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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 06:35
Oeuvre en titre : « Femme nue sous la pluie » de Ode©

 

 

 
 
Dehors il pleut, il fait orage
À l'intérieur, tout était si calme
Orgueil, malentendus, vient la rage
Et s'éteint la flamme
Les bonheurs fuient sous la pluie
Se délavent en lavis
En larmes tombées
Sur le tapis de fleurs de mai
Ce beau visage
De tes vingt années
Tes beaux rivages
Comme je les ai aimés...
J'ai accosté à tes amarres
À ton quai, tu m'as retenue
Fabuleux coup de barre
Ton âme en moi contenue
Comme marée haute
Comme douces vagues
Comme vents battants
Comme temps clément
Que je me souvienne
C'était hier, je crois
Tu étais mien et moi, tienne
Nos âmes, nos cœurs étaient rois
Les orages, les tourmentes
Pour nous n'étaient que tendresse
S'évanouissaient en délicatesse
Sous de troublantes caresses
Mon corsaire, mon marin
Mes eaux salées et douces
Mes nuits, mes lendemains
Mes hier, mes matins...
Tes falaises souvenirs
Tes océans mémoire
Sont ancrés en moi à jamais
Dans mon jardin secret
En ce temps doux de mai
En mon pays intérieur
Je ferme les yeux
Retrouve les odeurs

Et

Sur ta mer, je hisse les voiles du passé
Pour mieux te retrouver


Ode©
6 mai 2001


Création Ode©

 
 
 
 
 
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26 mars 2018 1 26 /03 /mars /2018 04:40
Le maître d'école et sa classe, vers 1848, par Albert Anker (1831–1910)

 

 

 

                                                               En hommage à Monsieur Baldeck, instituteur
                                                               qui a marqué ma vie par ses qualités...
 
 
 
Il était grand, il était sévère
Dans la cour de récréation
J’étais haut comme un nain
Je ne craignais qu’une chose
L’avoir comme maître un jour !
 
Toujours en costume
Jamais en tablier gris de maître
Cheveux courts, coiffée en brosse
Il nous surveillait sans méchanceté
Mais nous étions tous inquiets
 
Comme d’habitude lorsque je crains une chose
Nécessairement, elle advient…
Je fis partie de ses élèves…
A la rentrée, estomac noués
Je découvris sa voix plutôt douce
 
Il avait un petit sourire en coin
Un regard plutôt malicieux
Et il nous tint un discours
Ma foi plutôt rassurant
Sauf pour les punitions éventuelles
 
Au fil des jours et des mois
Après quelques remontrances
Pour l’éternel rêveur que j’étais déjà
Quelque chose en moi se réveilla
Je me mis à apprécier le maître
 
Il nous faisait lire les Misérables
Et j’étais conquis pour Victor Hugo
Mais aussi par l’instituteur
Qui sut développer pour nos jeunes esprits
Le sens du respect et nous le fit aimer
 
Il en fut de même pour l’histoire
Où, sous ses mots, je me voyais
Parcourant les siècles
De Clovis à la Révolution
Parfois admiratif, parfois choqué
 
Il y a eu tant de crimes
Tant d’abominations
Qui ont ensanglanté mon pays
Pays que, pourtant j’aimais
De plus en plus grâce au maître
 
Avec lui, j’étais devenu un bon écolier
J’ai compris qu’il ne formait pas des élèves
Non, il faisait de nous de futurs hommes
Capables de comprendre la vie
La société, le présent, le passé et l’avenir
 
Jamais je ne l’oublierai
Je lui dois tant, presque tout
On ne dira jamais assez
L’importance d’un maître
Qui aime son métier et les enfants !
 
J’ai appris que tu es parti
Du côté des étoiles
Mais tu es gravé dans mon cœur
Comme tous les miens…
Merci mon Maître !
 
©Jean Dornac
Mulhouse, le 17 mars 2018




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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 06:52

 

 

 

 

 

CUEILLEZ ces quelques fleurs qui ornent les rochers,
DES fins boutons de gels qui perlent aux touchers.
AUJOURD'HUI ils sont beaux, demain ils seront morts...
LES oeuvres éphémères s'oublient sans un remord !
ROSES de ces grands jours, beauté de ce matin,
DE quels cristaux es-tu neige de mon destin ?
LA pente qui m'attire joue t'elle sa revanche ?
VIE brève d'un cristal dont dépend l'avalanche...
 
©Robert Bonnefoy
 
RB – D’après Ronsard, mais sur la montagne...




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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 07:36
L’ignorance est la racine du mal qui détruit ici, tue ailleurs ! (Jean Dornac)

 

 

J’ai choisi ce poème de Claude pour ce jour, il est brûlant d’actualité en France après le crime contre l’innocence d’hier près de Carcassonne. Rien n’explique ni ne justifie, à mes yeux du moins, la folie meurtrière de ce genre de brute sans cœur ni intelligence… Jean Dornac
 
 
 
ils fracturent
et concassent
tel Moïse, le veau d’or
ou les tables de la loi
même
les leurs
les nôtres
 
et piétinent
et saccagent
les statues
des musées
même les leurs
les nôtres
 
et meurtrissent
et congédient
l’âme millénaire
d’un peuple
même
le leur
le nôtre
 
et mutilent
et lapident
femme
et enfants
même
les leurs
les nôtres
 
et manipulent
et démantibulent
les signes
de Dieu
même
le leur
le nôtre
 
et bafouent
et distordent
toute parcelle
de dignité
même
la leur
la nôtre
 
et saccagent
et dilapident
le partage
du pain
même
le leur
le nôtre
 
et fissurent
et balafrent
les racines
de l’Histoire
même
la leur
la nôtre
 
et poignardent
et décapitent
l’autre
le frère
même
le leur
le nôtre 
 
©Claude Luezior
 
Extrait du recueil « Clames » aux éditions tituli




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23 mars 2018 5 23 /03 /mars /2018 07:34

 

 
 

Elle se fait louve et hurle dans les nuits
Sans étoile,
En appelle à son alpha bleu céleste
Ancestral fanal d’incertitudes opaques,
Son cri taille un croissant de lune
Dans les ténèbres
Comme un manifeste
Que révèlerait la pierre endormie
Aux profonds de forêts magiques,
Elle se fait louve et module ses vocalises
En un chant unique en quête de liberté
Avant de se mettre en chasse
Dans le désir de nourrir d’amour
Ses petits.
 
©Nicole Portay
 
 
 
 

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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 07:37

 

 

 
 
 
Il était une fois un jeune garçon dont le visage était difforme, mais ce fut dans le regard des autres qu’il en prit conscience. Oh pas dans celui de ses parents qui n’étaient qu’amour, mais dans le regard des enfants de l’école. Et ce gamin, avec douleur, lut dans leurs yeux de la crainte et de la méchanceté. Les gosses, cruels, l’excluaient de leurs jeux et lui criaient : « Va-t’en, tu fais peur à tout le monde, tu es un sorcier doté de pouvoirs maléfiques. » Le pauvre petit ne comprenait pas. Etait-ce un crime d’être laid ? Chaque parole blessante était une épine qui entrait dans sa chair.
 
En grandissant, cette situation persista. Sa souffrance devint énorme, trop lourde à porter pour un jeune corps fragile. Le désespoir l’envahit peu à peu. Il se recroquevilla, rentra dans sa coquille puisque les autres lui refusaient en quelque sorte toute existence. Il aurait tant voulu leur expliquer qu’il avait un cœur comme tout le monde, un cœur qui ne demandait qu’à aimer et être aimé. Malheureusement, il n’avait jamais été très doué à l’oral, parler était pour lui chose difficile.
 
Et puis, un jour, en se réveillant, il eut l’intime conviction qu’il devrait sans tarder mettre un terme à son calvaire. D’abord, il lui fallait sortir de son trou et agir, c’est-à-dire décider de sa vie. Il puiserait dans les profondeurs de son être, le courage et la force nécessaires. Une idée lui vint, une idée apparemment loufoque, farfelue, mais c’était la sienne, elle avait germé dans son cerveau tel un brin d’herbe dans un désert. Cette drôle d’idée, la voici : il voulait aller au sommet de la Tour Eiffel, mais en utilisant les escaliers.
 
Une semaine plus tard, il se trouvait dans la salle d’accueil de la Tour, juste à l’heure de l’ouverture. Il posa avec beaucoup d’émotion, mais sans hésiter, le pied sur la première des 450 marches à gravir, comme s’il pressentait que cette ascension allait transformer sa vie. Au fur et à mesure qu’il montait, il lui sembla qu’il s’allégait comme s’il se dépouillait de ses souffrances, comme s’il abandonnait en chemin toutes les épines, les griffures, les coups qu’il avait reçus. Il éprouva une telle sensation de liberté que des larmes perlèrent dans ses yeux. Quand il arriva sur la plate-forme sommitale, le soleil se levait et poudrait de rose les toits de la capitale. C’était un spectacle éblouissant qui le bouleversa. Il reçut toute cette magnificence en plein visage. Dans cette magie solaire, il se sentait renaître et même, il se sentait devenir beau et il le devenait en réalité, d’une beauté au-delà des apparences.  C’était un miracle, mais un miracle qu’il avait créé lui-même, avec sa chair, son sang, son cœur, sa volonté de vivre en plein jour, comme les autres. Soudain, il éclata de rire, d’un rire en cascade qui semblait ne jamais finir. C’était comme un retentissant hymne à la joie qu’il lançait au monde entier.
 
Quand les premiers touristes arrivèrent, ils ne virent, sur la plate-forme, qu’un jeune homme dont le visage était rayonnant de lumière…
 
©Michèle Freud




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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 07:09

 

 

 

 
Il est une altitude
Où les galets
Luisent sous l’eau claire,
Et les feuillages
Dans la lumière,
Il est un espace
Où les amants baignent
Dans le tumulte blanc
Des torrents
Et dorment dans le lit des étoiles
Sanctifiés d’écume sélène.  
 
©Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 07:55
Le satellite Jason 3 - © Cnes

 

 

 

 

Je ne fais que passer
Au près de vous,
Au loin de vous,
 
Satellite au pourtour
Éloigné de sa base !
 
Grâce à moi vous communiquez,
Je suis le sommet du triangle,
 
Mais je suis seul,
Abandonné,
Condamné à transmettre
Sans jamais rencontrer.
 
Mon appel est désespéré !
 
 © Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier

 
 
 
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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 07:40

 

 

 

 

La nuit boit la salive du temps
Sur les lèvres
De la blessure minérale.

                      ...

Hordes d'images
Galop dans les sillons de l'âme
Couleurs fugitives
Blancheur nocturne
Souches à vif
Miettes dans le déferlement du mot
Draperie rouge sur les rides de l'eau

                      Rien
Si peu
Un tremblement

Juste la pâture du vent.
 
©Nicole Hardouin
 
Extrait du recueil Les portiques du vent, éditions L'Harmattan, Paris, 2003




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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 07:55
Carnaval de Nice

(Pamphlet!)
 

 

Nos dirigeants maîtres-chanteurs
Agissent en toute sécurité.
Maîtres à penser ou bons Pasteurs
Nous imposent leurs vérités.

Le premier qui s'en affranchit
Se retrouve vite prisonnier
Traité parfois comme un maudit,
Un malade d'urgence à soigner.

Les Institutions au pouvoir
Privatisent tous les profits
L'ÊTRE n'a plus barre sur l'Avoir
On socialise les déficits !

On parle beaucoup des "Droits de l'homme",
On n'empêche pas l'inhumain
Tout un système bancal en somme
Qui ne saurait aller bien loin

Quel Carnaval des Animaux
La Vérité est bien ailleurs.
Pour les humains un bien grand mot.
L'AMOUR seul rend le monde meilleur.

VERITE est un divin prisme
Dont nous ne sommes que les facettes...
Il me semble que plus d'humanisme
Changerait le monde en guinguettes !!!

Je crois au pouvoir de l'Amour
Je suspecte l'amour du pouvoir.
 
Pierfetz©

Ce poème a obtenu le prix « Insurrection Poétique » organisé par l’Union des Ecrivains Vosgiens et de l’Est  en 2015.

Accessible sur le site de l’auteur- http ://arciel88.fr – Recueil numérique gratuit à charger aussi « La Clef des Songes ».
                                                                                     



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