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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 06:45
L’automne et l’hiver - Ode
Photo d'automne au Québec de Pascal Tribout©
 
 
 
 
Fruits des étés, le miel doré dense
Comme l'amour que la femme porte
Laisse la chair mûrir son fruit de neige
Pour préparer le long hiver
À l'écho blanc des lunes

Que le veneur brise les branches d'arbres
Pour marquer le passage de la bête traquée
Empreintes des morsures du loup
Et du sang du cerf, tache rouge sur le tapis blanc
Dans l'obscurité de l'absence

Dans le sillage des départs
Rebroussent les pas des retours
À la hauteur du chemin des souvenirs
L'automne ne se fera plus jamais printemps
Broyé entre deux pierres de chagrin

L'oiseau seul, portera la saison
Sur ses ailes lourdes des malheurs
Aux cimes d'érables dépouillés de leurs feuilles
Pour alléger le mutisme du grand gel
Dans la beauté des musiques glacées

Les congères envahiront la plaine
Aux flancs frileux des champs
Au ventre tourmenté du hasard
Jusqu'à la fonte des larmes blanches
Et
Montera le soleil des brumes
Pour étouffer le dernier souffle du Nord !

©Ode
23 octobre 2002
Création de la page Ode©  



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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 06:44
La Nuit des Temps – Jean Dornac
 
 
 
 
Dans la tristesse de mes songes
Je vois passer comme un navire
Un vaisseau fantômes qui me ronge
Qui jamais ne s’incline ou ne vire…
 
Il y a autant de squelettes mouvants
Que d’années au compteur de mes ans…
Il me semble reconnaître chacun d’eux
En dépit des haillons que portent ces gueux…
 
Il y a une curieuse ressemblance
Entre ces restes de ce qui fut vivant
Et ce que j’ai connu lors de mon enfance
Puis tout au long de mes temps…
 
Je reconnais mes joies et mes peines
Mais aussi mes heures d’ennuis
Le temps où mes amours furent reines
Et mes longues années de nuits…
 
Ce vaisseau n’est que le reflet
De ce que fut jusqu’ici ma vie
L’image des coups et des camouflets
Que l’on m’infligeait sans préavis…
 
Ce grand cadavre ambulant qui file
Droit comme un fier goéland
Cherche je ne sais où une sorte d’île
Où accoster le plus dignement…
 
Triste songe sur les ans qui passent
Sur cette vie qui sans cesse trépasse
Mes années me regardent en souriant
Peut-être même en se moquant…
 
Et pourtant je vois sur ce rafiot
Quelques mines au sourire radieux
Il fut des jours où je n’étais pas idiot
Des jours où je frôlais les cieux…
 
Dans ces moments-là
Le vaisseau devient papillon
Mes ans mettent leur tenue de gala
Et mes joies se comptent en millions !
 
Le temps qui passe
Gonfle les voiles
Et file le navire dans l’impasse
De la nuit des étoiles…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 22 mai 2016  



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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 06:38
Bouquet sec – Pierfetz
Bouquet séché - Vasiliy Kovalenko. ©
 
 
 
Dans le jardin de notre vie
On trouve des lieux de silence ;
Broussailles sur nos utopies,
Devenues friches de l'absence.
 
Passant ne t'y arrête pas...
Les vieux sarments seront tranchés,
Ne reviens jamais sur tes pas,
Tu trouverais des fleurs séchées.
 
Rangeons bien tous nos souvenirs,
Nos rêves, nos fantasmes, nos chimères,
Rêves d'enfant, projets d'avenir
Et tout un passé éphémère.
 
Le printemps efface l'hiver,
Le passé nous barre l'avenir.
Notre présent n'est plus hier,
Refermons l'herbier des souvenirs.
 
À la lumière des aurores,
Le temps passé des crépuscules
Importe peu, on vit encore
Le temps présent en majuscules.
 
La vie est là chaque matin
Après les oublis de la nuit.
Chaque jour combat l'incertain
Au-delà du temps qui s'enfuit.
 
Flore et faune, tous les vivants
Font face à tout ce qu'ils rencontrent,
Malgré les brouillards et les vents
Leur vie est course contre la montre.
 
Ne cherche pas pourquoi, comment,
La raison et le sens des choses,
Suis la nature, vas de l'avant
Et tu vivras comme les roses.
 
Carpe Diem !
 
Pierfetz ©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-1Nostalgie.htm  



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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 06:43
Mon bouillant esprit – Salah Bekka
 
 
 
 
J’ai accroché à la sagesse
Mon bouillant esprit d’autrefois,
Il a conjugué ma jeunesse,
Sans désobéissance à la loi ;
 
À la naissance du grisonnant,
J’ai reconsidéré tout mon passé,
Et j’ai fait de ce discernement,
Une bibliothèque aux beaux tracés.
 
Chargé dans ses diverses missions
De traits de patience comme fagots,
Et sur chaque site des agitations
Il a fait de l’amour son drapeau ;
 
Il a su répondre à son cœur,
Sans trop désobéir à la raison,
Tout en camouflant ses belles erreurs
Dans les vieux plis de la discrétion ;
 
Quelque soit l’âge, ou le moment,
Il reste compagnon du hasard,
Des fois époux, des fois amant,
Pour savourer l’élixir phare ;
 
Certains lui disent que c’est péché
De vivre ces étapes de luxure,
Mais son destin est une autre dictée,
Elle est même rédigée sur son mur.
 
©Salah BEKKA. Auteur
Fleurs, Épines et Frissons… - LES ÉDITIONS DU NET 


 

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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 06:41
Tes pétales parfumés – Kacem Issad
Photo JDornac©
 
 
 
Quand je fredonnais
Mon vent faisait danser ta verdure
Alors mon soleil envieux
S’est empressé de nourrir tes fleurs.
Regarde l’abeille
Elle répand tes pétales
Et ce parfum
Qui me noie dans ses strophes
Et allège mon cœur
Ce muscle hivernal
Perdu dans tes routes vicinales
 
©Kacem Issad  


 

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 06:51
Un dessert printanier – Michèle Freud
 
 
 
 
Dans un petit chalet de montagne, des amis heureux de se retrouver, dégustaient un délicieux repas. Inoubliables instants de joies et de bonheurs partagés, qu’on aimerait revivre, revoir au ralenti ! Des rires, légers comme des bulles, fusaient dans l’air. Pas d’éclats de voix, ni d’emportements, pas de hargne ni de mauvaise humeur, seules la douceur et l’harmonie fleurissaient parmi les invités. Et cette sérénité qui flottait dans l’air, comme c’était bon de la respirer et de s’en imprégner ! Prenons-en de la graine et semons-la à la volée, un peu partout…
 
Les plats se succédaient, plus savoureux, plus délicats, les uns que les autres. Et pourtant, ils étaient très simples et naturels mais si bien présentés ! Les déguster c’était vivre un instant de bonheur étreignant un instant de beauté…
 
Quand la maîtresse de maison apporta le dessert, le silence s’épanouit parmi les convives, un silence plus évocateur que des paroles, plus beau qu’une fleur de cerisier. Etait-ce un gâteau ou un bouquet de fête cueilli dans le jardin d’une fée ou d’un enchanteur ? Les regards éblouis n’en finissaient pas de s’extasier, de rêver devant une tel chef-d’œuvre. Mais un dessert se mange, même s’il ressemble à un tapis de douces corolles scintillant d’un éclat surnaturel. Une petite fille offrit à chacun une fleur de sucre. Quant au gâteau, pâte dorée, moelleuse et veloutée, il se mit à diffuser un nuage de parfums légers et enivrants. Tous étaient émerveillés comme s’ils assistaient à un miracle se produisant sous leurs yeux. C’était magique, si magique que personne n’osa goûter à cette étrange pâtisserie pour ne pas rompre l’enchantement.
 
Engourdis de bien-être, les visiteurs du soir quittèrent le chalet et s’en retournèrent par le beau chemin de l’Etoile claire, sous la lumière argentée de la pleine lune.
 
©Michèle Freud




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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 06:47
Recension : "Au gré de l'astrolabe" de Michel Bénard, par Thierry Sinda
 
 
 
Au gré de l’astrolabe de Michel Bénard : entre poésie, peinture et critique d’art
                                                                          Par Thierry Sinda*
 
Michel Bénard est un enchanteur, un chercheur de bonheur qui abolit les frontières en dérivant  Au gré de l’astrolabe  à la recherche de terres inconnues ; parmi celles-ci : la terre de l’Afrique subsaharienne, à laquelle il consacre toute sa dernière et deuxième partie placée sous l’intitulé « Terra Africa ».
 
En fait, « Terra Africa » constitue un sous-ensemble, - ou si vous préférez un détail - du grand tableau de dessins et visuels de multiples paysages naturels et humains qui fleurent bon l’ailleurs ; lequel est tout naturellement placé sous l’esprit de l’emprise de la « Terra Incognita ».
 
De prime abord, cela m’évoque L’invitation au voyage de Baudelaire : « Mon enfant, ma sœur, / Songe à la douceur / D’aller là-bas vivre ensemble !/Aimer à loisir /Aimer et mourir / Au pays qui te ressemble ! » Bénard écrit en écho aux vers baudelairiens : « Toutes ces îles de paradis, / De fleurs, de fruits et de conques, /Aux abords de la « Pointe de Vénus » / Où passionné j’écoutais, / La légende du « Trou du Souffleur, » / Et dans les palmes / La mélodie du vent. »(p .60).
Le poète Bénard à la différence de Baudelaire ne converse pas avec une fille des îles exotiques, il constitue un « herbier de la mémoire » (p.65), pour, continuera-t-il : « […] aller jusqu’à la sacralisation / D’une impression d’éternité / Aux senteurs d’une nuit africaine. »(p.65).
Au Spleen de Paris baudelairien, Bénard substitue le Spleen de Reims ; et aux paradis artificiels, il substitue le paradis du Champagne. C’est ainsi que Bénard écrit : « Je titube dans l’alcool de cristal, / Et rêve d’îles couvertes de chants » (p.51). Il évoquera aussi : « L’heure des longues solitudes, /Où doucement s’efface / La silhouette de la lune. » (p.96).
 
Michel Bénard est un poète, peintre et critique d’art qui s’est investi depuis une trentaine d’années dans ces domaines, lesquels se mêlent et s’entremêlent sans discontinuité. C’est ainsi qu’il écrit dans le poème Cendres : « Temps fort d’un signe graphique / Qui transcende les mots, / Se métamorphose du vert au gris / En passant par le rose premier » (p.40). Sur sa palette le peintre mélange non seulement les couleurs et les mots tel qu’on peut le déceler dans le poème central Astrolabe : « Le verbe aimer s’est enchâssé, / Les pages s’encrèrent de turquoise (p.33). Lorsqu’ il évoque « les lignes légères et colorées » (p.41), nous avons affaire au critique d’art.
C’est en cela que réside la spécificité marquante de la poésie ciselée de Michel Bénard.
 
Dans la poésie de Bénard on retrouve des réminiscences de nos poètes classiques : Baudelaire, mais aussi Senghor (p. 63, par rapport à Chants d’ombres ; et p. 98 le poème sans titre par rapport à Femme noire), et Césaire (p. 31, poème Migration par rapport au Cahier d’un retour au pays natal). Dans l’optique de Michel Bénard, la musique précède la parole (« Aux résonances d’une kora / Donnant naissance aux paroles des griots. » (p.74), et forcément la peinture précède le poème écrit. C’est ainsi que l’on ne peut étudier en profondeur la poésie de Michel Bénard sans nager dans l’essence de la peinture et de la critique d’art. Nous saluerons, en final, la belle préface à l’ouvrage de Bénard signée par l’écrivain béninois Bernabé Laye, en faisant remarquer, toutefois, qu’elle est trop ancrée (encrée) dans le champ littéraire.
 
Thierry Sinda
*Délégué général de la francophonie de la SFP
  Auteur de Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs (Orphie, 2013)
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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 06:48
Ma mémoire des raisins marins raisins de mer - Marie Alice Théard
 
 
 
 
Un ami est venu réveiller les parfums de ma fin d’adolescence
Par l’image d’un bouquet de raisins marins raisins de mer
Dans la mémoire de mes souvenirs d’automne rares et précieux
Se trouvent les beaux sentiers d’amour de l’âge des aventures folles
Dans ces mondes de brassage d’adolescents aux intrépides escapades
Robes de cotonnade, culottes courtes, espadrilles et sandales de corde                       
Cheveux décoiffés, on se conte fleurettes
Dans  les lieux de hasard ou la chance fait son ancrage
Au cours de nos voyages fabuleux
Parsemés d’émotions pures
Les morsures de l’injustice et des déceptions
Ne  pouvant briser l’élan des réussites liées
Au courant des jours
Acteurs étourdis sur la scène 
De nos jubilations et de nos jouissances
Nous appelons de nos vœux
Les légendes que nous prenons pour des vérités
Je revois les plaisirs innocents
Que l’on croit interdits
Sentant sur nos papilles la délectation
De la douceur acre des raisins marins
Raisins de mer aux longues grappes vertes
Coulissant le long des branches aux larges feuilles
Marbrées par les perles cristallines des pluies d’été
Tout est beauté dans la nature sauvage
Auréolant la béance de la mer étale
Toile de fond des agréables moments
Ou l’horizon se pare de nos illusions
Et semble attendre impatiemment les marques de nos pas métissés
Cascadant à la recherche de nos rêves nichés au bout du temps
Tous poètes de nos mots d’amour suggérés par nos sens en fusion
Assujettis à nos seuls battements de cœur et notre imaginaire
Mêlant des serments pour la vie, caprices et inconstances
Les heures glissant sur l’écho excentrique de nos prouesses nouvelles
Effleurent de leurs audaces nos corps épanouis
D’impatiences entretenues
Les filles sont belles et font tout pour séduire
Les hommes sont d’intrépides conquérants de croisades de tendresse
D’amitié et de passions effrontées
Quand perdant les voiles
Nous plongeons dans les débordements de nos délires
Voyageurs maladroits et insatiables d’irréels désirs  
Tissant des rimes à l’ombre des envies éphémères
Nous nous croyons les maitres du monde
Interprétant l’éveil de nos frissons pour des amours démesurées
La musique de l’air salin chante la jeunesse de nos espérances
Ignorants des affres de la vie d’adulte
Nous sommes oublieux des absences
Et de leurs tumultueuses lunaisons dans le silence de nos éclats de cœur
Dans ma saison des souvenirs
Demeure encore le parfum des raisins marins raisins de mer
 
©MARIE ALICE THEARD
14-4-16



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16 mai 2016 1 16 /05 /mai /2016 06:43
L’ENFANT QUE J’ÉTAIS - Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
Je crois que je rêve,                                                        
Au présent et au
Passé simple                                 
D’un monde féerique                                         
Qui me réveille et m’avise                                           
Que présentement,
J’ai l’âge de ma mère,
Depuis qu’elle m’a quittée
Vers un monde idyllique.
 
Heureuse, je la revois
Gracieuse et radieuse
Elle m’accueille
Dans sa cour céleste,
Où tout est pailleté
De rose et de blanc.
Elle est entourée
D’amour et d’humour.
Elle m’incite à être
L’enfant que j’étais.
Bonne fête, me dit-elle.
Encadrée de joujoux
Et d’une poupée endormie.
Je tâtonne les murs de
Ma chambre,
Je joue à cache-cache
Avec le pantin
Et les petits soldats de plomb.
 
J’admire dans la glace mes nattes
Aux rubans rose pointillés de vert.
Soudain je suis redevenue
L’enfant que j’étais.
Je m’amuse à la queue leu leu
Avec les anges et ma mère
Que je vénère.
Au crépuscule de mes rêves,
Elle m’embrasse.
Et sa vue troublée d’une larme
Muette elle s’éloigne.
Son image domine toujours
Dans mes songes merveilleux.
Et après un sommeil
Fabuleux,
La clarté de l’aube et
L’étoile du jour
Me dévoilent sans tarder,
Qu’au présent,
Je suis femme.
Au passé simple,
L’enfant que je fus.
 
©Nancy Turnier-Férère     
(Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)



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15 mai 2016 7 15 /05 /mai /2016 06:39
L’achèvement du monde – Victor Varjac
 
 
 
 
L’achèvement du monde
commence par la mort
car le temps s’est juché
sur ses épaules blanches
comme un peuple qui marche
dans l’ombre inconnaissable
des images de sang…
 
Le ciel est une chute
où se joignent les mains
pour endormir l’angoisse
enfouie dans le désordre
mais l’anneau de la chair
au métal effrayant
allume la blessure
au cœur même du corps…
 
Pour accomplir l’espace
la matière s’empare
de l’invisible force
qui mêle chaque signe
aux royaumes vivants…
… mais la splendeur se cache
dans le jour laborieux
et dans l’inexprimable !

©Victor Varjac
Antibes, décembre 1998

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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