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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 07:26
Pauvre petit poème – Victor Varjac
 
 
 
 
Pauvre petit poème
au regard étonné
surpris tel un crabe minuscule
à marée basse du rêve
sous une feuille grise…
 
Déjà la croissance du temps
pénètre la chair tendre
de tes mots échappés
d’une bouteille d’encre…
 
L’espérance est une grande fièvre
une voix étincelante
capable de reprendre
à l’espace même
sa première pensée !
… mais au delà
de cette illusion
où le mensonge s’accouple
aux douces lâchetés
demeure le grand fouillis
des sortilèges et des symboles…
 
Alors que peux-tu balbutier
toi l’humble page noircie
qui n’a pas encore entendu
battre le cœur d’un homme ?
 
« Poème de ce monde
j’accomplis tes désirs
et tes souhaits les plus fous
car je suis l’âme et le sang
de ta métamorphose ! »

©Victor Varjac
Antibes, décembre 1998

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 06:46
Insomnie - Béatrice Pailler
 
 
 
 
À la mortalité que le sang poisse,
Rêve la morte alitée qui s’angoisse.
Alors sous la lune pâlotte, mortifère,
L’une et pas l’autre sera la morte si fière.
Dans le lit, vide et corrosif,
Repose livide son corps à vif.
Et l’âme qui pointe nue, véloce,
Perce de sa lame pointue, le bel os.
 
©Béatrice Pailler
 
 



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29 avril 2016 5 29 /04 /avril /2016 06:35
Mon bon Génie – Michel Duprez
 
 
 
 
Il était laid comme un désastre mais d’une intelligence nettement supérieure à la moyenne. Dès qu’il avait déployé sa longue vue de l’esprit, on n’entendait plus une mouche voler à la ronde. Le silence du recueillement après qu’une pensée fraîchement cueillie illumine son regard.
Auteur d’une époustouflante théorie selon laquelle tout poème s’écrit jusqu’à un certain point, appelé final, il a toujours su qu’un jour cette belle aventure se terminerait comme elle a commencé : à fleur de peau, face au tableau noir supposé avoir jailli du néant.
Il pouvait dès lors dire adieu à cette divine créature avec laquelle il avait tant d’atomes crochus, la femme invisible qui profitait souvent de son sommeil pour ramener à la vie l’enfant qu’il fut.
Tout cela est certes relatif, mais je pense qu’au fond il n’a jamais rien fait de bien méchant à autrui. Plusieurs de ses semblables n’hésitèrent même pas à affirmer qu’il aura été leur bon génie. Comme quoi !
Son nom ? Ah, aurais-je donc oublié de vous le dire ?
C’est insensé et d’autant plus impardonnable que, mis à part la biographie de ce grand chercheur d’idées, je ne me souviens pas de m’être octroyé d’autres distractions.
Il s’appelait Einstein évidemment, Franck Einstein.
 
©Michel Duprez
 



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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:43
Petite Sirry - Djida Cherfi
 
 
 
 
Petite Sirry se promène en Algérie.
Elle était belle comme toutes les femmes
Mais elle a dû prendre les armes.
Elle a voulu se battre pour des principes
Se croyant forte face aux péripéties.
C’était une créature élégante
Prise dans une guerre sanglante.
Elle a donné le sein à des enfants
Qui ont aspiré son sang.
Elle a donné sa confiance à des hommes
Qui l’ont frappée jusqu’à ce qu’elle s’endorme.
Elle s’est sentie concise et elle est partie.
Petite Sirry a fuit son pays.
Aujourd’hui elle erre chez les berbères
Complètement dépaysée de sa terre.
Dans la poussière elle traine un intégral,
Devenu beaucoup trop grand pour elle.
Sous le regard de la femme allongée*,
Elle espère pouvoir se loger.
Elle est sans abri entre les murs de « La blanche »*,
Qu’elle regarde flirter avec la même malchance.
La dernière l’accueil les bras ouvert.
En attendant que le  mauvais œil,
 Vienne frapper son propre univers.
 
©Djida Cherfi
16/06/15. 
 
La femme allongée : montagne de Gouraya qui domine le département de Bejaia au nord de l’Algérie (la petite Kabylie). Le Gouraya a la forme d’une femme allongée.
« La blanche » : Alger. (Symbole de l’Algérie)
 



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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 06:49
Nous nous inventons – Michel Bénard
 
 
 
Nous nous inventons
D’impénétrables mystères,
Pour naviguer sur l’écume des rêves
Où nous transparaissent
De lointaines silhouettes antiques,
D’énigmatiques figures de proues.
Nous esquissons à la mine de plomb
Les couleurs du monde,
Nous érigeons des offrandes
A des «  dieux » qui n’existent pas,
Mais que nous croyons porter en nous
Puisqu’aucune certitude
Ne vient conjurer le doute.
Nous incendions aux seuls noms
De la poésie et de la vie
Toutes les étoiles du ciel.
Nous nous inventons
D’étonnants jardins d’enfants
Afin de croire qu’il nous reste
Encore un peu de temps
Pour courir après nos illusions.
 
©Michel Bénard.
 



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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 06:35
Pensées de l’Aube – Ode
Création Ode©
 
 
 
 
Les mots boudent
Les jours sombrent
et
mon cœur se débat

Les murs
des saisons défilent
et
tombent les pierres dressées

~*~

Levée à l’aube
Avant même
que le soleil froid
ne se lève

Il froidure dehors
Il frissonne en moi
La vie se précipite
Le temps se contracte

Du lever au coucher
Du coucher au lever
L’espace d’un souffle
Tout se bouscule

Hier, il y avait une petite fille
Que sera-t-elle demain ?

C’est le chaos planétaire
Je me réfugie en toi
Toi, ma Terre Promise
Mon Compagnon du Fleuve
Je porte en moi ton ombre
Je te garde au chaud
Les pieds sur ma terre gelée
Qui se couvre déjà de blanc

L’hiver, le long hiver
est à ma porte
Les arbres sont squelettiques
Plus une feuille au sol
La table est mise
Pour le grand banquet
des glaces et des tempêtes

~*~

Et je reprends le fil
de mes pensées
J’habille mon âme
de chaleur
...
Pour la survie

Par la fenêtre
 en ombres chinoises
sur  fond de ciel orange
arbres dénudés
et sapins géants

Rien ne bouge
Tout est silence
De ces silences dentelés
comme vitrail ancien

Tout se succède
Tout recommence
Il ne faut rien regretter
Jamais

Il me reste toi
Ma Promesse Antique
venu du fond des âges
pour m’apprendre
l’horizon des choses

~*~

Le ciel est jaune
tournoyant au bleu
Les ombres chinoises
se retirent
Dans la naissance du jour
Annonce d’une belle journée
froide

Et

Je viens vers toi
me réchauffer

Vers toi
Ma Terre Promise

Ode©
24 novembre 2008
 

 
 
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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 06:52
Rome, mon bel amour ! – Jean Dornac
Photo JDornac©

 
A mon fils Yves
Pour sa musique et pour Rome…
 
 
 
Rome, ton âme m’a parlé
En chuchotements multiples…
J’ai entendu ce que tu as vu
J’ai senti ta présence
Dans les ruines du Forum
Là où César fut assassiné…
 
J’ai entendu les larmes amères
Du peuple orphelin de son tribun
Mais j’ai écouté également
Les cris et les larmes
Des masses suppliciées
Pour une foi venue d’ailleurs
 
Mon âme est partie dans les songes
Pour tenter de comprendre
Comment la Rome des empereurs
A glissé dans les orgies
Du corps et de l’esprit
Jusqu’à n’être plus rien…
 
Mais deux mille ans plus tard…
 
J’ai aimé la folie de tes rues
L’animation du Trastevere
Ses terrasses, glaces et cafés
Et surtout, quel délice
D’écouter ta langue qui chante
A chaque coin de rue…
 
Ah que tes filles sont jolies
Brunes sous les rayons du soleil
Sourires timides ou aguicheurs
Belles à faire fondre les cœurs tendres
Rome, sous l’ardeur du soleil
Ton âme est une troublante femme…
 
À tout instant, face à tes monuments
Tes dômes, tes palais, tes ruines et tes places
J’avais le sentiment que tu te donnais
Mais pas comme une prostituée
Non, comme une douce fiancée
Qui voudrait à son cœur m’accrocher…
 
Et depuis, cœur triste à mourir
Si loin de ton corps offert
Je songe à venir t’épouser
Pour finir mes jours
Doucement ou en folie
Dans tes bras millénaires…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 13 avril 2016 


 
 
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24 avril 2016 7 24 /04 /avril /2016 07:01
Chaque femme est … - Salah BEKKA
 
 
 
 
Chaque femme est une perle
Dans le collier d’une vie,
Elle affiche dans ce cercle
Le meilleur aux envies,
 
Elle ajoute à ses formes,
Des regards, des sourires,
N’a-t-elle pas eu cette pomme
Qui nous fait tant courir ?
 
Chaque femme est un livre,
Beau, au contenu unique,
Qui rend son lecteur ivre
Avec ses mots magiques ;
 
Il trouve dans ses lignes
Les plaisirs recherchés,
Elle dans ses yeux aligne
Un amour à donner.
 
Chaque femme est une fleur
Aux pétales magnifiques,
De beauté, de bonheur,
Elle rend l’homme romantique,
 
Et comme un doux papillon,
Il touche le cœur et les pétales,
Et les reçoit comme bonbon,
Du doux cercle floral.
 
Chaque femme est un trésor,
Où la vie prend naissance,
Elle héberge dans son port,
L’unique fruit de la jouissance ;
 
Elle l’installe dans la vie,
Sous des larmes de joie,
Puis elle le charge d’envie,
Sous une charpente de foi.
 
Chaque femme est unique
Dans la beauté, elle l’atteste,
Et nous offre le magnifique,
Dans les rêves et le reste !
 
©Salah BEKKA.
Auteur : Fleurs, Épines et Frissons…
Paru au : LES ÉDITIONS DU NET
92150 Suresnes France  


 
 
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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 06:36
Lire – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps


Libre de chercher à comprendre
Libre de vouloir apprendre
Libre de choisir de rêver
Libre d'aimer s'évader

Les livres te libèrent des carcans
Et t'invitent à l'aventure
Passé, futur ou présent
N'ont plus cours dans la lecture

Lire dans le train, à la plage
Lire la romance ou l'amour
Lire les pensées d'un autre âge
Lire la vie de tous les jours

Les livres t'accompagnent dans la vie
Ouvrent des portes à ta mémoire
Et ils fleurissent ton esprit
De chimères ou bien de savoir

Livres de chevets, amis si chers
Livres de gare, au temps qui passe
Livres anciens, parfum d'hier
Livres d'Auteurs, en juste place

La plume t'offre plus qu'un ouvrage
Car c'est un bonheur qui perdure
Que de planer dans les nuages
Grace au plaisir de la lecture.

~~*~~
 
©Thierry Deschamps


 
 
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22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 06:46
Je veux écrire, je veux vivre – Kacem Issad
 
 
 
Je veux écrire
Je veux vivre
Comme cet oisillon qui veut s’envoler de ses propres ailes
Je veux broyer cette dépendance de l’autre
Je veux graver mes colères et mes allégresses
Sur ce papier vierge qui se tient nu devant moi
Me suppliant presque de l’honorer
De l’honorer de mes émotions, de mes désirs
Ébaucher par mes mains
Par ces mains
Qui ne demandent qu’à être libres
Cette liberté de cracher mes mots sur la douce peau,
La peau, de ce papier blanc et luisant.  
 
©Kacem Issad




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