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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 08:09

 

enlacer-arbre.jpg

http://lesouffledesmots.wordpress.com/page/28/



A la dernière seconde de la dernière minute du dernier jour,

Après un dernier brouillard et des reflets de lune dans son regard,

Si le cœur prend le temps de battre encore une petite fois, une chamade, un éclat.
Si une main se tend en un appel, un espoir, un éclair lucide, un faux pas.

Après lorsque tout sera à nouveau calme, serein, sans foudre et sans faste,
Peut-être sous une pluie chaude d'été où se mêleront ses propres larmes,
Peut-être transis de peur et de vouloir encore, les yeux lavés et délavés,
La bouche ouverte mais retenant encore des mots, lourds, essoufflés.

Ces mots réservés depuis tant et tant de temps se feront la surprise

De tourner autour d'elle en balbutiant, ignorant ou presque la raison.
Peut-être sans trop y croire vraiment, mais en s'écoutant pourtant.

Deux mots fanés, ruisselants, orgueilleux cependant, usés et frissonnants,
Éclateront, s'émerveilleront et oseront enfin dire l'amour en s'écroulant.

Et puis, à terre dans la boue, dans la matière redevenue humaine, sculpteur de l'absurde,
Créateur de désir et d'opprobre, un rire le prendra sans doute et il se recréera,

Jeune, beau, sans ride, avec toute la force de l'ignorance et toute la faim de l’espérance.
Elle sera là qui l'attendait depuis toujours, sa main se posera sur sa joue

Alors de deux ils ne seront plus qu'un, étonnés et remplis, avec si peu de vide entre eux que l'absence n'existe plus et l'univers entier vivra à travers...eux.

© Rudy



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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 09:20

 

fleur1.jpg

Infographie © Thierry Deschamps



J'ai mal au temps !
Pourtant, cette douleur,
Chant du cygne éphémère
Qui s'échappe de mon cœur,
M'assure que je suis las
Mais que je suis vivant.

Et la fleur me consume.
Le murmure de mon cœur résonne
De ce morceau de moi dont je sens la présence,
De cette putrescence à laquelle j'abandonne
La brume du temps passé.
La dégénérescence m'enivre, m'abreuve d'une sève empoisonnée,
Et ses pétales moroses enveloppent mes sens.
Mon âme oublie, mon corps s'abandonne
L'histoire se résume.

J'ai peur à l'âme !
Pourtant, ces cauchemars,
Glas des rêves d'antan
Qui se fanent en mon être,
M'assurent que s'il est tard
Je suis encore présent.

Et la fleur m'enveloppe.
Les spectres de ma raison vibrent
De ces bribes de souvenirs que je promène en moi,
De ces délires brumeux vers-qui s'échappent alors,
Le fleuve de mes pensées.
Cette suie lumineuse, m'envoute du charme des damnés,
Poussière de vérité qui enracine ma foi.
Mon âme sourit, mon corps est libre
Et la folie galope.

J'ai faim de l'être !
Pourtant face au miroir,
Sages désillusions
Qui me donnent apparence,
M'escortent dans le noir
Me poussent vers l'avant.

Et la fleur me nourrit.
Les vérités de sables s'enfouissent
De ces inconvenances qui mènent à la raison,
De ces sentiers perdus aux ors imaginés
Un futur oublié.
Et sa sincérité me plonge dans le brasier,
Bucher des doutes et des prisons.
Mes sens s'éveillent, mes larmes se réjouissent
L'hier peut prendre vie.

~~*~~

©Thierry Deschamps


Source : http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/



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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 08:47

 

haiti_camps1.jpg

http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve370



Tes mots ont composé
De blancs mausolées
D’où se sont envolées
Les colombes.
C’est tout ce qu’il reste de la vie
Des carrés de toile
De draps suspendus
Contre le ciel indifférent.

Ils sont des milliers
Vivant à fleur de terre
Dormant sous lune pleine
Et tous nos mots n’y peuvent rien.

Après le temps
Qui ignorait le prix du sang,
Voici venu celui du Earthquake.
Le soir les lampes veillent
Auprès des portes sans battants
Qui parlent aux vents
Pour dire aux enfants
Ce jour de fin du monde,
Qui vous donna un crédit d’amour
Jusqu’à la fin des temps.

© Denise Bernhardt


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 08:05

 

Lune-1.jpg

http://whisky.centerblog.net/rub-Astres-5.html



Le vent chuinte et j’entends des voix.
J’intercepte un message en larmes,
Noir sur nuage entre les branches.

Depuis combien de temps pleut-il
Dans le cœur à vif des humains ?
Pourquoi ces chocs et ces bourrasques,
Ces coups de grisou dans les têtes
Où se disputent or et charbon ?

Comment faut-il interpréter
Les hoquets de détresse,
Les sanglots ravalés
Parmi le peu de joies furtives ?

© Luce Péclard
(Inédit) - 31 mars 2011



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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 08:38

 

fleuve.jpg

© Jean Antoine Théodore de Gudin



De par le ciel
la mer
de par les flots
et les vents
de par le jour
et de par hier...
il est venu
vibrant, libre et fier

Allez,
ouvre tes voilures
de vagues et d'immensité
je monte sur ton mat de misaine
y mettre le Fleur de lysée

Allez corsaire des grands vents
voleur d'immensité
laboureur d'univers et d'humanité
je te prends au monde
et te livre à l'Océanité...

Capitaine !
Capitaine au long cours
je t'ai poursuivi de mes amours
du fond de la baie
au grand loup de Gaspé
j'ai fait les caps
et la mer dévastée

Capitaine
capitaine...
la marée a repris son souffle
et arraché le monde
il n’y a plus de rives
il n'y a que navires
qui drainent un continent
portés par le souffle des voiles
des vagues et des battures.

Capitaine
tu as fait âme
tu as fait pays
tu m'as pris de corps
et de cœur et de cordes
pour me livrer à la vie...

Fleuve
toi mon pays...

Je suis de vague
je suis de voilure
je suis de vent
et de parlure
et je vous traîne
vous et le continent
jusqu'à l'azur...

Je suis le Saint-Laurent
en partance
et à mon mat
j'ai mis Fleur de lysée...

Yves Drolet ©



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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 09:12

 

masque.jpg

http://chantalflury3unblogfr.unblog.fr/2009/07/03/le-masque-9/



                                                      À Jean Marais


Je suis un lieu magique
où poussent les merveilles
ce rêve inaccessible
qui s’enroule et murmure
aux plis de chaque feuille
du grand livre des Saints…

Jour après jour
j'ai livré à l’espoir
la flamme de ma vie
mais le masque du monde
repoussait mon visage…

Geôlier de ma propre existence
j'incarnais à la fois
la chute et la chose qui tombe
et le temps ravinait
la force de mon être…

Au seuil maintenant
de la porte interdite
à l’heure où l’abandon
rejoint le silence et l’oubli
je découvre enfin
sous la poussière grise
de l’ignorance humaine
que le ciel est mon sang
et mon cœur le Paradis !

© Victor Varjac
Antibes, décembre 1998

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume



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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 08:31

 

sylviane-pelletier-eveil-n-1786724-0.jpg

Sans Titre - Sylviane Pelletier ©



Sur son balcon, je l'ai perçue
Un bel après-midi d'été,
Et le seul fait qu'elle soit nue
Ne m'a pas déstabilisé.

Remontant le cours des années,
J'ai gardé le beau souvenir
De celle qui passait ses journées
A peindre, à nous en faire jouir.

Les manques d'amour et les tempêtes
Ont anéanti son bonheur.
Ella a, bien tôt, perdu la tête,
Privée de tendresse et chaleur.

S'est laissée doucement descendre,
Droguée pour stopper son chagrin.
Quand, après la tête, la main tremble,
L'artiste titube sur son chemin.

À présent quand je la regarde,
Je l'aime pour ses tableaux d'antan.
Je voudrais enlever l'écharde,
mais je ne suis plus un Titan.

Blanc manteau d'hiver est tombé.
Je l'ai retrouvée sur son banc,
Marbre, endormie, un peu courbée,
Sur sa toile un néant tout blanc.

Pierfetz©
 2003

Source : http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-10Feeneant.htm



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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 09:03

 

ages.jpg

© Ker Xavier Roussel



Prenez ces yeux.
Qui a le mieux cerné le sujet,
Sinon le temps ?

Prenez ces mains.
Il faudra bien attendre demain
Pour qu’elle deviennent plus soyeuses
Que les ailes d’un ange.

Ceux qui vous annoncent
Aussitôt dit aussitôt fait
Comme si de rien n’était
Ne savent pas qu’à toute chose
Correspondra toujours
Un temps de réponse,
Celui qui fait son œuvre,
Conscient d’être imparfait,
Mais pour qui vivre est un présent
Promis dans un futur proche
Aux apprentis-voyageurs gardant la chambre
Et regrettant de ne pouvoir nous aider à les découvrir
Qu’à mots couverts.

Serait-il déjà l’heure
Où tout devient
Possible leurre,
Où l’hiver frappe
Aux portes des maisons
Pour déposer à nos pieds
Quelque saison morte ?

Qui saura jamais,
Sinon l'Éternité ?

© Michel Duprez



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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 08:53

 

barbeles.jpg

http://actionplan.gc.ca/fr/initiative/programme-des-crimes-de-guerre-et-des-crimes



Quelle est cette rumeur profonde,
A quand la paix…
Ces hurlements de par le monde,
A quand la paix…

Partout l’on rompt, gémit et souffre,
A quand la paix…
Dans les odeurs de feux, de soufre,
A quand la paix…

Depuis jamais les paysages,
A quand la paix…
Ont toujours fait plus que leurs âges,
A quand la paix…

Ils ont pris goût aux maléfices,
A quand la paix…
Ils en célèbrent les offices,
A quand la paix…

Le moindre calme ? Ils sont en manque,
A quand la paix…
L’humanité repart et banque,
A quand la paix …

Foin de tyrans, rois, d’oligarques ?
A quand la paix…
Qu’engendrent à souhait les Parques,
A quand la paix…

Mais le vrai germe de la chose,
A quand la paix…
Est une universelle cause,
A quand la paix…

Petits ou grands, noirs ou bien jaunes,
A quand la paix…
Pas moins les blancs, toutes leurs faunes,
A quand la paix…

Sont à la fois bourreaux, victimes,
A quand la paix…
Experts de riens, pas moins en crimes,
A quand la paix…

Pas un pour racheter ses frères,
A quand la paix…
Même le gnome a ses colères,
A quand la paix…

De plus en plus c’est la démence,
A quand la paix…
Et chacun va de son offense,
A quand la paix…

J’ai souvenir lorsqu’en primaire,
A quand la paix…
On se cognait, façon sommaire,
A quand la paix…

Lors surgissait quelque maîtresse,
A quand la paix…
Vilipendant à notre adresse,
A quand la paix…

Notre noire et naissante haine,
A quand la paix…
Déjà la coupe en était pleine,
A quand la paix…

Chacun de hurler à tue-tête,
A quand la paix ?
« Madam’ c’est elle qui m’embête… »
A quand la paix…

Pas moins « c’est lui ! » Ils sont en selle,
A quand la paix…
Et le garçon, la demoiselle,
A quand la paix…

Pour engendrer d’autres pagaïes,
A quand la paix…
Et bien plus tard d’autres batailles,
A quand la paix…

Toi qui me lis rentre en toi-même,
A quand la paix…
Et si tu veux le bien suprême :
A quand ta paix ?

© Claude Gauthier



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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 08:20

 

sable-copie-1.jpg

http://stalker.hautetfort.com/archive/



Pas une ligne, nul mot,
Qui ne s’ouvrent où ne résonnent
Sur une page d’angoisse et de fureur.
Le crucifié lui-même
Ne peut plus l’accepter.
Le supplice devient oppressant,
Le déclin chaotique,
Le monde nauséabond.
Avec les yeux vides
D’une fin de vie,
Des fantômes de lin blanc
Se rattachent à la mémoire,
Et se suspendent
A ce qu’il reste d’espoir
Sur la lumière d’un vitrail,
Et d’un théâtre de neige
Où se joue l’humaine comédie.

© Michel Bénard.



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