4 novembre 2012
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08:58
© Paul Klee
Le Verbe…hélas
aveugle et perverti
par le poison des hommes
se roule dans la fange
et pavoise au sommet
de l’impur et du viol…
L’image elle-même
prostituant ses formes
ses couleurs et son rire
pour un peu de monnaie
tout juste vingt deniers…
insulte la terre
qui se fissure…
se mutile…se révolte….
Ah ! la Publicité…
amazone vorace…
érotique figure
se vautrant sur nos jours
pour exciter encore
nos envies et nos vices…
Dans ce cirque étroit
nous accouchons sans cesse
d’une petite mort
dont les belles cicatrices
préparent notre chute
au pays de l’enfer !...
Toujours insaisissables
les affiches s’emparent
du paysage urbain
asservissant nos murs
nos jardins et nos places
de leurs chants de sirènes…
Fourberies à la mode
guets-apens redoutables
qui séduisent nos yeux
caressent nos cerveaux
puis déposent la graine
rouge et noire
du désir et du feu
dans nos êtres conquis…
Des femmes se prélassent
le corps brûlant et nu
pour vanter un produit
toujours plus inutile
que celui qu’il remplace !...
Inlassables louages
du prêtre des finances
l’annonceur accomplit
l’ordre de ses maîtres
en flattant la bêtise
de tous ceux qui dévorent
babioles et gadgets
prisonniers de l’Avoir…
Eclatant aux jointures
repoussant les limites
les mots
breuvage magique
enivre le quotidien
et l’homme des heures grises
sur le crâne du mirage
plonge dans la machine
à broyer l’existence…
Il est ce demi-dieu
esclave de ses choix
suspendu à la poutre
où dessèche son âme !..
© Victor VARJAC
Extrait de la Rouille des Jours
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Victor Varjac
3 novembre 2012
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http://www.audemargueriteschmitt.com/Dessins/pages/les%20amants%20_jpg.htm
Me revient l'envie de l'insouciant bien-être ressenti à humer tes odeurs
Moi, la bacchante à l'appétit insatiable
Lorsque nos étreintes nous mènent jusqu'à l'oubli de soi
O mon amant de saveur cannelle et autres épices de mon île
Sorcier de mes transes sexuelles
Tu es l'élixir d'amour de mes plaisirs bavards
Dans le monde de la confluence de nos harmonies
Partenaire de mes extases
Une musique joue en moi Sensible à cette attente
Où tu m'ouvres la porte de tous les nirvanas
O mon amant, porteur de mes promesses d'infini
Tu me séduis et me désaltères
Ton amour offert
Est ma parcelle de paradis
© Marie Alice Théard
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Marie Alice Theard
2 novembre 2012
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08:12
Image par Cheschire15
Non ce n’est pas un songe
Se voulant le grand ange
Fidèle quand ça l’arrange
Il se nourrit de mensonges
Et sur le pauvre se venge.
***
À chacun son train
Il mange pour déguster
Je le fais contre la faim
Nul ne peut en douter
Demain c’est bien demain.
***
Oublie que j’existe
A la chute je résiste
L’espoir m’assiste
La foi mon unique soleil
Dieu sur le bien veille.
***
Au pouvoir tu te colles
Par le diable décoré
Homme au triste rôle
Brûle, champs et forêts
Détruit, caves et écoles.
***
© Mouloudi Mustapha
Alger le 24/09/2012
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Mouloudi Mustapha
1 novembre 2012
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http://dentelle-et-fil.over-blog.com/article-dentelle-arc-en-ciel-suite-et-fin--39501048.html
(pensé pour toi )
De pierre en pierre en vol discret
De ronds pigeons à tire-d’aile,
Tout là-haut cousent un ourlet,
Parmi des chemins de dentelle.
Ils font leurs jeux de rayons d’ors,
Dans la lumière qui surfile
Les mille traits de leurs essors,
Au gré du temps bleu qui défile.
Le long tissage en ses atours
Mêle aux granits - trame terrestre -
Du ciel à visiter les jours,
L’intention claire et rupestre.
Ainsi dressés les ostensoirs
Par la main de quelque génie,
Humbles, cèdent leurs grands pouvoirs
Aux choses simples de la vie.
Parmi les vols de pigeons ronds
Où le désir des dieux serpente,
Entre pierres et rayons blonds,
Un ange blanc trace une sente.
CLAUDE GAUTHIER©
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Claude Gauthier
30 octobre 2012
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08:46
http://couleurs.soyez-zen.fr/couleur-pour-se-raconter-bleu/
Avril
La Forêt, est, à ce temps de l'année,
De sève printanière gonflée,
De couleurs, d'odeurs et de présences
Présences magiques, féeriques
Envoûtement de l'âme et du cœur
Bonheur de tous les instants
Elle se métamorphose aux caresses du soleil
Au chant des Fées qui s'éveillent
Pour enchanter à nouveau le Visiteur
Les petites mares aveuglent l'œil du Curieux
En reflets éblouissants
À la surface d'une eau limpide et cristalline
Le sentier, minuscule ruban de terre ferme
Serpente au milieu d'une végétation
D'un vert profond, promesse de l'été annoncé
Qu'il sera doux de s'étendre dans les herbes hautes
D'y écouter le chant des Fées
De verser dans le Beau Royaume et d'y rêver
Forêt Bleue, ma tendresse
Symphonie de couleurs passant du vert tendre
Au mauve crépusculaire, parfums entêtants
Oiseaux chantant l'Hymne au Printemps
Forêt Bleue, mon ivresse
Mes ennuis, je laisse glisser sur mon esprit
Comme gouttes de pluie
Sur le feuillage d'un arbre
Forêt Bleue, ma délivrance
Je suis à l'écoute de tout ce qui m'entoure
Laissant le soleil caresser mon visage
Le vent ébouriffer mes cheveux
Forêt Bleue, ma caresse
Le parfum entêtant de la terre-renaissance
Monte jusqu'aux confins de mon âme
Je m'apaise, je me retrouve, me reconnais
~§~
Forêt Bleue, ma Vie retrouvée
~§~
Le Rêve atteint son apogée
Elle est là devant moi, entière
Mes pas m'ont menés vers Elle
Elle m'appelait
Que je vous parle d'Elle :
Une large bande de forêt perdue
Entre sous-bois et lisière
Royaume clair-obscur
Où la pénombre du Grand Bois
Rejoint l'éclatante lumière des Plaines
Qui s'étendent au-delà...
Féerie
Silence dans la Cathédrale
Qui semble n'avoir été crée que pour faire entendre
L'écho du chant des Oiseaux
Canevas sonore enveloppant le Promeneur
Au détour d'un chemin étrangement creux
Insolite cicatrice de mousse
Une explosion d'Azur :
Des milliers de petites fleurs bleues
Au parfum entêtant
Clochettes délicates comme perles de rosée
Parsèment le sol
S'étendant à l'infini, dans toutes les directions
Vertige
Un océan de clochettes s'étalent sous les pieds
Ondulant au moindre souffle du vent
Comme pelage végétal
Royaume des Fées
Forêt Bleue habitée
Tout y est si calme
Elles se font discrètes les Fées
Mais je sens leur présence
Impression de magie
Qui émane du sol
Les arbres, majestés sublimes
Les étangs, topographie géométrique
Je pleure, je crie, je hurle
Devant ce qui s'offre à moi
Je vibre comme la corde d'un arc
Devant tant de Beauté fantastique, immaculée
Souvenir qui restera à jamais gravé en ma mémoire
Ma Forêt Bleue
Fidèle au rendez-vous
Amie
Mon âme te remercie
De lui avoir à nouveau
Rendu la Vie
Ode©
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Ode
29 octobre 2012
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© René Magritte
En hommage à tous les esprits libres et créatifs.
Je suis un enfant des étoiles
Perdu dans un monde de folie
Sous forme de dieux
Ce monde adore l’argent
La haine et la violence
Le meurtre des innocents
Pour préserver le pouvoir
De funestes puissants
J’avais appris à aimer
Sur le chemin des Pléiades
On m’a dit que seul l’amour Est
Mais sur cette terre de malheur
Un ouragan de haine
Sème destructions, morts et larmes
Je suis le veilleur
Qui guette votre démence
Pour la mettre en mots
Sur une page blanche
Trop vite noircie
Je suis le témoin abasourdi
De la souffrance des petits
Du mépris et du rejet
Envers qui n’est pas couvert d’or
Du pillage de la planète
De l’agonie des consciences
Je suis le poète
La plume qui ose
Les mots d’amour
Qui ose la beauté
A contresens du temps
Et des vastes ambitions
Je suis la membrane
Qui ne cesse de vibrer
A l’unisson du ciel
Menaçant de rompre
A chacun de vos crimes
Je suis le troubadour
Qui scrute vos âmes
Dans vos prisons à ciel ouvert
Vous avez cru m’enfermer
Esprit libre et cœur aimant
Je vis avec les constellations
Je suis une déchirure
Qui cherche désespérément l’amour
Dans ce désert des cœurs
Dans ce gouffre des ténèbres
Que vous appelez société
Je suis un enfant des étoiles
Qui rêve encore
Qui ose encore
Qui veut croire encore
En la Lumière
Plutôt qu’en votre nuit…
© Jean Dornac
Paris, le 12 juillet 2010
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Jean Dornac
5 octobre 2012
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07:29
HTTP://COLINEARCENCIEL.MUSICBLOG.FR/581338/L-OISEAU-DE-FEU-IGOR-STRAVINSKY/
Si vous faites allusion à toutes ces illusions
Qui permettent d’obtenir tant de bonheur sur terre,
Tous ces grands écarts d’imagination visionnaires,
Ces traits d’esprit créateurs qui vous touchent en plein cœur
Sans que l’on puisse empêcher quoi que ce soit,
À plus forte raison quand l’amour
A fini par vous monter à la tête,
C’est qu’il est déjà trop tard.
Ces pensées toutes fraîches,
Arrachées au néant,
Produisent leurs effets secondaires.
Vous venez à nouveau d’être choisis
Pour briser nos chaînes
Et pour que nos paroles les plus insensées,
Nos propos les plus hallucinants
Retombent sous le sens.
Tous les sujets du Verbe,
Futurs articles de foi,
Se remettront bientôt à chanter
Avec la voix des feuilles aux accents de forêts vierges
Ce plein air si pur qui nous transperce,
Nous aspire et nous inspire,
Désir, extase, oiseau de feu,
Parfait amour
Filé parfois
Juste le temps
D’un éclair.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
4 octobre 2012
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07:36
© Egon Schiele. L'étreinte des amants.
L'angélique inconnu dans un mouvement tendre
Recueille entre ses bras, la belle à son éveil ;
L'ivresse en son calice, étonnés vient les prendre
Et verse du nectar sur leur baiser vermeil.
C'est un esprit d'amour qui se penche sur elle,
La presse, la conduit jusqu'au ravissement,
Elle cède, répond au long battement d'aile
Ce gage énamouré du plaisir qu'elle y prend.
L'Amour se reconnaît dès lors qu'ils sont ensemble,
Se captive et se mêle aux séjours du mortel
Et dans l'instant superbe où chacun lui ressemble,
Il donne à leurs aveux, comme un goût d'éternel.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
3 octobre 2012
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07:09
© Michel Bénard
L’écriture délie les cris du monde,
Réveille les silences,
Ses signes s’impriment sur l’invisible.
La trace interroge la forme,
La lettre s’incruste
Sur un fond de feuille d’or
Sous un ciel de rêve.
L’alphabet se fait inaccessible
Pour mieux chanter l’inaudible.
Lorsque la lettre s’érode
Il faut la recomposer,
Lorsque le verbe s’absente
Il faut le recréer,
Et c’est le soleil qui s’enlumine.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
2 octobre 2012
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07:30
Infographie de Ode©
Venu du sud, un vent fort et rouge
Couvre mes neiges blanches
Un vent de guerre et de sang
Mon voisin est armé jusqu'aux dents
Il menace, il hurle sa haine
Je l'entends d'ici, dans ma plaine
Venu d'Orient, un vent fort et rouge
Remue mes neiges blanches
Un vent de haine et de sang
D'armes destructrices son bras est fortifié
Il guette, il vocifère sa colère revanche
Je l'entends d'ici, dans mon étendue blanche
Venus de partout, des cris de paix
Font écho sur mes neiges
Je les entends d'ici, raisonnent sur mes congères
Il se fait tard
O fragile victoire
Des nuits de feu, de flammes et de cendres
Il a neigé de la neige rouge
Le froid tapis est raisiné
Calice qui déborde
Rouge du sang des innocents
Et mon corps a la couleur du poème
Sur le champ de bataille des neiges tombées
© Ode
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Ode