13 septembre 2012
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© Thierry Deschamps
Big Bang,
Énergie pure.
Sortie du néant apparaissent matière,
Chaleur et lumière,
Genèse de l'univers.
Naisse le Temps.
Et la course commence à travers l'Infini,
Régulation chaotique du bouillonnement primitif.
Expansion, contraction, respiration stellaire,
Ordonnancement cosmique.
Le Tout et le néant s'imbriquent.
Naissent les galaxies.
Que voici les étoiles,
Que voici les comètes,
Que voici les planètes,
Qui dansent et virevoltent
Dans le vide sidéral.
Big Bang,
Voici la Terre.
L'air, l'eau et le feu, bouillon de culture,
Premières cellules,
Germes de Vie.
Passe le temps.
Débute une partouze de chaines d'ADN,
Lutte sans merci pour conquérir le droit de vivre.
Végétal, animal, chacun cherche sa place
Dans la violence des éléments
Qui sculptent et façonnent ce monde
Où nait la vie.
La voici sur les sols,
La voici dans les airs,
La voici dans les flots,
Qui doit se battre pour exister
Sur cette planète Gé.
Big Bang,
Arrivent les Hommes.
Des bipèdes bien frêles dans la nature sauvage,
Mais très curieux,
Et bien malins.
Filent les ans.
Ils fabriquent des armes, apprivoisent le feu
Conçoivent des outils, développent leur adresse
Disputant leur survie aux autres animaux,
Ils utilisent Dame Nature
Ils veulent régner sur cette terre,
Dompter la vie.
Et voici le langage,
Et voici l'écriture,
Et voici la mémoire,
Qui sauvegardent le savoir
Clés de leur avenir.
Big Bang,
Les Hommes sont cupides.
Ils fondent leur société sur l'inégalité,
Créent des chefs,
Des esclaves,
Des castes.
Ceux qui ont le pouvoir, jouent la superstition
Fondent les religions pour asseoir leur puissance,
Mobilisent le savoir pour accroitre leur force,
Accumulent les richesses,
Abusent leurs frères Humains,
Piétinent la vie.
Voici venir la peine,
Voici venir la faim,
Voici venir la guerre,
Grâce à elles la racaille,
Garde ses privilèges.
Big Bang…
~~*~~
© Thierry Deschamps
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Thierry Deschamps
12 septembre 2012
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07:21
© John William Waterhouse
Ne te hâte pas de m’aimer
Songe à la lenteur
Du crépuscule en son apothéose.
Je crains l’ultime musique
Des vagues qui se brisent
J’ai l’angoisse des étiages,
Quand toute vie se meurt
Dans l’oued asséché.
Ne hâte pas l’abîme d’un baiser,
Ni les errances de tes mains
Dans la coulée de mes cheveux.
Prends le temps de parcourir
Tous les méandres du plaisir.
Viendront alors les fulgurances,
Les insondables douceurs
Des souffles se mêlant,
Pour s’anéantir enfin
Dans le cri
D’une renaissance.
© Denise Bernhardt
extrait de la Vie en Marelle, recueil écrit avec DUCCHA
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Denise Bernhardt
11 septembre 2012
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07:24
© http://terresacree.org/huiledepalme.html
Alors que coulent des milliards
Au fond d’abîmes colossaux,
Que les banquiers comblent leurs dettes
En forant dans les biens des peuples,
Sans cesser de battre monnaie,
Je m’évertue à coups de dons
Dans le puits de l’humanitaire.
Mon bon argent sonne et trébuche,
Aspiré par le trou béant.
Aujourd’hui, j’ai donc décidé
D’œuvrer pour la forêt pluviale
En Malaisie, au Sarawak,
Contre un déboisement sans frein
Et les plantations de psalmistes.
Peut-être ainsi vais-je sauver
Quelques Penans dépossédés,
Le calao rhinocéros,
La civette et l’orang-outan ?
Mais le journal Bornéo-Post
Se fait déjà l’écho servile
Du gouvernement opposé
A l’action du dernier secours,
Et le vaste Parc pour la Paix
Réservé en Papouasie
Est déclaré zone illégale !
© Luce Péclard
2.6.2010
« Au pays de Papouasie,
j‘ai caressé la Pouasie.
La grâce que je vous souhaite,
C’est de n’être pas Papouète ! »
(Paul Fort)
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Luce Péclard
10 septembre 2012
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08:15
© René Magritte
Moi j’avais dix sept ans, elle seize au mois d’août,
Nous échangions quelques baisers, et des mots doux.
Mes mains parfois couraient sur son corps défendu
Me laissant haletant, amoureux, éperdu
Elle fuyait mes mains, comme on fuyait le loup
Et s’échappait alors comme un jeune chien fou.
Il ne me reste de ces trop courts moments
Qu’un peu de souvenir tendre, triste et charmant.
Le banc en demi-lune où, blottis tendrement
Nous regardions cet astre pâle, en souriant.
Et le souvenir vague, un peu amer, je crois,
D’un bonheur avorté que l’oubli effaça.
Il est des mots parfois, emprunts de nostalgie,
Disparaissant souvent, sitôt qu’on les a dits.
Qui laissent à la bouche un goût âpre et amer,
Fragrance évanescente, fine comme poussière,
Comme ces feuilles d’or qu’un souffle vaporise
Ils sont à peine là, qu’ils partent sur la brise
Sur l’eau de notre esprit, reste mélancolie
Qui s’estompe et qui meurt éphémère souci.
Traversant un endroit, un village, un lieu-dit
Notre vieux cœur d’enfant parfois se rajeunit
Un amour de jadis, a surgi du passé
Chaleur en un instant submergée de regrets.
Comment s’appelait-elle, je ne m’en souviens plus
Oubliés ces amours, et ces fruits défendus.
N’est-il pas pire piège, que celui du temps
Qui nous fait oublier, les noms chéris d’antan.
Il est très dangereux, pour les trop vieux amants,
De se pencher ainsi, aux fenêtres du temps.
Les images enjolivées par nos mémoires volatiles
N'y sont que le reflet désuet de nos souvenirs infantiles
J’ai cueilli moi aussi, au temps de ma jeunesse
Quelques fleurs dans des prés, dont je n’ai plus l’adresse
En passant par hasard près d’un de ces champs ci
J’ai ressenti le temps comme on ressent l’oubli…
Alain Springer©
06-2002
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Alain Springer
9 septembre 2012
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08:10
© Guernica - Pablo Picasso
Mon poème à la main
je marche vers les hommes
soudés dans leurs armures
d'égoïsme et de peur…
Ils brandissent l’épieu
la chaîne et le boulet
comme des talismans
ou des prises de guerre…
Je vois les chars d'assaut
farouches et grotesques
qui bouchent l'horizon
ensemençant la plaine
de leurs chants métalliques…
Ils construisent l'horreur
labourent les poitrines
des êtres qui s'opposent
à leurs nombreux caprices…
Soldats en uniforme
chasseurs de liberté
surgis du grand trou noir
amant de vos tombeaux !
Vous incarnez l'abîme
et la chute éternelle
au milieu du silence…
Vos armes acérées
terrorisent les humbles
jusqu'au seuil de la mort…
En ces temps périlleux
la prudence devient
de la provocation…
Le mot en équilibre
sur la lèvre tremblante
ressemble à l'abandon
qui devient un signal
pour les mâchoires d'acier
des monstres sans visage
qui pulvériseront
la robe de l'espoir
puis fouilleront sa chair
dévoreront son cœur
symbole mystérieux
de nos incarnations…
Ces actes impensables
fichent nos existences
sur la croix des douleurs
qui fissurent les âmes…
Fuyons ces lieux maudits
où la grandeur se couche
dans la boue de l'Avoir !
Prenez garde banquiers
marchand de viande humaine
spéculateurs véreux
industriels gourmands
qui dévastez la terre
vos légions de comptables
ne tiennent pas le monde
la rentabilité
aux mains toujours sanglantes
à l'ombre de la Bourse
édifie peu à peu
le gibet de vos crimes !
Je ne céderai pas
aux chantages des chiffres…
Trop de pauvres… Trop de morts
peuplent votre univers…
Trop d'enfants misérables
trop de femmes perdues
sur le sentier du monde
ont payé de leur vie
l'égoïsme des hommes…
Assis sur votre trône
de marbre et d’illusions
monarques des chimères
vos plaisirs… vos richesses
déchirent le soleil
et trompent le bonheur
en livrant aveugles
à la meule qui tue
les heures de nos vies…
Prenez garde !... Prenez garde
Seigneurs de la finance
car je porte en mon sein
le poème vivant
qui renaît de ses cendres
et de la damnation
qui anime cet âge
ténébreux et cruel…
Vos êtres sont trop lourds
pour peser sur nos âmes
et qu'importe aujourd'hui
si les dents de vos balles
font jaillir de nos corps
le sang bleu de l'amour !
Chaque blessure possède
un appétit de gouffre
dévorant le mirage
des fortunes malsaines
jetant la pourriture
de leurs entrailles molles
dans l'enfer impossible
de vos cris d'impuissants !
Oui je le sais demain
sur la plaie de vos tombes
l'enfance retrouvée
dansera le sourire
et la joie de la Terre
en douces rondes blanches
embraseront cette aube
sur les joues de la vie…
Ce sera je le sais
le premier jour du monde !
© Victor Varjac
Antibes, le 6 novembre 2004
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Victor Varjac
8 septembre 2012
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09:30
© afp.com/Joël Saget
Quais de gare, de ciel et de berge,
Je m'y suis souvent promené...
Gros cafards noyés à l'auberge,
Les départs sont toujours pleurés.
On s'accroch(e) souvent bien longtemps
Aux "heures perdues" incomplétées
Mais la vie coule comme le sable
Engloutit tout avec le temps.
Amours perdues comm(e) des écumes
Au vent du large s'en sont allées
Il ne reste que l'amertume
De n'être pas plus tôt rentré !
C'est alors que vient la gamberge
La fée de l'imagination
Ne restons pas boire à l'auberge
Ailleurs est l'illumination.
Ne cherche plus "Lettre perdue"
Bouteille ouverte, vide, à la mer
L'exaltation tombe des nues
Et chasse tes propos amers
C'est l'horizon qu'il faut fixer
Adieu tristesse, larm(es) essuyées !
Et l'on repartira demain,
Peut-êtr(e) plus heureux que la veille,
Vers un autre quai des merveilles,
L'espoir enchassé dans l'étain
D'un monde nouveau qui s'éveille.
"Ecoute le vent du large
Et rêve face aux barges*"
P.F. © 2002
(*Barge : bateau à fond plat ou oiseau échassier)
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-6Perdusurquais.htm
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Pierfetz
7 septembre 2012
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08:08
http://www.skitour.fr/photos/non-a-la-montagne-interdite,464-3.html
Pour bien comprendre la situation,
Il faut toujours replacer les choses
Dans leur corps-texte.
Moi, par exemple,
Je ne suis pas malade,
Mais patient.
Alors je passe le plus clair de mon temps
À l’attendre,
Elle, dont on peut dire
Qu’elle est contagieuse,
Même incurable.
Quand on se croit guéri d’elle,
On n’est jamais certain
D’avoir pu écarter
Tout risque de rechute.
Il arrive qu’on l’examine,
Souvent avec beaucoup d’attention
Mais trop peu de délicatesse.
Elle se soumet volontiers à cet exercice
Dont les résultats en général ne servent
Qu’à épaissir un peu plus le mystère
Pour lequel certains experts eux-mêmes avouent
L’avoir parfois prise par méprise.
Pas besoin d’ordonnance
Pour en disposer à notre guise,
Et pourtant…
Sur le visa qu’elle vient encore à l’instant de me délivrer,
Il me semble avoir vu la mention :
« Sortie interdite ».
© Michel DUPREZ
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Michel Duprez
6 septembre 2012
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08:15
http://blog.aufeminin.com/blog/seeone_415480_8768175/Le-chemin-de-ton-coeur/mon-amour-je-t-aime
Que veut dire le temps en trônant sur son aire
et dont l'urne coiffée étouffe les rumeurs..?
Que m'importe..! Je suis le vase funéraire
où ton souvenir veille et berce mes clameurs.
Viens, prends ma main, suis moi, j'ai choisi pour te dire,
mêlant à des soleils les vagues d'océan,
Ces bronzes éternels où coule cet empire
de mots brandis dont l'arc nous tire du néant.
Ainsi ta coupe est pleine où revient mon calame,
reprenant maintes fois le chemin de l'enclos,
Que la pensée encore, puis encore se pâme,
à force que le chantre y cisèle ses mots.
Où se tient le secret et faut-il qu'on le dise,
ne vaut-il pas plutôt n'en point franchir le seuil,
Le coeur s'en accommode et fait sa friandise,
d'éviter tels aveux où s'annonce un écueil ?
La nuit s'avance et rien parmi les ombres lasses
n'entend par conséquent de souffles emmêlés,
Peut-être es-tu venue et pourtant dans ses nasses,
ma main n'a pu saisir que songes ravalés.
Le jour est là timide et se cache en l'aurore,
te laissant rafraîchir une mèche à ton front,
Que mon soupir n'a pu de si loin qu'il l'ignore,
l'avoir froissée au point qu'il s'y voie un affront.
Ce poème est à toi, je t'en cède l'histoire,
dont l'imaginaire a de quoi s'y abreuver,
Sans dépit, sans remords et ne crains pas d'y boire,
aussi longtemps qu'on a la chance de rêver.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
5 septembre 2012
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08:07
© Michel Bénard
Le geste suspend sa retenue,
L’émotion devient frémissante,
L’instant se veut merveilleux,
Le silence, ici n’a de raison
Que la vibration d’une plume d’ange.
Il n’est que touche d’encre
Qui trace le signe éternel,
Sur la transparence bleue
D’un ciel indicible.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
4 septembre 2012
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07:32
Photo et infographie de Ode
Lui
« Je vous écris depuis l'aurore
Ici, le temps est à la pluie
Auprès de vous, tout dort encore
Dites-moi si la lune brille
Dites-moi si, d'entre vos rêves,
Il en est que je fais aussi
Si comme moi, quand ils s'achèvent
Il vous en vient la nostalgie
Je serai là dès votre aurore
Pour recueillir vos premiers mots
Ils sauront me charmer encore
À six heures au-delà des flots
Je vous écris depuis l'aurore
Et vous attends comme un cadeau... »
~~§~~*~~§~~
Elle
« Je me suis levée à l'aurore
À l'heure bleue,
Avant même que l'oiseau chante
Avant même que le Soleil d'Or
Dise au croissant qui m'enchante
De faire place au jour, encore
Les poètes font les mêmes rêves
Se rencontrent derrière le miroir de nuit
Au réveil, se souviennent, joie sans trêve
Et un brin de nostalgie,
Les fait prendre la plume
Pour inscrire le rêve
Et chasser l'ennui
Je suis là, dans votre journée déjà avancée
Pour m'épancher de nouveau
Vous offrir mes mots, tel un bouquet de rosée
Tendres moments à partager
Douceur et puissance des mots
J'ai reçu, telle la lumière dans le silence du matin,
Votre bouquet de mots et vous dis : « À demain ! »
© Ode
22 octobre 2001
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Ode