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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 06:50

 

chaos.jpg

  http://lumiere-sombre.skyrock.com/

 

 

Le dernier cadeau
Maman est bien morte
Papa, sous terre dort
Plus rien ne réconforte
Celui qui n’a plus de pores.

Des corps sans cœur
Des yeux sans rétines
La main porte malheur
La langue telle l’épine.

J’ose un dernier cadeau
Enveloppé de larmes
Sans timbre, sans sceau
Sans cri et sans vacarme.

Plus rien ne répond
L’esprit sans esprit fuit
Tout n’est que chanson
Dans cette grande nuit.

Les virgules veillent
L’ombre n’est plus ombre
Les points surveillent
Sous le poids tout sombre.

Tout est entre les lignes
La logique n’existe plus
Que la falaise soit digne
Seul le fou est convaincu.

Tout est entre les lignes
A chaque port son phare
Qui dure, persiste et signe
N’a pas besoin de foulard.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 28/04/2012


La logique aurait voulu qu’une patrie ne soit autre qu’un vaste lit d’affection… La logique aurait voulu qu’un sourire, qu’une main tendue ne soient que le reflet d’un cœur ouvert et sensible… Cette même logique aurait voulu ce que le crépuscule facilite à la nuit et ce que l’aurore permet au jour…malheureusement puisque le travers n’étant plus simplement un simple travers alors admettons et reconnaissons que seul l’oubli reste bien l’unique porteur du repos… (Mouloudi Mustapha)



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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 07:00

 

nng_images-copie-2.jpg

© Thierry Deschamps



En terre de poésie
J'aime à me promener
J'y parcoure la vie
En quête de vérité

J'y croise des souvenirs sortis de vieux grimoires
Qui ont semé l'avenir et façonné l'histoire
J'y rencontre la sève de ces mondes oniriques
Par qui l'âme s'élève vers des buts utopiques

En terre de poésie
Je musarde à la ronde
J'y rejoins mes amis
Qui m'aident et me secondent

Et les vers me transportent vers d'autres horizons
Qui apaisent ma peine me redonnent l'élan
Ballade qui me porte au bout de la raison
Me libère de mes chaînes tout en m'ensorcelant

En terre de poésie
Je me plais à flâner
J'y retrouve l'envie
La force de rêver

J'y rejoins la nature me prends à respirer
Le goût de l'aventure parfum de liberté
Le charme des amours au bouquet de tendresse
Ou le sel de l'humour essence de la jeunesse

En terre de poésie
Je chemine libéré
Me sens ragaillardi
Par son Humanité

~~*~~

© Thierry Deschamps

Son site : www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm



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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 06:31

 

Dali-copie-1.jpg

© Rose méditative - Salvador Dali



Je prendrai tes mots
Dans la matrice ardente
De la création
D’où ils jailliront
Comme la flamme qui brûle
Sans morsure

Je prendrai tes mots
Comme des perles de mercure
Dans la paume de ma main,
Pour qu’ils se subliment
Au souffle de l’athanor.

Tu auras donné
La pureté du verbe
Des lèvres de l’Enfant Roi

© Denise Bernhardt
extrait du recueil " La vie en Marelle" en collaboration avec Duccha



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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 06:42

 

Claude-Monet.jpg

© Claude Monet - Le pont japonais



D’une flambée à l’autre,
Que de pénombre habitée
Entre les incendies de vie…

D’une lisière à l’autre,
Combien de forêts d’accueil
Loin du vertige des orées…

D’un être humain à l’autre,
Les refuges du silence
Devant l’énigme irrésolue…

D’une tristesse à l’autre,
Tous les abris explorés
Pour retrouver la joie perdue…

Et d’une mort à l’autre,
Tant de chemins de survie
Pour dépasser l’inexorable…

© Luce Péclard
14.12.09



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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 07:09

 

paris.jpg

http://fra.1september.ru/article.php?ID=200802108



A l’angle des filles du Calvaire
passent les cortèges des amantes
et le cri douloureux des souffrantes
retentit de leur chant amer.

Dans la rue des Martyrs
s’élèvent les poteaux noirs
où les vierges en espoir
crient vers Dieu leur délire.

Rue des mauvais Garçons,
les chenapans s’agglutinent,
les vauriens se radinent,
bagarreurs en haillons

A la Brèche aux Loups,
les longues plaintes sinistres
des bêtes égarées des pistes
hurlent la mort qui rend fou.

Dans la Grange au Belles,
les greniers de blé d’or si riches
voient tourner les cerfs autour des biches,
et ce doux mois de Mai affole les damoiselles.

Rue de l’Arbre Sec enfin,
l’épouvantail secoué par le vent
rappelle au léger passant
la sanction des mauvais destins.

Moyen-âge si proche, si lointain,
père de nos pères incertains,
tu t’enfonces fatigué dans le temps
et la Renaissance aspire tes élans.

© Claire Prendkis



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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 07:48

 

complainte.jpg

http://navegaciones.blogspot.fr/2010_10_01_archive.html



QUE reste t'il des feux qui brûlaient dans mon âtre,
SONT-ils à tout jamais éteints dans ma maison ?
MES brins d'amours sont froids et couvrent ma saison ;
AMIS, ce soir, tout seul, la cendre m'est noirâtre...

DEVENUS trop grisants, j'ai songé sans débattre
QUE mes mots soient blessants jusqu'à la déraison :
J'AVAIS peur d'être fou, petit dans la raison,
DE froisser le bon droit, de n'être qu'un bellâtre.

SI loin que je peux voir mon être est désormais
PRES de ses souvenirs parfumés dans la moire,
TENUS en grand secret, et rangés dans l’armoire...

ET dès lors, fatigué, je pleure, réprimé,
TANT pour tout ce gâchis qu'en regret sublimé...
AIME mais trop âgé, je ferme mon grimoire.

© Robert Bonnefoy
22 avril 2012

Ruteboeuf (1230-1285)



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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 07:05

 

Port_au_Prince.jpg

http://www.durable.com/tag/seisme-haiti



Sous d’horribles décombres, de fer renforcés,
Languissent par milliers, ici des corps sans vie,
Ecrabouillés soudain, mutilés et meurtris,
Dans ces affres macabres, encore inespérées.

Là, des visages effarés, à jamais égarés,
Errants, désorientés, attendant l’incertain
D’un secours qu’on ne peut renvoyer à demain.
Pauvres êtres perdus, en lambeaux dépecés

De vrais essaims d’enfants, dans l’abysse plongés,
Chantant et pleins de vie, n’ayant connu le mal,
Rêvaient dans leur refrain, non de ce coup fatal,
Mais d’un avenir fleuri et d’agréments chargé.

Vous voilà tous couchés sous ces blocs de pierres,
Sans le moindre soupçon qu’un tel sort vous suivait,
Quand aux jours succédaient des lendemains parfaits
Et l’ardent soleil vous jetait sa lumière.

L’épouvante a passé, elle a tout englouti ;
Port-au-Prince n’est plus, secouée, agenouillée ;
Par ce monstre insatiable, de sang assoiffé ;
Quand la terre a tremblé, la ville s’accroupit.

Cruelle destinée de tous ces disparus,
Attelés à la vie sans penser à leur fin,
Préoccupés qu’ils sont par les devoirs humains !
Leur triste mémoire, sera-t-elle retenue ?

L’effroi gagnant les coeurs questionne la conscience ;
Comme si ce beau Pays patauge dans le crime
Pour que tous ses enfants en soient les victimes ;
Et descendent dans l’abîme où règne le silence.

Non, non, la nature a ses moments de rage ;
Nul ne peut l’arrêter dans sa course affreuse ;
Vents, tonnerres, déluge et mare périlleuse
Sont tous des attributs ajoutés à l’orage

Non n’écoutez donc pas l’écho du désespoir
Qui a tout attribué au compte du Bon Dieu,
Quand les décombres abritent même les religieux
Et ceux qui n’ont pu : ce n’est qu’un au revoir.

Heureusement pour nous, l’humanité entière
A compris nos misères et veut nous soulager
Ce qui nous fait rêver de continuer d’aimer
Dans cette calamité qui mimique l’enfer

O peuple infortuné, pourquoi l’adversité
Vous fait-elle toujours son permanent élu,
Résistant à ses coups et sans être abattu,
Pour rebondir plus tard avec sagacité ?

Si vous pleurez maintenant, est-ce sans espoir ?
Le monde vous connaît courage et endurance
Qui enfantaient longtemps déjà l’Independence ;
Ce qui depuis lors cause bien des déboires.

Aussi bien, ces vertus ont franchi les frontières
Aidant les aliénés à écraser leurs chaînes
Et extirper ainsi les prétentions hautaines
Pour vivre en homes libres, verticaux et fiers

Rappelons sans rougir, en ce temps d’affliction,
Que nous n’avions pas seuls savouré la victoire,
Qu’aussi, nous l’avions partagée dans la gloire
Avec ceux du monde vivant dans l’abjection.

S’ils accourent vers nous, n’est-ce pas un grand geste ?
S’ils viennent de partout est-ce donc par pitié ?
Non, d’un Coeur plein d’amour et plein d’humilité
Car notre modèle tient encore manifeste

Le condor a passé et la désolation
Laissée sur son parcours comblera le passé
Disparaîtra un jour dans un plan bien tracé ;
Le Pays connaîtra une nouvelle création.

Témoins de nos revers, nos mânes veillent sur nous
Au rendez-vous du prochain avenir, marchons !
Marchons unis, marchons, élevons haut nos fronts
Aux chantiers du labeur, nous sommes conviés tous.

A ceux qui par amour nous veulent le Bonheur,
Nous tendant humblement main forte et salutaire,
Nous disons grand merci, tout étant tributaires,
De leur grandeur d’âme en face du Malheur.

© Fred Champagne



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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 06:50

 

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http://blog.amicalien.com/Thea/t17135_quelques-gouttes-de-rosee.htm



Il fallait ces deux morceaux de bois

il fallait ces fragments d'un bois qui porta fruits, d'un bois qui avait fleuri jadis et sous l'ombre duquel on s'était aimé
il fallait un bois qui résonne encore de chants et de comptines, un bois sous lequel on avait ri et dansé

il fallait le souvenir des fleurs dans les fibres de l'arbre, dans les fibres de l'Homme

un Homme sur ce bois qui a porté des fleurs
un Homme sur ce bois d'où jaillissaient des fruits
et la force des branches où montaient des générations vives d'enfants !
et l'ombre verte et fraîche des feuilles (le puits désaltérant du feuillage, pour Lui qui donnerait maintenant les dernières heures de son Temps pour un peu d'eau !)

et l'obscur travail des racines occupées à chercher l'eau nourricière, à fouiller la terre magnétique et blême de la nuit minérale
le travail obscur des racines en marche vers Lui, secrètement

des racines aux rameaux les plus tendres, l'arbre s'avance vers Lui, l'arbre prépare la sève à recevoir le sang

(Il n'est pas encore né que l'on abat déjà l'arbre qui le portera)

il fallait que tous les souvenirs de l'arbre se mêlent à la mémoire de l'Homme, il fallait qu'ils vivent chacun leur temps
l'arbre sur la terre
et l'Homme dans Son ciel
il fallait le fer pour les unir, et au milieu d'eux, là où tous deux en s'épousant font une croix, il fallait un peu du sang de l'Homme, un peu de la sève du bois, pour faire cette Fleur Rouge qui s'épuise jusqu'à terre

© Christian Péchot

Ecce Homo

Genève, 1988



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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 07:24

 

Memoires-53.jpg

http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=36730



Un couple romain se dispute,
Une même ire les unit,
Dès lors la bête ne suppute,
Impitoyable elle agonit.

De la femelle elle s’empare,
Lui fait hurler : « Mets donc en croix
Untel esclave » ! Elle s’égare.
L’homme : « Avisons une autre fois …»

Non ! Il lui faut une victime,
Surtout sa colère étancher,
Sans craindre un acte illégitime,
Dont ses lares vont s’entacher.

- Je le connais sans forfaiture…
- Ainsi sera, car je le veux… !
- Il est un homme de droiture…
- Homme… un esclave ? Ah, sots aveux !

- Oublions veux-tu la querelle,
Tiens… j’avais tort et toi raison,
Allons relire Marc-Aurèle *
Dans sa précieuse « Oraison ».

Rien n’y fit ! Lors le domestique
Fut sans détour crucifié,
Et la romaine flegmatique,
Reprit un ton pacifié.

Toi qui me lis, surtout ne pense
Qu’il s’agit d’un ordre passé,
A cours encor semblable offense,
Toi-même crains d’être blessé…

Non seulement d’être victime,
Mais pétri des mêmes terreaux,
De la furie en être mime,
Tellement frère des bourreaux.

© Claude Gauthier

*Empereur humaniste – fait réel relaté dans ses « Pensées ».



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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 07:06

 

franco-2.jpg

© Franco



Effleurer silencieusement l’infini,
Déplacer l’ordre du temps,
Revisiter les livres de pierre.
Du symbole à la lettre
La poésie de l’intime
Prend forme d’une passerelle,
Ses couleurs abhorrent
L’aura d’un miracle.
Sur les brasiers de nuit
Les pénitents avancent pieds nus.
Penseur en liberté, je me surprends
A servir la messe du renoncement,
A oublier le temps des catacombes,
Mais à croire aux résurgences de la vie
Et à découvrir les beautés d’un diamant
Dans une veine d’ambre.

© Michel Bénard.



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