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25 octobre 2025 6 25 /10 /octobre /2025 14:34

J'ai la joie de publier un nouvel auteur, Alvie Mouzita, qui nous vient du Congo ! J'espère que vous lui réservez un excellent accueil !!

 

Alvie Mouzita est un écrivain et enseignant congolais, né le 18 octobre 1998 à Mindouli, en République du Congo. Lauréat d'une vingtaine de prix littéraires internationaux tels que le Prix MILA du Livre Francophone 2023 avec Chants pour une fleur, ce poète est reconnu pour sa poésie lyrique mêlant quête identitaire, mélancolie, révolte et spiritualité africaine. Il poursuit à l'université Marien Ngouabi un Doctorat qui porte sur les enjeux écologiques dans le roman africain postcolonial d'expression anglaise. 

 

 

https://www.cultivonsnous.fr/je-t-offre-mon-coeur/ 

 

Retrouvailles

Je viendrai, seul et sombre, à l’ombre des falaises,

Offrir à tes pieds toutes mes larmes fragiles,

Ô toi qui dors là-bas où silence t’apaise.

Et je prendrai les ailes s’il faut partir agile…

 

Sans te voir, j’ai longtemps vécu sans horizon ;

Je ne puis donc tenir ce flot qui m’envahit.

Tes pensées m’ont fait choir dans le fleuve maudit,

Et crois-moi, sans te voir, je serai sans raison.

 

Mais j’irai loin, très loin, là où toute vie expire,

Si jamais je te vois. Je t’aime et je viendrai.

Et si à mes yeux tu dérobes, je te verrai

Dans le souvenir qui m’ôtera du soupir.

 

J’offre à ta tombe une fleur qui m’offre bonheur.

Mais toujours je l’ignore, car toujours je pleure.

©Alvie Mouzita

 

 


 

 

 

 

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20 octobre 2025 1 20 /10 /octobre /2025 10:05

Recension : - Ara Alexandre Shishmanian – Oniriques
Editions PHOS 2025 - Traduction Ara Alexandre Shishmanian & Dana Shishmanian – Préface Dana Shishmanian – Illustration de 1ere de couverture Victor Brauner - Format 14 ½ X 21 – Nombre de pages 154

Au-delà de ses méandres et arcanes nous pouvons comprendre « qu’il nous reste à survivre en réinventant l’écriture. » C’est exactement sur cette voie que s’engage le poète insolite et singulier, Ara Alexandre Shishmanian.


« Oniriques » ce nouvel ouvrage qu’il nous présente aujourd’hui ne trahit pas son titre, c’est un véritable chant intuitiste, surréaliste qui nous entraîne en des dédales déroutants où le lecteur risque parfois de s’égarer.


Ara Alexandre Shishmanian nous propose une œuvre qui vient de loin, au-delà d’un contexte poststalinien où l’onirisme comme l’hédonisme non conforme au parti étaient proscrits. C’est bien cette contrainte qui a donné en partie toute sa force à l’écriture de notre narrateur.


Un poète a toujours besoin de rêve, le simple fait de choisir une œuvre de l’artiste surréaliste Victor Brauner en première de couverture en dit long sur l’intention de l’auteur. Voici une écriture poétique qui brise les codes en nous transportant dans un espace se situant entre le profane et le sacré. La touche mystique n’est pas loin. Cette œuvre contient une musique syncrétique, mélange où fusion des pensées et des religions.


Ara Alexandre Shishmanian est un brillant intellectuel qui nous guide sur des chemins singuliers auxquels nous n’avons pas toujours accès. L’écriture est des plus personnelles déroutant souvent le lecteur, c’est le règne de la métaphore, du symbole, du paradoxe. Le chemin est incertain, alambiqué, où les plus intrigantes rencontres sont toujours possibles. Avec cette écriture nous oscillons entre une réalité indéniable et une note surréelle sous-jacente qui donne tout son piment à l’écriture. « J’écris en rêve un livre que je ne comprends pas. » Ici en cet espace intemporel, le fou, le clown, le chaman peuvent se croiser et faire ensemble une partie du chemin de vie. Cette vie souvent se révèle être une déchirure permanente entre les cendres et les larmes.  


Voyage étrange, surprenant et pourtant poétique où l’auteur lui-même s’étonne, ce qui n’est pas sans nous rappeler un certain « Je, est un autre » cher à Arthur Rimbaud.


Au travers de son transport poétique Ara Alexandre Shishmanian franchit le Styx et rejoint les enfants innocents qui jouent parmi les cercueils blancs. Le monde des hommes est tellement frelaté que l’insolite est toujours au rendez-vous.


Indéniablement nous traversons des espaces d’authentiques puretés poétiques, nous y croisons des diamants ciselés, notre poète est à sa façon une sorte d’orfèvre, qui joue avec les contradictions, les contreformes. L’étrange est dominant, j’imagine bien dans mes fantasmes, Ara Alexandre Shishmanian comme sage ou gourou alchimiste parmi ses cornues.


Non, ne cherchez pas la ponctuation, car ici aussi notre narrateur se lance un défi, il réinvente un langage, une écriture, une vision hors norme où le temps se fait jour et ténèbres, poussière d’or, chandelle ou squelette. 


Dans cette poésie nous avançons à pas comptés, prudemment, car nous risquons vite de nous égarer, pour nous retrouver dans une situation inextricable où l’absurde côtoie la raison.
Oserai-je dire que la poésie de notre scribe est hiéroglyphique, je m’interroge ! « J’étais - mais je ne voyais pas – j’étais – » Tel le polyèdre, la poésie ici est porteuse de nombreuses facettes énigmatiques, elle est un exil où il faut savoir prendre le risque de franchir des labyrinthes, de défier les Cerbères de l’univers. Le voyage au cœur de la pensée « scishmanienne » est à la fois helléniste et dantesque, notre poète compose et construit des images étranges de notre monde préoccupant et incertain, mais néanmoins il n’a de cesse de croire encore et toujours à l’amour.


Cette œuvre singulière nous plonge dans l’absurde de notre société dite « humaine » mais qui pourrait aussi très bien s’associer aux travaux des adeptes de l’école de l’Oulipo chère à son fondateur Raymond Queneau, à Georges Perec membre majeur du mouvement etc.


Ara Alexandre Shishmanian est un poète qui joue de la dérision, de l’absurde, il aimerait s’envoler avec des anges verts, des chimères et des fantômes sortis de la fabrique, mais néanmoins il use de formules rassurantes telles « des flammes tiennent les oiseaux des hauteurs dans leurs mains » ou encore « barques esseulées – simples images – pareilles aux anges d’un tableau – » « une feuille de crépuscule géant parsemée d’étoiles. » 


Notre poète érige son codex, son langage, sa propre expression, qui nous bousculent et nous déroutent tout en nous offrant d’étonnantes fleurs inconnues. Par la magie du verbe Ara Alexandre Shishmanian va jusqu’au transfert de lui-même, au dédoublement, sorte de phénomène d’ubiquité.


Il faut bien se séparer, alors je conclurai sur cette citation personnelle : « Il ne suffit pas à la poésie d’être sincère, elle se doit surtout d’être libre ! »


©Michel Bénard.


Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

                 


Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  
 

 

 

 

 

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1 octobre 2025 3 01 /10 /octobre /2025 12:32

Visuel : Cité corsaire

 
Terre et mer
Pays de landes et de bruyères
De lagunes imaginaires
De contes légendaires et de mystères
 
Abers cent fois façonnés
Par les vagues millénaires
 
Terre de caractère
Chantée par François-René de Chateaubriand
 
Sur l'estran
Bateaux ivres et goélands argentés 
Viennent parler de varech aux longues chevelures
Et de sirènes annonciatrices de tempêtes
 
L'écume brode les roches brunes
Où  la dentelle des poètes
S'envole vers la coiffe des nuages
 
Chuchotements et colères homériques
Rafraîchissent le gosier des marins en escale
 
De Cancale au cap Fréhel
Les voix rauques des visages burinés
Parlent de marée d'équinoxe
 
Vient l'heure joyeuse
Où les ajoncs en fleurs
Sourient à la malouinière du Bos
 
Source inépuisable
         le vent raconte l'émeraude des rivages enchanteurs
               le bleu ardoise d'une cabane de pêcheur sur la grève
                    le velours céladon d'une nuée à la pointe de la Varde 
                         et la tendresse des oyats à l'anse du Guesclin
 
Pendant ce temps,
                    un albatros ouvre la voie du cap Horn.
 
                                                        R S 
                                                                      2025
                                                                           à l'été de la Saint Michel
 
 
 
 

 

 

 

©Roland Souchon


 

 

 

 

 

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12 septembre 2025 5 12 /09 /septembre /2025 08:18
REGLEMENT CONCOURS JEUNESSE SPF 2025-2026  Le demander à Nicole Portay ou consulter sur le site de la Société des Poètes Français.org 
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2 septembre 2025 2 02 /09 /septembre /2025 13:31

Sur la recommandation de Michel Bénard 

 

Notice biographique et bibliographique

 

Arwa BEN DHIA est née en 1986 en Tunisie qu’elle quitte en 2009 pour poursuivre ses études d’ingénieur télécoms en France. Elle est docteure en électronique, ingénieure brevets, poète polyglotte, traductrice, autrice et préfacière de plusieurs recueils de poésies. Son dernier recueil « Les quatre et une saisons » coédité en octobre 2024 par les éditions du Cygne en France et les éditions Arabesques en Tunisie a reçu un Diplôme d’Honneur 2024 décerné par la Société des Poètes Français, ainsi que le prix littéraire Dina Sahyouni 2025 décerné par la SIÉFÉGP. Ce recueil, ainsi que son avant-dernier « Silence Orange » ont été transcrits en braille. Arwa a participé à plusieurs revues et anthologies poétiques. Elle est sociétaire de la Société des Gens de Lettres (SDGL), de la Sofia, de la Société des Poètes Français (SPF) et de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie (SAPF), ainsi que membre d'autres associations culturelles dont la Défense de la Langue Française (DFL), Coup De Soleil et Apulivre. Arwa a aussi été honorée en 2025 par la distinction d’Ambassadrice de la Paix par le Cercle Universel des Ambassadeurs de la Paix (CUAP).

 

Distinctions

  • Diplôme d’Honneur 2024 décerné par la Société des Poètes Français pour son recueil de poésies « Les quatre et une saisons » coédité par les éditions du Cygne et les éditions Arabesques
  • Prix littéraire Dina Sahyouni 2025 attribué par la SIÉFÉGP pour son recueil de poésies « Les quatre et une saisons » coédité par les éditions du Cygne et les éditions Arabesques
  • Prix international poétique et artistique 2024 de la revue poéféministe Orientales attribué par la SIÉFÉGP pour son recueil de poésies « Silence Orange » édité par les éditions Mindset

 

Publications

Outre les différents articles scientifiques publiés dans des conférences et revues internationales durant sa thèse de doctorat, Arwa Ben Dhia a publié :

– Un livre scientifique “Designing a Robust Mesh of Clusters FPGA: Hardening basic blocks”, éditions LAMBERT 2015

Des recueils de poésies :

– « Les quatre et une saisons », éditions du Cygne et éditions Arabesques 2024

– « Silence Orange », éditions Mindset 2023

– « Parfum d’amour », éditions Tsémah 2015

– « Voyage de senteurs », éditions Tsémah 2015

– « L’amour aux temps du web », éditions Tsémah 2014

Et a participé à des anthologies / ouvrages collectifs :

– « Les poètes ne meurent pas en exil », éditions Constellations 2025

– « Beyond Life is Poetry », éditions Les Amazones 2025

– « Îles mystérieuses », éditions Les Embruns 2025

–  Exit, numéro 118, polaroïd de Carthage, éditions gaz moutarde 2025

– « Poésie : luttes et combats », éditions Milot 2024

 

Traductions

– « Peau » de Manon Godet, recueil de nouvelles poétiques publié aux éditions du Cygne, du français vers l’arabe, éditions Arabesques 2025

 

Le chant de l’exilé - Arwa BEN DHIA

 

 

Expatriation © Fotolia – olly - https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/pixel-13-14/jeunes-francais-a-l-etranger-les-raisons-de-l-exil-1930560

Je traîne mes pas lourds
Étranger au matin,
Dans la brume d’un port
Aux rivages lointains.
Je vogue, tel un voilier égaré,
Sur des flots indolents.
Tout s’efface comme une ombre qui danse, 
L’exil m’étreint dans sa froide absence.
Mon âme esseulée, hélas, ne peut qu’entendre
L’écho des rires malveillants, des bruits indifférents.
Moi, rêveur aux ailes de grandeur déployées,
Je heurte en vain les murs de leur regard étroit.
Chacun de mes mots s’effondre
Dans leurs oreilles en un vain contrepoids.
Ils ignorent mes cieux, lieu de mes songes.
Ils ignorent les vents où mon cœur voyage.
Mais qu’importe la foule aux albatros ?
J’erre, noble albatros, en chantant,
Fuyant ce monde sans évasion.
Seul le cygne noir entend ma chanson.

Inédit  

© Arwa BEN DHIA

 

 

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21 juillet 2025 1 21 /07 /juillet /2025 13:47

Sculpture d’Etienne Fatras©

 

 

Bas le Masque !

Que nenni !

Laissez-moi à mes frasques,

Ce n'est qu'un jeu d'esprit.

 

Voyez, je me montre en transparence

Je ne suis qu'une peau

Moulée en toute indécence,

Couverte d’un masque et d'un chapeau.

 

Vous ne me connaissez pas,

Vous ne me connaîtrez pas,

Ma nudité ne m'expose pas

A perdre mon anonymat.

 

Mais moi, je vous connais,

Sans que vous n'y preniez garde

Intensément je vous regarde

Et je vois que je vous plais.  

 

  

©Etienne Fatras    
Sculpture et poésie      
 
 
 

 

 

 

 

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14 juillet 2025 1 14 /07 /juillet /2025 15:05

https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2020/11/29/le-port-du-voile-integral-n-est-pas-determine-par-la-religion-mais-par-le-rapport-aux-hommes_6061521_6038514.html

 

 

à ceux qui, alentour

tels des virus infâmes

laissent place aux maudits

les effaceurs de femmes

 

 

« Mon amie mes mots suent

ne croit pas qu'ils respirent

ils ont le dos fourbu

et le front qui transpire

en ce monde où tout pue

voile donc ton sourire

de noir comme la nue

car c'est la fin, sais-tu

du bon comme du pire :

toutes femmes en deuil

ce monde n'en a cure

Les virus eux l'ont vu

et se tordent de rire ! »

 

« Mon amie où es-tu ?

Moi qui voulais t'occire

tout espoir est perdu

la mort même soupire

car ma faux est tordue

mes amis vont en rire

qui espéraient le pire

puisque ton corps a chu

ce corps que seul j'admire

et ton désir qui fut

 

Je t'aimais trop, j'expire..

Sûr d'attraper là-haut

mille vierges au lasso

qui m'explosent de rire. »

et c'est signé Landru

 

Combien sont de sa race

sauvage et la dent dure

sans même hausser la hure ?

Il n'est que regarder

les femmes en robe obscure

qui n'osent crier « Grâce ! »

Et le monde alentour

pétri de calembours

qui leur cède la place... 

 

© Jeanne CHAMPEL GRENIER 

 


 

 

 

 

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8 juillet 2025 2 08 /07 /juillet /2025 13:09

https://wecfrance.fr/2024/04/03/mon-ame-refuse-detre-consolee/

 
 
 
Mon âme et moi
faisons campagne
dans l’espoir d’établir
un terrain d’entente entre nous
et le reste du monde,
en particulier celui
qui ne relève pas de notre domaine.
 
 ©Michel Duprez                                                                
 
 
 
 
 
 

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26 juin 2025 4 26 /06 /juin /2025 12:25

@Enrique Gracia Herera

 
Pour tout dire ce n’est pas la première fois que nous rencontrons notre amie Nicole Coppey, qui déjà fût lauréate des prix de poésie de la Société des Poètes Français dont le prestigieux prix Guillaume Apollinaire, tellement bien attribué pour une artiste qui se consacre avec brio aux calligrammes où fusionnent le graphisme et le verbe.

Nicole Coppey : Calligrammes, un jeu graphique se conjuguant au verbe sous la forme d’arabesques aléatoires 

Par Michel Bénard.

Nicole Coppey, l’art en vibration : calligrammes, musiques et quête de lumière

Très franchement c’est avec une certaine appréhension que j’aborde une telle artiste, intrigante aux multiples facettes, sorte de kaléidoscope des arts à géométrie  variable.

Nicole Coppey
@ Nelly Chim Chi

Qui est Nicole Coppey ? Une musicienne professionnelle, une pédagogue engagée, une chanteuse talentueuse et compositrice. Mais derrière cette palette multiple se profile l’écrivaine, la calligraphe, la poétesse confirmée, en un mot une rêveuse au long cours.

Le personnage est insaisissable, fuyant, vous croyez comprendre la poétesse, c’est la musicienne qui apparait, vous pensez cerner la peintre, c’est l’illustratrice qui surgit.

Nicole Coppey
Savoir pleurer avec humilité @ N.C

Cependant une chose est certaine chez Nicole Coppey tout est musique, musique des mots, musique des lettres, musique du corps. Chez elle l’éventail culturel est largement déployé, le monde global de la création la fascine, sorte de personnalité transcendante.

Nicole Coppey
imples évocations dans un monde sourd @ N.C

Elle demeure en permanence aux frontières de la création, elle est un peu comme le parfumeur devant son orgue à parfums à imaginer une nouvelle formule. Elle porte en elle une espèce d’idéal d’art total qui pourrait nous rappeler l’esprit de la renaissance ou des lumières. Les peintres, poètes, sculpteurs, pratiquaient couramment multiples disciplines. Ici je songe à Arthur Rimbaud avec ses voyelles en couleurs, à Paul Verlaine avec sa musique des mots.

La poésie et la musique sont comme un parfum, à la fois troublantes et merveilleuses, enivrantes et sensuelles, impalpables et inexplicables. Il y a une notion d’humanité, un sens de l’infini et de l’éternel.

Nicole Coppey : Calligrammes
O ma très chère @N.C

Nicole Coppey est perpétuellement en mouvement créatif, en vibration du corps qui fait partie intégrante de la création, véritable cocktail du verbe, de la poésie, de l’écriture  qui deviennent graphismes, dessins qui fusionnent. Notre amie est nourrie par une sorte d’énergie vibratoire liée au GRAND TOUT où rien ne peut exister sans l’autre.

Nous percevons chez Nicole Coppey, même si le fait n’est pas pleinement apparent une sorte de quête mystique et spirituelle, car elle est attentive à son espace intérieur où souffle l’inspiration, soulignant au passage qu’elle se sent dans l’énergie transportant vers le TOUT et le DIVIN. Notons et ce n’est pas innocent quelques titres de ses calligrammes : « Ecriture en mystique voyage – Ô ! Ô ! Lumière en prière – Lumière et sérénité

Nicole Coppey : Calligramme
Lumières en sérénité @ N.C

Nicole Coppey se plonge dans le contexte du premier matin du monde, où tout demeure à créer, à innover.

Cette artiste complète ne se replie pas dans sa tour d’ivoire elle vit pleinement avec son temps, professeure de musique elle s’ouvre aux collaborations internationales, aux performances, à diverses publications, expositions. Elle écrit aussi des contes pour enfants dont certains furent illustrés par la peintre Eliane Hurtado ici présente et bien connue en ces lieux.

Nivolr Coppey
Savoir discerner @N.C

Nicole Coppey ne se limite pas à une catégorie de lecteurs où d’admirateurs, non, elle s’adresse à tous, jeunes, moins jeunes, toutes générations confondues.

A cette étape de notre pérégrination « coppeyenne » je vous invite à vous questionner sur les calligrammes dont chaque spécimen touche à la réflexion. C’est ici que nous percevons mieux la démarche de notre amie qui en fait est un cheminement spirituel au sens large de terme où nous rejoignons l’humain.

Nicole Coppey
Dans la paix @ N.C

Notre créatrice nous convie au discernement, à la prudence, tout en recherchant la lumière et la sérénité, la paix dans un monde blessé. En recherche de l’harmonie, Nicole Coppey au cœur de son voyage mystique et intemporel aspire à découvrir le jardin de l’amour, avec l’espoir qu’il se grave au fond de son regard.

Nous arrivons au terme de notre voyage avec notre créatrice, il faut bien mettre un point provisoire, car il y aurait encore beaucoup à dire !

Nicole Coppey
Jardin @ N.C

Mais je laisserai le mot de la fin à notre invitée qui :  « Estime bon et nécessaire que chaque artiste soit complet et exprime toutes les phases de la création. En écoute profonde de la vie intérieure et de son silence inspirateur. »

Michel Bénard
Vice-Président de la Société des Poètes français.
Lire aussi

 

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20 juin 2025 5 20 /06 /juin /2025 10:01

Les géographies imaginaires : poèmes de Barbara AUZOU, huiles de Francine HAMELIN, éd. unicité, coll. Le metteur en signe, 87 p., 2025, ISBN : 978-2-38638-185-0

 

Dans leur Avant-propos, les deux artistes signent une remarquable complicité, j’allais écrire « unicité ». Et deux bohémiennes va-nu-pieds qui savent que la poésie n’est pas un alibi de conscience mais essence de la vie (…) (Hamelin)

je reviens frapper à ta porte

au bord déjà de redevenir source

parce que l’ordre du monde m’apparaît

avec tout son poids de cheval pétrifié (…) (Auzou)

 

Respiration réciproque. Quête, échange de cartes secrètes : le ton est donné.

 

 

Les titres et la Table des matières en fin de volume évoquent  certes la géographie (mer, fleuve, dune, étoiles…) mais le cœur du texte est néanmoins, au fil des pages, essentiellement  intérieur : celui de l’âme et de l’imaginaire.

 

Les huiles de Francine Hamelin sont décrites par elle-même comme des  crypto-graphes : terme rare, caché, mystérieux. Utopies où se greffent et se bousculent en subtile intelligence les mots de Barbara Auzou avec frissons, moiteur et vertiges. Le verbe dissèque la pensée, la révèle.

 

Une rigueur certaine sculpte toutefois sa place dans l’espace-temps, tel un métronome ailé ; l’aurore se lève sur le rêve, les persiennes célèbrent l’aventure d’un rayon de lumière. La tendresse, jamais absente, donne de l’épaisseur au propos.

 

la feuille prend la forme de tout ce qui la réveille

c’est le tranchant doux de la connaissance

l’humilité de la poussière dans la ronde des ténèbres

qui remercient la chose regardée

saluent pareil la douceur de l’air

et la belle blessure de durer

 

Malgré cette cosmologie où s’évapore une éternité, on est dans les racines d’un royaume magique, dans les méandres et le delta d’un fleuve tout à la fois poétique et plastique, dans le rythme cardiaque de confidences non seulement chuchotées mais lentement bues et délicatement assimilées.

 

La phrase s’alanguit, sursaute, s’envole ; le trait quitte le pinceau avec force et pudeur. Heureux périple au gré de transparences.

 

Faire soi ce recueil, cette prose poétique scandée à la verticale d’une transcendance, ces huiles en majesté et surtout ces synergies à l’ombre du miroir.

 
 
©Claude Luezior
 
 




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