http://stephane-antoine.com/EXPOSITIONS.html
L’homme porte en l’état, singulière triade,
Tressés ensemble reins, âme aussi cœur,
Dont le canevas tend, libre pléiade,
L’étoffe d’options que règle son humeur.
De ce monde intangible, aux fins de transparence
Le sort les décryptant en a vêtu nos peaux,
Ecailles, plumes, poils, c’est la fine émergence
Des humaines valeurs traduites en fourreaux.
Tout brasse aux fonds des cuves
La nature y puisant leurs si distincts portraits,
S’active en règle les effluves :
Dénonçant aux dehors, tels dedans à longs traits.
Mais l’Eden décidait libre, qu’un arbitrage
Brouillant la ligne y pût interférer,
Au point qu’après jargons en l’air, autre plumage
En puisse différer.
Finis les liens ; la balance indocile
Récuse le signal, ajoute en codicille
Un ne varietur près de trahir tout œuf,
Dont il en sortira, le plus souvent du bluff.
Dès lors, c’est le pays de la sombre apparence,
Le mensonger miroir,
Ses cagoules de riens, messagers de l’offense,
Un déni de fibule épinglée en sautoir ;
Car aussi belle était la crosse,
Comme aujourd’hui, demain sera !
Mais qui, le poing de Carabosse
En toute fin, ne le verra ?
Mea culpa ! Ayant fait dire à mon exergue,
Que la nature elle, ne ment,
Tel propos doit en bout de vergue,
Purger le prix du boniment.
Puisqu’aussi loin qu’elle fut faite,
Chafouine elle avait quelques tours,
Pour tourner victoire en défaite,
Et prendre assez, sots à rebours.
Je verrais bien nos politiques,
Porter au revers des vestons,
La drosera. Révisez dans vos botaniques
Leurs attributs un rien marrons,
Les traîtres mots de leurs calices
Gavés de pollens et de miels,
Jusqu’à l’urne consorts, au-delà peu complices,
Dont l’antique recette engrange tous les fiels !
Est-ce un hasard à la française,
Que ces deux mots riment à l’aise ?
Quand l’une amorce un « m » qui vous fait le méchant,
Et la seconde un « f » sur un air mécréant !
Un bipède averti, c’est le bel avantage
De n’aller plus comme à loisir,
Tomber aux pieds de leurs ramages,
A peine d’y - refrains gobés – piteux, gésir.
© Claude Gauthier
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits