2 mai 2013
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http://www.marcellehardy.com/calendrier.html
Avec ces mots jolis, que ton souffle caresse
Au bout d’un long soupir,
Nos jeux doux débusqués cessant de se tapir,
De rôles font la tresse.
Délicieusement, de-ci de-là partout
Le désir nomadise,
Le moindre rien se fait, touchante friandise,
Le cœur maître à l’atout.
Au bout de ce regard inspiré par ton âme,
Lorsque rôde ma main,
Dans le clos de tes champs ruisselle d’or le grain,
Jusqu'au désiré brame.
C’est notre halte offerte, inaccessible aux temps ;
Et dans ce bol d’ébène,
Plein d'une eau de bonheur, toujours à perdre haleine,
Nos cœurs boiront contents.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
1 mai 2013
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07:41
http://natureculture.org/wiki/index.php?title=Fleur_de_sel
Caresser les couleurs de pierre
Jusqu’aux brillances patinées,
Des déchirures d’épines
Délaissées aux sables de la destinée.
Ouvrir les cadenas de l’amour,
Où soufflent les quatre vents de l’origine,
Et aller cueillir les fleurs
De sucre et de sel,
Sous la caresse des couleurs de pierre.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
30 avril 2013
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http://yfrog.com/38112686941061bdafb2ofc5j
C'est avec des mots inventés pour nous
que je vous parle Ami...
Mots venus de fond des Âges
connus de nous de tout Temps
mots qui pour l'étranger
ne sont point décodés
mots secrets, mots d'âmes
archaïques mots...
Nous savons qu'ils ont la saveur
Les odeurs de nos Avants
et de nos Lendemains
ils sont mots du Cœur...
Mots richesse des jours sans heures
mots tendresse des nuits sans heurt
mots bénis venus des fonds des Mers
de l'Étoile, notre Univers...
Mots synchronies
Mots rencontre de deux esprits
Mots retrouvailles
Mots assouvis après la longue Nuit
Mots archétypes pour qui se souvient
Mots archéo-liens
pour qui vient de loin...
...De très loin...
© Ode
23 octobre 2001
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Ode
29 avril 2013
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http://www.seronet.info/article/mariage-pour-tous-ca-va-etre-chaud-58826
Que tremblent les dieux
Assis dans leurs faux cieux !
La vieille morale est assaillie
Par de très rudes saillies !
Notre vieux pays se déchire
Renaissent les anciennes rancœurs
J’ai même entendu dire
Que certains hâbleurs
Par la nouvelle loi
Allaient tuer par centaines
D’innocents enfants, ô émoi
C’est du moins ce que dit la haine !
Il n’est pourtant question que d’amour
Et de partage de nouveaux droits
Mais la nouveauté comme toujours
Fait la peur de ceux qui s’imaginent rois
Ah ! Qu’ils sont cruels et féroces
Ceux qui disent détenir La Vérité !
Il n’est pire charge de rhinocéros
Qu’un détenteur de paroles certifiées !
Derrière les intégristes fanatiques
Arrivent, cachés, de tristes politiques
Réalisant d’indécentes alliances
Pour contrer l’insupportable alternance…
S’estimant propriétaire du pouvoir
Oubliant que le droit divin n’est plus
Ils passent leur dignité au lavoir
Et leurs convictions de surplus
On les croyait fiers républicains
Et les voilà devenus affreux puritains
Que se marient deux êtres de même sexe
Voilà qui ce qui les horrifie et les laisse perplexe
Pourtant, il n’est rien de plus beau
Que l’amour en sublime partage
Qu’ils soient homos ou hétéros
Tous vivent le même abordage
Même si je ne suis pas du même bord
J’approuve qu’ils aient les mêmes droits
Que tous les couples, à tribord ou bâbord
Puissent vivre également leurs choix
Le droit des enfants n’est qu’un prétexte
La vie se chargeant toute seule
Selon ses maudits contextes
D’enlever un parent en le jetant en linceul
Ne vaut-il pas mieux deux parents semblables
Plutôt que la souffrance de l’un à jamais absent ?
La nature, elle-même, ou leur dieu ou leur diable
Réduit en cendres leurs certitudes à néant !
L’amour pour tous vaut bien un poème
Pour conjuguer l’aimer à toutes les variétés
Il est temps de rejeter les anathèmes
Des professeurs de fausses vérités !
Qu’est donc un pays qui rejette un droit
Alors que la loi ne lui en enlève pas ?
Sommes-nous devenus si stériles
Pour qu’à la nouveauté, nous soyons hostiles ?
Où sont passés les nobles et grands élans
Dont furent capables nos grands esprits ?
J’aimerais qu’ils renaissent ces beaux artisans
De justice et d’amour toujours épris…
© Jean Dornac
Lyon, le 23 avril 2013
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Jean Dornac
28 avril 2013
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http://www.clipart-fr.com/wallpaper.php?id=19151
Quelle inconvenance de tomber amoureux
d’une musique écrite
pour un air de violoncelle. Fascinante plongée dans le quatuor des rêves et des désirs interdits du périlleux voyage appelant de
nos vœux les illusions tapies au fond d’un regard de braise pour aller se perdre dans un fugace bonheur.
Sevrée de raison, l’âme redevenue fragile chavire
et fugue au premier bruissement d’une farandole. Et le cœur décroche en chambardant
les bonnes résolutions d’adultes avertis les narines accrochées aux suaves envolées de la séduction d’une odeur d’alambic
paressant en plein air.
Coulées de baisers furtifs emmêlés de « je t’aime aujourd’hui »-« moi aussi ». Prêts pour
l’aventure de la mer caraïbe épousant les frôlements érotiques de graves et de rondes dans la nuit blanche touchant les corps
aux bas-ventres en fournaise sur la route de tous les délires tourbillonnant le cuivre d’une peau de soie et s'emparant de toutes les chances de l’amour.
Hésitation confuse des nuances sur les allées du couche-moi juste un instant dans l’éphémère éblouissement d’une pleine lune
étrangement baroque. Vacillante beauté partout courtisant et comblant les attentes dans le jaillissement du
rire d’un jour aux éclats bleu orange voguant sur un air de violoncelle
L’heure s’attache à l’attrait sacrilège du piment de l’aventure taquinant la précarité des joies furtives tournant la tête et
chamboulant les mœurs sur l’archet des quatre cordes du souffle ondulant de l’écho chantant l’amour enfoui dans les modulations d’un air de violoncelle.
© Marie Alice Théard
Écrit à l’occasion de la Saint Valentin 2013
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Marie Alice Theard
27 avril 2013
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http://www.jpdarcey.com/courrier.php
Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Qui lie ton cœur à ma main
Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Comme une trouvaille de l’enfance
Un éternel partage dans les draps chauffés
Par l’amitié de nos corps ligués
Camarade,
En embuscade, les hommes
Ont bien failli te faire perdre ta magnificence
Pour une supercherie de sang
Camarade,
Te rappelles-tu les chemins adulés
Où côte à côte il nous suffisait à rêver
Pour chasser la fatigue de nos désespoirs
Camarade,
Qu’il est beau ce nom.
© Jean François Cocteau
Extrait du recueil « Evidence » aux éditions
L’Harmattan
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Jean François Cocteau
26 avril 2013
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http://www.plantes-et-fleurs-de-jardin.fr/arbres_d_ornements.html
(dédicacé à mon frère Athanase Vantchev...)
Sans l’ombre du jour
Le noir ne fait pas la nuit
J’aime les grands détours
Pour ne pas faire du bruit.
Souvent il est philosophe
Que sait-il de la vie ?
Cris et apostrophes
Berceaux des ennuis.
Parfois il est historien
Que sait-il du passé ?
L’humain n’a qu’un lien
Hier est bien dépassé.
Pour être il faut savoir
Pour le reste, fouiller
Qui ne peut rien voir
Ne se met pas à touiller.
Parfois il est humanitaire
Il orne bien ses phrases
Peut-il remuer ciel et terre
Sans avoir deux phases ?
Souvent, trop de zèle,
Il pose pour la galerie
Que sait-il de la pelle
Derrière les tueries ?
Dire. Je ne dis plus rien
Le bébé n’a qu’un cri
Au tien comme au mien
Dieu a donné une vie.
Dire. Je ne dis plus rien
Tu as eu la chance de voir
J’ai vécu avec les tiens
Et appris toute l’histoire.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 14/04/2013
Que ceux qui se veulent ce qu’ils ne pourront jamais être comprennent une fois pour toutes que depuis que la
terre est terre voir ronde les tombes n’ont jamais été autres que rectangles.
Que ceux qui chaussent du 45 comprennent que si d’autres chaussent du 36 cela ne veut pas dire qu’ils sont
venus en ce monde différemment qu’eux…
(Mouloudi Mustapha)
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Mouloudi Mustapha
25 avril 2013
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© Louis JANMOT
Oh ! Poids du doute
Qui pèse sur mes épaules
Emprisonne mon bras d’un carcan douloureux
Et qui me broie la main dans l’étau de la peur
Je continue ma route
Ivre de pensées folles.
Oh ! Poids du doute
Je ne peux t’oublier
Ni même t’ignorer
Mais je peux te briser
Oh ! Poids du doute
Mon âme est en déroute
Mais mon verbe reste là
En moi enraciné
Et mes mots vomissés
Par ma bouche enchaînée
Jaillirons malgré tout
Fleuriront malgré moi
Ma plume pataugera
dans l’encre noire de mes désirs
Ma plume s’élèvera
bien au delà de mes délires
Oh ! Poids du doute
…Je te renierai…
© Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/
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Thierry Deschamps
24 avril 2013
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http://foudre.chasseurs-orages.com/viewtopic.php?t=4338
Clairvoyance de l’âme
Pour une autre âme
Poèmes venus des célestes lactescences
Jusqu’à mon cœur
Ton île comme un brasier sur la mer
Ne laisse jamais s’éteindre les braises des fascinations
L’amour est un fleuve qui va
Insouciant de l’érosion des berges
Tout à coup le silence inexpliqué
Les retours inutiles
Et toujours la cruauté des non-dits
Carpe Diem avec toi
Avec un autre
Attendant que le mal s’invite un jour
Convive indésirable…
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
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Denise Bernhardt
23 avril 2013
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© Paul Cézanne
Au profond du vallon boisé,
L’ancienne ferme inhabitée
N’est plus que plaie à ciel ouvert,
Gravats et pans de murs en ruines.
Le chemin qui la caressait,
Inutile et désespéré,
Se perd dans les taillis hirsutes.
La grange et l’étable esseulée
Retrouvent la terre battue.
A la paroi de la cuisine,
Un évier reste bouche bée,
Et le robinet déchaussé
Lance des appels métalliques
Au disque solaire impassible.
En contrebas le ruisseau coule,
Attentif au seul chant de source,
Et le talus déjà s’apprête
A s’étoiler de tussilages.
© Luce Péclard
21.2.2011
(INÉDIT)
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Luce Péclard