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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 06:51

 1986  © Monique Thomassettie

Huile sur toile - Reproduit aussi ailleurs.

 

! PRÉCAUTION ORATOIRE :
aucune considération politique dans mon texte de 2019 !


PROPRIÉTÉ PRIVÉE : matérielle ET intellectuelle

Une question m’est revenue, celle du « partage » littéraire.
L’usage benoît de ce mot a le don d’éveiller ma méfiance.
Et quand ma méfiance est éveillée, ce n’est jamais à tort, en tout cas c’est souvent à raison.
N’est-il pas hypocrite et facile de décréter que des écrits dont certain(e)s font plus que s’inspirer sont gracieusement offerts et partagés par leur auteur ?!
Si l’on me vole un bijou (c’est un exemple, car je n’en porte pas), le voleur ou la voleuse pourraient ainsi dire que je l’ai partagé ! Ils peuvent alors arborer fièrement le bijou et en être félicité(e)s.
C’est un communisme (une mise en commun) intellectuel qui envoie les plagié(e)s au goulag de la non reconnaissance.
Et des chœurs, tout aussi benoîts, ânonnent la bouche en cul de poule une litanie à la gloire de ce n’importe quoi.
Et, du temps de Rimbaud, aurait-il été possible ou seulement imaginable de donner « Le Bateau ivre » comme plus que modèle ?
Arthur aurait pris son épée pour pourfendre cet enfer pavé de benoîtes intentions.


Autre chose, des thèmes proposés à des auteurs dans le cadre d’une revue. Mais je pense que mon propos est clair. Que ceux qui ont des oreilles entendent.


©Monique Thomassettie
20 mai 2019
Publié dans mon Intuition Tome IX et sur mon site.      
 
 

 

 

 

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8 septembre 2024 7 08 /09 /septembre /2024 07:38

Illustrations à main levée de Luba Le Bel

 

Au milieu des herbes folles,
Il a tant plu que nous baissions nos corolles
Pour couvrir, tellement ils étaient fragiles
Nos pétales, battus par le vent agile.

Lors même que nos vies ne tinrent qu’à un fil
Nous avons souvent été cueillis dans les champs
Pour mettre une teinte rouge aux bouquets que
Pour les mamans les petits enfants composent.

Coquelicots sauvages, nos coeurs volent.


19 juin 2020

©Chantal Capelle.
                         
 
 
 
 
 
 
 

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7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 06:31



J’ai le plaisir de vous proposer un nouveau poète, Francis Etienne Sicard Lundquist, sur Couleurs Poésie. J’espère que vous l’accueillerez bien…

 

 

Le fil presque doré d’une onde de cristal
S’enroule autour d’un temps allongé dans le sable
Sous le souffle échappé du tréfonds d’une étable
Comme un grain de raisin ou du bois de santal.
 
Une liane en feu d’un rire oriental
Se glisse sous la face au regard admirable
D’un arlequin de feutre à la chair désirable
Qui passait par hasard sur un banc de métal.
 
La cascade du jour glisse dans sa besace
Le tout premier caprice humé d’une rosace
Qui choit d’un pot à braise où s’ébroue un sapin.
 
Puis le dernier frelon fourbu sous son corsage
Picore la dentelle échappant d’un nuage
Que la mer étoilée orne d’un beau lupin.
 
 

© Francis Etienne Sicard Lundquist @2024
                                     
 

 


 
 

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6 septembre 2024 5 06 /09 /septembre /2024 06:56

 


Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  
 

 


©Michel Bénard.                     

 

 

 

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5 septembre 2024 4 05 /09 /septembre /2024 07:21


                                                                                          Reçu de Yves Drolet

 


Novembre arrive avec son lot de froidures annoncées
Jours sombres, nuages gris, pluies froides, souvenirs


« Le mois des morts » disaient les anciens, de la mort
La nature agonise, novembre aura le dernier mot
Les fleurs sont givrées ce matin, livrées à leur funeste sort
Le jardin est triste, de l'été et la vie il en paye son écot


Novembre, mois détesté, mois des pénibles souvenirs
C'est fin novembre que tu m'as quittée, je me souviens
Des mots qui calment, des mots qui rassurent, revenir
Mais jamais tu n'es revenu, plus rien à toi ne me retient


Depuis que tu es parti, tes nombreuses lettres reçues s'accumulent
Dans ce coffret noir que j'ai sculpté, un ruban bleu tout autour
Je les ai tant de fois relues et mon cœur, que le temps ondule
Au rythme des promesses et des absences, s'en va avec l'amour


Tout de toi me laisse froide, comme ce temps de novembre
J'ai trop espéré, trop attendu, accrochée à tes promesses
À ta fausse présence, je suis tombée... mon âme se cambre
Tel l'arc et sa flèche pointés vers le grand fleuve de sagesse


O ! Tu m'auras fait grandir, tu m'auras beaucoup apporté
Ne serait-ce que de me méfier des belles paroles et de l'adresse
Que le fleuve emportera avec lui car, tes lettres je vais les y jeter


Ce coffret noir que j'avais sculpté sera désormais une urne vide
Le témoin de ton passage en mon jardin secret ainsi de l'amour, les promesses
Dont j'ai retiré jour à jour les feuilles car elles n'auront été qu'éphémérides

 

Ode©

1er novembre 2004

 
 
     

 

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4 septembre 2024 3 04 /09 /septembre /2024 06:58


 

j’ai rêvé d’un monde
dédié à la paix et à l’amour !
j’ai vu que ce n’était qu’illusion
tant certains humains
n’aiment que la mort
que les tueries
que la barbarie !

De la Russie
à la Palestine
seule la haine
commande
trop d’esprits
Les dictateurs
n’aiment pas la vie

Ils n’aspirant qu’à exterminer
la démocratie et le droit
ils n’espèrent que l’anarchie
que des crimes pour
jouir de leur perversité
et garder le pouvoir

D’autres disent
qu’ils veulent détruire
tout un peuple
et passent à l’acte
en tuant des bébés
des femmes, des vieux

Et souvent, bien trop souvent
au nom de leur Dieu
qui est tout sauf amour !
mais qui veut d’un dieu
ordonnant de détruire
ce qu’il aurait créé
lui-même ?

Un homme
qu’on dit fils de dieu
a dit un jour
qu’on reconnaît un arbre
à son fruit !
Le fruit des guerriers
c’est la mort !
Ce n’est jamais la vie !

Et qui désire la mort ?
Pas nous !
Nous, c’est la vie
que nous choisissons
c’est l’amour que nous chérissons
et la paix que nous espérons !

 

©Jean Dornac
Lannion, le 03 septembre 2024


          Jean Dornac a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  

 
 


 

 

 

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3 septembre 2024 2 03 /09 /septembre /2024 07:29


 


Elle a gardé sa vieille carne
qui ne trotte pas des plus vite
mais c’est pour n’oublier personne.

Elle aime bien ratisser large.
mais elle s’est modernisée quand même
en se faisant poser double laser,
dernier modèle, dernier cri

pour balayer tout un champ de bataille.

Deux faisceaux jaillis des orbites
qui raclent tout sur leur passage.
C’est du travail à grande échelle !
et l’homme lui a bien facilité la tâche.

 

©Louis Delorme    
Extrait du recueil « Alternances » de 2020. Editions Thierry Sajet                                  
 
 

 

 

 

 

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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 06:31

Maître des Cassoni Campana
 

 

La vie ne serait-elle
qu'une étrange apparition
une porte qu'on ouvre
dans le mur des ténèbres
une image posée
comme un piège perdu
sur le miroir des saisons ?

Aveugle l'homme cherche
la source de son coeur
mais il brûle son esprit
à la moindre question !...

Le savoir est un labyrinthe
où "nulle part" est toujours

la démesure d'un cercle
dont le centre inaccessible
nous broie de ses rayons !...

L'invisible retient
les données du voyage...

Le futur ignore les heures
et habite déjà
le goût de nos désirs...

Ignorer... ignorer tout
du plus petit détail
aux mystères infinis...

Ignorer ce que nous sommes
maintenant et toujours
et mourir
sous les coups des hommes
sans avoir pu
rencontrer sa vie...

Mais qui peut encore accepter
ce supplice effroyable
sans comprendre l'épreuve ?
Qu'importe après tout
mes mots ne disent rien
ma plume est ignorance
et je n'existe pas !...
 

Antibes, le 7 novembre 1999

©Victor Varjac
Extrait du recueil « L’homme imaginaire » aux éditions Mélis

 

Sources : http://victorvarjac.wifeo.com/#1123    
 
 

 

 

 

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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 07:08


 


Vouloir faire l’éloge du père
une étrange idée que j’ai eue là.
Comment faire l’éloge
de ce qu’on ignore ?
Je ne le connais pas ce père
qui m’aurait ouvert les bras
pour que petite je m’y blottisse,
celui dont la maturité insolente
aurait intimidé mes amours
d’adolescente
celui dont j’aurais bravé l’autorité
sans pour autant cesser de l’admirer.

Je ne connais rien de ce père
si ce n’est le visage d’un jeune homme
qui sourit sur une photographie
heureux d’avoir donné la vie
et qui ignore qu’elle lui sera
bientôt ravie
Face à l’absence, au vide sans fin
qu’aucun souvenir ne peut combler,
mes rêves ont façonné
un père à ma mesure
un héros sans reproche
qui mérite mon éloge
le seul que je connaisse
et que la mort ne m’a pas volé.

 

©Kathleen HYDEN-DAVID  
Extrait de « A cœur ouvert » Éditions France Libris 2019                    

 

 

 

 

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31 août 2024 6 31 /08 /août /2024 07:00


 


Pas de ciel
On ne voit que la mer
la mer à perte de vue

Sur la mer, une frise de mouettes
dansante, bercée par les vagues

Par endroit, une farandole de petits poissons
tels les mots joyeux d'une phrase

Puis, Ô exclamation du silence : une méduse
une méduse seule, transparente, en suspens,
bonnet de nuit d'autrefois filtrant les rêves

Et dans un coin à droite, un poulpe en boule
ramassé, endormi, tentacules repliés

Au-dessous du poulpe : une étoile de mer
dans l'intimité de ses pieds ambulacraires
petits, tout roses et nus comme colonie d'enfants

Et tout en bas : la signature
telle une algue, illisible

Le titre ? Marine

C'est un tableau naïf, une huile
une huile claire, légère, légère...
une huile qui avance et qui recule
perpétuellement vivante
avec des « pchchiiii » réguliers
comme une paisible respiration...qui dure

Elle vivra longtemps, longtemps, sur la terre

Il lui manquera toujours une seconde ou deux
pour atteindre l'Éternité
                                                                                               

© Jeanne CHAMPEL GRENIER               
 
 

 

 

 

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