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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:14

 

Camille_Saint_Saens.jpg

http://law-guy.com/classics/blog/?p=852


CAMILLE SAINT-SAËNS


Un rayon irisé
Sur l’aile d’une libellule,
Splendor orationis,
La sémiose métaphysique
De Jan Scot Érigène,
Non, aucun sens secret n’échappe,
Féerique Saint-Saëns,
A ton âme de musique !

Bien, Beauté, Être
Délectables propriétés séraphiques
De ton être !
Toi, qui traduis en musique
Les amples sinuosités,
Les suaves frissons du ciel
Et les mouvements extrêmes
Des rêves
Sur fond d’azur !

Ô genèse du matin
Dans cette sensualité languissante du cœur,
Une note, une larme
Enferment toute l’apesanteur
De ce jour d’été !

Et cet anéantissement dans la chair
Pour n’être plus
Que soupir,
Gémissement
Et extase !

© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 2 décembre 2011


Glose :
Camille Saint-Saëns (1835-1921) : pianiste, organiste et compositeur français. Il a écrit douze opéras, dont le plus connu est Samson et Dalila (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, de la musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le Carnaval des animaux (1886).

Il occupe une place particulière dans l'histoire du septième art, puisqu'il est, en 1908, le tout premier compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film, L’Assassinat du duc de Guise.

Splendor orationis : expression latine qui signifie « splendeur de la parole »

Sémiose (n.f.) : désigne la signification d’un mot ou d’un signe en fonction du contexte où il se trouve. C'est une notion de sémiologie.
Exemple : le signe « lever le doigt » peut signifier :
1. « Je voudrais la parole » s'il est employé dans une salle de classe
2. « Arrêtez-vous » s'il est utilisé à un arrêt de bus

Jan Scot Érigène - Iohannes Scottus (né entre les années 800 et 815 – mort en 876) : moine, théologien et philosophe irlandais, il était laïc, quoique clerc. Il possédait une immense culture. Il a voyagé en Grèce et en Orient. Il traduit les Pères de l’Eglise et annote les œuvres de Maxime le Confesseur et Sur les images de Grégoire de Nysse. Il étudie Origène et saint Augustin. Il annote et commente Martianus Capella et Boèce. Il reste, encore aujourd'hui, reconnu pour avoir été traducteur et commentateur brillant du Pseudo-Denys l’Aréopagite.




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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:44

 

ruines2.jpg

http://photos.linternaute.com/photo/1436454/1922957208/1527/ruines-de-l-abbaye-de-hambye/



Laboureur de parcelles galactiques,
Arpenteur de voie lactée,
Si je compose ce poème
C’est pour mieux percevoir l’univers,
C’est pour mieux contenir l’espoir
Fertile d’une poignée de terre,
Qui offre l’espérance
A la semence d’hiver.
Si je retiens l’invisible du temps
C’est pour mieux préserver la mémoire
Des siècles qui s’écoulent
Sur les pierres sculptées,
Sur les corps mutilés
Pour mieux en décupler la beauté.
Il n’est pour m’en convaincre
Que témoigner de ce privilège
Où les lumières du couchant Habillent les vestiges du passé,
Les ruines des abbayes oubliées,
Et en réveillent les vitraux fragmentés.

© Michel Bénard.



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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 08:39

 

le-baiser.jpg

© Théodore Géricault



Un coup de pinceau pour embellir les choses

Comme le souffle et ses fleurs qui éclosent

Deux mains qui se tendent en bouquet

Et l'oiseau heureux s'envole sans regret



Un soupçon de patine d'or pour aviver l'amour

Et embellir l'œuvre de chair et de sang

Deux cœurs, deux corps s'offrent

Un pétale odorant gisant à leurs pieds

Effleurement discret et subtil des âmes

Distance magique, présence secrète

Source lente au baiser de feu

Dans l'espace cosmique des amours éternelles

Portes ouvertes sur le ciel

Montrez le chemin des pins d'ors et de miel

Des pierres du temps qui se lèvent fières

En bordure de la source céleste

Se reflétant en elle

Ouvrez les miraculeuses vannes

Afin que le fluide divin s'en écoule

Et jaillissent enfin les promesses solennelles

Sur la flore desséchée du Paradis perdu enfin retrouvé

Et qu'ainsi y vivent heureux à jamais les amants d'éternité

O Cérémonial sacré, don du Grand Jour

O Source sacrée de la soif dévorante

Abreuvez ces âmes qui quémandent

Dans ce grand rituel des assoiffés

À la démesure des dieux de feu

Mes yeux sont d'ores et déjà émeraudes consacrées...

© Ode


Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010



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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 09:09

 

bastille.jpg

Il y a tant de Bastilles à prendre…



Faut-il douter de ce que l’on est
Pour vouloir débats et discussions
Sur un tel sujet avant une élection.
Faut-il être pervers et indécent
Pour ouvrir la porte au malsain
À la boue et au purin…

Nul homme d’État ne s’abaisserait
À créer, sans raison, haine et désolation
Au cœur des citoyens et de la Nation.
Rien d’autre qu’un polichinelle
Ne s’aventurerait en terrain délétère
En compagnie de rhéteurs sectaires.

Faut-il que la France soit à marée basse
Pour boire jusqu’à plus soif
La coupe amère de la xénophobie ?
Faut-il donc que les fantômes du passé
Servent encore aux spectres du présent
Pour asseoir un pouvoir proche du néant ?

Faut-il qu’un peuple manque d’esprit
Sans repère fort et trop ventru
Pour suivre un pouvoir égoïste
Que d’aucuns disent corrompu
Vendant l’âme et la culture du pays
À quelque commerçant sans vertu ?

Faut-il que nous vivions des heures sombres
Pour ne plus être capables d’accueil
Et de Fraternité au-delà de nos frontières
Ces entités artificielles imposées aux peuples
Morcelant l’unique tribu humaine
Jusqu’à devenir ennemis de nos semblables ?

Ne suffisait-il pas que les dieux
Inventés et invoqués, nous séparent
Provoquant des guerres absurdes
Basées sur le vide des croyances multiples ?
Devrons-nous encore nous battre
Pour refuser les différences du voisin ?

N’en aurons-nous jamais assez
De tout ce sang qui coule
Des larmes de nos mères
Des cimetières d’innocents
Broyés pour la seule grandeur
De quelques agités du pouvoir ?

Il suffirait de se lever
Et dire Non aux fauteurs de crimes
De racisme et d’exploitation…
Où se trouve la source du courage
Qui armera le cœur des Humbles
Qui chasseront les malandrins ?

© Jean Dornac
Paris, le 3 avril 2010



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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 09:29

 

rodin.jpg

© Auguste Rodin



                                                             A Henry Claude Buret, mon ami


Je connais des douleurs
plus vastes que le monde
et que l’on voit à peine
dans le creux d’une main…
Des douleurs qui se couchent
dans le lit de la chair
pour atteindre le cœur
d’une flèche mortelle !...
Ah ! Si je pouvais prendre
le drame par les ailes
l’habiller de silence
lui dire la beauté
qui tourne dans nos veines
le mal n’oserait plus
s’infiltrer dans nos rêves
et la lumière enfin
passerait dans nos âmes
mais la souffrance hélas
entre dans notre corps
avec le premier cri…
Tu portes la ténèbre
et le chant de la fièvre
et de tes bras s’écoule
la force qui déchire
mais tu n’oseras pas
étreindre le bonheur
ce mot est bien trop grand
pour l’enfer de tes mains…

La tiédeur de la vie
se lève avec le jour
le regard peu à peu
va décrire les choses
pour délivrer l’image
et comprendre nos pas…
Le destin tu le sais
n'existe pas encore
il appartient au cœur
que tu mettras au monde
mais déjà le mal creuse
la tombe d’espérance
pour enfouir ta plainte
dans l’herbe de tes mots…
Refuse je t’en prie
de te laisser mourir…
Le murmure des pierres
est un triste voyage
où les yeux sont absents…
Le monde pleure
le songe perdu
engourdi sous la terre
et le ciel toujours noir
ne peut rien entendre
les hommes vivent trop loin
de l’artère du jour !...
Je connais ta douleur
plus vaste que le monde
mais dans les bras du temps
cette fièvre perfide
ne sera même plus
une tache de sang
à peine un souvenir
au large de ton souffle…

Je connais mon ami
des douleurs affamées
plus vastes que la vie
et qui tiennent hélas
dans le creux d’une main…
Penche ton visage
A la dérive du fleuve
ne vois-tu pas les heures
briser tes souvenirs ?...
Il n’est pas temps encore
pour entrer dans l’oubli…
Chasse l’ombre
qui blesse le soleil
renonce à la tristesse
ouvre les yeux de l’ange
et Suzanne… Suzanne
t’apparaîtra plus belle
plus douce que jamais
et la main sur le cœur
vous reprendrez enfin
votre duo d’amour…

© Victor Varjac
Antibes, le 28 février 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 08:01

 

nuages.jpg

http://guesswhoandwhere.typepad.fr/carnets_de_poesie/pascoli_giovanni/



Le souffle bleu du ciel
Effeuille des lambeaux de nuages.
Par-delà la clarté
Au cœur des hauts abîmes
Des crépuscules migrateurs
Vers la brisure de l’horizon
S’éparpillent dans la courbure du silence.
Ciel, antre du rêve
Des myriades de poussières d’étoiles,
Présence foisonnante,
Naissent au feuillage de la nuit.
Dans le néant disséminé,
L’immensité s’ébauche
Vers des nuits d’âmes closes.

© Jacques-François Dussottier



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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 08:26

 

peinturesurfeuille.jpg




Quand apparaît "Brumaire"*,

Quand les grands froids reviennent,

Novembre devient "Frimaire",

Chacun ferme ses persiennes.


Je me recroqueville

Sur mes "étés" passés;

Courses aux fines chevilles

Des amours dépassées.


Un feu de Souvenirs

Réchauffe tout mon être.

Vents froids de l'avenir

Peuvent bien disparaître,

Si le feu de tes yeux

Reste à jamais présent,

Mon rêve merveilleux

Passe au-delà du temps.


Le temps d'aimer encore,

Le temps d'aimer toujours

D'aimer toujours plus fort,

Toujours du même Amour.


J'irai peindre en hiver

Les feuilles de mon automne;

Le flamboyant automne

De nos émois d'hier.


Il suffit d'une feuille,

Dans mon herbier, séchée

Pour clore le Recueil

De toutes nos chevauchées.


Pierfetz ©



Calendrier de la Révolution Française :
 Brumaire = du 22 octobre au 21 novembre

Frimaire = du 21 novembre au 20 décembre.



*



L'automne se veut souvent flamboyant de couleurs chaudes...

Comme si la VIE s'en allait en habit de noces,
perlé de matins frais...

Des perles de cristal qui s'éclatent au vent froid de la pluie,

pour se briser sur une terre devenue aride.

Henri de Toulouse-lautrec le disait bien, 
tout autant qu'il fixait sur toile :

"L"automne sest le prinyemps de l'hiver"



Pierfetz


Extrait du recueil "LA CLEF DES SONGES"



http://plumarlequin.blogspace.fr/
http://arciel88.fr/



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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 08:43

 

purcell.jpg

A Valeriy Sokolov, violoniste de génie

« Deus nobis haec otia fecit »
(« C'est à un dieu que je dois cette tranquillité. »)

Virgile



HENRY PURCELL

Ami des Anges, Seigneur des seringas,
Toi qui reposes près des orgues
De Westminster,
Toi dont la musique astrale
A su défaire les nœuds solennels de l’oubli.

La nuit, émerveillé,
Je bois le chuchotis de tes notes,
Moi, l’anonyme poète
Aux 41 recueils de poésies,
Moi, l’exilé des saisons
A la trempe coriace des désespérés !

Mon cœur imprégné
Du parfum sacré de tes mélodies,
Se meut comme une étoile dans l’obscurité,
Vêtu de la clarté des mots purs
Comme Shiva dansait
Dans les flammes
Qui détruisent et recréent le monde.

Attentif à l’éternité, je veille tard, très tard,
Attendant le chant du vent frais
Qui m’apporte des collines
De l’huile pour ma lampe,
Et un peu de la beauté de ton âme divine
Changée en harmonie délicieuse !

© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 30 novembre 2011


Glose :

Henry Purcell (1659-1695) : musicien et compositeur de musique baroque, né et mort à Westminster (quartier de Londres). On admet généralement que Purcell a été le plus grand compositeur anglais de naissance (Haendel ayant été britannique par naturalisation). Purcell a incorporé à sa musique des éléments des styles français et italien, mais a développé un style anglais particulier.

Shiva, transcrit parfois par Siva ou Çiva, « le bon, le gentil, qui porte bonheur », est un dieu hindou, un des membres de la Trimoûrti avec Brahmâ et Vishnou.




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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 08:23

 

Frac_35---copie.jpg

© JacquesFrançois Dussottier



Arpenteur d’utopie,
Orfèvre de mirage,
Ciseleur de silence,
J’imagine la féerie des couleurs,
L’intime transparence
Des métamorphoses paysagées,
J’effleure les parcelles éblouies,
Les éclats fragmentés,
Etonnante alchimie !
Par ce poème en dissidence
Je traduis la divine parodie,
Au travers d’un tulle
Diaphane et léger
Porteur d’un doux mystère.
Je rêve d’une cité idéale,
D’une Jérusalem céleste,
De la pierre du premier architecte.

© Michel Bénard.



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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 08:48

 

romeo-juliet-2.jpg

John-William Waterhouse



Ma main sera pour toi

La plus tendre des caresses

Mon ventre, ton couffin

Les vagues de la mer

Tanguent au rythme

De mes hanches

Au rythme de ton corps



Ta chevelure est ma forêt

Ton cou est un tronc d'arbre

Tes bras en sont les branches 

Je m'y agrippe



Mon âme est pour toi le bateau

Dans lequel tu te réfugies

Je suis ton Vaisseau d'Or

Tu es mon Capitaine

Lorsque le Soleil d'Orient se lève

C'est toi qui m'accueilles

J'avance vers toi

Portant dans ma main

Le Chiffre Unique

J'ai vu se lever la Lumière

Elle ne s'éteindra jamais

Tu es Présence

Tu donnes vie aux Rites

Tu es ma joie païenne

Mes encens...

© Ode


Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010



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