Vêtu d'une tenue de camouflage gris-verdâtre (lui disait ''caca d'oie''), et bardé de cartouches autour du ventre tel un chapon farci de gousses d'ail, il s'en allait ''canon-cassé'' en direction du bois où, non sans arrière-pensée, il distribuait des poignées de maïs transgéniques afin de nourrir les cochons sauvages.
Il avait son langage fleuri, parlait de la nouvelle robe ''pintade'' de son épouse, de son ''regard de coq de bruyère'', de sa ''démarche de poularde'', et de la dernière ''teinture de sa hure'' poivre et sel !
Il disait : il fait ''un temps de chien'', ou bien ''un froid de canard'' ; se plaignait d'avoir ''mal à son œil de perdrix'', que c'était signe de pluie et que ça allait ''pisser comme une vache''. Pourtant, il préférait ce temps mi figue-mi raisin que ''le soleil de plomb'' qui ''lui cuisait le mont chauve''.
Bien sûr, il ''avait de la bouteille''(surtout le litre de rouge dans la musette), et dès le point du jour, il allait ''faire le pied''. Parfois ''il se faisait une ou deux bécasses'' et n'en parlait pas à sa femme. Il ''ne courait pas tous les lièvres à la fois'' et s'attardait souvent pour ''boire un coup que les Boches n'auront pas'', ou ''une gnole qui lui rabotait bien le buffet''.
Il avait donc ''du nez'', ''de l'estomac'' et même ''une veine de cocu'', comme il disait élégamment, de n'avoir pas ''raté un cochon à trente mètres'', un jour où tous ses potes étaient bredouille !
C'était le bon chasseur de base, sympathique et vantard, qui disait avoir''la côte auprès des gonzesses'', lesquelles n'hésitaient pas à dire que question virtuosité au lit ''il ne cassait pas trois pattes à un canard''.
En résumé : un ''sacré cassaïre* de première'' qui n'avait pas encore descendu un copain mais qui, hélas, un matin de ''brouillard à couper au couteau'', avait déjà ''rétamé''son chien.
Fidèle à sa plume fleurie et évocatrice, Nicole Coppey nous offre ce printemps trois nouveaux magnifiques contes agrémentés de musiques, de textes et d’illustrations superbes. Variant les approches et les styles sur des thématiques universelles, l’artiste s’adresse spontanément à toutes les générations.
Grâce aux liens et codages mentionnés dans la version imprimée, chaque conte est complété par une version en ligne par laquelle l'auteure partage admirablement son récit sur une musique originale créée et interprétée par le pianiste et compositeur Daniel Nolé.
Trois Roses Rouges
Illustration Eliane Hurtado (Paris)
Ce conte exquisément raffiné de Nicole Coppey dépeint merveilleusement et tout en délicatesses les sentiments colorés de trois roses rouges, voisines de plates-bandes. Dans ce conte poétique et philosophique, le lecteur se captive pour les pérégrinations d’un magnifique papillon bleu et son esprit s’imprègne de vraies valeurs de vie. La rivalité se transforme en connivence, les vicissitudes en persévérance et la thésaurisation en généreux partage.
Le conte des « Trois Roses Rouges » du jardin du château de Vouvavert réinterprète la forme de la fable moraliste, en garde la dimension « fabuleuse » mais n’en expose pas ostensiblement la morale. Par un mélange subtil d’événements et de sentiments, le récit se colore de mille effets et dévoile un touchant parcours de vie. Un conte magnifiquement brillant et enrichissant, à mettre entre toutes les mains.
7-7-7 Monsieur Vert L’anniversaire du Monsieur à la cravate aux pois verts
Dans ses récits poétiques issus de l’imagination débordante qu’on lui connaît, Nicole Coppey nous fait découvrir dans cette série initiée par deux premiers contes, des personnages « hauts en couleur » passionnés par les nombres, furieusement attachants et exubérants, drôles et loufoques. De fait les innombrables coloris qui croisent le chemin des protagonistes proviennent d’une seule palette, celle des verts pour le Monsieur à la cravate, et celle des jaunes pour le Monsieur aux grands pieds. Les nombres résonnent au fil de l’histoire en autant de formes éclectiques et variées sur une palette impressionniste de vocables aux consonances et significations diverses, dans le langage fleuri auquel nous a habitués l’auteure.
Derrière ces choix, une intention pédagogique forte, à même de s’adresser aux enfants dans leur soif d’apprentissage du langage et du développement des cinq sens. Pas de gentils et de méchants s’affrontant dans des aventures pittoresques, mais des faits et gestes tout simples, épicés de bizarreries dont l’auteure a le secret et qu’elle dispose avec talent pour s’adresser aussi bien aux enfants qu’aux adultes, par de subtiles transpositions métaphoriques.
Des récits poétiques complétés par un volet didactique en fin de livre, à conter, à compter, à voir, à dessiner, à colorier, à écouter, à articuler et à répéter…
L’AUTEURE
Nicole Coppey, artiste et pédagogue musicale d'origine suisse et italienne, à a sensibilité humaine remarquable et profonde, étend ses multiples activités pédagogiques et artistiques à l'interaction des Arts, les reliant aux fondamentaux de l'être humain. Sur la base de cette philosophie, elle fonde en 1997 sa propre École d'Art musical (www.123musique.ch), privilégiant la formation, la création et l'expression artistique.
Photo Enrique Gracia Herrera
Poétesse, musicienne et calligrammiste, elle déploie ses activités pédagogiques et artistiques sur un vaste éventail : professorat; collaborations internationales dans les domaines de la pédagogie musicale, des danses du monde et de l'enseignement professionnel; interventions artistiques dans des festivals; écriture, interprétation, publications et expositions de poèmes et de calligrammes; transcriptions vidéo de concepts artistiques; composition et publication de contes illustrés... La poésie reste pour elle une source de création profonde, dans une interaction générée entre la musique des mots et le rythme des sonorités verbales appuyée par l'aspect visuel du graphisme et le mouvement dansé. Honorée par la Société des Poètes Français du Prix Guillaume Apollinaire 2023 et par l'Académie Claudine de Tencin du Prix de la poésie audiovisuelle 2020 et du Prix international de Poésie 2024, elle inscrit son art de l'écriture dans une forme et une esthétique qui s'adressent à toutes les générations.
Force est de constater
L’étiolement de notre environnement,
Comme une bannière abandonnée
Sur les fumeroles d’un champ de bataille.
L’histoire se pétrifie,
La mémoire immortalise
Les autodafés faisant souche
Avec l’humanité spoliée,
Dans le souvenir des pays
Où même, suprême humiliation,
Les fleurs sont mises en prison.
Les fantômes du passé ont laissé
Les traces de leurs stigmates.
Nous vivons dans un monde
En parure mortuaire,
Où l’espérance repose
Sur un fragile filet d’air.
organisées par Françoise Py à la Halle Saint-Pierre dans le cadre de l’APRES (Association pour la Recherche et l’Étude du surréalisme) à 15h. Accueil par Martine Lusardy.
Samedi 5 octobre 2024 : Journée d’étude : À la rencontre de Malcolm de Chazal. Matinée organisée par Martine Lusardy : Ouverture par Martine Lusardy.Malcolm de Chazal et l'île Maurice mythique de la Lémurie par Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum.
Après-midi organisée par Françoise Py : Malcolm de Chazal et le roman de la pierre par Patrick Lepetit. La peinture de Malcolm de Chazal ou les couleurs de l’émerveillement par Françoise Py. Lecture de Sens Plastique et autres textespar Charles Gonzales, comédien et metteur en scène. Table ronde avectous les intervenants.
Samedi 19 octobre 2024: après-midi poétique. Introduction par Mireille Calle-Gruber.
Les Serres chaudes de Maeterlinck dit par Monique Dorsel, fondatrice du Théâtre Poème de Bruxelles et comédienne, et un Florilège de textes liés au surréalisme dits par Charles Gonzales, comédien, metteur en scène et essayiste : Lautréamont, Federico Garcia Lorca, Antonin Artaud, Arthur Rimbaud, Salvador Dali, Malcolm de Chazal.
Samedi 16 novembre 2024: André Breton et ses collaborateurs, à l’occasion de la parution aux éditions Classiques Garnier de la biographie revue et augmentée de Henri Béhar : André Breton, le grand indésirable. Présentation du livre par Henri Béhar. Présentation de trois collaborateurs importants : Simone Breton par Monique Sebbag, Sarane Alexandrian par Christophe Dauphin, Jean Schuster par Jérôme Duwa. Lecture de textes d’André Breton par Charles Gonzales. Table ronde avec tous les intervenants.
Samedi 30 novembre 2024 : présentation par Thierry Dufrêne et Georges Sebbag des manuscrits du Manifeste du surréalisme et de Poisson soluble.Avec la publication en fac-similé par Jean-Michel Place des deux manuscrits d'André Breton, l'année surréaliste de 1924 apparait sous un tout nouveau jour. Au printemps, le groupe s'adonne à l'écriture automatique et au poème-collage tiré des journaux. A l'automne il entre dans une phase d'investigation et d'action, au cours de laquelle le Manifeste du surréalisme jouera un rôle déterminant.
Samedi 14 décembre 2024 : Jean-Claude Silbermann : « Pas même un tison, sa brûlure ». Conférence par Jean-Pierre Sibermann sur la poésie et l’ouvert. Jean-Claude Silbermann, à la fois peintre et poète, participa au groupe surréaliste fondé par André Breton de 1958 à 1969. Sa pratique du surréalisme établit des liens avec l’art contemporain.
Samedi 11 janvier 2025 :André Breton et Louis Aragon : 1919 – 1931, une fructueuse complicité sous tension. Conférence de Daniel Bougnoux sur Louis Aragon et de Jean-François Rabain sur André Breton. Après-midi animée en dialogue par les deux intervenants. Lectures par Arno Bisselbach et Michèle Colin.
Séance qui se tient dans le cadre du séminaire Aragon (ITEM/CNRS).
Dimanche 26 janvier 2025 :Projection du film de Fabrice Maze : René Magritte, le maître du mystère, 137’, 2023 (Collection Phares, Seven Doc et Aube Elléouet-Breton). Présentation par Françoise Py. La projection sera suivie d’un débat avec la salle.
Samedi 8 février 2025 : Yves Elléouët ou les métamorphoses de la création. Yves Elléouët (1932-1975), écrivain, poète et peintre, compagnon de route du surréalisme, est un génie libre à l’œuvre protéiforme. Séance en présence d’Aube Breton-Elléouet. Introduction par Patrick Lepetit. Présentation des œuvres complètes par Ronan Nédélec, poète qui en a établi, préfacé et annoté la publication aux Éditions La Part commune et aux Éditions Élysande. Lectures de textes par la comédienne Nolwenn Korbell. Rencontre organisée avec le concours de Florence Cousin etde Maurice Coton.
Samedi 8 mars 2025 : Hommage à Bernard Ascal, auteur, compositeur, interprète, poète et peintre par Françoise Ascal, Gaël Ascal et Jacques Fournier. Avec la participation de musiciens et de chanteurs qui ont travaillé avec lui.
Dimanche 30 mars 2025 : À l’occasion de la sortie de son Autobiographie intellectuelle, Michel Maffesoli nous parlera du rôle fondamental du surréalisme dans son chemin de pensée et de l’importance qu’ont eu pour lui ses amis Gilbert Durand, Julien Freund, Jean Baudrillard, Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Gilles Deleuze ou encore Jean Starobinski.
Samedi 12 Avril 2025 : Le temps dans le surréalisme : poésie et peinture par Jelena Novaković. Surréalisme et violence par Michel Carassou et Louis Janover. Présentation de l’ouvrage de Jelena Novaković, Le Surréalisme de Belgrade : perspectives comparatistes (éditions Non Lieu, 2024) par Jelena Novaković, Michel Carassou et Nina Živančević.
Samedi 10 mai 2025: après-midi consacrée à Arthur Cravan et Joyce Mansour. Présentation d’Arthur Cravan (1887-1918) par Rémy Ricordeau, auteur de Arthur Cravan, la terreur des fauves, postface d’Annie Lebrun,L’Échappée, 2021. Présentation de Joyce Mansour (1928-1986) par Marie-Francine Mansour, auteur d’Unevie surréaliste : Joyce Mansour, complice d’André Breton, préface de Philippe Dagen,France-Empire, 2014. Spectacle de poésie et création musicale sur des textes de Joyce Mansour et d’Arthur Cravan : Une Ode à la poésie des marges, par Maxima poesia avec Julien Dupont Amstrong (basse et voix) et Anne Mispelter (harpe). Échanges avec le public. Séance organisée avec le concours de Florence Cousin etde Maurice Coton.
Samedi 24 mai 2025 : après-midi poétique et théâtrale : Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud par Charles Gonzales, comédien, metteur en scène, dramaturge et essayiste.
Samedi 14 Juin 2025 : après-midi poétique : Poèmes surréalistes de Gisèle Prassinos, introduits par Annie Richard et lus par Charles Gonzales. La Pluie d’Elma Bauher : drame musical de la folie, texte d’Odile Cohen-Abbas, lecture par Charles Gonzales, musique par Bertrand Merlier.
Je vous invite à découvrir ce nouveau recueil de Gérard Leyzieux. Un vrai plaisir vous attend !!
Plaisir de lire et plaisir de voir regroupés au sein de ce recueil de palindromes « élevés au carré » ; voir et ressentir ; une poésie visuelle inhabituelle dans laquelle un sens subliminal surgit du palindrome-même.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...