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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 07:33

 

0513-conseil-a-un-facho.jpg

Infographie © Thierry Deschamps



Urine ton âme en un torrent de haine
Brûle à jamais ton cœur
Abjure la pitié.
Renie l'amour et ses futiles chaînes
Repais-toi de la peur
Et oublie l'amitié.

Aussi froid que le marbre
Et forgé dans l'acier,
Aussi tranchant qu'un sabre,
Un regard d'épervier,
Le doigt accusateur
Et l'air triomphateur.

Ne sois jamais Humain, cela serait faiblesse.
Comporte-toi en loup,
Soit beau comme un SS.
Fils du Ku-Klux-Clan, d'Hitler ou de Satan
Règne au-dessus de tous,
Du bourgeois au manant...

Tu t'prends pour un surhomme !
Mais tu n'es rien qu'un dingue !
Tu n'as plus rien de l'homme,
Tu peux sortir ton flingue,
T'éclater la cervelle
Au dessus d'une poubelle.

©Thierry Deschamps

http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/0100-sommaire.html



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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:04

 

Quelques-mots-d-amour.jpg

http://lemondedecawouette.blogspace.fr/1868976



Le poète les fait chanter « A la douleur du mal amour »
Les amants « A l’amour triomphant… »
Le philosophe les enferme en termes alambiqués,
Le paysan les tait,
Le marchand hèle le chaland,
L'homme heureux les fait rire.

L’homme d’affaires les compte et les recompte,
Le curé les susurre,
Le muezzin les annone,
Le journaliste en fait la vérité, plutôt la sienne d’ailleurs.
Les politiques les tordent à leur faire perdre leur identité.

Ils sont à hurler parfois, désespérément,
Quand il est intolérable de soutenir le regard
vide de l'homme qui s’échine en un travail ingrat,
de ceux qui grignotent la dignité jour après jour.

Poème griffonné dans la nuit,
Seule à mon bureau,
Enfermée dans une tour de mots qui débordent mon âme.
Quand, enfin je loue les amours
Platoniques,
Physiques,
Epiques,
Hystériques,
Magiques ...

Ils trouvent leur chemin
Par mes sens aiguisés à t’écouter.
Je survis à travers chacun d’eux,
Je m’épuise parfois à les faire couler de ma plume.

Ils caressent chacune de tes formes,
Te ferment les yeux et croisent nos mains,
Mots murmurés à l’oreille,
Echoués là sur ton épaule.
Entre nos corps ils glissent,
Victoire à chacune de nos nuits
de conquête.

Nous avons alors et pour nous seuls,
Tous les bonheurs du monde en un seul cri.

Passent les heures, les jours et les années,
Passent le temps et la vie,
Les mots font bien fait leur chemin.
Ils m’apaisent enfin.

Ecrire, entre bonheur et souffrance,
Fébrilité et certitude apaisante.
Qu'est-ce que la vie peut apporter de plus ?
Ecrire, bercée par la musique.

Tout ceci finit toujours par m'emporter
dans une tourmente intérieure, violente.
Sans mots, imprégnée d'images de refus,
de l'impossibilité de dire, de contradictions étouffantes.

Paix, j'entends son pas.
N’y touchez pas, il est à moi.

Mots apaisants et tendres,
A vous de jouer.

© Dominique Dupuy



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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 07:31

 

La-pesee-des-ames.jpg

© Marc Dalle – La pesée des âmes



Sur les hauts degrés
De l’échelle du temps,
Pèlerins d’espérance,
Buveurs de brumes,
Nous croisons des mirages
En cocons d’illusions,
Nous accostons aux berges
Des sphères de lumière
Perlant des vitraux du silence.
Mystérieusement guidés
Par les chants de la terre
Et les frémissements d’archets
Des ailes d’anges.
Une émotion nous enveloppe,
D’une intense transcendance
Imprégné du bleu lapis-lazuli
Des nuances passionnelles.

© Michel Bénard.



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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 08:38

 

pluie.jpg

http://skycanada.blogspot.com/2009_03_01_archive.html



Derrière les portes closes des interdits

Dans la sphère nouvelle brodée d'étoiles filantes

Sur la planète bleue

Transformée en strates de feux

Le silence crie

Les cris se taisent

Sur ces jours sans étreintes

De la haine qui couve



Il faut semer l'Amour

Paré de perles de rosées

Aux symphonies réinventées

Comme herbe tendre

Sourire de la Source

Déchirant les voiles de la chair,

Du désir, des mensonges

Et des maquillages



Le vent emportera le malheur

À la dérive de l'infini

Le ciel ouvrira ses écluses

Et l'eau céleste le délavera

Jusqu'à la tombée du bonheur

Le soleil asséchera les nuages

Jusqu'au sourire de l'enfant

Qui oubliera ses chagrins




© Ode


Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010



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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 07:53

 

solitude.jpg

http://venus-vannoussa.blogspot.com/2011/08



Dans la nuit étoilée
Je cherche avec cœur
Celle qui oserait m'aimer
M’offrant sa liqueur

Seule la solitude
M’entoure de sollicitude
Mais mon corps
Rejette cette étrange mort...

Dans mes rêves fous
Tu es là, avec ton regard si doux
Et sans pudeur
Tu te dévêts avec chaleur

Mais ce n’est qu’un rêve
S’il s’arrête, je souffre sans trêve
Je cris dans la nuit noire
Hurlant tout mon désespoir

Je poursuis mon chemin solitaire
Mes jours sont mes bréviaires
Tout se répète inlassablement
Je murmure mon cauchemar tristement

Où es-tu, toi mon Eve
Mon soleil qui se lève ?
Ne tarde pas à me rejoindre
La nuit va bientôt poindre…

Viens avant que le désir de la fin
Ne me gagne dans mes draps de lin
Vient avant qu’un mortel poison
Ne m’empêche de voir une autre saison…

Tu seras ma renaissance
Ou tu signeras mon trépas
Selon ta divine présence
Ou ton absence avant l’au-delà…

© Jean Dornac
Paris, le 10 septembre 2011



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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 08:03

 

G-Beaulieu--.jpg

© Gérard Beaulieu



Tu es l’éperon sauvage
qui pousse ma plume
sur la neige du papier…
Je sens ton regard
fixer l’incendie
dans le creux de mes reins…
Ton souffle saisit mon corps
qui se cabre dans l’ombre
tandis que tes mains
comme des oiseaux
sèment la braise du désir
sur les cris de ma chair…
Ah ! n’être qu’une torche
dans les bras de la nuit !...
Le destin sans comprendre
accroche le silence
à notre course folle
et pousse les volets
de l’heure importune…
Puis-je refuser la lumière
lorsqu’elle s’offre à genoux
à mon âme éperdue ?...
Qu’importe l’éraflure
et son gémissement
la passion dévaste
le chagrin de l’hiver…
Même touché à mort
je traverserai sans faiblesse
les jardins éternels
où ta candeur d’enfant
telle une source pure
tresse déjà mon cœur
en un serment d’amour…

© Victor Varjac
Antibes, le 17 juillet 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 07:41

 

janaundjs.jpg

http://www.ohmygraff.com/oh-my-expo/un-week-end-totalement-jana-und-js



En ces temps sibériens, hibernent les chagrins
Jalousies, trahisons cristallisent
Telles des braises de givre dans les cœurs.

Le mensonge écume les mondes virtuels
Les ondes perdurent dans les espaces vides
Chargées de fiel
Les ruches désertées se sont tues,
Sans ouvrières et sans reines
Décimées par la nocivité de l’air

Le monde s’enivre de vertiges
De rêves stériles et de vains désirs.
Les foules cheminent dans les nouvelles cathédrales,
Elevant vers le ciel leurs liturgies de verre,
Visages blêmes, hâtives silhouettes, pensées iniques.

Se croisant à l’infini à l’orée d’un monde perdu
Elles tournoient tout le jour
Pour atteindre le soir
Leurs alvéoles juxtaposées
A la recherche d’un bonheur léthargique
Dans l’alternance bleue des images
Des téléviseurs

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant » Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE



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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 08:03

 

Tags-a-Vienne.jpg

http://pixelman.blogzoom.fr/r13076/Tags-et-murs-peints/4



                                                  A Denise Bernhardt


La nuit ne viendra pas ce soir
Parer nos prières
Jusqu’à l’attente des gestes confus
J’ai le souvenir des cœurs immondes
Des rêves enfouis dans la mer
Et je porte tant de souvenirs
Que je ne me souviens de rien

Le cœur du poète est seul maitre
De sa perdition
Et je ne me perds que dans mon corps
Tracé telle une marelle insurmontable

La nuit ne viendra pas ce soir
Secouer les murs de mes attentes

J’ai construit pour moi seul
Mes quatre murs
Où les enfants viendront griffonner leurs illusions
Comme des sourires posthumes
On dira tout du poète
On dira qu’il est le socle des vérités utopiques
Des phrases montées à l’envers
Comme des crépuscules révulsés
Mais de grâce !
De grâce !
Ne me lapidez pas
Je rature mes marges vides
Pour remplir la cavité des rêves avortés

La nuit ne viendra pas ce soir
Et j’ai déjà des rêves tachés à mes yeux
Le cœur rempli d’orages
Annonçant l’errance
D’un suicide incertain

© Wébert Charles



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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 07:15

 

1923820995.jpg

 http://sauldreetsologne.hautetfort.com/archive/2008/week24/index.html



En ces temps incertains quand pointe la défaite,
Quand le peuple mari voit en lui une plaie,
Mulot en son palais se sent soudain tout bête,
De voir que pour les gens il devient un boulet.

Il avait pourtant mis tout son cœur à l’ouvrage,
Promis à peu près tout, même n’importe quoi,
Promis aux assoiffés appétissants breuvages,
Promis à ses sujets qu’ils faisaient le bon choix.

L’impopularité gagnant dans les sondages,
Il fallait trouver vite un remède à tout ça,
Sa grue qui était là en culotte et corsage,
Lui donna une idée, illico l’adopta.

Les discrets conseillers firent quelques réserves ;
Pouvait-il à son âge accomplir cet exploit ?
N’y aurait-il pas là, malgré toute sa verve,
Quelques incidents fâcheux tapis au fond du moi.

Les docteurs appelés au chevet de Mulot,
A l’unanimité rassurèrent la Cour,
Expliquant doctement qu’il n’y a pas de goulot,
Et que à la nature il faut laisser son cours.

C’est donc entre deux stress et deux coups de colères,
Qu’il trouva la minute pour honorer sa grue,

Le moment de l’extase dans sa vie de galère,
Celui où il est prêt à tout manger tout cru.

Il a pour l’occasion, et c’est un fait notable,
Laissé à l’extérieur, micros et caméras,
Ne laissant rien filtrer de l’exploit respectable,
Redoutant les médias et tous leurs embarras.

Les semaines passèrent en pleine incertitude,
Chacun évaluant les contours de la grue,
Jusqu’à ce qu’un beau matin on eu la certitude.
La nouvelle alors déferla dans les rues.

Ce n’était au début qu’affaire de millimètres,
Une vague impression, le repli d’un tissu,
Puis tout se précipite, ce furent des centimètres.
A regarder de près c’était même un peu plus.

C’est très discrètement que la Cour s’anima,
Les laquais faisaient peu allusion à la chose,
Des ordres étaient donnés d’en faire à minima,
Tout en insinuant, mais à petites doses.

Mulot surexcité observait les sondages,
Car faut pas se tromper, c’était tout ça pour ça.
Il n’y avait pourtant pas l’ombre d’un virage
Dans les courbes obstinées à rester au plus bas.

Il se donna le look d’un vieux futur papa,
Remplaçant le bling bling par la rigueur de Sparte,
Espérant acculer les autres au trépas,
Eux qui n’ont pas su procréer à la carte.

La gestation prit fin au début de l’automne
Le monde enchanté s’enrichit d’un Mulot
Car pour la dynastie la nouvelle est bonne
Le monde sera demain tout ce qu’il y a de beau.

© La Belette
Octobre 2011



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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 07:44

 

Mariano-Fortuny-Odalisque.jpg

© Mariano Fortuny - Odalisque



Au banquet céleste
Les vagues d’ombre s’invitent,
S’épandent sur le silence
Pacifié d’un drap de lin,
Où repose l’énigme
De la courbe d’un corps.

© Michel Bénard.



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