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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 08:31

 

344503-123.jpg

http://yeclik.wordpress.com/2009/02



Qui a parlé de mysticisme
Le vingt et unième siècle est celui de la peur,
De clôtures épointés, de barrières électrifiées.
De badges en interphones
De codes secrets en mots de passe,
On cherche avec peine
Où se trouve la passe
Pour franchir le cours d’une journée.

Même les jardins publics ont leurs clés
Pour emprisonner les oiseaux.

Les aéroports sont « No Man’s Land »
Les usines « Zone Interdite »
Les résidences tiennent portes closes
Idem les écoles, les banques, les boutiquiers,
Idem les porches des églises,
Dieu aurait-il des velléités de s’enfuir.

Les états un à un referment leurs frontières
Jamais ouvertes d’ailleurs.

Qui es-tu mon frère pour répandre cette peur.
« JE est un AUTRE »*
C’est toi, c’est moi, il ou elle.
Un jour ils ne sauront plus leurs noms
Ni où ils vont, ni d’où ils viennent
Un jour ils auront tout oublié
De leur humaine condition.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant »
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE



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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 08:28

 

coucher-de-soleil-sur-la-mer-des-Caraibes.jpg

http://michmartinik.travelblog.fr/188415/coucher-de-soleil-sur-la-mer-des-Caraibes/



Corps pour la montée des eaux
Et ton ciel à genoux comme le goût âcre
D’un ciel incendié
Je ne verrai plus mon pays
Tant que la nuit ne sera pas prostituée
Ma voix contre tout appel
Et des chemins aux colliers de joies
Ma voix chant de mer
Comme un émerveillement à la tombée du soir
La mer des caraïbes est en moi
Et t’appartient jusqu'à ton épaule décapitée

© Jean Watson Charles

(in, plus loin qu'ailleurs,inedit 2012)



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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 08:32

 

Rolla-1878-Henri-Gervex.jpg

© Rolla - Henri Gervex



Dès soleil, le Midi se réfugie à l’ombre
Et lui tourne le dos, ses volets ramassant ;
Chats et chiens, dans la rue y rusent sans encombre,
Alors que le temps cherche, improbable, un passant.

L’atmosphère étincelle et qu’un rare oiseau passe,
Il se ravise et prompt regagne son sérail,
Laissant libre l’insecte - où bouillonne la place -
Striduler en vainqueur dans son corset d’émail.

Pierrot et Colombine, en leur muette alcôve
Que la torpeur éteint, cette fois-là font deux ;
Quand sur les draps brodés d’une lumière mauve,
Eros, un rien oisif, gentiment se rit d’eux.

© Claude Gauthier



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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 08:15

 

blanches-gelees.jpg

http://actualite.lachainemeteo.com



Avec cette impression
De marcher en marge du monde,
Dans les blanches gelées
Des lumières de brume,
Le voici revenu le temps
Des brassées de feuilles mortes
Rouges carminés, jaunes incertains,
Patines flamandes à s’y méprendre.
Au loin, une volée de cloches résonne
Sur les nostalgies d’un air d’accordéon.
Les veines en transparence de longs sillons
S’étirent à perte de vue.
C’est l’heure du repli
D’un monde flétri.
Dans le sommeil
D’un bourgeon en résurgence,
Toute la vie est là.
C’est l’heure des embrasements
Et des fulgurances arborées.

© Michel Bénard.



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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 07:37

 

egypte_engloutie.jpg

http://www.egypte-ancienne.fr/exposition_grand_palais.htm



O pierres millénaires
Pierres qui parlent
Enfouies sous les mers
Terres anciennes
Submergées par les ères

O pierres à fouler
Avec amour et respect
Marcher sur l'Histoire
Vous écouter parler
Raconter vos Cités

O pierres à sculpter
Laissez la peine à la Lune
Aux étoiles millénaires
À la mesure du Grand Dôme
À la hauteur de rêves

O pierres de l'imaginaire
Venez vers moi
Du fond de vos temps
Que mes yeux s'émerveillent
Que de vos bleus, vos roses

J'en écrive la prose...

© Ode


Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010


Visiter son site : http://zodode.5.50megs.com/



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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 08:06

(8 mai 1945)

8mai-1945-Setif.jpg

 

http://perc14.over-blog.com/categorie-11147462.html



Sétif, le sang des martyrs…
Je n’étais pas né
Je n’ai pas vu
Mais l’histoire
M’a enseigné…

Ils défilaient sans armes
Pour la Liberté
Pour leur dignité
Les bourreaux, en face
Les ont massacrés
Femmes et hommes
Au nom de la France

Au nom de mon pays
Qui, aux mêmes heures
Fêtait la Liberté revenue…
A Paris, on chantait
On dansait, on s’embrassait…
A Sétif, c’est la terre
Qui s’ouvrait
Sous le poids des martyrs

Corps déchiquetés
Par le feu et la mitraille
Liberté enfermée
Derrière d’épais barreaux…
Pour quelle victoire
Etes-vous morts
Vous tous qui célébriez
La vie et l’indépendance ?

La Liberté s’est tue
Elle s’est endormie
Quelques années…
La nuit et les ténèbres
S’en sont venues
Comme un majestueux linceul
Sur vos corps mutilés…
Les tyrans jubilaient…

Mais jamais
La Liberté ne meurt
Tel le Phénix
Un an ou cent ans plus tard
Elle se relève de ses cendres
Renverse les tyrans
Ou leurs piètres descendants

Et souffle à nouveau
Le vent conquérant
De la Liberté
Toutes chaînes abattues

Non, vous n’êtes pas morts
Pour rien, gens de Sétif…

© Jean Dornac
Paris, le 6 janvier 2012



Pour les générations qui ne savent pas, pour celles qui ont oublié, volontairement ou par trop de souffrances, Sétif, ville algérienne, ce jour-là, fêtait la libération de la France, la fin de la seconde guerre mondiale. Parmi le cortège qui défilait dans les rues de Sétif, il y avait des gens heureux de la fin de la guerre où de nombreux Algériens furent enrôlés et tués. Les partis nationalistes décident d’en profiter, pacifiquement, pour rappeler leurs revendications. Un policier tire sur un jeune scout musulman qui tenait un drapeau algérien et le tue… S’en suivit une émeute meurtrière… Une centaine de morts chez les Européens et entre 8 000 et 15 000 morts côté Algérien, selon les historiens.
Neuf ans plus tard, le 1er novembre 1954, débutait la « Guerre d’Algérie » par une série d’attentats meurtriers… Et, le 5 juillet 1962, fut proclamée l’indépendance de l’Algérie. L’autre tragédie, conséquence de la guerre, fut l’exode de ceux que l’on a appelé les « pieds-noirs » qui ont, pour la plupart, tout perdu et le massacre de plusieurs milliers de musulmans pro-français. (Sources Wikipédia)




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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 08:39

 

corbeauvol.jpg

http://www.uniformis.net/corbeau.html



Il plane tel un corbeau
au-dessus de mon angoisse
puis galope
sans reprendre haleine
pour épuiser jusqu’à la trame
mes instants de bonheur
et soudain sans raison
il bloque les aiguilles
et marche sur mon corps
avec ses brodequins
plus pesants que du marbre
et fixe dans l’espace
mon cœur imprudent
qui voulait s’envoler !...
Ses yeux ressemblent
à la mer
toujours immobile
et sans cesse
en mouvements…
Je crois que je m’enfuis
mais je tourne… tourne
dans le cercle de son jeu…
Il pénètre mon souffle
d’une coulée de plomb…
Les jours se ressemblent
et quand le soleil s’agenouille
sur l’épaule de l’horizon
je sens la fraîcheur
d’une porte qui s’ouvre…
Promis à cette flamme
au Mystère Suprême
j’avoue mon impuissance
et ma fascination
mais la grande beauté
de ce monde éphémère
appartient à ce temps
qui pousse l’avenir
dans les bras du passé !...

© Victor Varjac
Antibes, le 16 septembre 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 08:25

 

arc.jpg

http://poesie.tableau-noir.net/pages11/arc_en_ciel.html



Une chape de plomb écrase ce monde futile
Évanescence de vies bien trop fragiles
De chimères adorées
De Dieux édulcorés

Satrapes

De pseudos existences
De mensonges éhontés
Qui nous font avancer
Pas à pas
Dans ce désert de cendres
Qui englouti la trace
De nos courses effrénées
Vers un ailleurs perdu
Dans un néant confus

Noirs sont les nuages

Phylactères de pensées insipides
D’une sotte humanité à l’avenir frigide
Qui se croit exister
Qui se targue de penser

Gorgones
De vies perdues
Avant même d’exister

Cerbères
Qui se rient de nos rêves

Noirs sont les nuages

Mais Toi

Ni la pluie, ni la grêle
Ni le vent, ni le froid
Tu ne sembles jamais craindre
De la noirceur du ciel
Ton sourire se joue
Il forme un arc en ciel
Et tes yeux illuminent
Des chemins inconnus
Ils brillent comme des soleils
Font fuir les nuages
Noirs

Et t’offrent les étoiles.

© Thierry Deschamps


http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/0100-sommaire.html



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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 08:18

 

vie.jpg

http://hommelibre.blog.tdg.ch



Des mots pour vivres,
Des mots à dévorer
Quand le plaisir des sens
Commence à vous démanger,
Quand la fin aiguise la faim
D’une vie habituée à l’idée
De se survivre.
Des mots qui montent en première ligne,
Piétinant l’herbe sauvage
De ces blancs pâturages
Jusqu’à en retirer le jus
Capable d’étancher leur soif.
Des mots pour restaurer ce monde en ruine,
Pour régaler nos yeux et nos oreilles,
Pour que la mort se mette à table,
Crache une fois pour toutes son venin,
Soit jugée, condamnée,
Et la sentence exécutée.
Des mots bons vivants
Qui en ont soupé
De crier dans le désert
Que les fruits de leur union
Gardent un goût amer,
Mais qui continuent d’attendre en secret
Le bonheur d’être mangés.

© Michel Duprez



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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 08:12

 

grenouilles.jpg

http://www.funfou.com/blagues/grenouilles.phtml



Rien ne dérange tant, ne suscite un dommage
Et ne fonde un écueil,
Comme une économie où sombre le courage !
Le reste est boniments et nous prépare un deuil.

Deux grenouilles allaient en ballade, complices,
Pour à la fin franchir, l'audace les poussant,
La porte d’une étable ouverte à leurs malices ;
Des jarres et des pots, trônaient sur leur séant.
Présumant quelque eau claire,
Elles bondirent… plouf, dans le premier pichet,
Pour n'y trouver, horreur, qu'une crème légère
Au désastreux effet !
Chacune y va sombrer, se démène, s'englue
Et ne sait en surface, un bref instant tenir
Qu'en s'agitant au mieux. Pour quelle issue ?
Des deux batraciens, l'un se sentant finir :
- Eh là, je n'en puis plus, je meurs ! Il désespère !
Reverra-t-il ses gens ? - Ressaisis-toi,
Lui lance l'autre, il faut sortir d'affaire !
Hélas, le malheureux n'y croit
Et coule par le fond. La grenouille qui reste,
Force sa chance et se défend
Contre le sort funeste.
Son courage la porte et rien ne la surprend !
Soudain, ce qu'au pays on nomme Providence,
Fait que la crème enfin triturée à l'envi,
Se convertit en beurre et fait cesser l'urgence !
Évidemment ravi,
Notre animal vainqueur haut perché sur sa motte,
Confirme pour le moins l'adage magistral :

« Si le Destin souvent nous veut mettre à sa botte,
Nous en avons la bride à défaut du cheval » !

© Claude Gauthier



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  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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