plus jamais ça ! à qui voudrait l’entendre
Mais qui ne l’entend pas
Qui ferme les persiennes sur les visages tendres
Des enfants oublieux accrochés à leurs pas.
Un oiseau s’est posé sur un fil barbelé.
En une ode à la vie, violée par les barbares
Son chant ferme les plaies
Stridule l’Hymne à la Joie.
Pénitences avares
Retenues à l’instant des rêves de tendresse
Les âmes se déploient
Les mémoires se noient dans le Livre Néant : Il était une fois
La sagesse abandonne la raison à l’ivresse
Des feux, bénédiction, éphémère liesse
Procès avant-coureurs des guerres aux indigents : Une dernière fois ?
L’oiseau s’est envolé dans le ciel barbelé.
Accablé, il s’efface lors s’agitent les poings
Et son chant à l’aveugle piaille : Plus jamais ça !
En maillot de bain sous les étoiles
nous marchions dans la campagne limousine
entre brebis endormies et vers luisants
Il était minuit à l’horloge de la chaleur
et la Vieille se reposait de sa danse *
*Allusion à la très ancienne expression occitane « Lo Vièio danso » (La Vieille danse) qui signifie que l’air est tellement chaud qu’il donne l’impression que la nature (la vieille) tremble (danse).
* * *
Souvent de la Annada 70
En malhot de ban
sous la etiala
nous permenavan din lo campagno lemousino
entre feda endurmida e luseta
Erio miejonuè à lou reloge de lo chalour
e lo Vièio se repausavo de so danso *
*Alusi à lo très anciano espressi oucitano « Lo Vièto danso » que sinifio que l’aire è tant chaud que douno l’impressi que lo naturo (lo vièio) tremoulo (danso)
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...