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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 06:46
Emmie – Michèle Freud
 
 
 
 
Emmie a 10 ans et des yeux de chiens battus qui lui mangent le visage. Elle paraît petite parce qu’elle est toute recroquevillée sur elle-même : c’est sa façon à elle de se protéger des coups durs qui pleuvent chaque jour sur son dos. Quand elle ne va pas en classe, elle est bouclée dans sa chambre, elle ne peut jamais sortir, elle n’a pas de livres ni d’amis. Ce qui est terrible, c’est que sa mère ne la câline jamais, ne l’embrasse même pas. de sa bouche, ne sortent que des vipères et des crapauds. Quant à son père, non seulement il est loin d’avoir la sobriété d’un chameau mais il ignore totalement la tolérance : sans motif, il vole le printemps de sa petite fille qui n’a pas droit à la parole. Emmie n’ose pas parler de ses souffrances à sa maîtresse comme si elle avait honte de na pas être aimée. Mais elle dort mal car ses nuits sont peuplées de cauchemars : elle voit partout des murs qui l’emprisonnent et l’étouffent. L’écume de ses jours est terne, figée et n’évoque pas le bouillonnement ni le jeu primesautier des vagues.
 
Un jour, elle décide de se « créer » un ami. Elle dessine alors sur son cahier, un arbre avec un tronc épais, des branches solides et tout plein d’oiseaux qui chantent. Elle le dessine d’un trait comme si elle avait un besoin aigu de respirer une bonne bouffée d’air frais.
 
Cet arbre, elle le regarde avec douceur et amitié et puis elle lui raconte sa vie. Comme c’est bon de se confier à un ami, d’être écoutée. Etre écoutée, n’est-ce pas le plus beau cadeau que l’on puisse recevoir de quelqu’un ?
 
L’arbre, au bout de plusieurs jours, se met à lui parler : « Tu n’es p lus seule maintenant, tu peux compter sur moi. Tu me dis que tu es en prison, je t’apprendrai à te sentir libre même en prison, je t’apprendrai à te redresser, à t’affirmer. Je te montrerai un chemin que tu suivras allègrement. Dès maintenant, respire à pleins poumons, laisse entrer la vie en toi et les lendemains prometteurs ne te paraîtront plus aussi lointains.
 
Les journées de la petite fille prennent rapidement une belle teinte rose et sur le chemin de l’école, son cœur s’ouvre désormais à la beauté qui l’entoure…
 
©Michèle Freud
 



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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 06:43
L’amour empêché – Denise Bernhardt
 
 
 
 
Tu ne veux pas de cet amour
Se consumant sans fin
Comme un feu abandonné
Dans la clairière du temps.
Ni l’un ni l’autre,
Ne peuvent s’en approcher
Quand se projettent sur nos âmes
De longues plaintes désespérées…
Le silence des mots te rassure
Et ton cœur se dérobe à mon cœur.
Pourtant tu es le seul
Qui me comprenne sans mesure,
Et aucune autre,
Ne sait comme moi, ressentir,
La profondeur de ton être.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 06:52
LES FUITES SALUTAIRES – Luce Péclard
 
 
 
 
Peut-être faudrait-il
Se perdre constamment de vue
Pour mieux goûter chaque présence ?
 
Partir en course solitaire,
En séjour indéterminé,
En voyage orphelin de but ?
 
Chacun se mettrait à guetter
Le retour de l’errant prodigue,
N’importe quand, Dieu sait comment,
La tête pleine de récoltes,
La voix de mille événements,
Et le pied prêt aux autres fuites
Dedans, dehors, là-bas, ensuite… 
 
 © Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier

 
 
 


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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 06:49
Madrigal au soleil – Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
                
Pétillant le jour, tu t’éclipses la nuit,
te couches au crépuscule.
Tu ressuscites à l’aube des réflexions
et des ondulantes réverbérations aveuglantes.
À l’abri de la brume grâce à ta chaleur,
tu nous laisses courtiser les reflets et
les tons des scintillements de tes nuances     
qui s’épousent en écharpe d’Iris.
Tu étourdis les tournesols de ta lumière,      
assumes l’obscurité du sommeil la nuit,  
embrases l’aurore, esquisses tes rayons
et vaporises la rosée frisquette du matin.
Laisse-nous donc ensuite te déifier,   
tout en courtisant, tout en glorifiant     
le panorama de la galaxie qui se marie     
à la clairvoyance spectaculaire des lacs.
L’immensité à ravir des océans radiants
nous laisse ainsi à t’aimer chaudement
bien avant le manifeste du soir,
et si bien avant l’arrivée de l’aube. 
Sans toi les jours n’existeraient pas,
les ténèbres envahiraient l’univers.     
Sans pour cela t’acclamer de trop près,    
nous te festoyons Majesté Soleil  
 
©Nancy Turnier-Férère




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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 06:21
Dans son manteau – Victor Varjac
 
 
 
 
Dans son manteau
de laine grise et blanche
Décembre veille
sur la flamme des lampes
dont le visage clair
embrase les fenêtres…
 
La neige invente
un paysage nouveau
où le rêve des flocons
métamorphose le regard…
 
Les bruits n’osent plus grandir
et le soleil renonce
à fendre les bûches d’ombre…
 
Les hommes attachés
au harnais du jour
traînent péniblement
la fatigue des heures…
 
Les vitres des maisons
gardent la lumière
et dirigent les pas
du sommeil qui rentre…
 
Le silence à perdu
la silhouette cristalline
des voix qui se cherchent…

©Victor Varjac
Antibes, décembre 1998

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 06:50
Nocturnes – Béatrice Pailler
 
 
Musique littéraire, musique des mots libérés, scandés qui volent de nos bouches vers nos cœurs. Haleines douces des souffles courts, respirations fortes des sensations, ainsi nos âmes nourries aux rythmes des mots s’enivrent d’émotions. La musique nous porte, les mots s’ancrent à fleur de peau et les songes prennent corps.
 
 
 
Sonne l’heure, sonne minuit, au monastère, la cloche dévouée tinte alanguie. La sonnaille lointaine, jeune encore, voyage, épouse le vent. Et dans la mouvance des cieux, elle chevauche ses épaules de géant. Parfois, parmi la grisaille d’une lune claire, se profilent, égarés en de terribles forêts, quelques austères châteaux ou demeures ancestrales. Alors, traversant l’obscure feuillée, tous deux s’enroulent aux corps des tourelles. Ici, au poli des fenêtres, sous l’aile monacale des noctuelles grises, lassés, ils se posent aux balcons vieillis.
 
Sonne l’heure, sonne minuit, la croisée s’illuminant du scintillant des couronnes cristallines, chante la fête et ses gaîtés. Ici, dessous les clartés noctambules des lustres, la rumeur du bal se nourrit de frénésie. Dans l’enfilade des salons envoûtés, les notes orchestrées déambulent, volages. Loin des parquets miroirs, ces rubans enchantés errent en féerie au milieu des candélabres étoilés et des pilastres florissants. La lumière palpable, cette fièvre aux cols des fleurs enflammées, ruisselle des bronzes. En contrepoint à la fournaise, un semis, de trépieds, sillonne les allées. Entrelacs végétal de fer, ils portent, en leurs branches torsadées, des rafraîchissoirs où les mouchoirs naufragés se mouillent, parfumés. Toiles papillonnantes, ils vont palpitants aux tempes roses, s’imprégner du nectar des sueurs écloses.
 
Minuit sonné, l’heure n’est plus et parmi les chandelles et les buissons de bougies, au détour des vasques de verdure, dans un chassé-croisé de silhouettes, la fête fantôme s’épuise.  Ici, aux sources de jadis, la valse roule sa vague et aux bras cavaliers de mannequins empesés s’envolent des marionnettes en chemise de céruse. Hier, les enchaîne et la nuit les entraîne. Au fil du temps, les corps dansants, ici, au son des musiques anciennes, se prennent et déprennent. Mais au matin, le carrousel exténué des faces pâlies, dépérit. Incendié, dans la clémence d’une aube naissante, il s’évanouit, en tourbillonnant, nu, aux seins des brumes avenantes.
 
©Béatrice Pailler 2015
 
Texte édité par la revue en ligne Levure Littéraire
Dans son N°11 « Musique de la Littérature/Littérature de la Musique »
 
 


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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 06:43
Mouillés jusqu’à l’os – Michel Duprez
 
 
 
 
- C’est un peu fort de café, lança tout à coup le nuage de lait !
- En effet, personnellement, je dois vous avouer que je tombe des nues, confia la pluie.
- Laissez-moi rire, pouffa la rigole aux lèvres encore humides !
- Vous avez raison, ce n’est pas normal, la preuve : on n’y voit goutte, reconnut le brouillard…
- Chut, taisez-vous tous ! Si vous croyez que c’est ma tasse de thé, détrompez-vous, je suis tellement las de vous entendre patauger dans la gadoue qu’il me prend l’envie de m’étendre et de me reposer un peu, lâcha l’étang qui pérorait en ondulant du bassin !
- En tout cas, moi, tout ce que je peux vous dire c’est que ce n’est pas mon rayon, fit savoir le soleil !
- Mais, enfin, comment pouvez-vous rester de glace, tempêta la neige !
- On ne va tout de même pas en faire un roman-fleuve et rester planté là en pleurant comme une fontaine, avertit le tuyau d’arrosage ! Faites-moi confiance au moins pour cette fois. Etant quelqu’un de particulièrement bien branché et réputé pour sa bonne conduite, non seulement je sais de quoi je parle mais je peux vous assurer qu’avec moi rien ne filtre.
- Allez, je me jette à l’eau, tonna l’instant d’un éclair ! Mais n’allez surtout pas croire que vous réussirez à me prendre pour une cruche. De toute façon, si je coule, sachez que vous plongerez aussi.
 
Pfffff ! Rien à dire, encore une journée bien arrosée !
 
©Michel Duprez
 
 
 


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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 06:36
L’enfant - Djida Cherfi
 
 
 
Il y a un monstre sous mon lit,
Je voudrais que tu viennes voir.
Je te le dis par écrit
Parce que je garde l’espoir.
Je garde foi qu’un jour,
Tu puisses recevoir cette lettre,
Qui te dit que j’ai  besoin de ton amour,
Qui que, dans l’univers, tu puisses être.
Je la mettrai dans une bouteille
Que je lancerai vers le ciel.
Il est aussi bleu que l’océan alors,
Il la guidera vers toi sûrement…
Je n’ai besoin que de toi,
Je suis ta petite part perdue !
Je t’attends, rejoins-moi !
Je n’en serai que très ému…
On dit qu’il existe des miracles,
Quand on y pense  fort, fort.
Je voudrais que tu sois mon miracle,
Car malgré tout je t’adore.
Je suis un enfant de la nuit,
Je pleure une fois dans mon lit.
Je suis ton enfant dans la nuit,
Je pense à toi au fond mon lit.
Mais Il y a un monstre sous ce lit,
Et personne ne vient voir !
Ça me paralyse me pétrifie,
Et, à part toi. Qui voudra me croire ? 
 
©Djida Cherfi
01/12/2015.
 
 
 


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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 06:49
Recension : Vital Heurtebize. - par Michel Bénard
Recueil : Le temps d’aimer...Dieu ?
 
Vital Heurtebize par «  Le temps d’aimer...Dieu ? »  poursuit sa réflexion humaine chronologique et symbolique des temporalités de l’ultime, du sublime, du vivre, d’aimer, etc.
Avec sérénité, aujourd’hui en poète aguerri et incontesté il touche à l’Eternité par une tentative d’approche de « Dieu ».
 
« .../...au seuil de Dieu, nous passerons la trame : »
 
« Les Hauts Lieux de l’Esprit nous seront ouverts : »
 
Mais quel dieu ? Dans sa postface Jean Fabrezan nous avertit : «  Tout au long de l’ouvrage, Vital Heurtebize s’adresse à quelqu’un qui lui répond mais qui est-ce ? » Yenenga     la princesse de la mythologie africaine où l’auteur a vécu quelques années. Est-ce tout simplement la femme vectrice de l’amour ou « Dieu ? Sans doute un peu des deux.
 
« .../...j’ai vu jusqu’à moi descendre ma guidance,
à la fois mon amante, et ma mère, et ma sœur !
celle en qui reposait toute mon espérance. »
 
Mais ici la question demeure quel est ce « Dieu » où se situe t-il ? Faut-il le desinventer ou le réinventer ? Il est l’innomé, l’inaccessible, l’intouchable, il en en fait celui de l’intérieur, celui généreux du cœur, celui intime de l’âme.
C’est un « Dieu » sans nom, sans image, sans rien, sans dogmatisme ni religion surtout, enfin un « Dieu » tout simplement comme vous et moi, avec au repli du cœur cette petite lueur de poésie, flamme vacillante qui peut-être sauvera l’humanité.
Un « Dieu » d’Amour contre les haines et les obscures ignorances.
 
« Le temps vient, tu le sais, déjà l’orage gronde :
où brûleront la Croix, l’Etoile et le Croissant
au même feu du Mal qui dévaste ce monde. »
 
Le poète se ferait-il voyant, et son chant ne serait-il pas prémonitoire ?
 
 
Michel Bénard.
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12 avril 2016 2 12 /04 /avril /2016 06:49
Le Dernier Cantique - Ode
Photo et digitalisation de Ode©
 
 
                                                              « Le bonheur n'est pas dans ce que l'on voit
                                                              mais bien dans ce que l'on ne voit pas.
»
                                                              Claude Latendresse, août 2006
 



Créées pour vivre plus de cent ans
Les premières amours folles
Ne respirant que si l'autre est là
Promesse d'une vie Une à deux
Exaltation de la passion qui anime les amants

~*~

Tu es resté tant d'années auprès d'elle
Sous les ciels clairs et les longs jours d'hiver
Étais-tu le premier, étais-tu le dernier ?
À l'appel de ses grands yeux fauves
Tu as répondu, seul malgré elle
Deux avec elle, elle était ton chemin
Tu étais le sien, elle suivait la trace de ton ombre

~*~

Tu t'es éloigné de son corps dans les jours grandissants
Elle est retournée au Fleuve, son Amour, son Amant
Dans le ventre de l'avant naissance retrouver l'originel
Oubliant ta peau devenue floue, puis irréelle
Dans les jours et les nuits solitaires
Regardant les eaux couler vers l'est
Vers l'océane promesse

~*~

Mais ta vérité était entre ses mains
 Tu ignorais qu'elle était ta vie
Tu ne savais pas que ta mort
Serait sa blessure infinie
Tu ne savais pas que les sables de la mer
Te parleraient encore d'elle
Toi, les lèvres desséchées
Au sel amer, désertées

~*~

Elle a préféré les sables des berges
Les nuits lunaires, les vents forts
Les pays imaginaires, aussi ceux des corps
Appelant l'Amour à en crever
Pour vivre et fuir la mort

~*~

Elle parlait seule au vent, aux oiseaux
Au Grand Héron blessé
Qui est venu souvent la visiter
Mythique visiteur, amour de nuit
Sombre comme ton ombre qu'elle cherche encor

~*~

La route fut belle mais dure
Jamais elle ne t'a trouvé dans ses ailleurs
Tout était différent,  d'autres ombres
Ses souvenirs se confondaient
Au jugement des heures

~*~

Ta chair, devenue terre d'absence
Tu rêvais de ses cheveux de feu
Au chemin de ses veines
Au rythme de son sang, à la douceur de ses reins
À ses lèvres chaudes et accueillantes, à la vire de ses seins
Où jadis, tu t'attardais

~*~

Elle, à l'aube arrivée, n'avait pas connu le sommeil
Elle avait même vu se renverser les étoiles
Et la lune s'était fêlée
Mauvais présage
Et le verdict est tombé
La maladie, la mort frappent aveuglément

~*~

Symbole de tes mères
Elle contient à elle seule le berceau de tes ancêtres
Elle est la gardienne de tout ce que tu croyais perdu dans le temps
Vers elle tu es retourné
Qu'elle te tienne et l'âme et la main
Jusqu'à plus soif, jusqu'à la fin

~*~

Elle t'a ouvert son coeur
Elle t'a ouvert sa porte
Elle t'attendait, elle savait
Et tel l'enfant en son sein
De toi, elle prendra grand soin
Jusqu'à l'ultime souffle

~*~

Et la marée haute de la lune blanche d'août
A emporté avec elle les cendres et les restes de bois brûlés
Du dernier feu de grève
Du dernier feu de joie
Seuls avec le silence et la tristesse


Tous les deux, sur des sables émouvants

~*~

Ode©
28 septembre 2006

http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/dernier_cantique.htm

 
 
 


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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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