© Jean-Gabriel Domergue – Summer
Silencieux
Regarde le soleil couchant
Les fenêtres de la nuit
S'ouvrent lentement
Sur les amours dévêtues
Jusqu'au petit matin
Des regards revêtus
De joie et de désirs assouvis
Sur la longue route du Fleuve
L'immensité largue les plumes des goélands
À peine sortis de leurs rêves
Dans la diaphanéité du jour
Où chantent déjà toutes les promesses
Qui remontent sur les vagues du silence
Jusqu'à l'ombre des saules pleureurs
De mon enfance
Mon amour a-t-il posé pied sur ces rivages ?
Il est fort comme les cimes du Fleuve
Ses discours parcourent la vallée de la chair
Ses bras sont troncs d'arbre
Il m'appelle, me donne rendez-vous
À la caresse de ces rives
Passera-t-il par ici, mon amour ?
Je l'attends à l'ombre du saule pleureur
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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