27 juin 2011
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http://shannadidi.blogourt.fr/58480/Pleurs-d-enfant/
Pourquoi tant de haine
Pourquoi tant de joie
Après le meurtre d’un homme ?
Une vie n’est-elle pas toujours
Plus précieuse que la mort
Même s’il s’agissait
D’un véritable assassin ?
Pourquoi mon cœur pleure
Cette vie perdue
Que tous disaient monstrueuse ?
Pourquoi la compassion
Pour ce criminel
Qui ne connaissait pas la pitié ?
Et tuait sans remord…
Pourquoi mon âme saigne
A la vue d’une femme battue
Ou bafouée par un phallocrate ?
Pourquoi ne puis-je supporter
Les larmes des femmes
Que l’on a violées
Tuant leur joie de vivre ?
Pourquoi ma détresse
Devant l’enfant qui pleure
Et mon émotion
Face à celui qui sourit ?
Pourquoi ne suis-je pas
Un animal indifférent ?
Je ne subirais pas ces souffrances
Peut-être parce que je suis homme ?
Que l’Amour m’a visité
Au temps de mon enfance ?
Peut-être n’ai-je pas été
Trop abîmé au cours de ma vie ?
Peut-être qu’un rayon d’espérance
Illumine mes jours ?
Ô que sont curieuses
Les destinées qui président nos ans
Les unes sont cruelles
D’autres sont plus souriantes
Pourquoi ces différences
Qui font de nous
Des êtres aimés ou détestés ?
©
Jean Dornac
Paris, le 27 mai 2011
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Jean Dornac
26 juin 2011
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© Alain Percy
A Marcel Murris
La chair de la montagne
le murmure des grands arbres
l’ivresse de l’herbe sauvage
le long des lianes emmêlées
où la transparence de l’eau
se métamorphose
en un miroir vivant…
… toute cette beauté
m’apparaît
comme un éblouissement
entre les bras du ciel…
Voici l’heure
où le destin de l’ombre
confesse la lumière…
Sur le front du silence
où la prière s’agenouille
la pureté du monde
surgit enfin…
… libre de ses chaînes…
Le recueillement
peu à peu
entre dans le regard
et l’égoïsme qui brouille
l’âme des hommes
se livre au paysage
qui porte la vie…
Le voyageur anonyme
retrouve alors
dans le miroir de l’âme
le premier pas de l’innocence…
© Victor Varjac
Antibes, le 12 janvier 2001
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
25 juin 2011
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© Le triomphe de la mort
– Félix Nussbaum *
http://prisons-cherche-midi-mauzac.com/actualites/felix-nussbaum-un-peintre-juif-allemand-a-decouvrir-absolument-5913
Vous étiez là
Et vous n’avez rien fait
Vous étiez là
Et vous n’avez rien dit
Vous étiez là
Quand ils sont venus
Les arrêter
Les embarquer
Les femmes et les petits serrés entre leurs bras
Les plus grands muets les yeux remplis d’effroi
Quelques hardes et puis rien au fond d’une valise
Et les hommes devant
La crosse des fusils plantée au bas des reins
Et le fer des souliers qui pressait la cadence
Et les cris et les ordres qui trouaient le silence
Une portière a claqué
Et ils n’étaient plus là
Partis pour où pour quoi
Vous ne le demandiez pas
Nous étions là
Mais que pouvions- nous faire
Ce n’était pas nous qui avions voulu cette guerre
S’ils n’étaient pas comme nous c’était leur affaire
Un jour ils reviendraient
Ils raconteraient
Et qui sait
Ce ne serait peut-être pas si terrible que ça
Rentrez les enfants ça ne nous regarde pas
Et si c’était à refaire
Que faisons-nous ?
© Annie Mullenbach-Nigay
* Felix Nussbaum, un peintre à découvrir
Né en 1904, Felix Nussbaum étudie aux Beaux-arts à Hambourg et à Berlin ; lauréat de l’Académie allemande à
Rome, il est pensionnaire à la Villa Massimo en 1932. L’arrivée d’Hitler au pouvoir le précipitera sur le chemin d’un exil qui, après l’Italie, la Suisse et la France, le conduit à Ostende en
Belgique. Arrêté après la défaite de la Belgique, le 10 mai 1940, en tant que ressortissant du Reich, il se retrouve interné au camp de Saint-Cyprien dans le sud de la France. Evadé,
fugitif il retourne à Bruxelles où il demeure caché, avec son épouse Felka Platek, une artiste juive polonaise. Le 31 juillet 1944, il est finalement déporté avec elle à Auschwitz et
assassiné. (Extrait du blog de Jacky Tronel)
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Annie Mullenbach
24 juin 2011
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http://collections.delcampe.fr/
De nos jours malgré tous ces beaux et longs discours sur la liberté, la démocratie, et le droit en général,
l’homme est encore dans l’attente de cet autre droit à l’existence lorsqu’il n’est pas tout simplement celui de la survie.
De nos jours, aux marchands de l’illusionnisme viennent s’ajouter ceux du vampirisme avec la bénédiction de ce
que les uns et les autres osent encore appeler « les urnes ». Les mots changeant indéfiniment de sens, comment vouloir que le faux ne deviennent pas tout simplement du vrai et du bon
vrai…
Où va t-il ce monde que nous voulons de progrès ? Où va-t-il cet homme que nous voulons du 21ème siècle voir
civilisé ? Ce qui se passe dans certains pays n’est-il pas la remise en cause de bien de choses ? (Mouloudi Mustapha)
Animée d’une grande foi
L’arme plus âgée que lui
Dans ce monde sans loi
Il tient à défendre sa vie.
Héritée de son grand père
Elle était suspendue au mur
Aujourd’hui, tout est clair
Point de répit, point de cure.
Plus haut que l’étagère
Un banc pour la décrocher
Longue, ni lourde, ni légère
Sur le bon registre cocher.
Huilée, sans bandoulière
Armée, elle peut servir
L’espoir lui servant de bain
Broyé, il ne veut pas finir.
Il coure rejoindre ses frères
La paix vaut bien son prix
Combattre pour sa terre
Contre vampires et maudits.
© Mouloudi Mustapha
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Mouloudi Mustapha
23 juin 2011
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http://www.labonnecopine.fr/article/Psycho/L-Anorexie-une-maladie-a-ne-pas-negliger_i598.html
A ma sœur
Elle a quarante ans aujourd'hui,
et tant d’années d'errance.
Corps filiforme,
Tout s'est inscrit dans ce corps décharné,
Quel passé lui a volé sa vie,
Quelle est cette douleur qu’elle s'oblige à porter.
Est-ce un secret de famille jamais divulgué.
Peut-être une histoire qu'elle a construite
dans la dévastation de ses pensées malades.
Tant de mystères autour de ce corps
qui ne la porte plus.
Jamais femme ne pourra éclore.
Il faudrait ce petit quelque chose,
Celui qui détourne les yeux d'un homme au coin d'une rue.
Oh, ce mal-être,
Comme une origine qui échoue à percer le jour,
Comme mille vies qui envahissent son âme,
sans qu'elle ne parvienne à choisir, jamais.
Tout cela l'emporte dans une folie,
De celle que personne ne peut comprendre.
Alors, ne lui reste que ce contrôle
qu'elle exerce sur ce corps qu'elle hait.
C'est décidé, il ne sera que chair et os.
Qu'il en soit ainsi.
Elle n'existe ni par la terre, la roche, l'air ou même l'eau.
Elle survit dans un corps qu'elle exige vide.
Il doit plier à l'exigence de son regard
qui n'accepte que l'extrême,
Peau diaphane, os saillants, grands yeux qui
envahissent un visage creusé.
Corps martyrisé.
Jamais, jamais elle ne l'aimera.
Elle s'emporte en passion, déraison,
Violence et douceur.
Instinct et intellect s'affrontent,
se séduisent à tour de rôle,
pour mieux se déchirer ensuite,
Et la laisser là, épuisée,
Seule, toujours seule.
Parfois, le calme revenait,
Elle nous laissait alors l'approcher, mal.
L'aimer. Anorexie.
Nous guettions le moindre sourire,
le moindre léger bonheur dans ses yeux.
Si seulement.
Que fallait-il faire ?
Que fallait-il faire ...
Cimetière de campagne
Entouré de champs paradés de couleurs,
Des jaunes, des verts, des rouges coquelicots,
Fleurs de printemps mauves, bleues pervenche,
toute la palette de la beauté d'un pays où il fait bon vivre.
Abondance de ce pays superbe.
Surplombant une vallée magnifique,
Douceur, générosité de vivre.
C'était trop pour elle.
Son cœur s'est arrêté, anéanti.
Sur la pierre tombale épurée,
un prénom, un nom, deux dates.
Une croix,
Simplicité. Eternité.
Le vide ne pouvait la sauver.
Seule la terre sait accueillir celui qui
a terminé sa route.
Tant de sérénité.
© Dominique Dupuy
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Dominique Dupuy
22 juin 2011
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© Liliane Caumont : « L’homme marchant »
Visitez le site de Liliane Caumont
http://lcaumont.unblog.fr/page/2/
Dans l’anonymat,
L’homme trépané s’enlise
Silencieusement dans le magma
De sa civilisation.
Ses cris étouffés,
Ses yeux bandés,
L’homme décapité gît
Sur un coussin de lin
Dans l’isolement de son ébranlement.
L’homme s’enchaine à sa destinée,
A l’illusion miroir
Des cendres du néant,
Jusqu’à l’étouffement
De l’étoffe humide d’un mirage.
Au seuil de l’obscurité,
Le monde se veut austère,
La vie muselée, fanatisée.
C’est l’homme de l’involution,
De la lente érosion,
De l’irrésistible déclinaison.
L’homme entravé s’obstine aveuglement,
Avance vers son autodafé,
Vers l’obsession de son exclusion,
Impie il sert la messe de l’oubli
Jusqu’à fuir les ombres de la mémoire,
Le cauchemar serait-il éveillé ?
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
21 juin 2011
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http://julieroger-ecrivain.blogspot.com/2009/11/
Amours turquoises
Nous nous sommes reconnus
D'un seul regard d'étincelles
Et d'ardoise
Que de lunes
Que de lustres passés
Que de voyages
À travers la vie
Et les galaxies
Que d'intemporelles attentes
Mais, quelle foi
Nous savions que
Dans les dédales
Des Étoiles
Au bout des Ciels
À cent mille lieux sous les Terres
Nous étions là
Quelque part
Faits, l'un pour l'autre
Attendant pour se tendre la main
Et continuer le chemin
Que nous avions parcouru
Dans d'autres Temps
Chronologies ancestrales
© Ode
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Ode
20 juin 2011
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http://tunisdivagation.blogspot.com/2009/08/qui-suis-je.html
Je suis
Mais qui suis-je ?
Illusion formée par le temps
Atome perdu dans l’univers
Ame ou néant…
Suis-je plus qu’un rêve
Qu’un instant de sensations
Qu’un microbe
Qui, avec les autres
Détruit sa planète
Suis-je autre chose
Qu’un animal de plus
Est-ce que je mérite
Le nom d’humain
Par mon cœur et mon âme
Je suis, oui
Mais je ne sais qui je suis
Voyant mon reflet
Dans mon miroir
Je ne vois qu’une image
Je vis, je souffre
Je ris, je pleure
Mais j’ignore qui je suis
D’où je viens
Où je vais
Ma vie a-t-elle un sens
Point infiniment petit
Dans l’univers sans limites
J’attends la Vérité
Mais je ne sais si Elle existe
Je vis comme une mécanique
Qui se suffit à elle-même
Nourrie d’Amour et d’attentes
Assoiffée d’être aimée
Mais qu’est donc l’Amour lui-même
Est-il imagination
Ou éclatante Vérité
Est-il le paravent
De notre brutalité
D’êtres peu développés
Qui suis-je
Sous les quatre vents
L’ardent soleil
Les saisons qui passent
Comme un éclair fulgurant…
© Jean Dornac
Paris, le 27 mai 2011
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Jean Dornac
19 juin 2011
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© Lavinia Altara : Les quatre saisons
http://ptutoy.over-blog.net/article-35966053.html
La fenêtre s’évanouit
dans les bras de l’espace
envahissant d’un regard
toute la plaine vagabonde
jusqu’à la chevelure
de l’horizon fuyant
où le ciel égaré
se retrouve et
se pose…
Sur cette page de verdure
immobile et bruissante
j’enchanterai un poème
aux ailes de papillon
qui portera le cœur
à la lisière de l’âme…
Pourquoi tant d’impatience
à découvrir les choses ?...
Pour comprendre la nature
soyons enfants des quatre saisons
au corps de feuilles et d’écorce
où l’aiguille de la sève
cache dans le silence
des mottes noires et grasses
le berceau de nos jours…
© Victor Varjac
Antibes, le 24 octobre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire
» aux éditions MELIS
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Victor Varjac
18 juin 2011
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© Thierry Deschamps
Croix de bois et croix de fer,
Si je t'aime, ce sera l'enfer !
Choix de roi, âme qui erre,
Ta pensée m'est délétère…
Avec ton air juvénile,
Tu te crois bien trop subtile…
Le mensonge t'est si facile
Tu me prends pour un débile !
Foi en toi, château de verre,
Si je t'aime ce sera la guerre !
Froid désir qui m'enserre,
Tes charmes ne sont que manières …
Avec ton sourire charmeur,
Tu penses dominer mon cœur…
Mais ta beauté n'est qu'un leurre,
Tu me glaces, tu me fais peur !
Poids d'un Moi qui désespère,
Si je t'aime, ce sera amer !
Proie facile entre tes serres,
Ta présence me pompe l'air…
Avec cette voix si douce,
Tu m'attires, puis me repousse…
Que tu pleures ou que tu glousses,
Tu me fiches vraiment la frousse !
Croix de bois et croix de fer,
Oui ! Je t'aime ! Vogue la galère !
Choix d'un mur qui s'est ouvert,
Tu m'échappes, je désespère…
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/
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Thierry Deschamps