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Quel que soit le blason,
Tel mime est détestable,
Quand servile il se fait, commode ou table,
Huche à pain, guéridon,
Evidemment, selon ce qu’on agite
Il n’est de royal bruit qu’on ne médite :
La toute fin du dit propos,
Dévoilera jusqu’où portent ces mots.
En Cour un seul soleil, et seul cet astre pense,
Aux autres d’emboucher un salvateur Amen,
Surtout ne pas risquer l’offense,
D’aller toucher à quelque occulte hymen.
Nul n’est soi face au trône,
Et que le prince prône,
Toute oreille tombant on l’épouille à loisir ;
Il n’est assez de bottes
Fut-ce à crampons, sous lesquelles gésir,
De versaillaises hottes
Où singes se confient, aussi crocos et gnous,
Plus grands devant le Prince à partir qu’à genoux.
Quel antique décret prive de leur superbe,
Tant d’hôtes de ces bois ?
Que l’élu soit imberbe,
Tous iront à la fois
Prompts se raser ; ou portera postiche
En cas d’un Esaü dont le laquais s’entiche.
A quelle engeance untel, peut-il appartenir
Qui va, cœur pantelant, comme à confesses –
Craignant qu’il n’aille s’embrunir –
Pour la narine aux vents, torcher du Roy… les fesses !
© Claude Gauthier
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