Déclaration des Droits de l’Homme
De turpitudes tu as régné
De mépris tu t’es conduit
Qu’importe le peuple
Pour toi qui ne vois
Que les puissants !
Tu es seul, désormais
Et tu ne comprends pas…
D’œillères
Tu as couvert tes yeux
Et tu as enfermé
Ta conscience
Dans les oubliettes
De ton égoïsme
Tu dis regretter
Ta triste conduite
Mais qui parmi le peuple
Peut encore te croire
Peut encore
T’accorder crédit
Toi qui vogue
Sur le mensonge ?
La trahison
Se paye comptant !
Tu riais, tu te moquais
De ce peuple honnis
Parfois, tu l’insultais
Du temps
De ta splendeur
Et de ton pouvoir
Proche de l’absolu
Souffre qu’aujourd’hui
Est venu le temps
Des autres, des misérables !
Si amère soit-elle
Ta récolte
Est à l’image
De tes excès
De tes forfanteries
De tes trahisons
Tu as exigé
Un pouvoir sans limite
Te voici, bientôt, redevenu
Citoyen sans importance
L’un de ceux
Dont tu te gaussais jadis
Ou que tu outrageais
Avec des yeux mauvais
L’ascension vers la gloire
Fut lente à advenir
Ta chute sera brutale
Sous les rires
Et les lazzis
De ces gens de peu
Que tu regardais
De bien trop haut
Sois heureux
Que la foule des pauvres
Reste plus généreuse
Que tu ne le fus !
Elle te laisse la vie
Et ne cherche que l’oubli
D’un règne maudit
Qui laisse
Un infini de ruines…
© Jean Dornac
Paris, le 7 février 2012
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