Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 09:37

 

sortie-jpg

http://mots.stergann.org/pmoysan/Blog.nsf/archive/2009-07



Du dehors au dedans,
Fais ta propre invasion :
Pars si tu peux,
Sans hésiter.

Quitte tes quatre murs,
Verrouille à triple tour,
Jette la clé
Avec ta peur.

Le vide est un tambour
Qui résonne au centuple.
Il rend le son qu’il faut
Quand les coups frappent juste.

Pars si tu peux,
Sans nul regret,
Et trouve le heurtoir
De la prochaine porte.

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 07:12

 

autre-face.jpg

http://oceanes.canalblog.com/albums/



Dans la ville dévastée où tout vacille
Deux âmes s’en vont cote à cote
Leurs pas, devenus étrangers
cadencent à contretemps
Tandis que sur un piano borgne un bémol s’obstine à obscurcir la flamboyance
insolente de leurs rires en cascade
Dans leur sillage, la machine à broyer la joie ouvre déjà sa gueule puante
pour recevoir l’empreinte de ces âmes en mal de jumelage
Ici tout, jusqu'à l’angoisse
tout s’estompe
Autour de leurs visages, l’ennui guette….

Elle se souvient encore comme si c’était hier
ou plutôt aujourd’hui
Elle et lui, enlacés sur cette place des amants en mal d’amour
Lui, oubliant jusqu’au clin d’œil du moment d’éternité
et vivant son désarroi
comme s’il s’était trompé de gare
Elle, croyant encore à la complicité retrouvée des unions saisonnières

Non loin, la fenêtre ouverte bée sur la montagne ou s’exile la pleine lune dont
la face ruisselle des stries dévastatrices d’une pluie inattendue
Les amants ou ce qui y ressemble
s’amusent à jouer à effacer les maux des mal-aimés
Deux visages se grimant de silence, de peur
se rapprochent
et se barbouillent de l’opacité des demi-vérités
Elle se veut pareille à la source au printemps des amours renouvelées
Lui ne connaît plus de saisons si ce n’est l’illusion d’une conquête d’été
Le froid a emporté la foi
l’engouffrant dans les grandes giboulées d’occident

Eux, c’est la solitude
jusqu’au moindre gémissement d’un contre-chant déballant des « miserere»
striant les empreintes de l’âme

Elle, la chevelure en éventail
le corps modulé de désirs
Elle devient navire, océan,
à la fois captive et conquérante des gréements de la voile
et du tournis de la vague
Lui, phallus vengeur
Lui bourlingue dans sa chaire
comme en terre étrangère

Leur seul geste d’intimité est l’acceptation de l’orgasme femelle, tel hommage
à la virilité
Les mots d’amour dérivent, hoquettent et se taisent naufragés du bégaiement
de l’angoisse

Un amour se noie dans la jouissance devenue stérile
Et pleure son pareil envoûté par le sifflement des mirages aux contours
submergés de sable

Elle sait qu’il va faire nuit dans l’aube impalpable ou le coït terminé
leurs corps se séparent à nouveau étrangers

Une note claire enclavée dans le tumulte des émotions contraires
Laisse échapper sa démesure comme une indécence dans le courant d’air
Ce n’est que la voix d’un bébé qui pleure dans le voisinage
Elle croit entendre claquer le fouet aveugle du néant dans l’embouchure de
leur luxure

Il ne reste plus à quai que le mâle fonceur
dérivant les replis d’un antre désemparé

C’est l’agonie d’un amour qui n’arrête pas de mourir
Elle, devenue femme de passage
plie le bagage de ses attentes bafouées
Lui, tourne le dos, avec pour seul aveu,
Son pantalon accordeonant sa mollesse le long de deux cuisses musclées
balafrées des dégoulinades d’une semence mort-née

Dans l’ombre, se profile indéfinie la souffrance d’une âme endolorie étreignant
l’inconstance du vent ou l’amour joue encore à se faire croire vivant

Dans la ville défigurée, les lys se penchent sur leurs tiges privées de sève

Pas un effleurement, pas un geste d’amitié quand l’amour s’absente

Et la pleine lune pleure des larmes
rougeoyant de sang la source engorgée
des vomissures de cet adieu
qui emporte avec lui jusqu'à l’ultime cri du plaisir

© Marie Alice Théard (IWA/AICA)
Thomassin 2011



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 08:11

 

joie.jpg

© Adolphe William Bouguereau - La petite couturière



Ah ! J’aime surprendre la joie
de ces visages sans blessures
que le vent plisse et traverse
comme un vol de hasard…

La ligne de leur sourire
scintille en moi
comme un ballet de lumière…

Je suis l’âme de ce rêve
étrange et merveilleux
que la violence des hommes
n’atteindra jamais…

… Mais j’entends
la grande prière de l’horizon
qui doucement
enflamme le monde…
sa main tranquille et douce
effleure les dernières gouttes bleues
du sommeil qui se retire…

Adieu il me faut vous quitter
je dois rejoindre l’enchantement
des étoiles que le jour disperse…

© Victor Varjac
Antibes, juin 1996


Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 07:38

 

volcan1.jpg

Tout feu, tout flamme - AFT 96©



Tout feu, tout flamme,

Volcan de femme !

A ton passage, mon paysage
Se liquéfie, se "lave", rougit,
Me roule, me saoule, me déménage.
Tu étincelles toutes mes nuits.

Tout feu, tout flamme,

Volcan de femme !

Mais si je meurs à ta chaleur,
C'est pour renaître de tes cendres,
Connaître la force de tes ardeurs,
Crier d'Amour pour mieux t'entendre

Tout feu, tout flamme,

Volcan de femme !

Tous peuvent croire mon âme perdue,
Mais c'est en toi que je découvre
La joie de ton bain de fondue,
Les trésors secrets de mon "Louvre".

Tout feu, tout flamme

Volcan de femme !

Sur tes flancs riches ma vigne pousse
Un vin nouveau grisé de toi,
Raisins d'ivresse, boisson de mousse,
Je me sens au-dessus des lois.

Tout feu, tout flamme

Volcan de femme !

Tu es l'Enfer, je suis Vulcain.
Tu es le foyer de ma forge,
Ton corps est pour moi massepain,
Ton nid d'amour est rouge-gorge.

Tout feu, tout flamme,

Volcan de femme.

Pierfetz 2002©


http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-3Transmutation.htm



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 07:06

 

ombre.jpg

http://voirdit.blog.lemonde.fr/2008/01/28/ombres-et-lumieres/



Tous ces décors de plâtre,
Toute cette eau de source,
Tout ce feu d’artifice
Pour croire à l’incroyable.

Tous ces chants d’opéra,
Toute cette encre vive,
Tout ce spectacle en soi
Pour qu’une voix survive.

Tout ceci, tout cela,
Signaux ensoleillés,
Déchirantes étoiles
Au ciel de nos mémoires.

Tout est là, dans ce tout,
Jeu de lumière et d’ombre
Qu’aucune force au monde
Ne peut réduire à rien.

© Michel Duprez


Livre de bord », Chez l'auteur, Forchies-la-Marche, 2010)



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 07:08

 

Eros-Psyche.jpg

http://www.cosmovisions.com/$Eros.htm



Le corps empli de tout de force et d'espérance
l'esprit l'accompagnant dans la suite des jours
ensemble ils nouent l'écharpe et l'écharpe balance
te saisit et t'amène à moi pour nos amours

Revois, relis, redis de si douce facture
nos élans dont le goût flottent encor dans l'air
je cherche en tâtonnant l'indicible fêlure
et se livre enivrée ô ta chair à ma chair

Non sans avoir cueilli dans ce bonheur qui tangue
jusque-là séquestré le fruit aventureux
la louve y vient et pousse en son désir la langue
puis le conduit savante dans ses jardins en feux

L'onde d'ailleurs revient, les reconnaît, les porte
reconduit ce mélange inspiré, fol et doux
eux deux sont une vague et de cette autre sorte
dont les ciel les voyant devient un rien jaloux

Reçois dans tes bras blancs les ocres et les sables
de mes yeux dans tes yeux les éclairs de là-bas
de ma bouche brûlante ah! tous ces baisers aimables
de mon ventre en le tien, ses ardents branle-bas

Quels sont donc ces soupirs, ces plaintes, ces murmures
cette chorégraphie inspirée en le don
sous le regard d'Éros qui compte les blessures
dont le jouir jamais n'imagine un pardon

Ce que j'attends de toi est bien sûr ta réplique
je vais me retirer alors qu'encore en toi
il m'est besoin de lire après cette ode épique
s'il t'en plaît le partage et dernier émoi

© Claude Gauthier



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 07:29

 

horizon-copie-1.jpg

http://lewebpedagogique.com/iroiseldorado/category/creer/le-poeme-de-massambalo/



                                                   A Paul Maulpoix.


Virevoltant sur la musique des sphères
Et le prélude de la grande fugue,
Le poète dialogue avec l’espace,
Ciselant des empreintes de rêve
Sur l’allégorique muse de pierre
Porteuse de sa semence.
Enigmatique, la silhouette s’éveille
Esquissant sur le vaste horizon
Les paroles d’une prophétie,
Nous rappelant du bout des lèvres
L’inénarrable couleur du sang,
Et la possible venue
D’un printemps à contresens.

© Michel Bénard.



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 07:22

 

oeil.jpg

http://evasion-d-amour.skyrock.com/



Dans les jours de nuits
Sous les parapluies
Dans les ruelles noires
Sous les ciels gris
On joue à se perdre, dis...
Dans les alcôves interdites
Dans ces chambres maudites
Dans ces labyrinthes
Là où on s'éreinte
On joue à se perdre, dis...
Dans tous ces pays
Où la parole n'est que fusil
Dans les bouches, que cris
Dans nos larmes, qu'hypocrisie
On joue à se perdre, dis...
Dans toutes nos forêts rasées
Par des bulldozers blasés
Tous nos poumons d'aciers
Ne suffiront plus à nous faire respirer
On joue à se perdre, dis...
Dans toutes ces amours maudites
Que mensonges et fourberies
Par tous ces voleurs de rêves
Que chagrin et malheurs, sans trêve
On joue à se perdre, dis...
Dans ces Océans perdus
Qui se vident, se polluent
Où rien ne se couchera plus
Ni l'Arc-en-ciel, ni les Astres perdus
On joue à se perdre, dis...
Ne m'enlève pas mes Rêves
Ne m'enlève pas mes Étoiles
Ne m'enlève pas la Beauté du Monde
Ne m'enlève pas la Vie
On ne joue plus à se perdre, dis...

...On ne joue plus...

Ode©



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 08:17

 

nuage-copie-1.jpg

© NASA/JPL-Caltech



Je voudrais me baigner dans la mer originelle
Toucher du doigt les vérités essentielles
Traverser les âges de notre univers
Retrouver le magma d’où toute vie est sortie

Je voudrais déchirer les voiles opaques
Tissées au fil des siècles
Par les hommes de foi et de pouvoir
Renverser la myriade de dieux fantaisistes
Qui, sur ma liberté, se sont essuyé les pieds

Je voudrais renaître sans oublier qui je suis
Et te retrouver, Toi, à l’heure où nous nous sommes choisi
Toi, l’amour aux mille visages, que j’ai si souvent perdu
Ne te reconnaissant que trop tard pour nous aimer encore

Je suis là, sur mon banc, sous le franc soleil
Et le chant mélodieux des oiseaux
Libre, en apparence, mais écrasé
Sous le poids des pensées et dogmes imposés
Par de vils potentats des savoirs orientés

Je voudrais me ressourcer dans la mer originelle
Retrouver l’innocence des premiers instants
Parcourir la voie lactée de mes vies passées
Et revivre le souffle par lequel nous nous sommes connus

Je voudrais être le poète chantant la beauté des débuts
M’approchant enfin du mystère de la vie
Débarrassé des scories et poussières
Déposées par les siècles et l’orgueil des puissants
Lavé des miasmes de toutes les mythologies

Je voudrais retrouver l’enfant que je fus
Lorsque me furent donnés l’amour et la vie…

© Jean Dornac
Paris, le 20 avril 2010



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 07:41

 

plume.jpg

http://www.etoilesdemesnuits.com/



Virgule…
Et puis Sa Dame s'est tue.
Erreur.

Un amour qui a, inexorablement,
pris la forme d'une bulle de BD vide,
Ironique,
Moqueuse.

Il écrit.
Pantin dérisoire s'agitant entre des parenthèses
devenues aussi insignifiantes que lui,
Toiles d'idées noires suspendues aux lèvres
d'une indifférente.
Avant elle, les virgules lui inspiraient
tant de mots,
d'adjectifs,
et d'adverbes.

Il s'enivrait de son corps au son des mots
qu'il lui murmurait,
Tant de richesse.

Mais la cruelle a posé une virgule
à leur poésie hier si douce.

Calligraphie ratée,
Plume brisée,
Il échoue sur un monde de hiéroglyphes
impossible à décrypter.
Crissement douloureux d'une plume dans
l'encrier de l'enfance,
Virgules assassines.

Points d'exclamation, lances acérées
qui transpercent les chairs de l'homme,
Derniers remparts d'un cœur mort, enfin.

Pas de points de suspension,
Attente délicieuse,
Il l'aurait alors suivi vers l'inconnu les yeux fermés,
accroché à sa beauté.

Pas plus de points d'interrogation,
M'aimes-tu ?
Il aurait ouvert son avenir au miroir de ses yeux.

L'horizon s'est barré subitement
de signes cabalistiques noirs et menaçants.

Point final.

© Dominique Dupuy



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche