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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 06:39
Fantômes de nos manoirs – Pierfetz
 
 
 
 
Tout le monde vous le dira,
C'est une triste réalité,
Les fantômes n'existent pas,
Mais nous les avons rencontrés !
 
C'est bien dans la nuit de chacun
Qu'ils naissent et nous collent à la peau...
Robes de nuit, blanches pour les uns,
Robes de jour, noires de fléau.
 
Dans la lumière et dans la brume,
On les rencontre nuits après jours,
Soleil nuits blanches et pleine lune,
Ils nous rappellent nos amours.
 
Tous ceux que j'ai connus, choyés,
Ceux qui m'ont fait jouir, aimer.
Et tous ceux qui m'ont rejeté,
Ils me reviennent les mal-aimés.
 
Accompagnés par les hiboux,
Ils passent là en blancs manteaux
A la pleine lune des mois doux,
Et hantent mes jardins corticaux.
 
Parfois je me sens un peu ivre
De ces souvenirs de liesse.
C'est bien mon coeur qui les fait vivre,
Mes rêves d'enfance et de jeunesse.
 
Bons ou mauvais,
Tristes ou gais,
Les fantômes du souvenir
Soufflent en nous vent de désirs,
Hantent nos nuits, parfois nos jours,
et les fantasmes de nos amours !
 
Si les fantômes n'existaient pas,
Les humains ne pourraient rêver.
Pour oublier leur ici-bas,
Ils s'empresseraient d'en créer !
 
©Pierfetz
mi-aout ! 2002
 
 
 
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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 06:43
Aime-moi ! – Salah Bekka
 
 
 
 
 
Aime-moi !
Est mon cri au milieu de ces ruines,
Je le lance comme souhait du profond d’une mine,
Où j’ai vu tomber du haut le vase qui contenait
Tous les pétales d’amour qui nous ont parfumés,
Une fois sur le sol et sous le chant du fracas,
Ces pétales se sont mêlés aux différents éclats,
Ébranlé par cet acte qui ressemble au trépas,
J’ai vu mon cœur mourir au milieu du dégât.
 
Aime-moi !
Est mon cri pour redonner une vie
À cet organe sensible qui souffre toutes les nuits,
Si le tien est muet, moi j’endure dans leur noir
Et le matin au réveil je questionne mon miroir,
Je lui demande des yeux de vider son silence,
De sasser chaque détail entaché de ta présence,
Mais mon esprit malade se bascule dans l’errance,
De ce vide intouchable qui confirme ton absence.
 
Aime-moi !
Est le cri que j’ai gardé au chaud,
Pour ne faire de nos cœurs des éternels rivaux,
Dans le partage du bien et des doux sentiments,
Ils vivront chaque instant comme apprentis amants,
Ils parleront des fleurs, des parfums et du temps,
Qu’ils remonteront dans l’horloge des passions,
Et ils diront à la nuit de soustraire des journées,
Un bout de chaque côté, pour se l’additionner.
 
Aime-moi !
Fais-le en silence pour me sentir léger,
Mon cœur cherche le sens où il pourra nager ;
Au plus près de cette rive où tes désirs jugulent
La houle de mes envies qui ne lâche que des bulles,
Sur le rivage mouillé il ne trouve que leur mousse,
Entre les galets lavés et les algues arrachées,
Qui eux durent muets sous leurs surfaces douces,
Et elles restent déliées comme rubans de bouquet.
 
Aime-moi !
Il est lâché comme cri, je lance dans le noir
D’une nuit sans étoiles où la lune est absente,
La chanson d’une fine pluie réveillera l’espoir,
Et la fraicheur des fleurs pour les rendre vivantes,
Ensuite, je t’offrirai un bouquet de ces fleurs
Aux vifs pétales mouillés, de rosée et de pleurs,
De cette fine pluie de nuit qui a vu l’émotion,
D’un vrai épris d’amour qui t’aime sans condition.
 
Aime-moi !
Fais-le dans tes rêves, dans tes pensées fragiles,
Et fais de moi ton héros, ton protecteur mobile !
Tu sauras dans mes bras en regardant mes yeux,
Que tes rêves et pensées me réchauffent tous les deux,
Je trouverai dans ces deux des sentiments mielleux,
Qui irriguent un amour où on se sent heureux,
Nous formerons un couple où l’amour est trésor,
Où nous serons gardiens, même au-delà de la mort.
 
Aime-moi !
Applique-le tous les jours de ces mois de nos vies,
Les mots venants de toi me suffisent comme habit,
Je ne crains ni le chaud et ni le froid de l’hiver,
Dans le noir de mes nuits, ils s’éclatent en lumière,
Et au fil des saisons, ils seront à notre climat,
Un mercure de douceur aux degrés romantiques,
Nous marcherons dedans sous une mesure de pas,
En abordant cette vie sur ses lignes magnifiques.
 
Aimez-moi !
Ils ne sont que deux mots que je crie au pluriel,
Ils sont adressés à toi, et au seul maitre du ciel,
Sache que j’attends de vous, une réponse, un miracle,
Pour en faire d’efficients écarteurs d’obstacles ;
Je clamerai des prières pour remercier les anges,
Et des prônes magnifiques honorés de louanges,
Nous dirons à nos cœurs de puiser de chaque cœur,
Toutes les fréquences de vie vaccinées au bonheur.
 
©Salah BEKKA. Auteur
 
Fleurs, Épines et Frissons…
Paru au : LES ÉDITIONS DU NET
92150 Suresnes France



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29 juillet 2016 5 29 /07 /juillet /2016 06:46
Merlin -  Gabriel Vicaire
Poète et écrivain français, 1848-1900 -
 
 
 
                                              Extrait de « L’Heure Enchantée »
 
 
Merlin revient d’Écosse. Il a tant navigué,
Tant livré de combats et pris de citadelles,
Qu’à la fin, par Saint George, il se sent fatigué. 
 
Mais dans le clair matin glissent des hirondelles
Et Merlin, par les bois, cueille la fleur d’oubli.
Son coeur, prêt à renaître, est loin des infidèles. 
 
L’âge courbe son front, les veilles l’ont pâli.
Bah! d’un jeune garçon il revêt l’apparence.
On dirait à le voir un écolier joli. 
 
Tout rit. Le ciel est bleu, du bleu de l’espérance.
L’escarcelle au côté, la plume au chaperon,
Merlin est plus gaillard que le soleil de France.  
 
Il s’amuse, en passant, du vol d’un moucheron,
D’un lièvre qui s’enfuit, d’une chèvre qui broute,
D’un bourdon qui bourdonne au coeur d’un liseron. 
 
Des oiseaux chantent. Lui, gravement les écoute.
Il respire les fleurs, il regarde le vent
Faire danser de folles ombres sur la route. 
 
Et c’est ce grand Merlin, brave autant que savant,
Qui tranche deux païens d’un coup de son épée,
Et parle mieux latin qu’un moine en son couvent.
 
Gabriel Vicaire
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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 06:40
Le ver luisant – Michèle Freud
 
 
 
 
La nuit se posa tout doucement sur la maison, les arbres, les plantes et les buissons. Les oiseaux l’accueillirent avec des chansons, les étoiles lui tissèrent une écharpe de lumière.
 
Dans un vieux mur, brusquement, voici un point qui brille, tel une goutte de lune. L’enfant s’étonne et s’émerveille. D’un doigt tremblant, il veut saisir cette étincelle, mais voilà qu’elle disparaît : le petit feu de joie s’est éteint. Non, il reparaît soudain. Le gamin, alors, appelle sa maman : « Regarde, dans le vieux mur, la petite étoile qui bouge ! »
 
« Ce n’est  pas une étoile, lui répond sa maman. C’est la lanterne du ver luisant. »
 
« Alors, je voudrais le prendre et le mettre dans ma chambre, il me servirait de lampe de chevet. Elle me suffirait pour y voir dans le noir. »
 
Comme elles sont touchantes et poétiques les réflexions de cet enfant ! Il est vrai que le ver luisant peut donner de la lumière. N’est-elle pas le plus grand des bienfaits de la nature ? La répandre, c’est la plus haute destinée à laquelle puisse atteindre tout être vivant…
 
©Michèle Freud




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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 06:47
Partance – Denise Bernhardt
 
 
 
 
Parmi tes mille vies
J’aimerais une place
Comme en terre sacrée
Une jonchée de fleurs.
Et par tes multiples chemins
Laisserai-je une trace
Comme sur le sable
L’empreinte nue
D’une pensée.
Car voici que s’évanouit
Dans la nuit indécise
Ton ombre que j’enlace,
Ce baiser sur ton visage,
Ton regard mêlé au mien,
Et mon âme,
De ton âme déprise…

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 06:40
Rien ne se perd – Luce Péclard
 
 
 
La nuit,
Ce laboratoire à idées
Où les corolles de la veille
Ont encore à s’épanouir !
 
Tant de bouquets se recomposent
Avec les fleurs à tort jetées.
 
Tout autrement je les assemble
Et les dépose au bord de l’aube
Sur les étals solaires,
Grand marché pour les tôt levés.
 
Voyez et choisissez
Les pétales que vous voulez
Pour vos floraisons toutes neuves
Et votre joie inentamée !  
 
 © Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier

 
 
 
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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 06:44
Notre race – Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
Nous hommes et femmes
À la peau d’ébène
Hommes et femmes
Fiers et vaillants
Hommes et femmes à la peau
De délices au chocolat
Nous réclamons
Nos droits d’être
Nous les nègres désirons
Partager paisiblement
Avec toutes les autres races
La terre abondante
La pleine lune
Le soleil brûlant
Et les étoiles filantes
Nous les nègres
Nous nous joignons en unisson
Pour défendre la liberté
Nous les vaillants
Nous les invincibles
À l’épiderme tanné
Nous les conquérants
Nous les héritiers
D’un destin noble
Debout fiers la tête haute
Mondes blanc jaune et rouge
Rappelez-vous tous que
Nous fûmes les premiers
Nous sommes bien
Les hommes et les femmes
De la terre mère
La terre ancestrale
De toute l’humanité
Cette terre bénie
L’A F R I Q U E
 
©Nancy Turnier-Férère
(Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)




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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 06:43
Le jour s’éteint sous la poussière – Victor Varjac
 
 
 
 
Le jour s’éteint sous la poussière
où s’abat l’horizon
que le ciel affaibli
ne peut plus soutenir…
l’image devient incertaine
une à une les couleurs s’envolent
vers un lieu inconnu…
 
La douleur seule
au milieu de la rumeur
multiplie le gouffre
où valsent
les dernières feuilles mortes…
 
Alors la lumière brisée
par les armes de l’ombre
agonise
les deux ailes fendues
au milieu de l’ornière…
 
Dans un ultime sursaut
déchirant la colère du mal
elle murmure à la vie rebelle
le rendez-vous du Rêve
où les blessures s’effacent
sous les yeux du soleil
de l’autre côté de la nuit…

©Victor Varjac
Antibes, novembre 1999

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 06:48
Fêlure – Béatrice Pailler
 
 
 
À Dieu ne plaise,
Aussi dure que silice,
Ici, sous la bure officie le cilice d’airain,
La psalmodie silencieuse,
Le psaume maudit.
Qui pèse et lèse les reins.
 
©Béatrice Pailler



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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 06:41
L’éclat du mensonge – Kacem Issad
 
 
 
Ô belle colombe
Présage de liberté
Pleure ma solitude
Pleure ma captivité
Je tente de m’élever jusqu’à toi
Mais des mains me retiennent
Elles me refusent la lumière,
Celle de la délivrance.
Je ne peux me détacher
Je ne peux les abandonner
Ces mains sont celles de mon sang
D’un sang aveuglé par l’éclat du mensonge.
 
©Kacem Issad



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